TREIX : LE PROJET D'USINE ÉOLIENNE MALGRÉ LE REFUS MUNICIPAL

 
  Depuis 2022, le conseil municipal et une majorité de la population ne manquent pas une occasion de s'opposer à tout projet d'éoliennes sur leur secteur*, déjà fortement impacté par les usines en activité.
  Cependant, il semble que ce refus réitéré ne soit pas pris en compte par la préfecture, qui a saisi la Mission régionale d'autorité environnementale, MRAe, pour avis sur un projet de 2 éoliennes, à TREIX même, chacune mesurant 230 mètres en bout de pale. Pour rappel, les aérogénérateurs les plus hauts en Haute-Marne, à l'heure actuelle, sont ceux de l'usine dite « Vannier amance », Fayl-Billot, Pierremont et Pressigny, avec I83 m en bout de pale.

À suivre...
 
*  NON au projet d'installation de trois éoliennes, baptisé « Les Lavières », prévu sur la commune voisine de Condes. Dans le cas de définir des Zones d'Accélération des Énergies Renouvelables, ZAENR, le conseil municipal a préféré le photovoltaïque à l'éolien
 
MRAe : AVIS
«  La société SEPE JOUBARBE*, filiale du groupe Alterric GmbH*, sollicite l’autorisation d’implanter un parc éolien sur la commune de Treix (52), à environ 4 km au nord-est de Chaumont. Le projet est constitué de 2 éoliennes d’une hauteur maximale de 230 m en bout de pale et d’un poste de livraison. Le site du projet est localisé sur un ensemble de plateaux cultivés et boisés à dominante rurale dans un contexte éolien assez dense. La zone d’implantation potentielle est accolée aux 3 éoliennes de la partie sud du parc éolien de la Vallée du Rognon. »
*  « La société SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION DU PARC ÉOLIEN JOUBARBE (SEPE JOUBARBE) a été créée le 14 décembre 2020, il y a 4 ans. Sa forme juridique est SAS, société par actions simplifiée. »  / « Alterric est une coentreprise entre le fournisseur d’énergie « EWE » du nord-ouest de l’Allemagne et la Fondation Aloys Wobben d’ Aurich. Alterric développe, planifie et exploite des parcs éoliens en Allemagne et en Europe centrale » Source. Pour rappel, suite aux déclarations du Président des États-Unis, TRUMP Donald, moratoire sur le développement de parcs éoliens, le secteur de l'éolien CHUTE en Bourse !
« Concernant l’impact sur la biodiversité, l’ Ae constate positivement que l’exploitant s’est appuyé sur les études et suivis environnementaux réalisés sur les parcs voisins. Néanmoins, elle regrette que le dossier cite des extraits des suivis de 2023 sans en faire une véritable analyse et sans conclure sur les effets cumulés avec son projet. La zone d’implantation potentielle (ZIP) ne se trouve pas au sein d’un couloir de migration principal des oiseaux, mais 2 axes de migration secondaires passent au nord-ouest et au sud-est de la zone d’étude, les 2 éoliennes sont positionnées parallèlement à ces axes de migration. Cependant, la ZIP se trouve dans une zone de passage importante puisque 15 000 contacts ont été recensés au total, avec 49 Buses variables et 186 Milan royaux. »
p. 3.
« Depuis le site patrimonial remarquable de Chaumont, la vue est par endroits très étendue en direction du projet et la différence de hauteur avec le parc de la vallée de Rognon est marquée. La diminution de la hauteur pourrait atténuer cet effet et rendre le projet plus acceptable. »
p. 4.
« La société SEPE JOUBARBE, filiale du groupe Alterric GmbH, sollicite l’autorisation d’implanter un parc éolien sur la commune de Treix (52), à environ 4 km au nord-est de Chaumont. Le projet est constitué de deux éoliennes d’une hauteur maximale de 230 m en bout de pale et d’un poste de livraison. »

 
 « Les modèles pressentis d’éoliennes sont de 3 types (ENERCON E160, VESTA V162, et NORDEX N163) et présentent les caractéristiques suivantes :
  • hauteur maximale en bout de pales : 220 à 230 m ;
  • hauteur du mât : 120 à 149 m ;
  • diamètre du rotor : 160 à 163 m ;
  • garde au sol : 67,5 à 70 m ;
  • puissance unitaire maximale : 6,2 MW. »
p. 5. 
« Dans le cas du parc éolien JOUBARBE, le dossier indique quatre postes de raccordement au réseau électrique (postes sources) se trouvant à proximité du projet : les postes de Chaumont, Froncles, Bassigny et Vesaignes situés respectivement à 6,3, 17,8, 14,7 et 21,6 km du projet.
  Toutefois, le dossier précise que ces postes ne détiennent pas la capacité suffisante pour accueillir  la puissance totale du projet (12,5 MW au maximum). Le dossier indique que le raccordement sera étudié par ENEDIS et que la définition du tracé de raccordement découle de la responsabilité du gestionnaire du réseau (ce tracé suivra les routes dans la mesure du possible). Une demande de raccordement qui induit l’élaboration de ce tracé ne peut être faite qu’après obtention de l’autorisation environnementale. »

«  L’ Ae signale qu’en l’état, les capacités d’accueil des postes sources présentés ne sont pas suffisantes pour un raccordement du projet. »
«  Le site du projet est localisé sur un ensemble de plateaux cultivés et boisés à dominante rurale, et proche de l’ensemble urbain constitué par l’agglomération de la ville de Chaumont dans un contexte éolien assez dense. D’après le dossier, le périmètre d’étude compte 15 parcs éoliens dont 6 sont construits et en exploitation, 3 sont autorisés, et 6 sont en instruction. Le dossier comptabilise dans l’aire d’étude éloignée 89 aérogénérateurs dont 38 en exploitation, 22 autorisés et 29 en instruction. La zone d’implantation potentielle est accolée aux 3 éoliennes de la partie sud du parc éolien de la Vallée du Rognon. Le plateau accueillant la zone de projet se trouve partiellement occupé par des boisements qui fractionnent les secteurs ouverts en clairières »

p. 6.
 
 

« L’habitation la plus proche est située à plus de 800 m de l’éolienne EOL3 (ferme de Fragneix) »

p. 7. 
«  Le dossier précise que la zone du projet se trouve dans une zone à enjeu « très fort » correspondant à une zone de saturation paysagère locale autour du bourg de Darmannes moyennant un manque de « zone de respiration » d’au moins 120°. Le pétitionnaire affirme que le projet de Treix ne viendra pas augmenter l’angle d’occupation des horizons depuis Darmannes dû à son positionnement « derrière » les éoliennes existantes du parc de la Vallée du Rognon. L’ Ae ne partage pas cette affirmation (ce point est traité au paragraphe 2.2. du présent avis)
  Ainsi, l’ Ae ne partage pas l’affirmation du pétitionnaire consistant à considérer que la zone d’implantation du projet est favorable à l’éolien d’après le Schéma régional éolien Champagne-Ardenne (SRE). »
« Le dossier propose 2 variantes, une à 3 éoliennes et l’autre à 2 éoliennes au sein de la même zone d’implantation potentielle (ZIP) et présentant des gabarits différents (3 éoliennes de 180 m ou 2 éoliennes de 230 m) »

«  L’ Ae recommande au pétitionnaire d’examiner d’autres solutions de substitution raisonnables pour le choix de site (...) Elle recommande notamment au pétitionnaire de choisir des sites alternatifs situés en secteur favorable selon la cartographie des zones favorables au développement de l’éolien (ZFDE) de 2023. »
p. 9.
« 3 aires d’étude ont été définies autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP) de l’éolienne pour l’étude écologique de l’étude d’impact :
  • l’aire d’étude immédiate (ZIP + zone tampon de quelques centaines de mètres) ;
  •  l’aire d’étude rapprochée (rayon de 10 km autour de la ZIP)
  •  l’aire d’étude éloignée (rayon de 20 km autour de la ZIP).

Aucune zone de protection, d’inventaire ou Natura 200011 ne se situe au sein de la ZIP du projet »


«  La ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ] la plus proche correspondant à la ZNIEFF de type I « le Bois des Barres à Chaumont » est située à 1 km du projet.
  Les sites Natura 2000 les plus proches dans l’aire d’étude rapprochée du projet :
  • la « Buxaie de Condes - Brethenay » à environ 4,5 km du projet ;
  • les « Carrières Souterraines de Chaumont-Choignes » à environ 4,9 km du projet »
p. I0.  
 
« Le secteur étudié est un plateau calcaire cultivé entouré de vastes massifs forestiers. Les 2 éoliennes du projet de parc éolien de Treix sont prévues au sein de parcelles agricoles de grandes cultures conventionnelles (blé, orges, colza) »

 
p. 11. 
« Comme évoqué ci-avant, 2 axes de migration secondaire des oiseaux passent au nord-ouest et au sud-est de la zone d’étude. Un premier couloir secondaire se situe à la limite de la zone d’implantation immédiate tandis qu’un deuxième couloir secondaire est à environ 600 m de cette même zone. Les 2 éoliennes sont situées dans une ligne parallèle aux couloirs de migration.
  Concernant les chauves-souris, un couloir migratoire à fort enjeu remontant la vallée de la Marne est situé à 2,5 km environ à l’est du site, tandis qu’à l’ouest, le couloir de migration le plus proche, à fort enjeu, est à 6 km du site. »
«  L’ Ae réitère sa recommandation formulée en liminaire aux services de l’État en charge des questions d’aménagement du territoire, de la transition énergétique et de la préservation de la biodiversité, de mener, en lien avec les collectivités locales, une étude spécifique de l’impact des grands pôles éoliens sur les oiseaux.
  De même, elle recommande de favoriser la diffusion de la connaissance des modifications des couloirs de migration du fait de la densification de ces pôles et du retour d’expérience sur la fonctionnalité et l’efficacité des mesures mises en place par les projets existants, et d’en tenir compte pour la mise à jour de la définition des zones favorables au développement de l’éolien dans le Grand Est. »
«  L’étude écologique a été menée sur un cycle biologique complet entre février 2019 et janvier 2020, répartie sur 22 passages (5 en période prénuptiale, 7 en période nuptiale, 8 en période postnuptiale, 2 en période hivernale). Le dossier indique que concernant les rapaces nocturnes, une campagne spécifique d’écoute a été menée. »
« Parmi les espèces observées, au moins 7 d’entre elles font partie des 15 espèces identifiées comme sensibles à l’éolien dans la région Grand-Est. »
 p. I3. 

 
«  L’inventaire de l’avifaune a permis de mettre en évidence la présence de 76 espèces d’oiseaux sur le site. Parmi ces espèces, 30 peuvent être considérées comme patrimoniales. Elles sont présentes notamment au niveau des zones agricoles bordant la ZIP et les parties rivulaires des boisements induisant un niveau d’enjeu allant de faible à très fort. »
p. I4.
« La ZIP se trouve dans une zone de passage importante puisque 15 000 contacts ont été recensés au total, avec 49 Buses variables et 186 individus de Milan royal. »
« Un suivi complémentaire spécifique a été réalisé en période de nidification entre mars et juillet 2021, pour le Milan royal (dont un nid a été signalé par la LPO Champagne-Ardenne en 2020 à quelques kilomètres du projet) et pour la Cigogne noire. »
« 2 couples reproducteurs de Milans royaux ont été localisés au nord du projet d’implantation. Un couple, situé sur la commune de Bologne à 7,5 km du projet d’implantation de Treix a mené deux jeunes à l’envol. La seconde aire, localisée sur la commune de Lamancine (52) à 10 km du projet, a échoué. »
« Les observations de Milans sont plus nombreuses à quelques kilomètres au nord du projet éolien à proximité des deux aires trouvées en 2021. Les observations au sein de l’aire d’étude sont moins fréquentes et aucun nid n’a été détecté à proximité directe du site éolien. Les comportements proches du projet sont des comportements de chasse, parfois concentrés autour des villages (Treix et Darmannes). 3 Cigognes noires ont été observées à proximité du projet d’implantation, mais en dehors de la ZIP. Un nid est situé dans un boisement au nord de la zone d’implantation potentielle dans le tampon de 10 à 15 km »
«  L’ensemble des expertises de terrain a permis de recenser 12 espèces [ chiroptères ] au sein de l’aire d’étude immédiate, sur les 27 présentes dans la région. »
«  Une colonie de Pipistrelles communes est présente dans les bâtiments de la ferme du Fragneix et dans la zone potentielle d’implantation. »
« En parallèle du suivi des chiroptères au sol, un suivi acoustique des chiroptères en altitude a été réalisé. Le micro de l’enregistreur a été installé à environ 30 m au-dessus du sol sur le château d’eau de la ferme du Fragneix dans la zone d’étude. »
« La Pipistrelle commune est l’espèce la plus contactée. Elle fréquente la totalité de la zone d’étude. Bien que les points d’écoute et transects en bordure de boisements rassemblent le plus de contacts, ceux localisés au milieu des cultures comptabilisent également une activité élevée. »
p. I5.
« Le pétitionnaire propose notamment les mesures d’évitement, réduction et compensation (ERC) suivantes : (...) 
  En faveur des chauves-souris, le pétitionnaire propose de mettre en place le même bridage que celui mis en œuvre pour les éoliennes E1, E2 et E3 du parc de la Vallée du Rognon 
  • du 10 juin au 10 octobre ;
  • pour une vitesse de vent < 5 m/s ;
  • pour une température >15 °C ;
  • du coucher du soleil jusqu’au lever.
  L’ Ae rappelle que la DREAL Grand Est recommande un bridage plus restrictif que celui proposé, d’avril à octobre, du crépuscule (1 h avant le coucher du soleil) à l’aube (1 h après le lever du soleil), lorsque la température est supérieure à 10 °C et la vitesse du vent inférieure à 6 m/s. »
« L’ Ae recommande au pétitionnaire de renforcer le bridage prévu pour les chauves-souris en respectant a minima les conditions suivantes : bridage d’avril à octobre, du crépuscule (1 h avant le coucher du soleil) à l’aube (1 h après le lever du soleil), lorsque la température est supérieure à 10 °C et la vitesse du vent inférieure à 6 m/s. »
p. I6.
« Le pétitionnaire prévoit également des mesures d’accompagnement :
  • création d’une zone écologique constituée d’une bande enherbée pour créer un habitat favorable à de nombreuses espèces floristiques et faunistiques. Cette bande sera créée et entretenue par l’exploitant, dans le lieu-dit « Les Échanaux » entre le lotissement de Frairenard au nord et la Fontaine Beaumarchis au sud. La bande enherbée sera dans le prolongement de la haie et sera de 160 m par 4 m de large ;
  • création d’un linéaire de haies arbustives afin de créer une trame écologique pour la biodiversité sur un linéaire d’au moins 400 m ;
  • restauration d’une mare sur le lieu-dit « Fontaine Beaumarchis » se situant à l’intérieur d’un couloir de migration de l’avifaune. »
 
p. I7. 
«  Le bureau d’études en charge des études écologiques du projet de Treix (CPIE Sud Champagne)* a recommandé au porteur de projet d’installer un système de détection et d’arrêt des éoliennes (SDA). L’ Ae constate que le pétitionnaire refuse cette mesure indiquant que l’analyse des suivis de mortalité des parcs éoliens voisins (notamment celui concernant les trois éoliennes de la partie sud du parc de la Vallée du Rognon) a permis de relativiser le besoin d’un tel système. En cohérence avec les recommandations émises sur le parc éolien de la Vallée du Rognon, le pétitionnaire souhaite privilégier la mise en place d’un bridage agricole qui semble être plus adapté pour réduire les impacts sur le Milan royal dans le contexte local. L’ Ae ne partage pas cette décision notamment au regard de l’analyse des suivis post-implantation des parcs voisins (voir paragraphe effets cumulés ci-après). L’ Ae considère que la présence du Milan royal sur la zone d’implantation potentielle (ZIP) est significative et qu’il s’agit d’une espèce protégée. Par conséquent, l’ Ae considère que les mesures de réduction des impacts sur cette espèce et plus généralement sur les rapaces doivent  être renforcées.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de renforcer les mesures d’évitement, réduction et en dernier recours de compensation (ERC) en faveur du Milan royal par la mise en place d’un système de détection-arrêt des éoliennes en faveur des oiseaux ainsi qu’un dispositif de validation des performances afin de vérifier la bonne détection des oiseaux et la réduction effective du risque de collision. Les performances ciblées par ce dispositif devront être
précisées. »
* « Un Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) est une association labellisée qui agit dans deux domaines d’activités en faveur du développement durable :
  - L’accompagnement des personnes et des territoires au service de politiques publiques et de projets d’acteurs.
  - La sensibilisation et l’éducation de tous à l’environnement. ​ 
  Depuis le 24 février 2020, nous avons changé de nom pour nous appeler le CPIE du Sud Champagne. Peu à peu, les champs d’intervention et le rayon d’action se sont territorialement élargis, nécessitant de redéfinir l’appellation « CPIE du Pays de Soulaines », muée en « CPIE du Sud Champagne » » 
  Adresse : Domaine Saint Victor 10200 Soulaines-Dhuys.
 
« L’ Ae rappelle que les zones boisées et les haies constituent des zones de nourrissage des chauves-souris et qu’elles sont de fait à éviter ou qu’il convient de s’en éloigner
  Alors que les recommandations du SRE Champagne Ardenne et du document Eurobats21 du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) recommandent un éloignement minimal entre éoliennes et lisières boisées ou haies de 200 mètres en bout de pale, le plan présenté dans le dossier montre que les deux éoliennes sont à une distance en bout de pale d’environ 160 m par rapport aux lisières boisées.
Le dossier indique pourtant qu’en prenant comme gabarit de référence une éolienne avec un rotor de 163 m, la distance bout de pale – lisière serait toujours supérieur à 200 m pour EOL2 et au- dessus de 150 m pour EOL3. Le dossier ajoute que les connaissances scientifiques montrent qu’au-delà d’une distance de 50 m des lisières, aucun intérêt notable pour les chauves-souris n’est présent. Le dossier indique que les recommandations EUROBATS datent d’il y a plus de 15 ans et ne sont plus d’actualité. » 
« L’ Ae ne partage pas cette analyse sachant notamment que les études conduites sur le site du projet montre que la Pipistrelle commune par exemple occupe la totalité de la zone. L’étude écologique indique également que « l’éolienne E3 occupe un secteur de passage privilégié déterminé sur la base des résultats des études menées sur le terrain avec un effet de lisières marqué à l’est et au sud de l’implantation où s’étendent de vastes boisements, les individus pouvant passer d’une lisière à l’autre en « coupant » au droit de ce projet d’implantation.
  L’éloignement à 200 m aux lisières et la garde au sol élevée limiteront les risques d’impact sur ces espèces qui sera surveillé dans le cadre de l’application de la réglementation ICPE ».
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de respecter une distance de 200 m en bout de pales entre les machines et les boisements ou haies et de déplacer les éoliennes en conséquence. »
p. I8.  

 
 « L’ Ae note positivement que l’étude fasse mention des suivis environnementaux post-implantation des 2 parcs éoliens les plus proches (le parc de la Vallée du Rognon (Darmannes, Mareilles) suivis de 2015, 2016, 2022 et 2023 et le parc de Riaucourt-Darmannes (Riaucourt, Darmannes) (suivis de 2020, 2021, 2022 et 2023)
 
L’ Ae constate que le dossier se contente de citer des extraits des suivis de 2023 sans en faire une véritable analyse, ni de conclure sur les effets cumulés avec son projet »
«  Concernant le parc de la Vallée du Rognon, le suivi de la mortalité (24 passages) ainsi que le suivi de l’activité des chiroptères (15 mai au 31 octobre) ont été effectués au cours des saisons estivale et automnale. 4 cadavres ont été découverts, à savoir 2 Pipistrelles de Nathusius, 1 Alouette des champs et 1 Buse variable. 3 cadavres ont été retrouvés en période estivale contre 1 en période automnale. Au regard de ce suivi, la mortalité estimée est de 10 à 37 individus pour les 6 éoliennes du parc éolien sur l’ensemble du suivi 2023. La mortalité estimée en période estivale varie de 8 à 47 individus selon les formules contre 2 à 23 individus en période automnale. Il est également fait mention d’une « mortalité relativement faible mais récurrente des chiroptères à l’échelle du parc éolien ».
  « L’ Ae recommande au pétitionnaire de réaliser une analyse plus fine des suivis environnementaux post-implantation étendue à l’ensemble des parcs environnants tout en s’assurant de la fiabilité des résultats de ces suivis, en particulier les résultats des suivis de mortalité, afin d’en tirer toutes les conséquences pour proposer des mesures « Éviter, réduire, compenser » (ERC) adaptées.
  L’ Ae alerte en conséquence les services de l’État sur la nécessité de disposer de ces connaissances dans tous les dossiers de demande d’autorisation de nouveaux parcs ou de modification/extension de parcs existants. »
p. I9.
«  Le projet est composé de 2 éoliennes de 230 m de hauteur totale, en continuité sud du parc de la vallée du Rognon, dont les éoliennes mesurent 150 m de hauteur totale. Il se situe à l’est de la RD674, axe majeur de déplacement de ce secteur de la Haute-Marne. Depuis cet axe, tout comme depuis la sortie est de Treix ou son entrée ouest (cf. photomontages 79, 80, 86, 94, 123), la très forte différence de hauteur entre le projet et les éoliennes existantes (différence de 80 m) est marquée. Un léger effet de surplomb du village de Treix peut également être ressenti (cf. figure 12 ci-dessous) »
« Concernant la commune de Treix, à l’heure actuelle, les parcs se concentrent dans le secteur nord-est du village, complété par deux pôles secondaires à l’ouest et au sud-est, ce qui laisse une emprise libre de toute machine de plus de 124 ° vers le sud (sachant que le SRE Champagne-Ardenne préconise un angle de respiration sans éolienne de 160 à 180 ° pour permettre une véritable respiration visuelle22). Avec l’ajout du parc éolien JOUBARBE, cet angle de respiration reste inchangé, l’angle d’occupation passera de 90 à 98° (sachant que le seuil d’alerte est de 120 °C maximum pour l’indice d’occupation de l’horizon23) »
p. 20.  
 
« Concernant la commune de Darmannes, le dossier indique qu’à l’heure actuelle, les parcs se répartissent tout autour du village, avec des pôles de concentration au nord, au nord-est et au sud- est, laissant la plus grande emprise libre de toute machine de 59° vers le nord-est. Le projet de Treix viendra se placer en avant du pôle sud-est, ne faisant pas varier les principaux indices (l’indice de densité24 augmentant de manière marginale passant de 0,12 à 0,13).   Cependant d’après les cartes présenter dans le dossier, le parc Treix semble également augmenter l’angle d’occupation d’environ 8° »
p. 2I. 
 
 
 « Le dossier indique que l’analyse des effets potentiels de la saturation depuis les agglomérations les plus proches du site projet de Treix montre des impacts assez faibles. Si l’occupation des horizons peut ponctuellement se restreindre légèrement, l’indice de densité varie peu ou pas, et l’emprise la plus importante sans éolienne n’est pas affectée. »
 « L’ Ae regrette que les recommandations du schéma régional éolien (SRE) Champagne-Ardenne, pourtant de 2012, en matière de saturation visuelle ne soient pas suivies par les pétitionnaires successifs et déplore l’aggravation de la situation de saturation visuelle pour les villages environnants par l’implantation du projet, même si cet impact est très restreint. »
« L’analyse de la saturation visuelle s’appuie également sur l’étude des photomontages qui prennent en compte les masques et les filtres visuels réels. Les habitants du village de Treix ne seront pas directement impactés par le projet depuis chez eux, en effet les maisons du lotissement du Frairenard, à l’est de la commune sont entourés de haies denses et suffisamment hautes pour masquer les éoliennes. Ceux du centre bourg, plus à l’ouest, sont abrités par les bâtis et par la végétation présents et n’auront pas non plus de visibilité sur le projet. »
p. 22. 
«  Le nord de la ville de Chaumont est inscrit Site Patrimonial Remarquable (SPR). L’ Ae constate que depuis le site patrimonial remarquable de Chaumont, la vue est par endroits très étendue en direction du projet (le photomontage P070 est représentatif de toutes les vues ouvertes depuis le balcon sur lequel la vieille ville de Chaumont est installée).  Depuis ce point également, la différence de hauteur avec le parc de la vallée de Rognon est marquée et les deux éoliennes du projet sont très prégnantes dans le panorama. La diminution de la hauteur pourrait atténuer cet effet et rendre le projet plus acceptable.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire d’étudier une variante à 2 éoliennes avec une hauteur moins importante. »
« Pour rappel, le projet est situé à 800 m de l’habitation la plus proche (ferme de Fragneix). L’ambiance sonore au sein de la zone d’étude est représentative d’une zone rurale où l’activité anthropique est la principale source sonore. L’étude acoustique indique des dépassements au niveau de la ferme de Fragneix, la nuit pour des vitesses de vents entre 4 et 9 m/s. Cette étude prend en compte les parcs voisins et leurs effets cumulés. Le dossier indique que des plans de bridage seront mis en place.
L’ Ae rappelle au pétitionnaire qu’il doit être en mesure de respecter les valeurs réglementaires relatives aux nuisances sonores dès la mise en service de son parc éolien et qu’il doit s’en assurer dans la première année qui suit, puis tout au long de la vie du parc.
L’ Ae recommande qu’une étude acoustique en conditions réelles soit réalisée dès la mise en service du parc.
Le porteur de projet devra prendre les mesures correctives nécessaires en cas de dé - passement d’émergences réglementaires (bridage ou arrêt de certaines éoliennes en fonction de la vitesse et/ou de la direction du vent, etc.), en concertation avec les autres parcs existants ou autorisés.
»
p. 23. 

  Pour prendre connaissance de la totalité de l' avis de la MRAe, c'est ICI.

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