Photovoltaïque 60 milliards d’euros, éolien off-shore 40 milliards d’euros , AREVA 4,8 milliards: La lourde responsabilité des antinucléaires et des politiciens qui les suivent.

par PH
mardi 10 mars 2015

Ces jours-ci les pertes d’AREVA ont été publiés et on a pu entendre Madame Lepage revenir vomir sa haine contre la science. Selon elle,tout le monde serait pour le nucléaire: L’Académie des Sciences, l’Académie de médecine, les industriels, la Presse, le monde politique, sauf les Français. La vérité, c’est qu’au contraire, la majorité des Français a compris qu’il faut du nucléaire pour faire rouler des voitures électriques, mais ce sont les médias et le monde politique qui gobent les mensonges antinucléaires. Il ne s’agit pas seulement de propagande comme le montre l’analyse des reportages que passent LCP sur le sujet [1] ; 
Mais d’une omerta quasi généralisée sur les limites physiques de l’éolovoltaïque. On ne cite ni les surfaces nécessaires, ni les variations brusques de productions électriques, ni les coûts physiques en minerais. Le prochain parc éolien off-shore de Saint-Brieux de délivrera sur 77 km2 la quantité d’électricité d’un dixième d’EPR, délivrée par à coups en utilisant plus de minerai au kilowattheure qu’un EPR. Mais tout ceci n’a pas beaucoup d’importance pour les hommes politiques d’aujourd’hui qui ne se soucient pas de sortir le pays des énergies fossiles, mais de faire « quelque chose ». Et planter les éoliennes ou des panneaux photovoltaïque, c’est bien plus visible que de faire de l’isolation thermique.
Alors qu’ AREVA et EDF ont longtemps versé des impôts sur le bénéfices et créé des gisements de TVA [2], les antinucléaires sont responsables de prélèvements annuels supérieurs à la perte d’AREVA en 2014 [3], car ils ont réussi à faire imposer des tarifs de rachat éhontés de l’électricité issue du photovoltaïque et de l’éolien offshore. Mais, ils ont aussi une grande part de responsabilité dans les difficultés de l’industrie nucléaire elle-même.

Sans écarter la responsabilité des dirigeants, ni du monde politique qui a en fait codirigé cette magnifique entreprise publique, observons où est intervenue l’action des antinucléaires.

Ils sont bien entendu lancé cette mode de l’éolovotaïque, qui a fait qu’AREVA s’est engagé dans l’éolien offshore. L’éolien offshore c’est une des perte de cette entreprise une source d’électricité qui devait être gratuite et qui même hautement subventionnée n’est pas rentable pour l’entreprise. L’exemple allemand qui accorde 15 milliards de subventions pour 2 milliards de capitalisation boursière des constructeurs est là pour le prouver.

AREVA a été créé sous la majorité plurielle rouge-verte en 2001. Ce n’était pas une mauvaise décision , sauf que la même majorité lui a interdit le marché national des réacteurs en arrêtant le programme nucléaire quelques années avant. Il a fallu donc construire une nouvelle tête série (l’EPR) à l’étranger avec des équipes multinationales et une autre autorité de sûreté. Le pouvoir politique a une grande responsabilité: Compte-tenu des contraintes sur la consommation des énergies fossiles, il fallait continuer la construction de réacteurs après celui de Civaux. Pour la même raison, il n’est pas étonnant que l’EPR ait perdu le marché séoudien.

La majorité rouge-verte est aussi responsable d’un contexte économique défavorable. Il y eut la loi sur les 35 heures, l’ouverture européenne et l’ultralibéralisme qui ont déstabilisé la filière nucléaire et la construction du second EPR à Flamanville.

Après Fukushima, les antinucléaires ont fait une immense propagande, mais ils ne sont que très partiellement responsables du ralentissement mondial du nucléaire. Ils ont certes contribué à revigorer la décision allemande de 2002 en faisant passer un accident sans conséquences sanitaires pour la population civile [4], en catastrophe ; mais, ils ne sont pour rien dans le ralentissement de la reprise du nucléaire aux États-Unis qui est dû au développement des hydrocarbures de roches-mère.

Enfin, il faut noter que les antinucléaires sont aussi responsables des difficultés d’AREVA dans le combustible: En fermant Superphénix, qui avait fonctionné toute l’année 1996, ils ont brisé 30 ans de développement de la filière à neutrons rapides. Filière qui a redémarré au niveau industriel en Russie par la mise en service du BN 800 et la construction du BN 1200. AREVA aurait dû être aujourd’hui en train d’exploiter plusieurs réacteurs à neutrons rapides dans le monde en leur fournissant du plutonium. Dans la perspective du déploiement de surgénérateurs la société Uramin n’aurait jamais été acheté à un prix excessif.

Le mouvement antinucléaire n’a pas de base scientifique, comme le prouve le soutien sans faille de l’Académie des Sciences à l’industrie atomique ; mais, il a réussi a créer une gigantesque imposture dans le pays qui maîtrise le mieux l’atome. Les historiens se demanderont comment nous aurons pu se détourner d’une énergie si fabuleuse pour des chimères, à la veille d’une crise pétrolière.

[1] Sur cinq reportages analysés, aucun n’était honnête, on pourra se référer à cette analyse par exemple
[2] Même en soustrayant le coût des organismes publics, le nucléaire a été positif pour l’Etat
[3] Cf le montant de la CSPE
[4] Pour les doses reçues on pour se référer à cet article


php

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