La Chine a utilisé ses terres rares comme une véritable arme économique — et cela a marché. En quelques semaines, en limitant fortement ses exportations de ces matériaux essentiels à l'industrie, Pékin a réussi à faire reculer les États-Unis sur leurs hausses de droits de douane. C’est un tournant stratégique : cette fois, la pression chinoise a porté ses fruits, bien plus que ses boycotts passés — comme celui des ananas taïwanais ou des vins australiens, qui avaient fait du bruit sans vraiment faire plier les pays visés.
Pourquoi cette stratégie a-t-elle été aussi efficace ?
Parce que les terres rares sont indispensables à la fabrication de produits comme les éoliennes, les voitures électriques, les téléphones, ou les équipements militaires. Et la Chine contrôle l’immense majorité de cette production mondiale. Résultat : l’industrie occidentale, prise de court, a parlé de fermetures d’usines faute de matériaux.
Parce que les terres rares sont indispensables à la fabrication de produits comme les éoliennes, les voitures électriques, les téléphones, ou les équipements militaires. Et la Chine contrôle l’immense majorité de cette production mondiale. Résultat : l’industrie occidentale, prise de court, a parlé de fermetures d’usines faute de matériaux.
Pékin s’est appuyée sur trois éléments clés :
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Une loi pour encadrer et limiter ses exportations stratégiques,
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Une très bonne connaissance des faiblesses de ses partenaires,
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Une menace crédible, capable de bloquer toute la chaîne de production mondiale.
La Chine est même allée plus loin : elle interdit désormais à des entreprises étrangères d’utiliser ses minerais dans des produits destinés à l’armée américaine, même si ces produits sont fabriqués ailleurs.
Conséquences immédiates : Et cela a contraint plusieurs secteurs à réduire leur production.
Pendant ce temps, l’Occident, qui connaissait pourtant le risque depuis longtemps — la Chine avait déjà utilisé cette méthode contre le Japon en 2011 — n’a pas vraiment agi. Les projets de mines hors de Chine ont souvent été abandonnés, les réserves stratégiques sont restées trop faibles, et beaucoup d’usines ont continué à fonctionner avec très peu de stock, suivant la logique du juste-à-temps.
En résumé, comme l’a écrit le Financial Times :
« Les industriels parlent de résilience, mais certains n’ont qu’une semaine de stock. Cela fait des années qu’ils savaient que la Chine pouvait utiliser cette arme. Ils n’auraient pas dû être surpris quand elle a finalement décidé de le faire. »
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