Quand le bruit d'éoliennes agit sur le comportement des écoliers, témoignage

  Nous pouvons supposer que malheureusement ces cas cités ne sont pas isolés. Aussi, nous espérons que d'autres témoignages verront le jour et qu'ils permettront ainsi de convaincre l'Opinion publique et l'OMS, de dire "STOP DÉFINITIF" à l'éolien industriel et ce, quelque soit le lieux, le nombre, la distance, la hauteur des machines, etc.

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13/12/2016

   Chère Madame Héroux, je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre ce rapport à Mesdames et Messieurs les membres du panel qui révisent les directives de l’OMS pour l’Europe concernant le bruit.
   M’efforçant d’assister une société en danger, je me sens obligé de rendre ce cas public. Je suis employé par des écoles dans une zone rurale. Les projets dans lesquels je travaille se déroulent pendant toute l’année scolaire. J’espère que l’on comprendra pourquoi je ne peux pas dévoiler les noms ni les lieux. Malheureusement, je dois me protéger contre les conséquences professionnelles qui pourraient résulter d’un témoignage qui comprendrait ces informations.
   Ces deux dernières années, j’ai travaillé dans une école située à 5 km à l’est d’un petit parc éolien, lui-même situé à une altitude supérieure d’environ 100 mètres à celle de l’établissement. La plupart du temps, l’école se trouve sous le vent par rapport aux éoliennes de 2 MW. En 2014/2015, j’ai travaillé avec la classe de maternelle, qui comprend une vingtaine d’enfants de 2 ans et demi à 5 ans. Je fais ce travail depuis de nombreuses années, et je connais très bien cette région et ses habitants.
   J’ai été surpris de constater combien cette classe de tout petits était difficile à gérer. L’enseignant divisait d’ailleurs systématiquement la classe en deux groupes de 10, alors que je travaille normalement sans problèmes avec des classes entières. Malgré cela, j’ai trouvé difficile d’obtenir la concentration de beaucoup de ces enfants. En outre, beaucoup d’élèves manifestaient des comportements peu courants et totalement déplacés, qui étaient violents et perturbateurs. J’avais rarement vu ceci auparavant dans cette tranche d’âge, et jamais dans de telles proportions. Au début, je n’en ai pas bien compris la cause. Ce n’était pas la faute de l’enseignant: il était à la fois doux et strict, ce qui est parfait pour les tout-petits.
   Pendant l’année scolaire suivante, je fus de nouveau assignée à cette même école, mais cette fois dans deux classes: la maternelle divisée en deux groupes, et la classe des enfants âgés de 6 à 7 ans.
   Cette seconde classe s’est avérée totalement ingérable pendant les cinq premières séances. Son enseignant expérimenté me commenta qu’il en était ainsi la plupart du temps, et qu’il ne savait pas comment s’y prendre avec ces enfants. Pourtant, on n’aurait rien trouvé à reprocher à cet enseignant non plus. Plusieurs enfants semblaient très mal à l’aise, et l’enseignant le ressentait également ainsi. Il y avait des moments de crises, de colères, d’enfants se roulant par terre, renversant des tables, et se provoquant les uns les autres jusqu’à la violence. L’enseignant perdait confiance et commençait à se trouver mal lui-même, et il fut une fois à la limite du burn-out. Les traits tirés de son visage reflétaient ses conflits. Il faut noter qu’il avait également des problèmes de mémoire, et il devenait manifeste que le comportement des enfants n’était pas la seule cause de ses problèmes, que le lieu aussi était très probablement coupable.
   J’ai rapidement fait le lien avec les éoliennes, car ce comportement me rappelait celui de deux enfants avec lesquels j’avais travaillé quelques années auparavant: ils vivaient à 800 mètres d’un parc éolien. Ayant réalisé cela, je me suis mis à noter la direction du vent chaque fois que je conduisais jusqu’à l’école, en passant près des éoliennes qu’on voit de toutes façons depuis le village.
   Dès le début de la sixième séance, le changement fut impressionnant: cette classe était la plus sage à laquelle j’aie jamais enseigné. Les enfants étaient d’un calme remarquable et ils participèrent aux expériences de façon très constructive, en intervenant à bon escient, sans se bousculer ni se battre. Il est à noter que le vent venait de l’Est, c’est-à-dire dans le sens du village vers les éoliennes et non le contraire comme les fois précédentes. J’ai fait part de mes observations à l’enseignant.
   Quelque temps plus tard, après avoir travaillé le matin en maternelle, je déjeunais avec l’enseignant dans la classe avant de me rendre dans une autre école. A midi, il fut appelé par son troisième collègue. L’enseignant des 6/7 ans était reparti en pleurs après avoir passé une matinée épouvantable avec ses élèves, qui s’étaient comportés de façon particulièrement violente et insupportable. Pendant que nous mangions, nous nous sommes arrêtés de parler un moment. C’est alors que j’ai senti que l’école vibrait, comme si un camion passait sur la route de campagne située à une centaine de mètres. Mais cette vibration ne s’arrêtait pas. En fait, l’école entière vibrait fortement et nous avons écouté le vrombissement pendant un long moment. Nous avons ouvert la fenêtre, mais il n’y avait aucune source de bruit vraiment audible à l’extérieur. Il ne s’agissait pas de la VMC non plus, dont nous entendions par ailleurs le bruit bien plus léger.
   Les classes avaient sans doute vibré ainsi toute la matinée, mais cela avait été couvert par le bruit de fond de nos activités. Il y a donc une très bonne raison de penser que cela avait été la cause du malaise particulièrement fort éprouvé ce matin-là dans la classe perturbée des 6/7 ans. Cette pièce en particulier fait face aux éoliennes, et se comporte clairement comme une caisse de résonance. Les deux autres classes sont plus protégées, ce qui ne nous a pas empêchés d’entendre de très fortes vibrations dans la classe des petits qui est sur l’arrière du bâtiment. L’enseignant de maternelle avait aussi très bien entendu le bruit. Il est important de noter qu’un vent soutenu avait soufflé pendant plusieurs jours, venant de la direction des éoliennes.
   Les enfants habitent tous dans des villages situés en contrebas des éoliennes, et ils sont tous nés après leur installation. J’ai récemment rencontré la maman d’un enfant. Elle m’a fait part des problèmes causés par la nature hautement excitable de ses deux enfants et de leurs collègues de classe. Elle ne savait pas quoi faire, alors elle a fait venir une femme qui disait pouvoir « démagnétiser » ses enfants. Elle a aussi fait installer des prises de courant spéciales contre les champs magnétiques. Quand je lui ai parlé de mes observations, son visage s’est illuminé et elle a fait ce commentaire : « c’est tout à fait possible!»
   J’avais travaillé précédemment dans cette école, dans les mêmes conditions et dans l’ancien bâtiment, avant la construction des éoliennes. J’avais gardé de bons souvenirs de cette période.
   J’ai aussi travaillé, à deux reprises, dans une autre école située, elle, à environ deux kilomètres à l’ouest d’un parc éolien semblable. La première fois ce fut avant la construction du projet éolien, et j’avais trouvé que les enfants étaient vifs d’esprit, avec beaucoup d’élèves brillants parmi eux, incluant même un enfant reconnu comme surdoué. La deuxième fois ce fut quatre et cinq ans après la construction des éoliennes. L’emploi était à mi temps et dura 18 mois, avec des élèves de 8-10 ans.
   Quand je suis arrivé la deuxième fois, j’ai trouvé une proportion très importante d’enfants qui avaient redoublé, un nombre important d’enfants en grave échec scolaire, et beaucoup ayant des troubles d’apprentissage reconnus officiellement, dyslexie, dyscalculie, dyspraxie…. Il n’y avait aucun élève de haut niveau sur une classe d’environ 25 enfants. Les mêmes déficiences se retrouvaient dans l’autre classe, incluant l’absence d’élèves de haut niveau. Étant donnée la grande qualité pédagogique des enseignants (qui étaient les mêmes qu’avant les éoliennes), les éventuels problèmes sociaux de certains enfants, pas plus qu’ailleurs, ne pouvaient pas justifier cet échec massif en classe primaire.
   J’avais pensé que cet échec était dû à la pollution électromagnétique de la WI-FI allumée en permanence, et à la faible luminosité naturelle dans les classes. Mais c’était pareil quelques années plus tôt, et pareil dans d’autres écoles, dans lesquelles j’avais trouvé de très bons élèves en grand nombre. Cette fois encore, la seule différence était la proximité d’un parc éolien.
  À la différence de la première école, et considérant les vents d’ouest prédominants, celle-ci était située à contre vent par rapport aux éoliennes, et à la même altitude. Les enfants ici n’avaient pas les mêmes tempéraments violents et comportements tels que décrits plus haut dans le premier cas, ou que les deux enfants vivant à 800 mètres des éoliennes. Au contraire, c’était une classe très tranquille, presque éteinte, où manquaient la concentration, la vitalité, la réactivité, et avec peu de participation orale. Une grande proportion d’enfants faisait preuve de sérieuses difficultés d’apprentissage. En outre, lorsque je travaillais dans cette école j’avais des vertiges chaque fois que je me levais de mon bureau, ou quand je me penchais sur un enfant et me relevais. Ici encore, je croyais que la WI-FI était la cause, en fait elle y contribuait sans doute un peu.
   Comparant les deux écoles, la première est située sous le vent à un peu moins de 100 mètres en contrebas et à 5 km des éoliennes, avec des élèves nés après la construction des éoliennes, vivant dans des maisons ayant à peu près la même situation topographique que l’école. Ils présentent de graves troubles du comportement quand le vent vient de la direction des éoliennes.
   Dans le deuxième cas nous avons une école située à contre vent, à 2 km d’un autre parc éolien, à peu près à la même altitude que ses turbines, avec des enfants nés avant la construction des éoliennes et vivant dans le village. Ils présentent en forte proportion de graves troubles d’apprentissage qui n’existaient pas dans cette école avant les éoliennes.
   L’enquête portant sur le bruit ambiant, en général, je voudrais aussi signaler les problèmes causés par les VMC, et les robots de traite qui envahissent nos fermes. Contrairement aux anciennes machines à traire, ils ne fonctionnent pas seulement deux fois deux heures par jour, mais continuent à vibrer 24 heures sur 24, engendrant des problèmes de santé aux troupeaux comme aux humains. Et ceci sans parler des pompes à chaleur. De fait, des sources d’infrasons jaillissent de partout. Et bien que hors sujet, veuillez me laisser mentionner brièvement les tableaux numériques, qui obligent les enseignants à fermer les stores, privant ainsi une génération d’enfants de la lumière naturelle pendant une bonne partie de la journée. En définitive, dans un nombre croissant d’écoles, tous ces impacts négatifs pour la santé se cumulent. Mais clairement, de par mon expérience telle que résumée ci-dessus, les éoliennes sont responsables de l’impact le plus nocif.
   J’espère que mon témoignage vous permettra de rédiger des directives qui mettront les enfants de nos écoles à l’abri de ces effets si malfaisants. Je ne l’ai pas signé, parce que de trop nombreux lanceurs d’alerte « politiquement incorrects » ont perdu leur emploi, ce qui est, vous en conviendrez, quelque chose que moi-même et ma famille ne pouvons pas nous permettre de risquer. Seules les personnes habilitées en haut lieu connaissent mon identité. Ce rapport n’est par conséquent anonyme que dans sa diffusion au grand public.
   Je vous serais reconnaissant de bien vouloir accuser réception de cette lettre.
   Je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, mes sincères salutations.
Signature : identité légitimement protégée

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