Belgique, approvisionnement : un manque coûtera cher aux traders

Herman Moestue
Oslo

Commentaire : citoyens et consommateurs, doit-on s’inquiéter?
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La réduction imminente de l’approvisionnement électrique belge – six des sept réacteurs du pays étant à l’arrêt - pourrait coûter cher cet hiver aux traders qui ont une position courte sur le marché de l'équilibrage, ont déclaré lundi à Montel des participants du marché. Il existe actuellement un écart important d'environ EUR 12 entre les contrats physiques et financiers belges pour livraison le mois suivant, ce que les traders attribuent à une crainte de frais de compensation élevés.
La dernière transaction physique pour livraison en novembre s’échangeait à EUR 182/MWh sur le marché de gros, alors que l’opération financière correspondante sur la bourse EEX s’élevait à EUR 170/MWh.
« Les acheteurs veulent juste des transactions physiques, alors que les vendeurs veulent juste vendre des transactions financières », a déclaré un trader d'une grande entreprise publique.
« Si vous êtes physiquement 'short' et que les prix atteignent EUR 3 000/MWh dans l'enchère d'un jour à venir, vous risquez de payer jusqu'à EUR 10 500/MWh», a déclaré un gestionnaire de portefeuille.
Le prix élevé reflète en grande partie les coûts associés à la gestion du déséquilibre imposé par le gestionnaire de réseau.

Incertitude permanente
Dans le même temps, des incertitudes subsistent quant aux importations potentielles en provenance des pays voisins de la Belgique, tout comme des craintes que le manque d’énergie nucléaire disponible ne soit exacerbé par un début de saison plus froid en novembre. Les prévisions météorologiques sur quatre semaines de l’institut suédois SMHI indiquaient des températures dans la moyenne au début du mois prochain, « avec quelques nuits froides ».
Le pays est fortement dépendant de la France et des Pays-Bas s’il veut éviter une pénurie.
Assurer une capacité d'importation en provenance de l'Allemagne en cas de vents violents est ainsi devenu une priorité politique. La ministre belge de l'Énergie, Marie-Christine Marghem, doit conclure mardi un accord bilatéral avec Berlin. La capacité nucléaire française a également suscité certaines inquiétudes.
"Les prix sur le marché de gros belge vers la fin du mois pourraient apporter plus de clarté, a affirmé un trader. Plus le prix se rapprochera du reste de l'Europe centrale et occidentale, plus le contrat de novembre sera susceptible de baisser", a-t-il ajouté.

Electrabel, filiale d' Engie, a arrêté samedi son réacteur Tihange 1 (962 MW) pour des travaux de maintenance planifiés, ce qui signifie que six réacteurs nucléaires sur sept en Belgique sont actuellement hors ligne.

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