BIOÉNERGIE / MÉTHANISATION : PRODUCTION DÉRISOIRE, POLLUTION, SPÉCULATION FONCIÈRE, ARGENT PUBLIC À GOGO, ETC., MAIS... TOUT VA BIEN !

  "... avec des mesures incitatives [...] sous la forme de subventions et de tarif de rachat généreux [...] la méthanisation implique des risques potentiels et induit des dérives [...] accidents, de la concurrence entre production alimentaire et énergétique [...]de la spéculation foncière [...] inflation du prix des cultures destinée au bétail,...,."

  Avec un tel pédigrée, on pourrait croire que l’État mette un terme à cette gabegie. Mais non ! Ici, les utopies ont la vie dure, surtout lorsqu’elles s’affublent d’étiquettes telles que "sauveuses du climat ", "renouvelables ", ou encore " vertes ". Ainsi, l’essor de la méthanisation, cette production d’électricité " zombie ", est déjà sur les rails.
  Quant à l’argent public, indispensable pour rentabiliser ce qui ne l’est pas, il continuera de couler à flots. Comme pour toutes les autres énergies renouvelables intermittentes, EnRI, les subventions seront au rendez-vous, quel que soit le prochain « timonier » à la tête du pays après les élections d’avril.

   "... Au 1er janvier 2021, on dénombrait en France 1 084 unités de méthanisation dont 214 en injection et 870 en cogénération. Aujourd’hui, 1 182 projets sont en file d’attente : + 190 en 2020... "

 
   En 2020, une année marquée par la pandémie de Covid-19, la production totale d’électricité en France s’élevait à 500 TWh. La filière bioénergie — englobant les déchets de papeterie, les déchets ménagers, le bois-énergie et le biogaz — représentait 9,6 TWh, soit seulement 1,9 % de la consommation électrique totale. Parmi ces 9,6 TWh, la production spécifique issue du biogaz, comprenant les installations de méthanisation, les stations d’épuration et les ISDND — installations de stockage de déchets non dangereux, atteignait... 2,9 TWh !

 
Soutien financier à la filière biogaz

  "...Engagée depuis 20 ans, pour l’électricité et la cogénération, et 10 ans, pour l’injection, la politique
française de soutien à la méthanisation a été formalisée dans le cadre de grandes lois emblématiques – « Grenelle I et II » de 2009-2010, « Transition énergétique » de 2015, « Énergie-Climat » de 2019 et « Climat et Résilience » de 2021 –, mais aussi dans des dispositions réglementaires relatives à la planification énergétique – la PPE3 – et climatique – la SNBC4. Elle a été enrichie d’une dimension européenne, avec l’introduction de critères de durabilité par les directives « EnR5 I et II » de 2011 et 2018, mais aussi d’une dimension territoriale, avec les SRADDET6 élaborés par les conseils régionaux...
"
  "...Au total, l’effort public en faveur de la méthanisation apparaît significatif et en évolution.
La PPE a prévu, d’ici à 2028, un effort de 9,7 Mds€ pour les « tarifs d’achat » sur l’injection et de 6,5 Mds€ pour ceux sur la production d’électricité à partir du biogaz. Au demeurant, à titre d’illustration, les charges de gestion du service public de l’énergie, CSPE, qui sous-tendent les dispositifs de soutien aux EnR, ont été estimées, au total, par la PPE [Programmation pluriannuelle de l'énergie] entre 122,3 et 136,4 Mds d’euros d’ici à 2028. Aux « tarifs d’achat » s’ajoutent le taux de réfaction tarifaire, 13 M€ en 2020, les prêts sans garantie de Bpifrance
[banque publique d'investissement], 175 M€ au total, les aides de l’ Ademe [Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie], 425 M€ en 10 ans, et de l’ANR [Agence nationale de la recherche] : 22 M€ en 10 ans... "
  À noter que ces montants sont en tout point équivalents à ceux des subventions accordées à l’éolien et au solaire.

Les risques potentiels

  • "... Les émissions de gaz à effet de serre : la méthanisation induit des émissions de gaz à effet de serre : fuite de méthane, émissions de protoxyde d’azote. Pour autant, les émissions évitées surpassent les émissions induites : selon les estimations disponibles, en analyse de cycle de vie, le biométhane émettrait de cinq à dix fois moins de CO2 que le gaz fossile, se situant à cet égard au même niveau que les autres énergies renouvelables en ordre de grandeur. Le bilan carbone de la méthanisation peut toutefois largement différer selon le type d’unité et de modèle développés 
  • Des risques industriels spécifiques, dont la maîtrise apparaît indispensable à l’acceptabilité de la méthanisation dans les territoires. L’essor de la filière méthanisation s’accompagne d’une augmentation sensible du nombre d’accidents et d’incidents, dont certains ont fait l’objet d’une ample couverture du fait de leurs impacts. Cette hausse de l’accidentologie doit toutefois être mise en corrélation avec l’augmentation du nombre d’installations..."
 Extraits du rapport du Sénat : " La méthanisation dans le mix énergétique : enjeux et impacts?  "
  

   Devant la montée exponentielle des zones industrielles d'éoliennes, de photovoltaïques et les usines de méthanisation, nul doute que le bonheur n'est plus dans le pré !

php

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La France agricole
2021 10 08


 

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