Alors que les responsables politiques multiplient les déclarations en faveur de la souveraineté alimentaire et que le monde agricole est sommé de produire davantage, un autre constat s’impose, beaucoup plus dissonant.
Aujourd’hui, dans le monde rural l'agrivoltaïque a le vent en poupe ! Et le « Pays de l'eau » ne fait pas exception à la règle : 23 projets sont officiellement recensés comme en cours, tous ayant déjà fait l’objet d’un avis de la Mission régionale d’autorité environnementale — MRAe.
Aujourd’hui, dans le monde rural l'agrivoltaïque a le vent en poupe ! Et le « Pays de l'eau » ne fait pas exception à la règle : 23 projets sont officiellement recensés comme en cours, tous ayant déjà fait l’objet d’un avis de la Mission régionale d’autorité environnementale — MRAe.
En l’espace de 3 ans à peine, entre 2022 et 2025, la cadence s’est emballée à un rythme presque incontrôlable. La liste ne cesse de s’allonger, et rien n’indique un ralentissement. L'avenir est chargé d’incertitudes. Combien encore à venir ? 100, plus ? À ce stade, tout paraît possible — et rien de rassurant
À cette dynamique s’ajoute un autre fait marquant : l’ampleur des surfaces agricoles consommées. Le nombre d’hectares voués à être partiellement ou totalement recouverts par des structures photovoltaïques impressionne (1). Ce n’est plus l’exception, mais bel et bien une logique d’extension massive qui s’installe.
Et pourtant, en même temps, le gouvernement réaffirme son engagement pour la protection des terres agricoles. Les acteurs de la filière agricole, quant à eux, alertent sur la perte de foncier, la pression économique sur les exploitants, et la fragilisation du modèle agricole français. De qui se moque-t-on ?
À cette dynamique s’ajoute un autre fait marquant : l’ampleur des surfaces agricoles consommées. Le nombre d’hectares voués à être partiellement ou totalement recouverts par des structures photovoltaïques impressionne (1). Ce n’est plus l’exception, mais bel et bien une logique d’extension massive qui s’installe.
Et pourtant, en même temps, le gouvernement réaffirme son engagement pour la protection des terres agricoles. Les acteurs de la filière agricole, quant à eux, alertent sur la perte de foncier, la pression économique sur les exploitants, et la fragilisation du modèle agricole français. De qui se moque-t-on ?
(1). Pour la Haute-Marne, le total de surface consommée n’intègre pas les projets encore à un stade embryonnaire, tels que ceux envisagés, par exemple, par la Communauté de communes des Trois Forêts.
Comment ne pas voir la contradiction ?
Cette situation interroge : peut-on parler de souveraineté alimentaire quand on remplace des terres cultivables par des usines du vent, du soleil et par des cultures dédiées exclusivement à la méthanisation ?
Le discours politique s’enracine dans la défense du sol nourricier, pendant que, sur le terrain, ce même sol est transformé sans vergogne par ceux-là même qui en sont les gardiens, car : pas de terres = pas d'usines EnR !
À cette inquiétude de souveraineté alimentaire, vient se greffer celles de :
- La rentabilité de ces projets aux investissements colossaux, largement soutenus par le crédit bancaire et les subventions de l'argent des contribuables, soulève une interrogation centrale : l’énergie solaire peut-elle rester économiquement viable à long terme sans recourir à ces privilèges, ni bénéficier de conditions de marché préférentielles, comme c’est le cas pour l'ensemble de la filière EnR ?
« Les bénéfices dans les parcs solaires européens se sont effondrés à des niveaux records, ce qui suscite des inquiétudes quant au fait que plus l'industrie se développe, plus les prix vont chuter. »
- En 12 ans, la facture d’électricité des ménages a déjà doublé. Une tendance confirmée pour les foyers consommant entre 2 500 et 5 000 kWh par an, mais aussi pour ceux ayant des consommations moindres ou relevant du Tarif Réglementé de Vente — TRV. Les données Eurostat confirment cette hausse continue des prix.
L' avis de la Mission régionale d'autorité environnementale — MRAe
Ce dernier est sollicité lorsqu’un projet d’énergie renouvelable — EnR, — éolien, photovoltaïque au sol, méthanisation, etc. — est soumis à étude d’impact. Cet avis intervient avant l’enquête publique et constitue une étape réglementaire dans le processus d’évaluation environnementale. Il est sollicité après le dépôt du dossier de demande d'autorisation — permis de construire, autorisation environnementale, etc., et après que l’autorité compétente — le préfet, souvent, a vérifié que le projet est bien soumis à étude d’impact. C’est donc en phase d’instruction du projet, mais avant l’enquête publique.
L’avis n’est pas sollicité directement par le porteur de projet, mais par l’autorité compétente en matière d’autorisation :
- Le préfet — dans la majorité des cas,
- Une autre autorité instruisant la demande : par exemple une collectivité locale si elle a la compétence.
LES PROJETS RECENSÉS
Le bilan
- Répartition des projets — 23, sur le territoire :
- Agglomération de Chaumont : 6
- Communauté de communes Meuse Rognon : 6
- Communauté de communes du Grand Langres : 4
- Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne — CCBJC : 4
- Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais — CCAVM : 3
- Consommation de terre : ~ 660 hectares
2022
- Doulaincourt-Saucourt / Communauté de communes Meuse Rognon
« Présentation et description du projet
La zone d’étude initialement de 8,5 ha enveloppe les terrains susceptibles d’être concernés par l’implantation de la centrale photovoltaïque au sol.
Les principaux enjeux ayant été évités dans la conception du projet, il en résulte une zone clôturée de moindre impact d’environ 4,8 ha à laquelle il faut ajouter 0,5 ha de piste externe afin de considérer un projet d’une superficie totale de 5,3 ha. Au sein de cette zone, seuls environ 2,45 ha seront recouverts de panneaux.
(...) Une clôture de 1 400 mètres-linéaire entourant la totalité du parc sera construite afin d’en empêcher l’accès à toute personne non-autorisée. »
- Chaumont, lieu-dit Val Varinot / Agglomération de Chaumont
« 1. Présentation générale du projet et de son contexte administratif
La SAS URBA 343, filiale du groupe URBASOLAR, a déposé une demande de permis de construire pour un projet de centrale photovoltaïque au sol de 8 ha sur la commune de Chaumont dans le département de la Haute-Marne (52).
Le projet sera implanté sur le site d’un ancien atelier SNCF exploité de 1945 à 1970, ayant ensuite été utilisé pour diverses activités (dépôt de matériaux, décharge sauvage). D’après l’étude d’impact, les terrains appartiennent à la société Les Arches. L’étude d’impact indique une durée d’exploitation prévue de 30 ans ou 40 ans selon les pages du dossier. Le projet porte sur l’installation de 49 000 m² de panneaux photovoltaïques »
- Bologne / Agglomération de Chaumont
« 1.1. Présentation et description du site
Le projet de centrale photovoltaïque est prévu à Bologne, commune du département de la Haute-Marne (52), à 8 km au nord de Chaumont, au sein d’une zone à urbaniser à court terme réservée aux activités artisanales, de commerces et de services (1AUz) du Plan Local de l’Urbanisme (PLU) de cette commune.
La Zone d’implantation potentielle (ZIP) du projet se situe sur une parcelle agricole exploitée en monoculture, à l’écart des zones urbaines. Elle est bordée au nord et à l’ouest par des infrastructures routières et une voie ferrée. »
2023
- Chamarandes-Choignes / Agglomération de Chaumont
« 1. Projet et environnement
La Société Opale développement sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol à Chamarandes-Choignes dans le département de la Haute-Marne (52). La commune est en limite est de la commune de Chaumont, chef-lieu du département.
Le projet consiste en l’implantation, sur un terrain de 9 ha (surface clôturée) (...) Le site est un terrain attenant à une carrière en exploitation, mais non compris dans le périmètre de cette installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), autorisée jusqu’en 2039 et dans laquelle sont extraites 400 000 tonnes par an de roches massives.
Le projet répond à une demande de la société Boureau, propriétaire du terrain et exploitant de la carrière, qui a sollicité la société Opale afin d’étudier le potentiel de son terrain, avec pour objectif d’auto-consommer l’électricité produite. (...) Le site est situé sur un plateau agricole, éloigné du centre urbain de la commune, et dont les sols
présentent un faible potentiel agronomique, rendant leur exploitation agricole aléatoire ces dernières années. Le terrain a été laissé à l'état de friche de 2013 à 2017 avant que la partie nord (5 ha environ) ne soit cultivée en trèfle en 2018 et 2019. Cette culture s'est révélée peu fructueuse et cette partie du terrain a été déclaré en « jachère de moins de 5 ans » à la Politique agricole commune (PAC) en 2020 et 2021. La partie sud du site était inexploitée jusqu’à ce qu’elle soit recouverte de terre cultivable en début d’année 2022. Le dossier précise cependant que les inventaires faune – flore ont été réalisés avant le recouvrement du site par cette terre végétale »
- Vesaignes-sur-Marne / Agglomération de Chaumont
« 1. Présentation générale du projet
La Société MANA VSM, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur une emprise agricole de 102 ha, située sur la commune de Vesaignes-sur-Marne dans le département de la Haute-Marne (52). La durée minimale d’exploitation prévue est de 20 ans pouvant être prolongée jusqu’à 35 ans. »
- Cusey / Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais — CCAVM
« 1. Projet et environnement
La Société Valeco sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol à Cusey dans le département de la Haute-Marne (52) à environ 1 kilomètre de la région Bourgogne-Franche-Comté et du département de la Côte d’Or.
Le projet consiste en l’implantation, sur un terrain de 56,8 ha (surface clôturée) d’une centrale photovoltaïque au sol, d’une puissance d’environ 49,42 MWc5 pour une durée d’exploitation de 40 ans. (...) La zone d’étude du projet représente 66 ha : 57 ha de surface agricole utile et 9 ha de bois. Les parcelles agricoles concernées sont valorisées par la production de fourrage et de cultures de vente (grandes cultures céréalières). Les surfaces respectives pour chaque production changent en fonction des années, mais elles sont globalement réparties de manière équitable (28,5 ha pour le fourrage, 28,5 ha pour les cultures). »
- Romain-sur-Meuse / Communauté de communes Meuse Rognon
« 1. Projet et environnement
La SAS Énergie Romain-sur-Meuse, société par actions simplifiée, filiale à 100 % de Wpd Solar France sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol d’une surface de 65,23 ha (surface clôturée) à Romain-sur-Meuse dans le département de la Haute-Marne (52). Le projet est porté par Wpd Solar France, mais le lien juridique de cette société avec SAS Énergie Romain-sur-Meuse n’est pas indiqué dans le dossier.
L’ Ae recommande de préciser dans le dossier le lien juridique entre le porteur de projet et la SAS Énergie Romain-sur-Meuse.
La commune, située à la rencontre des plateaux de Chaumont et des Plaines de la Vingeanne au Bassigny, se trouve à environ 30 km à l’est de Chaumont et appartient à la communauté de communes Meuse Rognon. (...) Le site, en zone A « agricole » du Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) de la communauté de communes Meuse Rognon, est actuellement composé de 4 parcelles agricoles dont 3 en terre labourable et 1 en prairie permanente. Une parcelle de 55 ha de terres labourables est exploitée par la SCEA de la CROIX MARTIN dans le cadre d’un bail familial ; le reste du site (2 parcelles cultivées d’un total de 13,9 ha et la prairie permanente de 0,38 ha) est exploité par un exploitant individuel dont le corps de ferme est voisin du site.
Le propriétaire de ces 4 parcelles louera les terres à la société Wpd par bail emphytéotique rural pour la construction et l’exploitation de la centrale. L’identité du propriétaire n’est pas communiquée dans le dossier. La SCEA et l’agriculteur voisin semblent n’être que des exploitants.
L’ Ae recommande de préciser l’identité ou a minima la nature du (des) propriétaire(s) des terrains ainsi que l’articulation entre les baux agricoles relatifs aux parcelles utilisées pour le projet avec le bail de l’exploitant de la centrale. »
- Chambroncourt / Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne — CCBJC
« 1. Projet et environnement
Description du projet
La société CPV SUN 40 sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol au lieu-dit « Le Feyai » à Chambroncourt dans le département de la Haute-Marne (52). La commune appartient à la Communauté de communes du bassin de Joinville en Champagne. Le projet consiste en l’implantation au sol, sur un terrain de 8,3 ha (surface clôturée6) d’une centrale photovoltaïque d’une puissance d’environ 5,05 MWc7. Le projet est situé sur une ancienne carrière dont l’exploitation s’est arrêté en 2019. Le terrain est actuellement occupé par des boisements dont une Chênaie-Charmaie (1,83 ha) et des bosquets, une prairie mésophile de fauche (2,69 ha), une prairie mésoxérophile (1,23 ha), des sols à nus (0,18 ha), une zone rudérale (2,12 ha). »
- Leurville / Communauté de communes Meuse Rognon
« 1. Projet et environnement
La Société CPV SUN 40, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur un site étudié de 6,16 ha sur la commune de Leurville au lieu dit « La Sarzinière » dans le département de la Haute-Marne (52). Le site d’implantation du projet est une ancienne carrière, qui, selon le dossier, a été exploitée dès les années 1950 ; il précise que le premier arrêté d’autorisation de carrière date cependant de 1973 pour une surface de 1,2 ha et qu’un arrêté de 1976 concerne la quasi totalité de l’aire d’étude (7,2 ha). Les terrains appartiennent à 80 % à la société Terra Vosges Haute-Marne qui est un exploitant de carrière (2 parcelles) et à 20 % à la commune (1 parcelle). Ces terrains sont classés en zone naturelle N et zone agricole A du Plan local d’urbanisme intercommunal, qui n’interdit pas l’installation de panneaux solaires.
Depuis la fin d’exploitation (actée en 2006), l’ancienne carrière semble n’avoir été ni remise en état, ni revalorisée. Le site forme ainsi une entité dégradée dans le paysage avec des parties décaissées encore à nu, des chemins de circulation toujours à nu et de petits bosquets qui n’ont pas été touchés par les activités d’extraction. Le dossier n’indique pas l’usage prévu pour le site après la cessation d’activités dans le procès-verbal de récolement.
Le dossier ne présente ni l’arrêté de fin d’exploitation, ni les suivis environnementaux éventuellement réalisés par les propriétaires du site depuis 2006, ni les éventuelles servitudes instituées pour le site, ni les modalités de maîtrise foncière du site par le pétitionnaire. »
- Mareilles / Communauté de communes Meuse Rognon
« 1. Projet et environnement
La Société MANA ML, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque couplée à une exploitation d’élevage bovin sur un site étudié de 61 ha à Mareilles dans le département de la Haute-Marne (52). Les panneaux solaires occuperont une surface de 22 ha au sein du site étudié. La durée minimale d’exploitation prévue est de 35 ans.
Ce projet agrivoltaïque vise à concilier l’activité de production agricole d’une part et l’activité de production d’énergie renouvelable d’autre part, et ceci pendant toute la durée d’exploitation de la centrale. Les terrains sollicités par le présent projet appartiennent à l’ EARL des ROCHES, une exploitation de polyculture-élevage engagée dans la production d’Emmental Grand Cru Label Rouge (IGP). »
- Rimaucourt et Vignes-la-Côte / Communauté de communes Meuse Rognon
« 1. Projet et environnement
La société SAS PHOTOSOL DÉVELOPPEMENT, filiale du groupe PHOTOSOL, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque d’une surface de 10,5 ha sur le territoire des communes de Rimaucourt et Vignes-la-Côte (52), à environ 20 km au nord-est de Chaumont. La durée minimale d’exploitation prévue est de 30 ans. La puissance délivrée sera de 9,47 MWc5, pour une production annuelle de 10,760 GWh.
Une activité agricole (élevage d’ovins et production de fruits) ainsi que viticole sera exercée sous les panneaux solaires. Le projet aura une vocation expérimentale avec différents degrés d’ombrage testés sur vigne et petits fruits (raisins de table, raisins secs, framboises et fraises) sur 2 ha. Le reste de la surface sera destiné à l’élevage ovin, soit 8,5 ha, avec une cinquantaine de brebis, pour une production annuelle d’environ soixante agneaux dont la commercialisation en viande est prévue localement en circuit court avec le label « bio ».
Le parc agrivoltaïque est scindé en deux emprises séparées par la route, d’une superficie clôturée respective de 6,3 ha pour l’emprise ouest, et 4,2 ha pour l’emprise est. »
- Vignory / Agglomération de Chaumont
« 1. Présentation générale du projet
La société SOLEFRA 25 SAS, filiale à 100 % de l’entreprise IB VOGT GmbH sollicite l’autorisation de construire et exploiter une centrale photovoltaïque au sol de 70,5 ha sur le territoire de la commune de Vignory, dans le département de la Haute-Marne. La commune de Vignory est située à 20 km au nord de Chaumont et fait partie de la communauté d’agglomération de Chaumont.
La zone d’implantation potentielle du projet (ZIP) est principalement occupée par de grandes cultures de faible intérêt écologique. Cependant, les zones de lisières, prairies et boisements ainsi que quelques petits linéaires de haies situés au cœur des zones cultivées présentent une forte sensibilité paysagère et écologique. Le dossier indique que les parcelles sont actuellement exploitées par une EARL5 et deux SCEA6.
L’ Ae recommande de préciser si les 3 exploitants agricoles sont aussi les propriétaires du terrain d’implantation du projet.
- Chamarandes-Choignes, Laville-aux-Bois / Agglomération de Chaumont / second projet pour cette commune avec un écornifleur différent du précédent, lire ci-dessus.
« 1. Projet et environnement
La société par actions simplifiées (SAS) SOCOA 7, filiale de la SAS Green Lighthouse Developpement, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol d’une surface de 128 ha à Chamarandes-Choignes et Laville-aux-Bois (52), dans la communauté d’agglomération de Chaumont, sur des terrains agricoles de culture céréalière que le dossier qualifie, mais sans le démontrer, comme étant à faible potentiel agronomique. La durée d’exploitation prévue est de 40 ans. L’emprise est constituée de 15 parcelles appartenant à 13 propriétaires. Les terrains seront mis à disposition de l’exploitant par le biais de baux emphytéotiques. Le projet est couplé à l’installation d’un élevage ovin sous les panneaux avec la construction dans l’enceinte du projet d’un bâtiment d’élevage pour l’accueil des brebis et des agneaux. Dans le dossier, les terrains qui accueillent les panneaux photovoltaïques sont divisés en 5 parties qui sont chacune qualifiées de « ferme photovoltaïque » et font l’objet de permis de construire distincts, de même que le poste source. La surface clôturée pourra être divisée en plusieurs enclos pour assurer un pâturage tournant. Le projet est ainsi qualifié d’ « agrivoltaïque » dans le dossier, ce dont l’ Ae ne préjuge pas à ce stade, dans l’attente de critères réglementaires qui restent à définir. (...)Le projet de centrale photovoltaïque au sol O’Paturages, est divisé en 7 permis de construire :
- ferme photovoltaïque de Froideau à Chamarandes-Choignes
- ferme photovoltaïque « Les grands bois » à Chamarandes-Choignes
- ferme photovoltaïque « Le chaufour » à Chamarandes-Choignes ;
- ferme photovoltaïque « Le rupt » à Laville-aux-Bois ;
- ferme photovoltaïque « Les closelots » à Laville-aux-Bois ;
- bergerie pour l’accueil des brebis et agneaux, pour laquelle le dossier indique que cette construction n’est pas soumise à étude d’impact sur l’environnement, aussi le permis de construire n’est pas joint à l’étude d’impact ;
- poste source à Chamarandes-Choignes. »
- Neuilly l’Évêque / Communauté de communes du Grand Langres
« 1. Présentation générale du projet
La Société JP Energie Environnement, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur une emprise clôturée de 30,2 ha, située sur la commune de Neuilly l’Évêque dans le département de la Haute-Marne (52). La durée d’exploitation prévue est de 35 ans. Les parcelles sont localisées au nord-ouest de la commune aux lieux-dits « L’ Érolle » et « La Pruye ». Les terrains du projet appartiennent à un propriétaire privé et sont actuellement occupés par une prairie permanente qui est fauchée par un agriculteur et ponctuellement pour du pâturage ovin. »
- Rochetaillée / Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais — CCAVM
« 1. Projet et environnement
La Société ROCHETAILLÉE ÉNERGIE, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur un site étudié de 19,06 ha au lieu-dit La-Poutière sur la commune de Rochetaillée dans le département de la Haute-Marne (52). Ce site est la propriété d’un exploitant agricole. Il comprend deux emprises situées de part et d’autre du ruisseau du Gorgeot. Dans le cadre du présent projet, il est prévu que :
- l’emprise n°1 de 10 ha située côté ouest du ruisseau soit mise à disposition d’un jeune éleveur via fermage, pour l’élevage d’ovins.
- l’emprise n° 2 de 9,06 ha située côté est, accessible aux moutons de cet élevage et accueille l’implantation des panneaux photovoltaïques. »
- Montreuil-sur-Thonnance et Thonnance-lès-Joinville / Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne — CCBJC
« 1. Projet et environnement
La CPV SUN 40, société à responsabilité limitée créée par la société LUXEL, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur un terrain de 22,46 ha, sur les communes de Montreuil-sur-Thonnance et Thonnance-lès-Joinville, au lieu-dit « La Fortelle » dans le département de la Haute-Marne (52). La surface au sol couverte par les modules est d’environ 10,7 ha soit 48 % de la surface clôturée. La durée minimale d’exploitation prévue est de 30 ans.
La zone d’implantation potentielle (ZIP) se présente actuellement comme une mosaïque de prairies et de friches avec des zones de dépôts et de remblais. Une partie du site est boisée à l’ouest, tandis que le sol présente des excavations datant d’une ancienne activité minière d’extraction de fer qui s’est achevée au 19ᵉ siècle. Le site fait l’objet d’un usage agricole puisque certaines prairies sont fauchées et/ou pâturées par des ovins.
Le dossier précise que l’habitat naturel majoritaire correspond à une prairie améliorée associée à une prairie de fauche mésophile et que les boisements également présents (hêtraie, chênaie-charmaie, frênes et érables) constituent les enjeux principaux du site. »
2024
2025
- Beauchemin / Communauté de communes du Grand Langres
« 1. La présentation du projet et de son environnement
La société SUN’R POWER, filiale du groupe Eiffage, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur une friche industrielle sur le territoire de la commune de Beauchemin (52).
Le site d’implantation, d’une superficie totale de 5,7 ha, correspond à un ancien terrain en friche, situé en bordure de l’autoroute A31, qui a accueilli par le passé une centrale d’enrobage liée à la construction de l’infrastructure routière. (...) La surface effectivement clôturée et équipée sera réduite à 2,35 ha, afin de prendre en compte les enjeux écologiques identifiés. Le site se situe à environ 8 km au nord-ouest de Langres et à quelques kilomètres d’autres communes rurales. »
- Chambroncourt / Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne — CCBJC / second projet sur cette commune avec le même écornifleur, lire ci-dessus
« 1. La présentation du projet et de son environnement
La société à responsabilité limitée (SARL) CPV SUN 40, filiale de la société LUXEL, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque, 3 postes de transformation et 1 poste de livraison sur un site de 8,34 ha (surface clôturée) sur le territoire de la commune de Chambroncourt au lieu-dit « Le Saucy », dans le département de la Haute-Marne (52). La commune de Chambroncourt est située à environ 100 km à l’est de Troyes, à environ 70 km au sud-ouest de Nancy, et en limite est du département de la Haute-Marne.
Elle intègre la Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne (CCBJC).
- Andelot-Blancheville / Communauté de communes Meuse Rognon
« 1. La présentation du projet et de son environnement
La société TotalEnergies Renouvelables France, filiale de la société TotalEnergies, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque sur le territoire de la commune d’ Andelot-Blancheville dans le département de la Haute-Marne (52). Les panneaux photovoltaïques, occuperont par leur implantation une surface projetée au sol d’environ 8,4 ha de terres agricoles sur les 139,7 ha d’emprise totale.
Cette centrale d’une puissance de 32 MWc5 (mégawatt crête) permettra la production d’environ 40,1 GWh/an, ce qui représente, selon l’ Ae, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 7 566 foyers6. La durée d’exploitation prévue est de 30 ans. »
- Celles-en-Bassigny / Communauté de communes du Grand Langres
« 1. Présentation générale du projet
La société Plénitude, filiale à 100 % du groupe ENI, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale photovoltaïque au sol d’une surface clôturée de 61,5 ha au lieu-dit Montmot au sud-est de la commune de Celles-en-Bassigny (52), à environ 20 km à l’est de Langres. La surface des panneaux (projetée au sol) sera de 19,37 ha. La puissance délivrée sera de 43,71 MWc4, pour une production annuelle de 52,01 GWh.
Le site du projet est constitué de prairies permanentes fauchées et pâturées par une exploitation de polyculture élevage ovin, le GAEC5 DE LA BERGERIE. 50 % de ces prairies sont pâturées par 600 ovins, dont 450 mères. L’autre moitié connaît une fauche printanière suivie d’une période de pâturage. Comme la fauche ne sera plus possible, pour pâturer correctement la partie qui était actuellement fauchée, l’effectif ovin du troupeau sera augmenté. À l’horizon de trois ans, le projet agricole envisage de consacrer 100 % des 61,5 ha au pâturage ovin en y ajoutant donc 400 mères, soit un cheptel de 1 000 ovins sur le site du projet. Les terrains seront mis à disposition de l’exploitant par le biais de baux emphytéotiques. Le présent projet sera donc couplé à l’activité de pâturage ovin.
Le site présente en son centre la ferme de Montmot propriété de l’exploitation en place. Ce bâtiment inhabité et inutilisé depuis plusieurs décennies servira de local de stockage et maintenance pour la centrale photovoltaïque et de bâtiment de stockage pour les équipements agricoles.
La durée minimale d’exploitation prévue est de 40 ans. »
- Charmes-la-Grande / Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne —CCBJC
« 1. Projet et environnement
La Société UNITe, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale solaire qu’elle qualifie d’agrivoltaïque, sur un site de 38,6 ha au lieu-dit le Cor sur la commune de Charmes-la-Grande dans le département de la Haute-Marne (52). Les panneaux photovoltaïques occuperont par leur implantation verticale une surface réduite d’environ 12 ha de terres agricoles sur les 38,6 ha disponibles. (...) Comme l’illustre la photo, la zone d’implantation du projet (ZIP) est une surface entièrement agricole exploitée (en grandes cultures selon une rotation traditionnelle de type colza-blé-orge) par 3 exploitants agricoles organisés en EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée) :Les 3 exploitants mettent à disposition du pétitionnaire ces parcelles de terrain pour le projet photovoltaïque. »
- l’ EARL Bourgeois7 met à disposition du pétitionnaire les parcelles cadastrales ZC 17 de 14,67 ha et ZC 18 de 4,29 ha soit 18,96 ha ;
- l’ EARL Huguenin8 met à disposition du pétitionnaire la parcelle cadastrale ZC 22 de 14,2 ha ;
- l’ EARL des Fontaines9 met à disposition du pétitionnaire la parcelle cadastrale ZC 5 de 7,4 ha.
- Vesvres-sous-Chalancey / Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais — CCAVM
« 1 1. Présentation générale du projet
La société SUN’R POWER , filiale du groupe EIFFAGE, sollicite l’autorisation de construire et exploiter une centrale photovoltaïque au sol à Vesvres-sous-Chalancey, dans le département de la Haute-Marne (52), à 43 km au nord de Dijon en Côte d’Or (21). (...) Le site du projet, actuellement en friche et contigu à l’aire d’autoroute de la Fontenelle, est un délaissé autoroutier de l’A31 a priori sous concession de l’État à la société Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), également filiale du groupe EIFFAGE. Le site a été utilisé comme base de stockage de matériaux pour différents travaux autoroutiers. Il est laissé à l’état de friche depuis une dizaine d’années. (...) Le projet, d’une surface de 3,3 ha (surface clôturée) »
- Faverolles / Communauté de communes du Grand Langres
« 1. Présentation générale du projet
La société SAS Parc solaire de Faverolles sollicite l’autorisation d’implanter un parc photovoltaïque d’une surface de 20,8 ha à l’est de la commune de Faverolles (52). (...) Elle est incluse dans l’aire d’adhésion du Parc national de forêts. (...) L’emprise du projet occupe une surface d’environ 20,8 ha (dont 1,38 ha de « zone témoin »), actuellement couverts par des cultures. 6 ha seront couverts par les tables. »
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