ne pensent pas à ceux dont la vie en dépend et qui partagent une profonde relation avec elles. Ils ne veulent pas non plus que leur mode de vie change. Parler de la préservation des forêts et avoir son existence liée à elles sont deux choses différentes. Les Adivasis ont façonné chaque aspect de leur vie en fonction des forêts ; nous vénérons la nature, nos dieux et déesses habitent la forêt, tout comme nous. Nos rituels et nos fêtes sont également liés aux forêts, où nous entretenons, ensemble, une relation aussi intime et sûre qu’au sein d’une famille. C’est cette perspective qui nous distingue de ceux qui sont séparés de la nature, et qui informe notre vision du monde naturel.
Supporter la colonisation interne
Pendant longtemps, avant l’indépendance de la nation indienne, les Adivasis ont lutté pour leur autonomie contre les propriétaires terriens, les bailleurs de fonds et les Britanniques. Leur mouvement a commencé bien avant le début de la lutte des nationalistes indiens pour l’indépendance — un aspect de l’histoire qui est encore trop peu exploré. Même après l’indépendance, les Adivasis ont continué à lutter contre le gouvernement de leur propre nation. Et au nom du développement de celle-ci, nous avons été forcés d’endurer la douleur cuisante du déplacement perpétuel et de la migration. Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis.
« Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis. »
Les maoïstes rendent la lutte des autochtones plus difficile car il est aisé pour l’État d’incarcérer les Adivasis en les qualifiant de combattants maoïstes. Appelés localement « naxalites », les maoïstes, après une rébellion armée contre l’État indien dans le village de Naxalbari au Bengale occidental en 1967, ont dû se cacher dans les forêts, où ils ont également diffusé leurs idées parmi les peuples indigènes. Cependant, bien avant l’apparition du maoïsme dans les régions adivasis, nous avions nos propres méthodes d’organisation, de résistance et de lutte. Au nom de la lutte contre le maoïsme, l’État a établi des centres de police dans les villages adivasis, et ce paysage militarisé a rendu la vie des Adivasis encore plus difficile, un véritable enfer quotidien. Nos forêts ont été occupées par des unités de la Central Reserve Police Force (CRPF), dont les soldats violent nos femmes et brûlent nos maisons. Nous sommes fouillés et contrôlés avant d’entrer dans nos forêts et nos villages, et nous ne sommes pas autorisés à aller et venir librement. Cette situation nous prive de notre liberté, jusqu’à l’intérieur des forêts. Souvent, de nombreuses luttes indigènes non violentes sont qualifiées de violentes, et des Adivasis innocents sont emprisonnés en voyant brandis contre eux l’étiquette de « maoïsme ». Des personnes appartenant à différentes religions se sont également engagées dans un bras de fer avec les Adivasis, menaçant ainsi notre langue et notre culture, et poussant notre identité, telle qu’elle est définie par les forêts, vers l’effacement.
Pourquoi pointe-t-on les canons sur les forêts et les montagnes ?
Il y a quelques années, pour s’opposer à la multiplication des camps de police dans leur voisinage, les Adivasis Munda du Jharkhand1 ont gravé sur la pierre certains articles de la constitution indienne qui traitent des droits constitutionnels des Adivasis, ce qui a marqué le début du mouvement Pathalgadi. À l’époque, le Jharkhand était gouverné par le BJP, qui a qualifié le mouvement comme étant inspiré par les maoïstes et a porté des accusations contre plusieurs villageois. Dans les villages des Munda Adivasis, de nouveaux camps de police ont vu le jour.
ne pensent pas à ceux dont la vie en dépend et qui partagent une profonde relation avec elles. Ils ne veulent pas non plus que leur mode de vie change. Parler de la préservation des forêts et avoir son existence liée à elles sont deux choses différentes. Les Adivasis ont façonné chaque aspect de leur vie en fonction des forêts ; nous vénérons la nature, nos dieux et déesses habitent la forêt, tout comme nous. Nos rituels et nos fêtes sont également liés aux forêts, où nous entretenons, ensemble, une relation aussi intime et sûre qu’au sein d’une famille. C’est cette perspective qui nous distingue de ceux qui sont séparés de la nature, et qui informe notre vision du monde naturel.
Supporter la colonisation interne
Pendant longtemps, avant l’indépendance de la nation indienne, les Adivasis ont lutté pour leur autonomie contre les propriétaires terriens, les bailleurs de fonds et les Britanniques. Leur mouvement a commencé bien avant le début de la lutte des nationalistes indiens pour l’indépendance — un aspect de l’histoire qui est encore trop peu exploré. Même après l’indépendance, les Adivasis ont continué à lutter contre le gouvernement de leur propre nation. Et au nom du développement de celle-ci, nous avons été forcés d’endurer la douleur cuisante du déplacement perpétuel et de la migration. Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis.
« Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis. »
Les maoïstes rendent la lutte des autochtones plus difficile car il est aisé pour l’État d’incarcérer les Adivasis en les qualifiant de combattants maoïstes. Appelés localement « naxalites », les maoïstes, après une rébellion armée contre l’État indien dans le village de Naxalbari au Bengale occidental en 1967, ont dû se cacher dans les forêts, où ils ont également diffusé leurs idées parmi les peuples indigènes. Cependant, bien avant l’apparition du maoïsme dans les régions adivasis, nous avions nos propres méthodes d’organisation, de résistance et de lutte. Au nom de la lutte contre le maoïsme, l’État a établi des centres de police dans les villages adivasis, et ce paysage militarisé a rendu la vie des Adivasis encore plus difficile, un véritable enfer quotidien. Nos forêts ont été occupées par des unités de la Central Reserve Police Force (CRPF), dont les soldats violent nos femmes et brûlent nos maisons. Nous sommes fouillés et contrôlés avant d’entrer dans nos forêts et nos villages, et nous ne sommes pas autorisés à aller et venir librement. Cette situation nous prive de notre liberté, jusqu’à l’intérieur des forêts. Souvent, de nombreuses luttes indigènes non violentes sont qualifiées de violentes, et des Adivasis innocents sont emprisonnés en voyant brandis contre eux l’étiquette de « maoïsme ». Des personnes appartenant à différentes religions se sont également engagées dans un bras de fer avec les Adivasis, menaçant ainsi notre langue et notre culture, et poussant notre identité, telle qu’elle est définie par les forêts, vers l’effacement.
Pourquoi pointe-t-on les canons sur les forêts et les montagnes ?
Il y a quelques années, pour s’opposer à la multiplication des camps de police dans leur voisinage, les Adivasis Munda du Jharkhand1 ont gravé sur la pierre certains articles de la constitution indienne qui traitent des droits constitutionnels des Adivasis, ce qui a marqué le début du mouvement Pathalgadi. À l’époque, le Jharkhand était gouverné par le BJP, qui a qualifié le mouvement comme étant inspiré par les maoïstes et a porté des accusations contre plusieurs villageois. Dans les villages des Munda Adivasis, de nouveaux camps de police ont vu le jour.
ne pensent pas à ceux dont la vie en dépend et qui partagent une profonde relation avec elles. Ils ne veulent pas non plus que leur mode de vie change. Parler de la préservation des forêts et avoir son existence liée à elles sont deux choses différentes. Les Adivasis ont façonné chaque aspect de leur vie en fonction des forêts ; nous vénérons la nature, nos dieux et déesses habitent la forêt, tout comme nous. Nos rituels et nos fêtes sont également liés aux forêts, où nous entretenons, ensemble, une relation aussi intime et sûre qu’au sein d’une famille. C’est cette perspective qui nous distingue de ceux qui sont séparés de la nature, et qui informe notre vision du monde naturel.
Supporter la colonisation interne
Pendant longtemps, avant l’indépendance de la nation indienne, les Adivasis ont lutté pour leur autonomie contre les propriétaires terriens, les bailleurs de fonds et les Britanniques. Leur mouvement a commencé bien avant le début de la lutte des nationalistes indiens pour l’indépendance — un aspect de l’histoire qui est encore trop peu exploré. Même après l’indépendance, les Adivasis ont continué à lutter contre le gouvernement de leur propre nation. Et au nom du développement de celle-ci, nous avons été forcés d’endurer la douleur cuisante du déplacement perpétuel et de la migration. Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis.
« Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party (BJP). Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis. »
Les maoïstes rendent la lutte des autochtones plus difficile car il est aisé pour l’État d’incarcérer les Adivasis en les qualifiant de combattants maoïstes. Appelés localement « naxalites », les maoïstes, après une rébellion armée contre l’État indien dans le village de Naxalbari au Bengale occidental en 1967, ont dû se cacher dans les forêts, où ils ont également diffusé leurs idées parmi les peuples indigènes. Cependant, bien avant l’apparition du maoïsme dans les régions adivasis, nous avions nos propres méthodes d’organisation, de résistance et de lutte. Au nom de la lutte contre le maoïsme, l’État a établi des centres de police dans les villages adivasis, et ce paysage militarisé a rendu la vie des Adivasis encore plus difficile, un véritable enfer quotidien. Nos forêts ont été occupées par des unités de la Central Reserve Police Force (CRPF), dont les soldats violent nos femmes et brûlent nos maisons. Nous sommes fouillés et contrôlés avant d’entrer dans nos forêts et nos villages, et nous ne sommes pas autorisés à aller et venir librement. Cette situation nous prive de notre liberté, jusqu’à l’intérieur des forêts. Souvent, de nombreuses luttes indigènes non violentes sont qualifiées de violentes, et des Adivasis innocents sont emprisonnés en voyant brandis contre eux l’étiquette de « maoïsme ». Des personnes appartenant à différentes religions se sont également engagées dans un bras de fer avec les Adivasis, menaçant ainsi notre langue et notre culture, et poussant notre identité, telle qu’elle est définie par les forêts, vers l’effacement.
Pourquoi pointe-t-on les canons sur les forêts et les montagnes ?
Il y a quelques années, pour s’opposer à la multiplication des camps de police dans leur voisinage, les Adivasis Munda du Jharkhand1 ont gravé sur la pierre certains articles de la constitution indienne qui traitent des droits constitutionnels des Adivasis, ce qui a marqué le début du mouvement Pathalgadi. À l’époque, le Jharkhand était gouverné par le BJP, qui a qualifié le mouvement comme étant inspiré par les maoïstes et a porté des accusations contre plusieurs villageois. Dans les villages des Munda Adivasis, de nouveaux camps de police ont vu le jour.
Face à l'urgence climatique, il est essentiel de trouver des solutions durables qui prennent en compte les besoins des populations locales et la préservation de l'environnement. La déforestation, qui contribue à la destruction des habitats naturels et à l'émission de gaz à effet de serre, ne peut être une réponse viable à long terme.
RENAN Ernest, I823-I892
पुआल मिट्टी और खपरे
पूछते हैं अक्सर
ओ शहर !
क्या तुम कभी उजड़ते हो
किसी विकास के नाम पर ?
(अंगोर, २०१६)
" Ils ont quitté leur maison,
Leur ferme, leur paille, pour l’exode
Et demandent encore et encore :
« Ô ville !
T’arrive-t-il jamais d’être arrachée à toi
Au nom d’un prétendu progrès ? "
Pendant longtemps, avant l’indépendance de la nation indienne, les Adivasis ont lutté pour leur autonomie contre les propriétaires terriens, les bailleurs de fonds et les Britanniques. Leur mouvement a commencé bien avant le début de la lutte des nationalistes indiens pour l’indépendance — un aspect de l’histoire qui est encore trop peu exploré. Même après l’indépendance, les Adivasis ont continué à lutter contre le gouvernement de leur propre nation. Et au nom du développement de celle-ci, nous avons été forcés d’endurer la douleur cuisante du déplacement perpétuel et de la migration. Il existe deux grands partis dans le pays : le Congrès et le Bharatiya Janata Party : BJP. Sous leur règne, le développement a été utilisé comme couverture pour l’acquisition forcée de terres et de forêts appartenant aux Adivasis.
Les maoïstes rendent la lutte des autochtones plus difficile car il est aisé pour l’État d’incarcérer les Adivasis en les qualifiant de combattants maoïstes. Appelés localement « naxalites », les maoïstes, après une rébellion armée contre l’État indien dans le village de Naxalbari au Bengale occidental en 1967, ont dû se cacher dans les forêts, où ils ont également diffusé leurs idées parmi les peuples indigènes. Cependant, bien avant l’apparition du maoïsme dans les régions adivasis, nous avions nos propres méthodes d’organisation, de résistance et de lutte. Au nom de la lutte contre le maoïsme, l’État a établi des centres de police dans les villages adivasis, et ce paysage militarisé a rendu la vie des Adivasis encore plus difficile, un véritable enfer quotidien. Nos forêts ont été occupées par des unités de la Central Reserve Police Force, CRPF, dont les soldats violent nos femmes et brûlent nos maisons. Nous sommes fouillés et contrôlés avant d’entrer dans nos forêts et nos villages, et nous ne sommes pas autorisés à aller et venir librement. Cette situation nous prive de notre liberté, jusqu’à l’intérieur des forêts. Souvent, de nombreuses luttes indigènes non violentes sont qualifiées de violentes, et des Adivasis innocents sont emprisonnés en voyant brandis contre eux l’étiquette de « maoïsme ». Des personnes appartenant à différentes religions se sont également engagées dans un bras de fer avec les Adivasis, menaçant ainsi notre langue et notre culture, et poussant notre identité, telle qu’elle est définie par les forêts, vers l’effacement.
Il y a quelques années, pour s’opposer à la multiplication des camps de police dans leur voisinage, les Adivasis Munda du Jharkhand1 ont gravé sur la pierre certains articles de la constitution indienne qui traitent des droits constitutionnels des Adivasis, ce qui a marqué le début du mouvement Pathalgadi. À l’époque, le Jharkhand était gouverné par le BJP, qui a qualifié le mouvement comme étant inspiré par les maoïstes et a porté des accusations contre plusieurs villageois. Dans les villages des Munda Adivasis, de nouveaux camps de police ont vu le jour.
Depuis vingt ans, les habitants des monts Deomali, dans le district de Koraput, Odisha2, résistent à l’exploitation de la bauxite dans leurs montagnes. Les forêts sont la force et la nourriture des Adivasis, en particulier des femmes : elles nous permettent de devenir autonomes. La vie des gens est profondément liée aux forêts : notre culture, notre langue, nos rituels, nos fêtes, notre foi, tout est lié. Chaque déracinement signifie la fin de tout pour ces communautés. Déplacés de leurs maisons et dispersés dans d’autres parties du pays, les Adivasis ne sont même pas appelés Adivasis parce que le registre des droits sur nos terres, land’s records of rights, devient la base pour obtenir un certificat de caste pour l’éducation de nos enfants. C’est pourquoi la mort d’une forêt efface non seulement l’identité, mais l’existence même des Adivasis.
Génération après génération, les institutions et la foi des Adivasis dépendent toujours des forêts et des montagnes. Dans le Chhattisgarh, les Adivasis Gond croient que les âmes de leurs ancêtres résident dans ces milieux. La société Gond Adivasi possède un système de naar très fort, que l’on peut également appeler système de village. Les gens croient que dans les limites d’un village, les montagnes, les rivières, les étangs, les chutes d’eau, les ressources en eau douce, les champs, etc. sont tous soutenus par les forces de la nature. On dit que le village tout entier fonctionne grâce aux énergies jumelles de ses femmes et de ses hommes, qui comprennent sept énergies appartenant aux premières et dix aux seconds, tandis que cinq sont des peyn, qui se réfèrent aux âmes des ancêtres. Toutes ces énergies disposent d’un espace distinct au sein du village et, de temps à autre, les habitants se rendent dans ces espaces et vénèrent ces énergies. Dans le système naar, tout est lié et la perte de l’un aura inévitablement un impact sur l’autre. Par exemple, la disparition des montagnes signifie que le pouvoir des pluies s’affaiblit; si la rivière s’assèche, le mode de vie des habitants se restreint également.
Dans la société Gond Adivasi, les gens sont très attentifs aux signes de la nature. Par exemple, avant de creuser un puits ou un étang, ils parlent à la forêt et à la terre et attendent des signes de la nature. Ils essaient d’évaluer s’ils ont sa permission. Ils ont leur propre façon d’évaluer les eaux souterraines : ils se promènent avec un bâton en bambou, et là où il bouge le plus vite, ils trouvent le niveau d’eau le plus élevé. Les gens considèrent ces forêts et ces montagnes comme leur famille et en prennent soin avec le même sentiment d’intimité.
Le livre sacré des Adivasis est le livre des forêts et de la vie. Nous le lisons en le vivant, et cette lecture commence par les forêts, par la lecture de la nature elle-même. Nous nous situons au-delà des notions de péché et de vertu, de paradis et d’enfer. Nous avons beaucoup de questions : sur les mystères de cette terre, sur la vie et la mort, sur l’univers, sur le voyage dans l’au-delà, sur notre existence. Nous trouvons nos réponses dans la vie, les forêts et la nature. Ce sont ceux qui croient aux écritures de la vie et de la nature qui s’appellent eux-mêmes « Adivasi ». Sans comprendre ceux qui ont une relation si forte avec la forêt, le développement de la soi-disant « société civilisée » n’a cessé de les expulser de leurs propres rivières, forêts et terres.
Le Dr Ram Dayal Munda, éminent intellectuel, dirigeant et travailleur culturel du Jharkhand, avait l’habitude de dire : « Je naachi se baachi ». Cela signifie que la société qui ne peut pas se synchroniser avec le rythme de la terre ne peut pas survivre sur cette terre. C’est pourquoi il est crucial pour notre société de suivre la cadence de la terre, de marcher, de danser avec son pouls. Lorsque nous parcourons les récits originels des Munda Adivasis du Jharkhand, nous constatons que le Créateur travaille en interrogeant encore et encore les humains, qu’il est attentif à leurs suggestions et qu’il tient compte de leurs opinions. Leur relation n’est pas fondée sur une dynamique de pouvoir entre supérieurs et inférieurs.
Dans l’ Arunachal Pradesh, il existe la communauté Tani Adivasi. L’écrivain Joram Yalam Nabam a compilé des histoires Tani. Il explique que dans ces contes, l’histoire originelle relate qu’auparavant, le Soleil était rempli d’arrogance. C’est pourquoi il était sans cesse consumé par son propre orgueil. C’est lorsque son arrogance s’est éteinte que la Terre est devenue habitable pour tous. Il faut l’anéantissement complet de l’arrogance et du complexe de supériorité pour que naisse un monde coexistant dans l’harmonie. Aujourd’hui, afin d’assurer la survie de la nature et des humains, il est nécessaire que l’arrogance des humains s’éteigne également. Le complexe de supériorité doit s’effondrer afin que soit construite une relation harmonieuse entre la nature et les humains. Il ne s’agit pas de simples principes adivasi, mais plutôt d’une philosophie de vie.
Désormais, la société dite civilisée et les humains se considèrent comme supérieurs et, ivres de leurs structures et de leur orgueil, ils en sont arrivés à se brûler et se détruire eux-mêmes. Partout dans le monde, on se préoccupe du changement climatique ; des conférences, des débats et des conversations se déroulent partout. Autant d’événements organisés par ceux-là mêmes qui ont joué un rôle dans la destruction de la nature, dans le déplacement global des populations et l’augmentation des migrations — eux qui, justement, ne veulent apporter aucun changement à leur mode de vie. Et c’est là, aussi, que les voix des personnes en contact direct avec la nature et dont l’existence est liée à celle-ci ne sont pas entendues, ne sont pas prises en compte. Aujourd’hui, plus que jamais, il est important que nous écoutions ceux qui sont reliés aux forêts à travers le monde, que nous apprenions à écouter les forêts elles-mêmes.
वे हमारे सभ्य होने के इंतज़ार में हैं
और हम उनके मनुष्य होने के.
(ईश्वर और बाज़ार, २०२२)
Ils attendent que nous devenions civilisés
et nous attendons qu’ils se transforment en humains.
2. État côtier situé à l’est de l’Inde
3. État voisin de l’ Odisha, situé au centre de l’Inde
4. État voisin du Chhattisgarh qui couvre le centre de l’Inde
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