Durant la période qu'il appelait sa " traversée du désert ", I946-I958, Charles de Gaulle, écarté du pouvoir, ne cessa de critiquer les institutions et les acteurs politiques, tant en France qu'à l'étranger. Parmi ses déclarations les plus marquantes, on retiendra cette affirmation catégorique : " La France ne sera jamais le vassal de l'Allemagne. "
Bonne nuit et bonne chance.
Affiche du R.P.F. I944-I947. Lithographie de M. Deguelche. |
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Énergie : l'anti-modèle Allemand provoque une hécatombe industrielle en Europe
Dans une actualité dominée par l'élection américaine, un événement passe inaperçu : les énergies renouvelables allemandes se sont mises " en grève " cette semaine.
L'Allemagne, l'éolien et le solaire à tout prix
L'Allemagne est indubitablement le champion des énergies dites " renouvelables ". Elle a déployé 142 GW de puissance " nominale " éolienne et solaire depuis 2000, contre 41 pour la France. Dans le même temps, ses capacités " pilotables " sont passées de 103 à 91 GW, dont 77 de fossiles.
L'investissement allemand cumulé dans les ENRi, ajusté en euros d'aujourd'hui, a représenté environ 500 mds € — en incluant les coûts de mise à niveau de la grille et de fermeture anticipée du nucléaire.
" Dunkelflaute ! ", ou la " grève " des renouvelables Pourquoi tous ces chiffres ? L'Allemagne consomme en moyenne 1,4 TWh par jour, correspondant à une puissance moyenne demandée de 60 GW. Cependant, en heure de pointe du soir d'hiver, cette puissance demandée peut grimper de 70 à 100 GW. Sur le papier, la puissance nominale solaire et éolienne est donc supérieure à la puissance maximale demandée en Allemagne. Typiquement, à 18 h 00 hier soir — mercredi 6 novembre 2024, la demande de puissance a atteint environ 75 GW, dont 62,2 ont été produites sur place et 12,8 importées des pays voisins. Source : https://app.electricitymaps.com/zone/DE
" Dunkelflaute ! ", ou la " grève " des renouvelables Pourquoi tous ces chiffres ? L'Allemagne consomme en moyenne 1,4 TWh par jour, correspondant à une puissance moyenne demandée de 60 GW. Cependant, en heure de pointe du soir d'hiver, cette puissance demandée peut grimper de 70 à 100 GW. Sur le papier, la puissance nominale solaire et éolienne est donc supérieure à la puissance maximale demandée en Allemagne. Typiquement, à 18 h 00 hier soir — mercredi 6 novembre 2024, la demande de puissance a atteint environ 75 GW, dont 62,2 ont été produites sur place et 12,8 importées des pays voisins. Source : https://app.electricitymaps.com/zone/DE
Mais voilà, en novembre en Allemagne, le soleil est déjà couché, production solaire : zéro, et en ce moment, il n'y a pas de vent. Aussi l'éolien a fourni... 0,103 GW de courant. Soit... 0,15% de sa capacité nominale.
Capture d'écran d' Electricity maps, 6 novembre 18 heures, Allemagne.
500 milliards investis qui produisent, erratiquement, zéro. Et comme l'épisode de calme solaire et éolien, en allemand, " Dunkelflaute ", dure depuis lundi et durera au moins jusqu'à samedi, pendant une semaine, 500 milliards d'investissements sont littéralement en " grève ".
Plus d'usines pour moins d'électricité : le " coût de surcapacité " des renouvelables
Résultat, le prix de gros de l'électricité entre 17 heures et 18 heures hier soir, en Allemagne, a dépassé 800€/MWh — 0.80 cts du kWh, hors frais de distribution et taxes, revendu environ 0,40 cts distribution et taxes incluses aux consommateurs. Bonjour les pertes...
Capture d'écran, Electricity maps.
Du reste, si la capacité nominale de production est passée de 115 GW en 2000 à 242 GW aujourd'hui, la production d'électricité, elle, n'a pas varié, évoluant de 568 TWh en 2000 à ... 568 TWh en 2022, et de plonger à 505 en 2023.
Production électrique de l'Allemagne. Source.
Deux fois plus de puissance nominale qui produit la même quantité d'électricité, n'importe quel étudiant en première année d'économie comprendra que le capital est très mal utilisé et se demandera quelle est l'influence de cette sous-productivité sur le prix de l'électricité produite. La réponse est simple: à monnaie constante, le prix moyen de l'électricité en Allemagne a été multiplié par 2,4 depuis 2000.
Source: données IEA, graphique B. Lomborg.
CO2 : un modèle allemand discutable
" Mais c'est pour sauver la planète ! ", vous dit-on. Pour ceux que ça intéresse, l'intensité CO2 de l'électricité produite par l'Allemagne ce soir était de 573g/kwh, contre 61 en France. En moyenne sur l'année 2023, ces valeurs sont de 371 g/kWh en Allemagne contre 53 g chez nous. Alors oui, cette intensité baisse graduellement. Mais si, au lieu de fermer 22 GW de nucléaire et de claquer 500 Mds dans des ENRi particulièrement erratiques, l'Allemagne avait simplement remplacé les 48 GW de centrales charbon qu'elle comptait en 2000 par des centrales nucléaires, cela lui aurait coûté à peu près la moitié en investissement — et sans doute moins que ça, effet de production en série des réacteurs oblige, pour des usines capables de durer 60 ans contre 20 ans pour les ENRi, émettant zéro gramme de CO2, alors que l'Allemagne doit maintenir à ce jour 38 GW de capacité-charbon — émettant 127 Mt de CO2, 21% des émissions allemandes, et presque autant en gaz — 35 GW, pour 26 Mt d'émissions, pour pallier aux sautes d'humeur des renouvelables...
Ce n'était pas impensable : la France l'a fait dans les années 80 et 90. Et l'Allemagne, avec ses excellents réacteurs Konvoi, disposait de toutes les compétences pour faire aussi bien, voire mieux. Mais l'Allemagne a préféré s'enfermer dans le piège des renouvelables, provoquant, on l'a vu, une hausse vertigineuse des prix de l'électricité.
CO2 : un modèle allemand discutable
" Mais c'est pour sauver la planète ! ", vous dit-on. Pour ceux que ça intéresse, l'intensité CO2 de l'électricité produite par l'Allemagne ce soir était de 573g/kwh, contre 61 en France. En moyenne sur l'année 2023, ces valeurs sont de 371 g/kWh en Allemagne contre 53 g chez nous. Alors oui, cette intensité baisse graduellement. Mais si, au lieu de fermer 22 GW de nucléaire et de claquer 500 Mds dans des ENRi particulièrement erratiques, l'Allemagne avait simplement remplacé les 48 GW de centrales charbon qu'elle comptait en 2000 par des centrales nucléaires, cela lui aurait coûté à peu près la moitié en investissement — et sans doute moins que ça, effet de production en série des réacteurs oblige, pour des usines capables de durer 60 ans contre 20 ans pour les ENRi, émettant zéro gramme de CO2, alors que l'Allemagne doit maintenir à ce jour 38 GW de capacité-charbon — émettant 127 Mt de CO2, 21% des émissions allemandes, et presque autant en gaz — 35 GW, pour 26 Mt d'émissions, pour pallier aux sautes d'humeur des renouvelables...
Ce n'était pas impensable : la France l'a fait dans les années 80 et 90. Et l'Allemagne, avec ses excellents réacteurs Konvoi, disposait de toutes les compétences pour faire aussi bien, voire mieux. Mais l'Allemagne a préféré s'enfermer dans le piège des renouvelables, provoquant, on l'a vu, une hausse vertigineuse des prix de l'électricité.
Contagion à l'UE et hécatombe industrielle
Plus grave, sous l'impulsion idéologique de l'Allemagne, l'UE promeut activement ce modèle et impose aux États membres des objectifs de déploiement de ces énergies qui, partout, produisent le même résultat: augmentation des prix de l'électricité, perte de compétitivité de l'industrie, etc. : cf image ci dessous.
Et voilà pourquoi des Volkswagen, des Michelin, des Thyssen-Krupp, Vallourec, Stellantis, Renault, Airbus, Ford, Bosch, BASF, Northvolt, Norsk hydro, Arcelor Mittal, Duralex, Glencore, et j'en passe, ont annoncé depuis 2 ans des fermetures d'usines liées à la perte de compétitivité énergétique du vieux continent. Il y a urgence à arrêter le délire du déploiement des énergies intermittentes, prétendument renouvelables.
Sur le Web.
Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et PHP.
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