
le 9 janvier 1905, une étoile rouge s'éteignait au firmament de la liberté. Louise nous quittait.
Une étoile rouge s'éteignait au firmament de la liberté. Louise nous quittait.Louise Michel, la vierge rouge, la bonne Louise, la petite institutrice qui avait eu l'audace de changer le monde, qui avait rêvé d'un monde plus juste. Louise la bonté, Louise la révolte. Louise l'anarchiste !
Une étoile rouge s'éteignait au firmament de la liberté. Louise nous quittait.Louise Michel, la vierge rouge, la bonne Louise, la petite institutrice qui avait eu l'audace de changer le monde, qui avait rêvé d'un monde plus juste. Louise la bonté, Louise la révolte. Louise l'anarchiste !
29 mai 1830 : naissance 
    de Louise Michel à Vroncourt (Haute-Marne) de Marianne Michel et vraisemblablement 
    de Laurent Demahis.
    
1851 : Louise Michel 
    passe trois mois à Lagny au pensionnat de Mme Duval où elle se prépare au 
    métier d'institutrice. Elle rencontre Victor Hugo. Elle poursuit ensuite 
    les mêmes études à Chaumont. 
    
1852-53 : Après avoir 
    refusé de prêter serment à l'Empire, Louise Michel ouvre une école libre à 
    Audeloncourt (Haute-Marne). Elle la ferme pour devenir  "sous-maîtresse" 
    à Paris. Mais elle revient en Haute-Marne au bout de quelques mois parce que 
    sa mère est malade. 
    
Novembre 1854 : Elle 
    demande l'autorisation de réouvrir son école d' Audeloncourt, mais 
    y renonce, faute d'élèves.
3 décembre 1854 : Elle 
    ouvre une école à Clefmont (Haute-Marne). 
    
Octobre 1855 : Louise 
    Michel installe une école à Millières (Haute-Marne). Elle y pratique, comme 
    à Audeloncourt un enseignement concret inspiré des idées républicaines. 
    
1856 : Louise s'installe 
    à Paris est exerce dans une institution, au 14 de la rue du Château-d'Eau, 
    dirigée par Mme Voillier. 
    
27 janvier 1862 : Louise 
    Michel devient sociétaire de l'Union des poètes". 
    
1865 : Louise vend des 
    terres héritées des Demahis afin d'acheter un externat  5, rue des 
    Cloys à Paris.
1865 : Louise fonde un 
    externat 24 rue Houdon dans le 18ème arrondissement.
    
1868 : Ouverture d'un 
    cours, 84, rue Oudot, en compagnie de Mlle Poulin. Elle écrit énormément, 
    adresse des poèmes à Victor Hugo, collabore aux journaux d'opposition, fréquente 
    les réunions publiques où elle rencontre Vallès, Eudes, Ferré qu'elle aime 
    passionnément.
    
12 janvier 1870 : Louise 
    participe aux obsèques de Victor Noir, journaliste républicain assassiné par 
    un Pierre Bonaparte, un parent de l'Empereur. Habillée en homme, elle 
    a caché un poignard sous ses vêtements. 
    
15 août 1870 : 
    Louise Michel participe à une manifestation organisée 
    en faveur des blanquistes Eudes et Brideau, arrêtés la veille. Elle porte 
    au général Trochu, gouverneur militaire de Paris, une pétition en leur faveur, 
    lancée par Michelet. 
    
13-18 septembre 1870 : 
    Visite de Louise Michel à Victor Hugo. 
    
Octobre 1870 : Louise 
    Michel lance un appel aux infirmières des remparts et aux " citoyennes de 
    la libre pensée " pour les inciter à se porter au secours de Strasbourg encerclée 
    par les Prussiens. Elle participe alors aux deux comités de vigilance du XVIII' 
    arrondissement où elle fait la connaissance de Théophile Ferré. 
    
31 octobre 1870 : Louise 
    Michel participe à une grande manifestation en faveur de la Commune devant 
    l'Hôtel de Ville.
    
Novembre 1870 : Louise 
    est élue présidente du comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIe 
    arrondissement. 
    
ler décembre 1870 : Première 
    arrestation de Louise Michel à la suite d'une manifestation de femmes. 

22 janvier 1871 : Pour 
    la première fois, Louise Michel, qui s'est munie d'un fusil, fait 
    le coup de feu contre les mobiles bretons de Trochu devant l'Hôtel de 
    Ville. 
    
17-18 mars 1871 : Louise 
    Michel participe activement à l'affaire des canons de la garde nationale 
    sur la Butte Montmartre. 
    
3 avril-21 mai 1871 : 
    Les Versaillais déclenchent l'assaut final contre la Commune. Louise Michel 
    participe en tant qu'ambulancière et combattante aux batailles de Clamart, 
    du Fort d'Issy-les-Moulineaux (son courage est mentionné au Journal officiel 
    de la Commune du 10 avril), de Neuilly, en tant que garde au 61ème bataillon 
    de Montmartre. Elle est envoyée par Dombrowski au Comité de vigilance de Montmartre. 
    Elle prend part aux derniers combats (barricade de Clignancourt) avant de 
    se livrer pour libérer sa mère emprisonnée à sa place. 
    
24 mai 1871 : arrestation 
    de Louise Michel, envoyée par Galifet au Camp de Satory.

28 juin 1871 : Premier 
    interrogatoire devant le conseil de guerre. 
    
2 septembre 1871 : Condamnation 
    à mort de Théophile Ferré. 
    
19 septembre 1871 : Second 
    interrogatoire de Louise Michel qui est alors transférée à la prison d'Arras. 
    
    
28 novembre 1871 : Exécution 
    de Théophile Ferré. 
    
29 novembre 1871 : Louise 
    Michel est ramenée d'Arras à Versailles.
    
16 décembre 1871 : Comparution 
    devant le 4° conseil de guerre qui condamne Louise Michel A la déportation 
    dans une enceinte fortifiée. Elle refuse de faire appel. 
    
2l décembre 1871 : Transfert 
    à la prison centrale d'Auberive (Haute-Marne). 
    
24 août 1873 : Départ 
    pour la gare de Langres et voyage par chemin de fer jusqu'à La Rochelle, 
    via Paris. 
    
28 août 1873 : Transfert 
    par bateau de La Rochelle à Rochefort où les déportés sont embarqués sur le 
    Virginie. 
    
10 décembre 1873 : Arrivée 
    en Nouvelle-Calédonie. Louise cherche à instruire les Canaques et applaudit 
    à leur insurrection en 1878.
    
8 mai 1879 : La peine 
    de Louise Michel est commuée en déportation simple. 
    
16 juin 1880 : Louise 
    Michel est nommée institutrice à Nouméa. Elle enseigne auprès des enfants 
    de déportés, puis comme professeur de dessin et de musique dans des écoles 
    de filles.
    
10 juillet 1880 : 
    L'assemblée nationale vote la grâce de tous les condamnés de la Commune qui 
    sont amnistiés le 14 juillet. Les déportés sont libérés et les exilés rentrent 
    en France. 
    
16 octobre 1880* : Louise 
    Michel bénéficie d'une remise de peine. Elle la refuse. 
    
7 novembre 1880 : Arrivée 
    de Louise Michel à Londres. 
    
9 novembre 1880 : 
    Louise Michel rentre à Paris où la foule l'acclame.
    
9 novembre 1880 : Réception 
    triomphale à la gare Saint-Lazare à Paris. 
    
21 novembre 1880 : conférence 
    à Paris.
    
4 janvier 1881 : Louise 
    Michel fait l'éloge funèbre de Blanqui au Père Lachaise : 100.000 
    personnes assistent à la cérémonie.
    
Juillet 1881 : Louise 
    assiste au congrès anarchiste international de Londres qui consacre la propagande 
    par le fait comme moyen d'émancipation des travailleurs.
    
9 janvier 1882 : Louise 
    Michel est condamnée à 15 jours de prison pour outrage aux agents durant la 
    manifestation de l'anniversaire de la mort de Blanqui.
    
9 mars 1883 : Louise 
    Michel et Émile Pouget prennent la tête d'une manifestation de chômeurs à 
    Paris précédée du drapeau noir. Le cortège de 600 personnes est dispersé par 
    la police. Une vingtaine d'individus pillent une boulangerie rue des Canettes. Émile Pouget est arrêté. Louise Michel parvient à s'enfuir.
    
29 mars 1883 : Elle écrit 
    au préfet de police pour lui dire qu'elle se rendra à, son bureau le lendemain. 
    
    
30 mars 1883 : Sur le 
    chemin de la préfecture Louise Michel est arrêtée et conduite au dépôt. 
    
1 avril 1883 : Elle est 
    incarcérée à la prison de Saint-Lazare. 
    
22 juin 1883 : E. Pouget 
    et Louise Michel comparaissent devant les Assises.
    
23 juin 1883 : Louise 
    Michel est condamnée à 6 ans de réclusion pour sa participation à la manifestation 
    des chômeurs du 9 mars.
    
15 juillet 1883 : Louise 
    Michel est transférée à la prison de Clermont-de-l'Oise.
8 décembre 1884 : Louise 
    Michel est autorisée à se rendre au chevet de sa mère mourante. 
    
3 janvier 1885 : mort 
    de Marianne Michel en présence de Louise qui retourne aussitôt en prison.
"Notre plus grande erreur fut de n'avoir pas planté le pieu au cœur du vampire : la finance."
5 janvier 1885 : 
    placard anarchiste à Paris pour inviter les citoyens à assister à l'enterrement 
    de la mère de Louise Michel qui est inhumée le jour même au cimetière de Levallois 
    Perret. 5.000 personnes ainsi que les anciens de la Commune (Rochefort, Lissagaray, 
    Vallès, Eudes) assistent à la cérémonie. Louise n'a pas demandé à assister 
    aux obsèques de sa mère, elle est en prison à Clermont.
    
8 janvier 1886 : Décret 
    du président de la République accordant sa grâce à, Louise Michel. Elle refuse, 
    puis consent. 
    
14 janvier 1886 : 
    Louise Michel est libérée sur l'intervention de Clemenceau et de Rochefort 
    en même temps que Kropotkine. Émile Pouget reste en prison. Elle reprend une 
    série de meetings où elle est souvent huée.
    
3 juin 1886 : Avec Jules 
    Guesde, Louise Michel parle en faveur des mineurs de Decazeville sur le point 
    d'être condamnés pour l'affaire Watrin (événements de Decazeville).
    
12 août 1886 : Louise 
    est condamnée à 4 mois de prison pour incitation au meurtre durant son intervention 
    en faveur des mineurs de Decazeville.
    
24 septembre 1886 : Lafargue, 
    Guesde et Susini, qui avaient également été condamnés, ont fait appel (ce 
    que Louise Michel avait refusé de faire) et sont acquittés. Le gouvernement 
    est fort embarrassé. 
    
novembre 1886 : Louise 
    Michel est libérée remise de peine.
    
Janvier 1887 : Louise 
    Michel se prononce contre la peine de mort à laquelle vient d'être condamné 
    Duval.
    
22 janvier 1888 : conférence 
    de Louise Michel au Havre. Lucas qui s'est placé derrière elle, tire deux 
    coups de revolver. Louise Michel est blessée à l'oreille. Elle refuse 
    de porter plainte et témoignera en faveur de son agresseur. Début d'une série 
    de conférences en faveur de l'anarchisme et propagande active pour la grève 
    générale.
    
27 avril 1890 : Louise 
    Michel incite à une manif à St Étienne.
    
30 avril : Elle 
    est arrêtée et incarcérée à Vienne.
    
1er mai 1890 : événements 
    de Vienne en Isère. Grosse manifestation à Paris. Volonté de faire du 1er 
    mai une manifestation internationale des travailleurs. Louise souhaite qu'il 
    soit insurrectionnel (grèves générales, refus du suffrage universel).
    
24 mai 1890 : Elle refuse 
    sa mise en liberté provisoire parce que ses coïnculpés ne bénéficient pas 
    de la même mesure. 
    
31 mai 1890 : Le mandat 
    d'arrestation qui l'avait frappée est levé : mais Louise refuse (toujours 
    pour les mêmes raisons) de quitter la prison. De colère, elle casse tout dans 
    sa cellule. 
    
2 juin 1890 : A la suite 
    de cette manifestation, le médecin commis pour l'examiner demande son 
    internement comme " folle ". Le gouvernement, qui craint des histoires, s'y 
    oppose. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne, le 4 juin, pour Paris. 
    
    
juin 1890 : Louise Michel 
    est libérée (2 ordonnances de non-lieu) alors que les émeutiers de St Étienne 
    restent en prison. 
    
29 juillet 1890 : Départ 
    pour Londres avec Charlotte Vauvelle où elle gérera une école fondée par le 
    "Groupe libertaire de langue française"

août 1891 : Retour 
    à Paris et nouveau départ à Londres où elle retrouve Rochefort et Kropotkine. 
    Inauguration du Sacré Cœur.
    
9 novembre 1895 : 
    retour de Louise Michel à Paris. Elle débute une série de conférences avec 
    Sébastien Faure et Matha (1895-97).
    
17 janvier 1896 : Louise 
    affirme dans Le Libertaire : 
    « Je suis devenue anarchiste quand nous avons été envoyés en Calédonie ».
    
18 juin 1896 : Louise 
    se rend à Londres pour le Congrès international socialiste des travailleurs. 
    La majorité marxiste exclut les anarchistes (Pouget, Grave, Michel). C'est 
    la rupture. Jules Guesde s'approprie l'Internationale écrite par l'anarchiste 
    Pottier. Louise voit dans le marxisme une religion d'état.
    
1897 : Nouvelles 
    tournées de Louise Michel, mais exclusivement dans les meetings anarchistes 
    (Bordeaux, Toulouse, Agen, Nîmes, Montpellier, Dijon, Lyon) avec Charlotte 
    Vauvelle et Sébastien Faure
    
16 septembre 1897 : Louise 
    Michel est arrêtée à Bruxelles et expulsée de Belgique. 
    
1898 : Louise Michel 
    prend part à l'agitation autour de l'affaire Dreyfus.
    
15 février 1898 : Elle 
    repart pour Londres. 
    
20 mai 1898 : Elle revient 
    à Paris pour s'occuper de l'édition de ses œuvres (notamment la Commune) 
    puis regagne l'Angleterre. 
    
1899* : Elle s'installe 
    à nouveau à Paris et y donne une série de conférences. 
    
23 décembre 1899 : Louise 
    Michel repart pour Londres. 
    
17 octobre 1900 : Elle 
    revient à Paris. 
    
13 novembre 1900 : Nouveau 
    départ de Louise Michel à Londres.
    
Février 1902 : Frappée 
    de pneumonie, elle échappe de peu à la mort. 
    
15 mai 1902 : Louise 
    rentre en France pour des tournées dans le Nord agité par des grèves.
    
1903 : Grandes tournées 
    de Louise Michel avec Ernest Girault. A Rennes, elle est assiégée avec quatre 
    camarades dans une baraque en planche pendant trois heures par une foule surchauffée. 
    Louise explique : " Quatre contre mille, c'est beau. Quand la Bretagne 
    deviendra révolutionnaire, ces gens se souviendront de nous. Attendons qu'ils 
    aient fini de crier ". 
    
22 octobre 1903 : Louise 
    Michel interrompt son périple ; elle est de nouveau malade. 
    
27 octobre 1903 : Elle 
    retourne à Londres. 
    
1904 : nouvelles 
    tournées de Louise Michel (Calais, Roubaix, Amiens, Lyon, Marseille, Vienne, 
    Arles, Nîmes, Alger, Toulon). Mais peu d'ouvriers y assistent désormais à 
    l'écoute des syndicalistes. 
    
20 mars 1904 : Louise 
    Michel est atteinte d'une pneumonie à Toulon : " Je ne veux pas encore 
    mourir car je sais que la grande grève va bientôt venir et je veux y participer ". 
    Au bout de quinze jours de lutte, elle triomphe de la mort.
    
11 mai 1904 : Quelque 
    peu remise, Louise rentre à Paris. 
    
16 mai 1904 : Elle rédige 
    son testament : « Je soussignée, Louise Michel, déclare confier à Charlotte 
    Vauvelle, ma compagne depuis 15 ans, et à mes camarades de lutte, pour les 
    mettre à exécution mes dernières volontés, qui sont d'être enterrée sans 
    aucune cérémonie religieuse (...) au cimetière de Levallois-Perret, dans le 
    caveau de ma mère, où il y a une place pour moi » 
    
20 mai 1904 : Décidément 
    infatigable, Louise Michel prononce une conférence aux Sociétés savantes et 
    reprend sa tournée.
« J’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe : j’y serai. Que ce soit à Rome, à Berlin, à Moscou, je n’en sais rien, j’irai et sans doute bien d’autres aussi. »
5 janvier 1905 : Épuisée, 
    elle gagne Marseille et s'alite à l'Hôtel de l'Oasis. 
    
9 janvier 1905 : 
    mort de Louise Michel à Marseille.
    
20 janvier 1905 : Son 
    cercueil est amené à, la gare de Marseille pour être transporté à Paris.
    
21 janvier 1905 : A dix 
    heures du matin, un imposant cortège accompagne le corps de Louise Michel 
    de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret. 
    
1946 : Les restes de 
    Louise Michel sont exhumés et ensevelis, dans le même cimetière, au rond-point 
    des Victimes du devoir. 
 
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