Lettre à Monsieur le Préfet de Haute Marne

À Monsieur le Préfet,

Dans quelques jours, quelques heures voire quelques minutes, vous allez prendre la décision de valider ou non le projet du parc éolien Haut Vannier (29 éoliennes de 182 mètres de haut chacune).



Si votre choix est de dire «oui au projet» alors la vie quotidienne de plusieurs milliers de personnes habitants plus ou moins près de cette «zone industrielle» va s'en trouver bouleverser ainsi que toute l'économie du pays vannier, déjà sous perfusion, avec ses conséquences tragiques et ce, pour au moins deux décennies. Par cette approbation d'une implantation massive d'éoliennes, vous planterez les clous du cercueil.


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Ce «oui» tant redouté et rejeté par 55% des personnes ayant émises un avis lors de l'enquête publique, vous le déciderez dans un certain confort. À cela 2 raisons majeures:



  1. En tant que Grand Commis de l'État, Vous ne devez rien au peuple. Vous n'avez de comptes à rendre qu'à votre «patron», Monsieur le Président de la République. A t-on déjà vu un préfet se retrouver dans une salle d'audience pour répondre de sa responsabilité d'avoir validé l'implantations d'éoliennes entraînant des nuisances aux riverains? Non! Assurément. Au contraire, vous pourriez même être noté favorablement par votre supérieur pour «travail bien fait».
  2. Si l'on se réfère aux statistiques concernant le temps moyen en poste d' un préfet dans un département (24 mois), votre départ devrait s'effectuer au cours de cette année 2015. Nous rappelons que vous êtes arrivé en juin 2012. Appelé sous d'autres cieux ou à d'autres fonctions, vous aurez vite fait de passer et de penser à autres choses.Vous partirez certainement avec les éloges et les honneurs «dus à votre rang» que votre successeur ne manquera pas de vous faire lors de l'«émouvante» cérémonie marquant la passation de pouvoir.
Pour nous, pas le choix. Nous habitons ici et nous y resterons.

Et puis plus tard, bien plus tard, l'âge venant, vous ferez valoir vos droits à la retraite avec la tranquillité du devoir accompli. Vous vous retirerez dans un endroit que l'on peut supposer agréable, aux paysages certainement magnifiques, ensoleillé tout au long de l'année et surtout... loin des éoliennes. Nous, nous habiterons toujours la «zone industrielle», les vivants comme les morts. Mais vous en souviendrez -vous? Poser la question, c'est déjà y répondre.

Cette missive n' a pas pour vocation d'implorer une quelconque «pitié» de votre part, Monsieur le Préfet, à l'heure du choix. Elle se veut juste être le témoin de la «démocratie à la française» qui autorise à un seul homme de décider des conditions de vie de milliers d'autres, sans obligation d'expliquer sa décision, d'en assumer la responsabilité et de répondre des conséquences. C'est pour cela que nous ferons tout ce qui est possible et impossible pour éviter ce scénario catastrophe. 

Comme nous avons pris l'habitude lors de la conclusion de nos commentaires, Les Vues Imprenables vous souhaitent, Monsieur le Préfet:

Bonne nuit et bonne chance.




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