Effets collatéraux renouvelables

31 Dec 2015


Commentaire: Et en plus, il faudrait se souhaiter une bonne année 2016?

Bonne lecture

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Vu sur Twitter:  http://macop21.fr/direct/jeudi-3-decembre/





Vu dans le bilan de la Commission de Régulation de l’Énergie http://www.cre.fr/operateurs/service-public-de-l-electricite-cspe/montant



(Plus de 3 milliards d'euros pour le surcoût 2015 du tarif éolien/photovoltaïque, dont l'essentiel est supporté par les factures des consommateurs)



Vu le même 3 décembre sur le même Twitter




Vu dans le document CRE ci dessus



Cette différence entre les 2 lignes explique un trou dans la comptabilité d'EDF qui a l'obligation d'acheter les MWh éoliens/photovoltaïques au prix fort et doit pleurer auprès de l’État actionnaire dans l'espoir de récupérer cette avance de comptabilité.
En 2013, ce trou de la CSPE représentait 5 milliards d'euros, que l’État avait fini par s'engager à rembourser...d'ici 2018 http://www.lesechos.fr/14/01/2013/lesechos.fr/0202496775856_taxe-sur-l-electricite---l-etat-va-reverser-pres-de-5-milliards-a-edf.htm


EDF, principal fleuron de notre économie que le monde nous enviait pour sa production abondante, maîtrisée, bon marché et décarbonée pour plus de 95%, vient de se faire sortir sans ménagements du Cac 40, en pleine déroute financière.
La responsabilité de l’État, pourtant principal actionnaire, est pointée du doigt par les analystes.
http://www.boursorama.com/actualites/ex-vedette-du-cac-40-edf-paye-les-consequences-de-nombreuses-incertitudes-75ce102855fd3f996164b83258ea596c

Comble de l'ironie, les investissements dans le perfectionnement des technologies propres comme la 1° mondiale que devrait constituer sa centrale CCG (Cycle combiné à gaz) de Bouchain, sont condamnés à voir leur rentabilité s'effondrer lorsque le vent souffle au point de devoir payer pour écouler leur production....et être concurrencées par le charbon, meilleur marché, le reste du temps.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Engie (GDF) avait mises sous cocon ses centrales ultramodernes les plus propres en 2013, avec les conséquences sur l'emploi que l'on sait et le risque de black out si ces centrales n'était plus en mesure de rouvrir en cas de besoin lié aux aléas climatiques, ainsi qu'a menacé de le faire la centrale allemande d'Irshing malgré les subventions destinées à la maintenir ouverte.

Le développement des énergies renouvelables correspond à une politique engagée à la fin du siècle dernier. Ne serait il pas souhaitable de procéder à un bilan objectif de bientôt un quart de siècle de développement des énergies intermittentes.
1°) Ces énergies qui étaient réputées offrir une «rente à la collectivité» à partir de 2015, se révèlent plus coûteuses chaque année.
2°) Il est facile de comprendre qu'en aucun cas, elles pourraient permettre d'abaisser les émissions de CO2, l'hypothétique scénario 100% renouvelable doublerait même pratiquement les émissions liées à la production d'électricité. http://lemontchampot.blogspot.fr/2015/11/cop-21-suicide-climatique-leolienne.html
3°) Mais à l'instar du champion éolien danois, en échec sur son propre terrain, a-t-on pris la mesure des conséquences catastrophiques sur la précarité, sur nos fleurons industriels et sur l'emploi?


Le secteur de l'énergie est déterminant pour la France de demain

La priorité actuellement donnée à des énergies intermittentes fausse la donne en enlevant toute visibilité à des investissements dans des alternatives pérennes. Les effets collatéraux de ce dernier point sont les moins visibles, ils n'en seront pas moins assurément les plus lourds de conséquences.

Il serait dramatique qu'une vision stratégique de long terme soit susceptible d'être occultée par des tabous d'origine doctrinaire, ou, pire encore, d'ordre électoraliste.

Les incantations à la «croissance verte» ne sauraient suffire.
Elles sont démenties par les faits, les chiffres d'un bilan complet sont désormais nécessaires.

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