Qui va percevoir l’argent des éoliennes de l’Enclave?

PUBLIÉ LE 16/02/2015
CARINE DI MATTEO


Ils avaient eu l’idée d’installer des éoliennes sur leurs communes pour mettre du beurre dans leurs épinards. Les maires de Boursies, Doignies et Mœuvres espéraient percevoir chacun environ 40 000 euros par année… mais la fusion avec la communauté d’agglomération de Cambrai a changé la donne.



Boursies, Doignies et Mœuvres. Lorsqu’ils ont eu l’idée d’installer les éoliennes, c’était simple. La loi prévoyait que les communes percevraient toutes les recettes fiscales. Lorsqu’en 2010, la taxe professionnelle a été réformée, Boursies, Doignies et Mœuvres pouvaient encore rêver de lendemains heureux. Le législateur venait de décider que l’intercommunalité toucherait 70 % de cet impôt. Libre à elle de décider de reverser, ou pas, aux communes d’implantation. Et comme les trois communes de l’Enclave constituaient à elles seules une communauté de communes…

« On avait quelle autre solution pour amener de l’argent dans nos communes ?, lance Pascal Monpach, le maire de Doignies. Ici, il n’y a pas l’assainissement, il y a des travaux à faire sur la voirie, à l’église… La seule entreprise qu’il y ait dans le coin est à Graincourt. C’est cette commune qui perçoit les taxes, mais les odeurs, c’est pour Mœuvres. On parle souvent des banlieues et des zones de non-droit, mais qui va nous aider, nous qui sommes à 15 km de Cambrai ? »



Un oubli lors de la fusion


Les trois villages ont donc travaillé d’arrache-pied depuis 2008 pour mettre sur pied le projet d’implantation de 15 éoliennes. Une manne potentielle de 350 000 euros par an… « Mais lorsqu’on a fusionné avec la communauté d’agglomération de Cambrai, on n’a pas pensé à inclure une clause à ce sujet. »

Dans l’Enclave, l’installation des éoliennes avance à grands pas, celle de l’argent stagne. «François-Xavier Villain nous a exprimé l’idée, oralement, de faire moitié-moitié », glisse le maire de Doignies. Le député-maire de Cambrai confirme. « Une commission va se pencher là dessus prochainement. Ça pourrait être évoqué lors du prochain vote du budget. » Comme cela devrait être aussi le cas pour la communauté de communes du Caudrésis et du Catésis qui envisage de garder 40 % de la somme et en laisser 30 % aux communes. « Mais la proposition de la CAC ne vaudrait que jusqu’aux prochaines municipales, en 2020. Et après ? », questionne Pascal Monpach. Inquiet.

Commentaire: C'est exactement ce qui va arriver sur notre territoire. Au premier janvier 2017, la CCVA n'existera plus officiellement (loi Notre 2015). Et nos chers élus le savent. Où ira le pognon qu'ils espèrent tant? Vers quel nouvel   Établissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI)? Une certitude: Pas pour les communes de Fayl Billot, de Pierremont et de Pressigny. 

En résumé, à nous les nuisances et le «cercueil», aux autres le pognon, l'attractivité touristique, économique et la quiétude. Enfin, c'est si et seulement si le parc voit le jour. Et, ceci est une autre histoire....






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