Deux exceptionnels assauts de propagande 
scientifique ont plongé le jury dans les affres de l’indécision pour en 
départager les auteurs, tout particulièrement méritants ce mois-ci. Le 
retard avec lequel les résultats sont proclamés est le reflet de cette 
difficulté de faire un choix. Il y a un vainqueur, mais le match ne 
méritait pas de vaincu. Jugez-en par vous-même.
Les principaux animateurs du climathon de
 ce mois-ci figurent parmi les grands de la Science Française que le 
Monde Entier nous Envie. Ils ont livré une bataille homérique, 
rivalisant de bravoure pour porter au plus haut l’étendard du n’importe quoi habillé de la science.
À gauche, une équipe composée de membres 
du LSCE, le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, 
temple du carbocentrisme français (donc mondial), rassemblant Robert Vautard, Pascale Braconnot, Pascal Yiou et Nicolas Viovy. Ces géants sur les épaules desquelles même Newton n’eût pas osé s’asseoir ont choisi le magazine Les Défis du CEA de février 2018 comme base arrière.
À droite, Hervé Le Treut, tenant du titre, était là pour confirmer son nouveau statut de pilier de la compétition, choisissant lui le terrain d’une interview sur FranceInfo. (La télé, donc, bien sûr. Rappelons aux malcomprenants que la radio s’appelle, elle, France Info, ce qui n’a rien à voir — l’espace entre le e et le I se prononce d’ailleurs de la même manière que le point médian de l’écriture inclusive, c’est dire si c’est simple.)
C’est l’équipe du LSCE qui a déclenché 
les hostilités, en commençant par une préparation d’artillerie des plus 
classiques gracieusement offerte par le magazine du CEA, composée d’une 
image introductive des plus sobres

… suivie d’une introduction à l’avenant : « Cyclones,
 tempêtes, vagues de chaleur et de froid, inondations… À chacune de ces 
catastrophes climatiques revient la même question : le réchauffement 
climatique est-il impliqué ? » C’est à Robert Vautard qu’est revenu l’honneur du premier assaut, mené en deux temps. D’abord une avance prudente :
Il n’y a pas de réponse univoque à cette question. Les réponses varient selon le type d’événement et sa localisation sur le globe.
On sent ici la prudence du scientifique 
qui sait qu’il ne faut pas aller trop loin : parler d’Apocalypse 
climatique à l’échelle planétaire est en effet excessivement alarmiste. 
La vérité est que ladite Apocalypse se produit seulement à certains 
endroits et qu’elle a plusieurs manières de se manifester. Gardons la 
tête froide, que diable !
Vient alors la première frappe :Il y a plusieurs manières d’aborder les événements extrêmes. Mathématiquement, ou plutôt statistiquement, il s’agit de phénomènes dont une ou plusieurs grandeurs physiques (température, force du vent, etc.) s’éloignent fortement de la « moyenne » ; mais peut-on qualifier d’extrême une tempête sur l’océan dont personne n’est témoin ? Aujourd’hui, le concept d’événement climatique extrême prend aussi en compte l’impact sur les sociétés et les écosystèmes.
Alors qu’il nous est régulièrement asséné
 que le climat s’intéresse aux variations de long terme et que les 
événements ponctuels relèvent de la météorologie, Robert Vautard remet 
donc les pendules à l’heure : en vrai, la météo, c’est du climat dès 
lors qu’il y a des dégâts. Robert Vautard semble sur le chemin de 
découvrir la nuance entre catastrophe naturelle et événement extrême (la
 première se distingue de la seconde par l’existence d’un impact sur la 
population), mais comprend bien que la notion fourre-tout d' »événement 
climatique extrême » est autrement porteuse. C’est bien ce concept qui 
donne le ton, oxymore imparable qui prend en tenaille toute espèce 
d’esprit critique malvenu.
Inquiet à l’idée d’être débordé si vite, 
Hervé Le Treut lance la riposte, conscient de la nécessité de garder la 
main sur ce terrain crucial de l’amalgame climat/météo :
Dans l’Arctique c’est une évolution sur 30 ou 40 ans qui est liée à l’accumulation sur cette période de gaz à effet de serre que l’on émet continuellement et que l’on continue d’émettre. Donc on a des manifestations en France qui sont ponctuelles, l’air bouge tout le temps et l’atmosphère est capable d’inventer des configurations extrêmement nombreuses et compliquées qui varient.
On reconnaît la patte inimitable du 
vainqueur de janvier, cette manière bien à lui de lancer des 
affirmations aux contenus des plus bizarres dans un savant désordre, 
suivies du fameux « donc » qui débouche, en vertu d’une logique impénétrablecable,
 sur la conclusion irréfutable qu’il se passe des trucs. Plus 
précisément qu’il faut étudier l’Arctique du point de vue du climat et 
la France du point de vue de la météo, « donc ».
Cette charge d’une intensité inattendue 
force l’équipe du LSCE à plusieurs retraits tactiques, initiés en 
professionnelle par Pascale Braconnot :
Pour bien appréhender ces phénomènes, il faut des indicateurs fiables, des seuils de vulnérabilité au-delà desquels on peut les considérer comme extrêmes. Or, ces indicateurs, pourtant critiques dans nos recherches, peuvent difficilement être généralisés : une canicule dépend certes de la température voire de celle ressentie, mais aussi du pays dans lequel elle survient…
Îlot de chaleur urbain, déplacement des 
stations de mesure, évolution de leur environnement immédiat, manque de 
fiabilité des relevés… on connaît depuis longtemps la difficulté de 
mesurer de façon fiable la température d’un lieu. On connaît maintenant 
la solution : la « température ressentie ».
Le terrain des « seuils de 
vulnérabilité », quant à lui, était glissant et aurait bien pu ouvrir 
une brèche dans la disposition tactique de l’équipe du LSCE. 
Heureusement, Pascale Braconnot s’en est tenue aux canicules, notion 
suffisamment floue et dépendante des climats locaux pour éloigner les 
questions du genre « préférez-vous subir un ouragan en Floride ou un 
cyclone aux Philippines ? » (La réponse à cette question suggèrerait en 
effet que la notion même de « catastrophe naturelle 
climatique » dépend avant tout du niveau de préparation du pays 
concerné, directement corrélé à son niveau de développement pas du tout 
durable.)
Pascal Yiou prolonge ensuite le retrait 
tactique, puis finit par une manœuvre de débordement originale qui se 
résume à quelque chose comme : on n’a pas de pétrole données, mais on a des idées modèles pour faire peur, alors de quoi se plaint-on ?
Nous faisons face à un sous-échantillonnage chronique qui biaise nos études. (…) Mais toutes les faces [du dé, qui représente le climat] n’ont pas la même probabilité de tomber. À quoi ressemblent les plus rares ? Préexistaient-elles bien avant le lancer sans être jamais “tombées”, ou sont-elles apparues récemment ? C’est toute la question des études sur les événements extrêmes dans le cadre du réchauffement climatique. C’est aussi l’enjeu des modélisations.
Le manque criant de données fiables qui permettraient de confronter les modèles à la réalité et de travailler un peu sérieusement
 sous-échantillonnage chronique qui biaise les études (si peu) est 
toutefois rapidement comblé par Nicolas Viovy, « spécialiste des cycles 
biogéochimiques », grâce à une bonne grosse louchée de tipping point qui remet l’église au milieu du village. On sait, on vous dit :
Nous savons qu’il y a un point de rupture dans le changement climatique, un phénomène de seuil. La barre des 2°C d’augmentation (…) n’est pas anecdotique : en-deça de cette valeur, nous savons que notre monde restera plus ou moins le même ; au-delà, il risque d’être radicalement différent.
Nicolas Viovy termine le verrouillage des positions en bétonnant la question de l’influence du CO2
 sur les plantes. Cette fois, la tactique consiste à minorer 
l’importance du présent (toujours inconnu) pour mettre l’accent sur le 
futur (beaucoup plus certain) :
Pour le moment, le réchauffement climatique actuel sous nos latitudes et l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère sont plutôt bénéfiques aux végétaux, mais l’augmentation des températures sera problématique : en été, les plantes vont souffrir de la chaleur ; en hiver, elles risquent de ne plus subir le gel nécessaire à la floraison.
Voilà donc réglé une fois pour toutes le 
cas de cette embêtante photosynthèse qui fait du gaz carbonique l’un des
 principaux responsables du colossal verdissement de la planète observé 
par satellite depuis trente ans.
Sentant la situation lui échapper, Hervé 
Le Treut tente alors le tout pour le tout. Il lance toutes ses forces 
dans la bataille pour forcer la décision. On assiste ainsi à un fabuleux
 assaut, qu’on ne peut comparer qu’au célèbre « faites donner la garde »
 de Napoléon à Waterloo. Turbulente et désordonnée comme à l’accoutumée,
 cette ultime attaque résonne comme un hommage à la théorie du chaos :Ce qu’on peut montrer aussi c’est que les coups de froid sur l’Europe sont moins nombreux et moins intenses qu’il y a quelques années. [Le journaliste] Donc ce réchauffement ne va pas rendre forcément ce phénomène qui nous semble paradoxal de froid glacial en Europe et de chaleur au Nord, plus fréquent ?
A priori non, il y a des complexités indirectes. Par exemple, la fonte des banquises fait que la configuration des contrastes de températures dans l’hémisphère nord change un peu. Cela peut modifier la trajectoire de certaines dépressions. On parle de dérèglement climatique, on a beaucoup de mal à l’anticiper. Il y a des surprises, des choses que l’on ne comprend pas forcément toute de suite, mais qui vont se passer plus ou moins fréquemment. Mais il n’y a pas d’effet systématique que l’on puisse anticiper aujourd’hui disant que les grands froids vont être plus nombreux. Au contraire, ils vont être moins nombreux dans le futur.
L’air qui bouge tout le temps, 
l’atmosphère qui invente des trucs, les complexités indirectes, des 
« choses que l’on ne comprend pas forcément toute de suite » mais qui, 
attention, « vont se passer plus ou moins fréquemment » : c’est clair, the science is settled.
Pour faire face à un tel engagement, 
seule une contre-attaque de toute première grandeur, de niveau 
nucléaire, était en mesure de renverser la situation. L’équipe du LSCE 
disposait-elle de la force de frappe nécessaire pour un tel coup de 
théâtre ? On avait du mal à l’imaginer, et pourtant oui. C’est Pascal 
Yiou à qui revint l’honneur de porter l’estocade. Asseyons-nous et 
admirons le stratège :
La prévisibilité des aléas climatiques extrêmes est mesurable mais on voit bien qu’elle évolue avec le changement climatique. Aujourd’hui, ces phénomènes suivent des lois physiques que nous connaissons mais si les conditions de leur genèse changent, alors il faudra revenir à nos fondamentaux et revoir les lois.
Par cette annonce fracassante qu’il vaudrait mieux revoir les lois de la physique plutôt que les modèles climatiques, Pascal Yiou permet à son équipe du LSCE d’être déclarée vainqueur du climathon de février 2018.
Le jury ne peut que se féliciter de voir 
que, une fois de plus, c’est la science qui a été mise à l’honneur par 
les compétiteurs de ce mois-ci. La science en marche, celle qui n’hésite
 pas à se lancer dans une révolution kuhnienne pour sauver les meubles
 faire triompher la vérité. Une science fiable, qui n’a pas besoin de 
données ni de théorie pour avancer, et qui sait adapter le réel à ses 
modèles. Comme disait l’autre : l’ignorance, c’est la force.
L’ours blanc a plus que jamais la cote 
dans le bestiaire de la Réchosphère. Conscientes de ce capital sympathie
 important, les ONG ont même œuvré afin qu’il ait lui aussi sa journée 
internationale, le 27 février, en tant qu’espèce menacée (par le 
réchauffement climatique, faut-il le préciser). Pour faire passer le 
message, la concurrence médiatique a été rude, et c’est à une véritable 
foire d’empoigne que se sont livrés les compétiteurs, sur un terrain 
certes déjà beaucoup labouré, l’efficacité médiatique du sympathique 
plantigrade juché sur un glaçon fondant n’étant plus à démontrer. Le 
jury a assisté à un final échevelé sur la glace surchauffée, les 
participants n’hésitant pas à faire fi de toute démarche scientifique, à
 balayer tout raisonnement rationnel et à fouler aux pieds l’éthique 
journalistique la plus élémentaire. À cet exercice, France Inter
 s’est tout particulièrement distinguée. Dans un titre particulièrement 
nuancé, la radio publique n’annonce rien de moins que l’éradication 
totale d’ Ursus Maritimus : « pourquoi les ours polaires sont tous en train de mourir de faim ».
 C’est par une subtile référence à la vidéo de l’ours décharné à 
l’agonie qui avait ému le monde entier en décembre dernier que France Inter se lance. Certes, à l’époque, la ficelle avait rapidement été jugée un peu trop grosse par les spécialistes, qui avaient mis en garde contre toute exploitation éhontée de celle-ci. Luc Jacquet, réalisateur de La Marche de l’Empereur, avait ainsi précisé (ce qui lui avait d’ailleurs fait frôler le blâme) qu’ « il
 faut faire attention dans la manipulation de cette image. Il y a 
toujours eu des ours décharnés. Cette image, si elle est mal 
interprétée, peut être d’une malhonnêteté intellectuelle absolue ». Heureusement, France Inter n’était
 pas particulièrement préoccupée à la perspective d’être pris en 
flagrant délit de « malhonnêteté intellectuelle absolue », préférant 
continuer à voir dans cette image « un signal d’alarme supplémentaire »,
 et reprenant sans vergogne le tweet du National Geographic d’avant la polémique : « Le changement climatique est une réalité. Cet ours polaire décharné en est le bouleversant symbole ». Rémy Marion, spécialiste des ours polaires, qui déplore également ces images, a affirmé quant à lui :
Il faut parler du réchauffement climatique, mais avec des éléments factuels et vérifiés scientifiquement. Sinon, cela donne des éléments aux climatosceptiques qui vont dire que leurs adversaires alertent avec de fausses informations.
L’indulgence du jury envers ces propos 
qui ont pourtant eux aussi frôlé le blâme tient à ce que l’appel à des 
« éléments factuels » est motivé non pas par l’honnêteté intellectuelle 
mais par la nécessité de ne pas donner d’arguments aux 
climato-négationnistes.
France Inter, pour faire ses 
dramatiques prédictions, s’est toutefois appuyé sur du solide, sur du 
concret. Jugez-en. La radio invoque une étude scientifique fondée sur un
 échantillon éminemment représentatif de l’ensemble des ours blancs de 
la planète : 9 femelles adultes suivies par GPS sur une période de 8 à 
11 jours. On comprend qu’avec une telle masse de données les résultats 
soient sans appel. Et il n’y a pas de quoi rire : 4 des 9 ours ont perdu
 plus de 10% de leur masse corporelle pendant la période susdite. CQFD 
pour France Inter, qui peut triomphalement en déduire qu’on assiste à « un amaigrissement généralisé de l’espèce ».
 Le lecteur accablé ne peut que s’effrayer encore davantage devant la 
froide réalité du titre. La une/étude ne démontre-t-elle pas la mort 
inéluctable de 4 ours blancs sur 9, soit une affolante proportion de 44%
 ? Face à l’évidence journalistique, on comprend que le négationnisme 
d’une Susan Crockford ne pèse pas bien lourd, elle qui, dans son rapport
 de 2017, prétend montrer que la population d’ours polaires se porte en réalité très bien. (Il est vrai qu’elle n’est une spécialiste de la question que depuis à peine 40 ans.)
Devant des événements climatiques aussi extraordinaires que la pluie et la crue de la Seine, Yann-Arthus Bertrand
 et sa fondation GoodPlanet ne pouvaient rester insensibles. Ils ont 
donc décidé de lancer une vaste opération de communication destinée à, ô
 surprise, « sensibiliser contre le dérèglement climatique ». C’est le 
zouave du pont de l’Alma, déjà couvert d’eau à hauteur de cuisse, qui en
 a fait les frais et qui a été affublé pour l’occasion d’un gilet de 
sauvetage géant. Pour imaginer un concept aussi novateur et disruptif il
 a fallu faire appel à une agence de communication, l’agence Rosepark, 
qui en prime a également fourni le slogan militant. En anglais bien sûr,
 c’est quand même autrement la classe. (Attention, disruption langagière
 inside : « Get ready for global warming ».) Espérons que pour 
les prochains épisodes de grand froid, la nouvelle garde-robe du zouave 
comprendra également un bonnet, des moufles et un snowboard.

Le zouave du pont de l’Alma en gilet de sauvetage
Notre sauveteur de planète n’a pas hésité
 non plus à prononcer lui aussi quelques paroles  définitives (en 
français, curieusement), notamment au micro du Parisien :
Faut pas laisser aux politiques, aux ONG, en disant ils vont se débrouiller, c’est eux qui vont gérer le problème, ce combat contre le changement climatique. Chacun doit s’engager. Je parle d’éthique, de morale, de spiritualité presque : qu’est-ce que moi, en tant qu’homme, je peux faire contre le changement climatique. Le changement climatique sera une catastrophe pour nos enfants et nos petits-enfants, et j’ai l’impression qu’on n’a pas pris conscience de ça. Vous savez, l’homme s’est installé grâce à ce climat tempéré. Si on change ce climat, beaucoup de choses vont changer, voilà, et on le sait tous.Anne Hidalgo n’a pas non plus manqué l’occasion de se distinguer :
En dix-huit mois nous avons connu deux crues à plus de 6 m, avec toute l’activité économique fluviale à l’arrêt et un tronçon du RER C fermé. Plus de doute, nous sommes entrés de plain-pied dans le dérèglement.
Imaginez un peu : des stations du RER C 
fermées ! On n’avait en effet jamais vécu ça. Si c’est pas la preuve que
 tout se détraque… Mais halte au parisianisme : c’est en réalité la 
France entière qui, bien qu’Éternelle, a été frappée dans sa chair par 
le dérèglement climatique en février, en raison d’un épisode de froid 
inédit jamais vu dans l’histoire des annales (surtout en hiver). Le 
coupable en est bien évidemment le réchauffement, selon une logique 
climatomancienne parfaitement rodée que CNewsmatin a bien voulu nous détailler une nouvelle fois :
Les températures en Arctique, jusqu’à présent toujours négatives à cette époque de l’année, ont atteint 0 degrés. La station de Cap Morris située au Groenland, la plus au Nord, a même enregistré 6 degrés samedi, soir près de 35 degrés de plus. Une conséquence directe du réchauffement climatique.
(Le jury précise qu’il n’a strictement rien modifié dans cet extrait.) L’article se poursuit dans une veine classique du « L’Arctique se réchauffe deux fois plus rapidement que d’autres régions de la planète » avant d’entrer dans le dur :
Comme l’expliquent les scientifiques, un courant d’air chaud est en train de pénétrer la zone arctique par le sud-ouest, au niveau du Nord du Canada, repoussant l’air froid du pôle Nord vers le Sud. Le courant d’air froid venu de l’Arctique en passant par la Sibérie a ainsi traversé l’Europe d’Est en Ouest. (…) De manière générale, les indices montrant que le réchauffement climatique favorise les vagues de froid en Europe se multiplient.
Bon, il faudra prévenir Hervé Le Treut, qui nous a dit très exactement le contraire plus haut. Toujours est-il que LCI semble plutôt d’accord avec sa consœur qu’avec l’Académicien, nous expliquant en effet que « s’il fait quelques degrés de moins que la normale en Europe de l’ouest, il fait 20 degrés de plus en Arctique. » Histoire qu’on comprenne bien : « En cause [de la vague de froid] : une inquiétante dérégulation des courants d’air. »
Curieusement, on n’a jamais lu qu’une 
vague de chaleur estivale était causée par un refroidissement 
exceptionnel du Sahara. Climatologue, c’est un métier.
 php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire