Si on annonçait à un ménage français qu’on augmente ses impôts de 10% sans contrepartie, et même d’une somme fixe de 200 euros, quels que soient ses revenus, même pour les ménages non imposables, ce serait une très mauvaise nouvelle. C’est pourtant ce qui se passe avec l’éolien.
Un ménage moyen français paie environ 
2 200 euros d’impôt sur le revenu par an. Ce même ménage consomme 
environ 4700 kwh d’électricité par an. Chaque opération d’éolienne 
bénéficie depuis dix ans d’un prix subventionné au double du prix moyen 
du marché de l’électricité. Chaque opération éolienne prive les ménages français d’environ un million d'euros de pouvoir d’achat
 via la facture obligatoire de cette énergie, incorporée à la CSPE, taxe
 sur les factures d’électricité. Et en plus cette taxe est payée par les
 ménages non imposables !...les 20% de ménages les plus 
pauvres consacrent à l’énergie une part de budget 2,5 fois plus élevée 
que les 20 % les plus riches (source ADEME).
Alors que l’époque est à la concurrence,
 les promoteurs privés éoliens jouissent depuis dix ans de l’achat 
obligatoire de leur énergie, fait unique et désormais incompréhensible. 
Imaginez que quelqu’un vienne creuser un puits devant chez vous, que 
vous soyez obligé d’acheter son eau à prix d’or, même si elle ne vous 
sert à rien et que vous avez déjà l’eau potable.
Pour
 comprendre cette mécanique, il suffit d’en connaitre les termes. Une 
opération moyenne d’éoliennes fait environ 15 Mwh installés . Elle ne 
tourne qu’un jour  équivalent sur cinq sur l’année en raison du vent 
faible en France. Sa production est donc de cette puissance multipliée 
par 365 jours, par 24 heures, puis divisée par cinq (un jour sur cinq) 
soit en moyenne 26 000 Mwh/an.
La production électrique de cette 
installation éolienne bénéficie d’un privilège étonnant : sa production 
est rachetée à prix d’or n’importe où et n’importe quand, tout cela 
depuis dix ans. Alors que la production d’une installation éolienne 
standard ne vaut qu’un million sur le marché de l’électricité,  un 
dispositif « temporaire » depuis dix ans oblige le consommateur à 
l’acheter au double, soit deux millions. Bien entendu, ce surcoût est 
répercuté au consommateur via la CSPE, mais bénéficie uniquement à des 
promoteurs privés, contrairement à tout le marché de l'électricité.
Le marché de gros de l’électricité est à
 environ 40 euros/Mwh les meilleurs jours, mais l’éolien terrestre 
encaisse un prix garanti invariable de 82 euros/Mwh, légèrement modulé 
ces derniers temps. Ce tarif doublé profite à des promoteurs privés qui 
affichent une santé financière insolente grâce à ce dispositif, ainsi 
que l’a démontré la Commission de Régulation de l’Énergie: des 
rendements de rêve jusqu’à 20% annuels, souvent peu transparents, et 
tout cela payé par l’impôt. Les soi disant emplois créés ne sont 
confirmés par aucun chiffre officiel et apparaissent notoirement gonflés
 par leur aspect théorique.
50
 milliards d’efforts depuis dix ans pour quelques centaines d’emplois 
CDI majoritairement logés dans des officines de sociétés étrangères ou 
des cabinets financiers, c’est beaucoup. Beaucoup d’emplois équivalents 
correspondent en fait à des sous-traitances temporaires de chantiers qui
 ne durent que quelques mois sans lendemain. D’éminents sénateurs ont 
rappelé en séance publique depuis 2009 que les méthodes du Syndicat des 
énergies renouvelables étaient « discutables ».(loi de finances 2010). 
La Cour des Comptes dénonce ce dispositif aberrant depuis plusieurs 
années en des termes très durs.
Pendant ce temps, au moment des vacances
 ou de Noël, le ménage français cherche à comprendre pourquoi il manque 
200 euros et plus dans son budget loisirs ou cadeaux. Depuis 
l’introduction de ce dispositif, l’augmentation mécanique de 
l’électricité atteint 35%. Elle est devenue insupportable pour les 
ménages les plus modestes qui contribuent à ce subterfuge de façon 
disproportionnée à leurs revenus.
La précarité énergétique touche désormais 12 millions de Français. C’est une forme de double peine : les
 20 % de ménages les plus pauvres consacrent à l’énergie une part de 
budget 2,5 fois plus élevée que les 20 % les plus riches (source ADEME).
 Les observatoires de la précarité constatent : les impayés d’énergie, 
en constante augmentation, ne sont que la partie émergée de l’iceberg : 
les diagnostics effectués au domicile des ménages en difficulté révèlent
 souvent que les ménages pauvres se privent pour ne pas générer de trop 
grosses factures.
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