Le secteur électrique européen : les deux échecs

Lionel Taccoen


La Lettre "Géopolitique de l' Electricité " de janvier 2019 est consacrée à la coexistence entre les deux politiques, l'une libérale, la mise en concurrence des fournisseurs d'électricité, l'autre étatique, nécessitée par le problème du climat, qui a provoqué la reprise en main par les Etats des secteurs électriques.
La concurrence, réduite à des postes de coûts dérisoires (il n'y a pas de concurrence entre producteurs), n'a pas d'impact discernable sur les prix pour le consommateur. Elle ne guide pas l'investisseur. Elle est inutile.


La poursuite de la politique de concurrence est une question qui se pose.
En 2015, la Commission européenne avait averti que l'objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre européen pour 2030 ne serait pas atteint. La réalité a été au-delà de ce pessimisme : les émissions augmentent depuis 2014. Si une diminution apparaît en 2018, il faudra examiner la part du réchauffement climatique menant à une consommation moindre avant de se réjouir.


Les Européens ont mis beaucoup d'espoir sur les renouvelables, désormais limitées au solaire et à l'éolien. Ces deux énergies ont reçu 600 milliards d'euros d'investissements (dont une part notable d'aides) pour une production dérisoire: de l'ordre de 3% de l'énergie consommée dans l'UE en 2018. Pour effacer l'échec actuel, il faut augmenter le coût de la tonne de CO2, ce qui malheureusement ajoutera de nouvelles charges à celles des renouvelables sur les factures. Le problème est que l'entrelacs entre les différentes politiques est devenu tellement compliqué que le citoyen risque de ne pas comprendre et de se fâcher.

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