D'après BMW, "personne ne veut d'auto électrique"

Cédric Pinatel
 
"Personne ne veut vraiment de la voiture électrique". Voilà les propos choquants du directeur du développement de BMW.

Comme tous les autres constructeurs automobiles du monde, BMW investit actuellement de fortes sommes d'argent dans le développement de modèles entièrement électriques. Mais le patron du développement de la marque à l'hélice Klaus Frölich ne fait pas vraiment partie des convaincus, selon une interview réalisée par les journalistes de Motoring.

"Il n'y a pas de demande pour des véhicules électriques de la part de la clientèle. Il n'y a que des demandes de la part des gouvernements qui nous imposent ces modèles. Et les Européens n'achèteront ces autos qu'avec de très gros avantages gouvernementaux, car elles coûtent trop cher. Sans compter sur le prix très élevé d'un plein électrique dans certains pays comme l'Allemagne, où rouler avec une électrique coûte plus cher qu'un diesel". 



 

25 BMW électriques d'ici 2025
Pour rappel, BMW proposera pas moins de 25 modèles entièrement électriques d'ici le milieu de la prochaine décennie. Mais pour l'instant, Klaus Frölish estime que les hybrides rechargeables restent plus compétitifs que les modèles 100% électriques. 


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Canicule : les éoliennes incapables d’alimenter les climatiseurs

Fédération Environnement Durable 


Le 28 juin à 15 H, alors que la barre des 40°C a été localement dépassée sur une large partie sud du pays, les éoliennes destinées à produire de l’électricité au réseau n’ont fourni que 1.529 MW. Elles n’ont même pas réussi à faire tourner le cinquième (17%) du parc des climatiseurs présents dans les 981 000 logements français qui en sont équipés et dont la puissance installée est estimée à 8.745 MW (1).
Ces chiffres montrent l’inutilité congénitale de ces de ses grands ventilateurs et l’erreur de vouloir poursuivre contre « vents et marées » leur implantation alors qu’elles ne sont même pas d’assurer le fonctionnement d’un parc des petits ventilateurs d’un pays qui pourtant est considéré comme sous équipé. 


La production intermittente des éoliennes (2) dépend uniquement du bon vouloir du vent et elles ne peuvent faire face ni aux vagues de froid, ni aux vagues de chaleur, c’est-à-dire au moment critique ou l’électricité d’un pays devient vitale.

L’obstination de François De Rugy ministre de l’environnement à vouloir poursuivre ces implantions devient suspecte. Il privilégie ainsi des intérêts privés par rapport à l’intérêt général et Il met en danger la sécurité et la santé des citoyens.



(1) Climatisation
En France, on compte selon l’ ADEME, 961.000 logements équipés, d’une climatisation soit un taux de 3,1%
Selon l'Insee publiés en avril 2015, la surface moyenne des logements français était de 91 m²
On considère aujourd’hui qu’il faut une puissance de 100 W au m2* pour rafraîchir une pièce en été ou un salon/séjour d’une trentaine de m2, vous aurez donc besoin d’un climatiseur d’une puissance supérieure à 3 000 W. (Engie)
https://particuliers.engie.fr/economies-energie/conseils/bien-choisir-ses-equipements/puissance-climatisation-100-m2.html

L’ordre de grandeur du parc français de climatiseurs serait donc évalué à
91m² x 961.000 x 100W = 8745 MW
MW= Mégawatt (= 1000 KW)

(2) Production électricité par filière
RTE Eco2mix


 

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France, éolien, photovoltaïques : les conséquences financières, pour le Réseau, de leur développement

Tanguy


Dans l'article précédent sur le financement des EnR, nous avions vu que les EnRi étaient particulièrement subventionnées (121 Mds d’engagement en 2017) à travers, entre autre, des obligations d’achat.
Dans le rapport de la Cour des Comptes (CdC) cité alors, cette dernière reconnaissait ne pas avoir pris en considération les conséquences du développement des EnRi sur le réseau et de leur coûts.
Dans l’épisode précédent, nous avions vu que les EnRi sont des moyens de production diffus. Reliés au réseau de distribution (RPD), ces moyens de production décentralisée impliquent une adaptation et un renforcement des RPD, mais aussi de transport (RPT)*.


Ok, j’ai suivi tout ça ! Mais alors qu’en est-il ? Les coûts réseaux explosent ?
 


 “C’est plus compliqué.

En effet, par définition les infrastructures réseaux servent à relier différents acteurs et il peut donc être difficile d’attribuer la construction d’un nouvel ouvrage à un acteur en particulier. Pour autant, l’impact du développement des EnRi ne passent pas inaperçu.

Historiquement, l’implantation des EnRi s’est réalisé sur les sites les plus propices et sans concertation. Les ouvrages nécessaires au raccordement par exemple des éoliennes pouvaient être importants et étaient à la charge du producteur comme pour les centrales thermiques ou nucléaires.

Afin d’aider l’intégration des EnRi dans le réseau, la France a institué les Schémas Régionaux de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables (S3RENR) qui permet la planification et la mutualisation des ouvrages et des coûts de raccordement.

Un S3RENR est un document de concertation régional entre RTE, les gestionnaires de réseaux de distribution et la région. Il analyse :

  • les différents travaux de développement du réseaux, nécessaires aux EnRi  ;
  • la capacité d'accueil globale  ;
  • les coûts prévisionnels et un calendrier de réalisation.
Ainsi, le S3RENR détermine une quote-part en €/MW que les futurs producteurs devront s'acquitter lors de leur raccordement. Ce dernier paiera l’ouvrage propre entre le réseau et son installation ainsi que la quote-part spécifique à la région.

Ex: 

-Alsace: 0 €/MW ;
-Occitanie: 70 k€/MW.

Bah tu vois, les EnRi sont subventionnés mais là, elles payent leurs dus.”


 “On ne parle là que des nouveaux ouvrages de raccordement, il reste le renforcement.
 “D’accord mais le renforcement est partagé avec les autres moyens de production, non ?
 “Oui, mais en France la majorité des nouveaux moyens de production installés sont ... des EnRi alors que la consommation et la production restent stables, voir diminuent.

Electricité, tarifs réglementés de vente : de bien curieuses augmentations...

Lionel Taccoen


Maze Lights by Ryan McGuire



La Lettre de juin 2019 est consacrée à l'étude des causes de la forte et inhabituelle hausse des Tarifs Réglementés d'EDF au 1er juin 2019.


Il n'existe pas en France de véritable concurrence en électricité , au sens d'une concurrence ayant un impact non marginale sur les factures. La raison est l'absence de concurrence entre producteurs. Les concurrents d'EDF ne produisent pas ou fort peu et sont réticents à investir dans la production.

 
Une apparence de concurrence existe, incarnée par une trentaine de fournisseurs alternatifs. Or ils s'approvisionnent partiellement sur un marché de l'électricité dont les cours ont fortement monté. S'ils augmentent leurs tarifs; leurs clients seront tentés de retourner vers EDF et ses Tarifs Réglementés.


Pour aider les concurrents d'EDF et sauvegarder l'apparence de concurrence, et sauver la face vis à vis de Bruxelles,une possibilité est d'augmenter les quantités de courant nucléaire mises à disposition de ces fournisseurs alternatifs à prix étudié. Mais le plus simple est d'augmenter les Tarifs Réglementés pour les rendre moins attractifs.


Voici la véritable raison de l'importante hausse de ces Tarifs. On notera l'avis défavorable de l'Autorité de Concurrence sur une partie de l'augmentation, signe d'une fragilité juridique qui pourrait profiter à des associations de consommateurs qui contestent cette hausse.


Lire

Tarifs Réglementés de Vente d’ Electricité : de bien curieuses augmentations

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Haute-Marne, éolien : Mme le préfet le considère " bon du point de vue environnemental"! Mais... de façon raisonnable.

jhm.fr

"C'est binaire, soit le dossier est bon du point de vue environnemental, soit il ne l'est pas"
Cette belle devise, l'association Les vues imprenables l'a partage avec Madame le préfet.

Devant l’inquiétude exprimée par J.M Rabiet au sujet de la déferlante éolienne qui s'abat sur le territoire, un des très rare élu à se mobiliser pour la protection et la préservation du ‘Pays de l'eau’, pour le bien-être de ses habitants, pour la sauvegarde de ses atouts culturels et patrimoniaux et pour son attractivité touristique, Elodie Degiovanni a justifié l'éolien, mais "les projets doivent se faire de façon raisonnable." Le même argument déjà usité par ces deux prédécesseurs, M. Celet et Mme Souliman.

Madame le préfet considère donc l'éolien " bon du point de vue environnemental"! Mais... de façon raisonnable.😂😟😡


"De façon raisonnable"?  Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire?
  • Demande-t-on au cancer de nous détruire de "façon raisonnable"?  
  • Demande -t-on au patron qui nous licencie de le faire de "façon raisonnable"?  
  • Demande-t-on à l'huissier qui nous saisit de le faire de "façon raisonnable"?
  • Demande-t-on aux voleurs, de nous emprunter nos valeurs de "façon raisonnable"?
Maladie, angoisse, misère, "le malheur obscurcit le plus bel horizon*" Sans nuance! Et l'éolien en fait partie. 
 
Pour justifier sa décision, Mme le préfet accepterait-elle une confrontation publique? Chiche!

Rappel


Novembre 2010
"La Champagne-Ardenne figure d'ores et déjà parmi les régions les mieux pourvues en matière d'énergie éolienne puisqu'elle a déjà atteint l'objectif 2020 fixé à l'échelle national pour notre région. "
Source : Schéma Régional Eolien de Champagne-Ardenne
 

 
-157 éoliennes en activité,
~200 en projet!
Nombre non exhaustif


éoliennes Haute-Marne Nord (Bologne) 2019 04 07


éoliennes Haute-Marne Nord (Chaumont ) 2019 04 07



éoliennes Haute-Marne sud (Langres) 2019 04 07


En France, l’éolien est une erreur ruineuse, sans profit pour le climat

M. de Brossia, président du Collectif Bourgogne Franche-Comté de défense de l’environnement (ACBFC)

* Pierre-Claude-Victor Boiste (1765-1824), Dictionnaire de la langue française,1800 



Lire

Jura, Poligny : la secrétaire d'Etat à la Transition énergétique en visite

Poligny
27/06/2019


Commentaire : madame Wargon nous a récité le petit bréviaire de l' "écolo de centre-ville urbain."  

Pour qualifier son attitude lors de cette réunion publique, il vient à l'esprit les écrits de Monsieur Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, décrivant le caractère du gouverneur de la prison de Vincennes, Charles Joseph de Rougemont, lors de son séjour de 1777 à 1780 :
"Cet homme [femme] a toute la bouffissure de la plus orgueilleuse ignorance : c'est un ballon rempli de vent. Pénétré du sentiment de sa propre importance, il [elle] voudrait l'insuffler à tous les autres, et se faire regarder comme un homme [femme] essentiel et nécessaire à l' Etat."
Source : Sade vivant, Jean-Jacques Pauvert, p 456, Editions La Tripode, 1986-1990

L'Histoire et les Hommes la jugeront.
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Présent à cette réunion et ayant pris la parole, M. de Brossia, président du Collectif Bourgogne Franche-Comté de défense de l’environnement (ACBFC), nous fait part de son témoignage.


Hier, je suis allé à Poligny (Jura) à une réunion organisée pour le passage de madame Wargon, secrétaire d'état à la transition énergétique. La réunion a commencé sous les meilleurs auspices, il s'agissait d'un "débat" sans censure. J'avais préparé un petit papier que je vous joins.

Autant vous dire que dès le début de mon intervention, on a essayé de me retirer le micro. J'ai tenu plus ou moins bon jusqu'au bout. La salle, 150 à 200 personnes, nous était hostile à 95% et présentait toutes les nuances de l'écologie verte aux idées simples : apôtres de la décroissance, disciples de Greta, originaux ayant développé des systèmes autonomes en énergie depuis 30 ans et partisans de remettre en marche les barrages sur les rivières.

Je suis sorti laminé mais avec du recul, je tente d'analyser les comportements; notamment de madame Wargon. On sent bien qu'elle est très gênée dès que l'on parle des gens qui habitent près des parcs éoliens :

  • A l'instar de madame Royal, elle a osé dire que si l'on porte à 1 000 m la distance de précaution entre maison et éoliennes, on ne peut plus mettre d'éoliennes en France. C'est très important de faire sortir ce genre de défense vis à vis des riverains. 
  • Manifestement pas informée sur la question, elle a dit qu'elle allait se renseigner sur ces histoires de seuil de nuisances sonores de 30 et 35 dB. Elle a déclaré que ce serait mieux effectivement que le code de santé publique soit respecté. 
  • Concernant, le mail reçu la matin même de Sylvain Fauvé réveillé à 3h du matin par les éoliennes, elle a été vraiment d'un cynisme total en ironisant sur le fait que tous les français avaient mal dormi en raison de la canicule.  
  • D'ailleurs, madame Wargon ne se fait aucun souci pour la santé des riverains suite au rapport de l' ANSES (2017)
A propos du diesel (voir mon papier), madame Wargon se justifie en parlant des particules fines émises ne voulant probablement pas savoir que les constructeurs avaient bien réglé ce problème.

Madame Wargon reconnait que les experts se déchirent pour savoir si on pourra ou non stocker l'énergie. Mais, évidemment, elle se montre confiante. En 2035, quand nous aurons 50% de nucléaire, elle ne s'interroge pas de savoir comment on assurera les pics de consommation en hiver et en été.

Devant une salle très hostile au nucléaire, elle ose dire qu'il n'est pas du tout certain que l'on puisse passer en dessous de 50% de nucléaire après 2035.

Enfin, c'est bien un développement massif des ENR (et bien sûr des éoliennes) qu'elle souhaite. Elle reconnait que certains secteurs du Jura se montrent réticents. Selon elle, il va donc falloir faire un maximum d'efforts pour convaincre ! La pression sur les maires va être terrible (elle l'est déjà).

Même si cela n'a pas été dit explicitement, nous sommes malheureusement présentés comme des gens âgés hostiles au progrès alors qu'il y avait beaucoup de jeunes adeptes de Greta.

Évidemment, nous avons eu droit à un exposé sur le financement participatif des éoliennes de Chamolle présenté comme un exemple.

Faut-il aller ou non à ce type de réunion ? Je pense que oui dans la mesure où ce public n'aime pas voir attaquer leurs utopies.



Le texte

Bonjour Madame la Secrétaire d’ Etat,

Michel de Broissia, Maire de Champagne sur Vingeanne, Président du collectif régional ACBFC qui regroupe plus de cent dix associations de Bourgogne Franche-Comté (BFC)

Le Haut Conseil pour le Climat déclare hier que, vis-à-vis du réchauffement climatique, l’effort principal consiste à s’attaquer au transport et à l’habitat alors que, votre prédécesseur Sébastien LECORNU déclarait l’urgence de décarboner la production électrique française.

Curieuse déclaration alors que la France est le pays développé le plus vertueux en termes d’émission de gaz à effet de serre pour la production d’énergie électrique

La transition énergétique à la française repose sur un malentendu : « Réchauffement climatique → ENR »

Tous les moyens sont braqués sur un développement coûteux qui n’entrainera, il suffit de voir l’exemple de l’Allemagne :

• Aucune baisse des émissions de CO2

• Et aucune baisse possible du potentiel énergétique pilotable

Je souhaite vous faire connaître notre point de vue et nos demandes :

Nous rejetons les éoliennes géantes que nous impose le manque de vent dans la région la moins ventée de France

Nous rejetons les études paysagères réalisées par la DREAL effectuées avec des hauteurs d’éoliennes de 150 m (remise pour commentaires en novembre 2018) alors qu’au même moment le préfet de Haute-Saône (27/11/2018) écrivait aux maires de son département : « en raison des progrès techniques actuels et des facteurs climatiques, la hauteur normale d’une éolienne est de 240 m »

Nous rejetons la distance de précaution de 500 m coulée dans le marbre au moment où les éoliennes faisaient 80 m de hauteur dans la vallée du Rhône.

Nous demandons avec l’Académie de médecine, que la distance de précaution soit proportionnelle à la hauteur et, plus précisément, de 10 fois la hauteur des éoliennes comme en Bavière. La Bourgogne-Franche-Comté ne vaut-elle pas en termes de paysage et de patrimoine celle de la Bavière?

Nous rejetons le décret du 26 août 2011 qui a introduit une exception pour les riverains d’éoliennes en portant le seuil de nuisance à 35 dB alors que le Code de la Santé Publique impose de son coté 30 dB. 


 1/4

Nous demandons un retour au code de la santé publique comme pour les autres français et le respect des normes en vigueur. C’est d’ailleurs une demande qui a été reprise par l’académie de médecine dans sa séance du 9 mai 2017

Nous rejetons la souffrance des riverains, notamment pour les parcs récents plus hauts et plus puissants.

Nous rejetons l’utilisation d’un projet de norme (NFS 31-114) de mesure du bruit qui est fondé sur l’établissement de moyennes de moyennes lissant les bruits contrairement à ce qu’entendent les riverains.

Nous demandons que soit mise en place sans attendre l’étude épidémiologique réclamée par l’Académie de médecine en 2007 et à nouveau le 9 mai 2017.

Nous demandons que les riverains d’éoliennes soient indemnisés pour la perte de jouissance qu’ils subissent. Voici un ail reçu ce matin d’un riverain d’éolienne

Date: jeu. 27 juin 2019 à 03:19 Bonjour Monsieur Jacquet-Francillon, Il est 3h du matin et nous sommes réveillés par le bruit des éoliennes. Impossible de dormir les velux fermés car il fait très chaud.L'air est très sec et il y a peu de vent. Ce matin je dois me rendre à mon travail à 5h, dans 2h car je vais dans le Jura. J'ai 1h30 de route aller-retour. Nous sommes épuisés Cordialement,
Sylvain Fauvé

Nous rejetons l’implantation d’éoliennes en forêt et en zone humide derniers sièges de la biodiversité. Les grandes cultures n’abritent quasiment plus de vie sauvage contrairement aux forêts et aux zones humides. Une étude allemande récente évalue à 1200 milliards le nombre d’insectes potentiellement tués par les rotors des 30 000 éoliennes en fonction.

Nous demandons l’interdiction des éoliennes en forêt et dans les zones humides.

Nous rejetons les études trop souvent réalisées par des entreprises dont le gagne pain essentiel consiste à accompagner les promoteurs. Nous avons vu trop d’études qui consistent à maximiser le bruit naturel de manière à réduire l’impact du bruit des éoliennes : micro installé dans une cour de ferme au moment des moissons, micro installé près d’un torrent, d’une pompe à piscine, d’une toile qui prend le vent, d’une route départementale... (vu et dénoncé à la DREAL le 4 janvier 2017).

Nous rejetons les travaux réalisés sans aucun contrôle alors que toute construction pour une simple mairie doit démontrer la conformité de ses développements.


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Nous rejetons les coupes de bois non prévues multipliant parfois par 3 la déforestation (voir le parc de Rougemont Baume)

Nous rejetons les travaux réalisés sans aucune étude géotechnique préalable (exemple du parc de Rougemont Baume) : gouffre sous un pied d’éolienne, déplacement du socle non prévu dans l’étude d’impact.

Nous demandons le recours à des tiers de confiance comme cela se pratique d’ailleurs à d’autres secteurs (notamment pour le nucléaire) : bureau VERITAS, APAVE,... Il s’agit tout de même de projets ICPE qui ne peuvent être traités à la légère.

Nous rejetons les projets réalisés par des équipes spécialisées internationales avec un matériel importé en quasi-totalité.

Nous rejetons les dérives régionales, avec notamment l’usine de mâts de Longvic, qui n’ont eu pour effet que de jeter sur le carreau des dizaines de collaborateurs à grand renfort d’argent public. Le dernier grand parc installé est totalement chinois. A-t-on vraiment calculé le bilan carbone de l’opération ? Non les emplois promis ne sont pas au rendez-vous.

Nous demandons que la région préserve et dynamise les filières mentionnées dans le diagnostic du SRADDET.

Nous rejetons les projets éoliens développés en catimini et, trop souvent, par des élus qui vont bénéficier de la manne qui coûte si chère aux Français.

Nous demandons l’établissement de consultations locales, l’affichage des données de vent mesurées par les promoteurs, les résultats de production mensuelle. Le secret industriel est une notion choquante pour une industrie autant subventionnée

Nous rejetons l’hémorragie des capitaux vers les iles Caïmans et tous les fonds de pension des grands pays du monde.

Nous rejetons les mises aux enchères de promesses de bail. Notre pays n’est ni à vendre ni à donner. Aujourd’hui, c’est pire puisque nous payons des affairistes du monde entier pour s’installer chez nous.

Nous rejetons le financement participatif proposé par psychologues et sociologues il y a une dizaine d’années en vue de manipuler le public et lui faire « aimer » les éoliennes.

Nous demandons que cesse les subventions aux ENR (89 €/MWh selon la CRE en 2019) et que cesse une obligation d’achat absurde qui conduit à des prix négatifs. Dans notre région la moins ventée de France, les éoliennes de
Bourgogne-Franche-Comté tourneront avec une puissance significative, quand toutes les éoliennes d’Europe seront en action. 


3/4

Madame la Secrétaire d’ Etat, nous sommes des ruraux mais non dénués de bon sens. La production électronucléaire française a largement montré sa capacité à produire l’électricité dont notre pays a besoin sans émission de CO2. Des millions d’heures de fonctionnement sans aucun problème sérieux. En est-il de même pour ces éoliennes de 240 m de hauteur ? Tout tend à prouver le contraire. Quand les études épidémiologiques démontreront l’irréparable, vous serez en première ligne pour avoir défendu sans le recul nécessaire une industrie ruineuse. Le stockage de l’énergie en grande quantité demeure une utopie et son coût n’est pas compté pas plus que le renforcement des lignes à haute tension inévitable avec les ENR.

Il faut noter aussi que l’Agence Internationale de l’Energie demande de développer l’électronucléaire de toute urgence pour limiter le réchauffement climatique.

Faut-il poursuivre avec des décisions idéologiques qui conduisent au contraire des effets escomptés ? Avez-vous entendu comme moi, ce matin, cette nouvelle : « les émissions de CO2 augmentent en raison du transfert du diesel vers l’essence ». La plupart des ruraux auraient pu vous le dire.

Madame la Secrétaire d’ Etat, permettez de vous offrir un CD réalisé par un jeune chanteur. Il résume parfaitement mes propos.

Michel de Broissia

Président d’ ACBFC (collectif Bourgogne Franche-Comté de défense de l’environnement) collectif.regional.bfc@gmail.com 

acbfc.blogspot.com 

4/4

Haute-Marne, Pays de Langres : le film, pour se rappeler de "comment c'était avant"... la déferlante éolienne!



Réalisé par Jean-Christophe Nabères pour Morgane Production/campagnes TV avec l’aide de l’Office de Tourisme et la participation d’acteurs touristiques du Pays de Langres.
Admirer, écouter et ... partager!


Commentaire : pendant ce temps-là, 157 éoliennes installées et 200 en approche!

 

Haut-marnais, réveille-toi!



création les vues imprenables


-éoliennes en activité,
-éoliennes en projet.
Liste non exhaustive.


éoliennes Haute-Marne Nord (Bologne) 2019 04 07



éoliennes Haute-Marne Nord (Chaumont ) 2019 04 07




éoliennes Haute-Marne Sud (Langres) 2019 04 07

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Réchauffement climatique : pourquoi Aymeric Caron a fui le studio de Sud Radio

Benoît Rittaud
Publié le 27 juin 2019


Voir et entendre (à partir de la 7' minutes)
Aymeric Caron quitte le plateau de Sud Radio après un sondage sur le climat


Un petit esclandre sans importance s’est produit lundi dans le studio de Sud Radio, où il était question de canicule et de réchauffement de la planète. Face à moi (qui étais en duplex par téléphone), Aymeric Caron défendait l’orthodoxie climatique en usant et abusant des clichés habituels. Incapable d’imaginer qu’on puisse ne pas être d’accord avec lui, il a finalement quitté le studio tandis que je lui opposais mes arguments.

S’il ne faut pas accorder trop d’importance à cet épisode qui n’est sans doute rien de plus qu’une posture, on peut toutefois en tirer un enseignement intéressant. Il faut savoir que ce genre de choses n’est que la partie émergée de l’iceberg médiatique. Régulièrement en effet, lorsqu’un climato-réaliste est invité quelque part, des coups de téléphone sont donnés et des désinvitations se produisent.

D’une manière générale, les sauveurs de planète refusent de débattre. On peut les comprendre : pendant des années ils ont pu déployer leur catastrophisme et lancer leurs anathèmes sans jamais avoir à faire face à un contradicteur. Leur blitzkrieg sur le monde médiatique, politique et intellectuel a été si victorieux qu’ils n’ont jamais véritablement trouvé d’opposants sur leur route.


Aymeric Caron : des fissures dans le dispositif
Or des fissures apparaissent aujourd’hui dans leur si beau dispositif. Des craquements commencent à recouvrir le son des slogans. Les annonces de fin du monde semblent de plus en plus prématurées. Les remèdes se révèlent pires que le mal qu’ils prétendent soigner. Des éoliennes à la taxe carbone, de plus en plus de voix questionnent désormais ouvertement les totems de l’écologisme contemporain. Déployé à l’excès, le délire intégriste finit toujours par faire fuir les personnes raisonnables.

Les militants du climat, eux, restent prisonniers de leur dynamique qui, par exemple, leur fait voir dans chaque événement météorologique un « signe du destin ». Dans ces conditions, il leur est impossible de faire face au réel, par exemple lorsque celui-ci prend la forme d’arguments contraires aux leurs.

Ce qui s’est passé sur Sud Radio est donc très naturel. Cela témoigne tout simplement de ce qu’il n’est pas si facile de se confronter à nouveau au réel quand on l’a ignoré trop longtemps. Et lorsqu’on ne peut pas faire face, la solution la plus simple est bien connue : la fuite.


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Communisme et anticolonialisme : sur Lamine Senghor

David Murphy 
26 juin 2019





 

Entretien avec David Murphy
David Murphy revient dans cet entretien avec Selim Nadi sur le parcours de Lamine Senghor (1889-1927), dirigeant communiste, anticolonialiste et panafricaniste sénégalais. David Murphy a notamment présenté le recueil de textes de Lamine Senghor : La violation d’un pays, et autres écrits anticolonialistes (L’Harmattan, 2012.)

***

Pourriez-vous revenir sur le procès intenté à la revue Les Continents par Blaise Diagne ? Quel fut l’importance de ce procès dans l’évolution du débat sur la « question noire » en France ?
Le procès est important tout d’abord pour la simple raison que les deux personnalités noires peut-être les plus connues en France à l’époque s’y confrontent. D’un côté, il y a Blaise Diagne, député sénégalais à l’Assemblée Nationale depuis 1914, qui a joué un rôle très important dans le recrutement de troupes en Afrique pendant la Première Guerre mondiale ; de l’autre côté, il y a René Maran, le romancier franco-antillais, qui avait gagné le Prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, livre qui a fait scandale surtout à travers sa préface qui critique le colonialisme français.

En réalité, peu sépare Diagne et Maran en ce qui concerne la politique coloniale. Ils ont tous les deux foi en la mission civilisatrice de la France et dans la nécessité de l’assimilation des peuples noirs à la culture française. Mais le rôle de Diagne dans le recrutement de soldats africains lui avait créé des ennemis intarissables parmi une frange de la communauté noire en France : les promesses non tenues par rapport à l’élargissement des droits et l’accès à la citoyenneté pour les « sujets » africains après la guerre, ainsi que le rapprochement, en 1923, de Diagne avec le parti colonial pour des raisons électorales sont, pour ses ennemis, autant de signes de la mauvaise foi de sa campagne de recrutement en Afrique Occidentale Française au début 1918. Or c’est dans ce contexte que Diagne est accusé dans un article non signé du journal noir, Les Continents (mais revendiqué plus tard par Maran) du 15 octobre 1924 d’avoir reçu « une certaine commission par soldat recruté ». De telles accusations avaient déjà paru dans divers journaux français, mais Diagne, indigné, semble voir dans les déclarations d’un journal « noir » un danger pour sa réputation de défenseur des peuples noirs, ce qui l’incite à traîner Les Continents devant les tribunaux.

Diagne gagne le procès, mais, en termes de capital politique, il perd beaucoup. En effet, l’incident marque un profond changement dans la perception de l’homme politique sénégalais : perçu auparavant comme un héros par beaucoup de noirs qui voyaient en lui un défenseur de sa race et le modèle même des promesses de l’assimilation, il devient pour certains un traître à la cause noire. Le Parti Communiste Français (PCF) et le mouvement noir radical se font un plaisir de se moquer du député du Sénégal qui se voit systématiquement traité de « négrier ». Lamine Senghor et ses alliés communistes voient dans cette lutte contre un ennemi commun (Diagne) la possibilité de créer une nouvelle politique « noire » beaucoup plus radicale.


La Première Guerre mondiale a-elle joué un rôle dans l’engagement politique de Lamine Senghor ?

On ne peut pas comprendre l’engagement politique de Lamine Senghor si l’on ne prend pas en compte son statut d’ancien combattant et surtout de « mutilé de guerre ». Il sert loyalement sous les couleurs de la France entre 1916 et 1918, participant à la Bataille de la Somme (1916) et à l’offensive Nivelle (1917). L’armée reconnaît son courage en lui attribuant la Croix de Guerre et il est promu sergent. Mais à l’automne 1917, son bataillon qui occupe un secteur dans la région de Verdun subit une attaque au gaz moutarde et le futur militant est gravement atteint aux poumons. Il survit, mais sa santé est ruinée et il souffrira de la tuberculose jusqu’à sa mort 10 ans plus tard.

Mais comment le tirailleur qui a servi la patrie en danger est-il arrivé dans les rangs des militants anticolonialistes de l’extrême-gauche ? Entre 1918 et 1923, Lamine Senghor ne figure pas dans les notes des agents de surveillance de la police secrète du Ministère des Colonies (le fameux CAI). Puis, en 1924, un petit groupe se forme sous le titre anodin de « La Fraternité africaine » (que l’on appelle parfois « La Fraternelle Sénégalaise ») qui est une « Association amicale et fraternelle des originaires de l’ A.O.F. ». Ses statuts proclament que le groupe « se place sur le terrain unique de fraternité, de défense et d’entraide, et dégage tout esprit de politique ». Lamine Senghor en est membre. Vers l’automne 1924, les rapports des agents du CAI notent la présence d’un Noir « inconnu » qui commence à fréquenter les réunions de l’ UIC. L’historien Olivier Sagna avance l’hypothèse que Senghor serait rentré dans les rangs de l’ UIC en tant qu’indicateur travaillant pour le CAI qui aurait vu dans le désir de l’ex-tirailleur de ramener sa jeune famille au Sénégal — il est marié à une Française et il a deux jeunes enfants — un bon moyen de le faire « chanter » au service du Ministère des Colonies : le CAI recrutait presque tous ses indicateurs de la sorte. Mais deux semaines après son inscription à l’ UIC, l’affaire des Continents éclate : Senghor semble renoncer à jouer le rôle qui lui est attribué par le CAI et embrasse la cause anticolonialiste. Or, pour la plupart des historiens, ce revirement s’explique par le fait que, lors du procès Diagne - Les Continents, Senghor est confronté à l’homme politique qui, au nom de la France, avait tant promis aux tirailleurs. Plus de 130 000 soldats de l’Afrique noire avaient participé à la guerre, avec plus de 30 000 morts et, pour Senghor, Blaise Diagne est en grande partie coupable de ces morts.

Pendant les années qui suivent le procès, Senghor écrira maints articles pour la presse anticolonialiste (et surtout pour Le Paria) dans lesquels l’image des tirailleurs comme « chair à canon » sera systématiquement évoquée à côté de massacres coloniaux et d’autres exemples de la barbarie de l’empire français. Et surtout, il dénonce l’iniquité des pensions attribuées aux anciens tirailleurs qui ne touchent qu’une petite proportion des pensions attribuées à leurs frères d’armes blancs. En effet, pendant sa courte carrière de militant, Lamine Senghor soulignera à chaque pas son expérience traumatisante de la guerre ; et le fait d’avoir combattu pour la France rend plus difficile des tentatives officielles de faire de lui un « subversif ».


Dans votre introduction au recueil de textes de Senghor (La violation d’un pays et autres écrits anticolonialistes, L’Harmattan, 2012), vous vous attardez quelque peu sur l’expérience de Senghor au sein de l’Union Intercoloniale (UIC) — que vous décrivez comme « la première tentative de créer un front ‘’transcolonial’’ qui réunirait des militants de toutes les colonies » (p. xi.). Comment expliquer alors que Lamine Senghor ait pris la défense d’un journal réformiste tel que Les Continents (lors du procès Diagne-Maran) ?
Il y a d’abord la raison très simple que, d’après les archives du CAI, la Commission Coloniale du PCF semble l’avoir obligé à témoigner pour la défense lors du procès. Lamine Senghor, qui vient d’intégrer l’ UIC ne pouvait pas refuser. Mais alors pourquoi le PCF prend-il la défense d’un journal réformiste ? Dans les années 1920, le PCF navigue entre un absolutisme idéologique et des périodes plus pragmatiques, où les alliances entre nationalistes anticolonialistes et communistes deviennent souhaitables. Or, le PCF semble voir dans le procès la possibilité de radicaliser le mouvement « noir ». Comme le souligne Philippe Dewitte, le grand historien des mouvements « nègres » dans l’entre-deux-guerres, le procès Diagne - Les Continents crée un nouveau « front » contre le système colonial. Ce front ne dure que quelques années, mais c’est dans ce contexte d’une grande coalition des forces opposées au colonialisme que se situe l’action de Lamine Senghor.


Pourriez-vous revenir sur la place qu’occupaient les militants noirs au sein de l’ UIC ?
L’ UIC est dominé à différents moments dans son évolution par différents groupes de colonisés : d’abord, il y avait les Indochinois autour de Nguyen Ai Quoc, le futur Ho Chi Minh ; puis, il y avait les Nord-Africains, surtout l’Algérien Hadj-Ali Abdelkader, et les Caribéens, Max Bloncourt (Martinique) et Camille Saint-Jacques (Haïti). Quand il en devient membre en automne 1924, Lamine Senghor est donc l’un des premiers noirs africains à intégrer l’ UIC. De plus, Bloncourt et Saint-Jacques appartiennent aux professions supérieures (le premier est avocat, Saint-Jacques est ingénieur) tandis que Senghor est facteur aux PTT et qu’il a reçu une éducation assez limitée. On pense alors que le Sénégalais pourra attirer la communauté noire ouvrière, et surtout on lui demande de créer une association d’anciens tirailleurs sénégalais restés en France (tâche qui ne sera pas réalisée).

L'écologisme : les manipulations écologiques

Drieu Godefridi 
27 juin 2019
 



L’écologisme comme totalitarisme

 
L’écologisme idéologie totalitaire :
J’aperçois trois motifs qui obligent à ranger l’écologisme parmi les idéologies totalitaires au sens strict.

Le premier est que l’écologisme ne fait pas mystère de sa volonté de contrôler l’intégralité de l’agir humain. En effet, l’écologisme prétend contrôler chacune des activités humaines émettrices de CO2. Or, il n’existe aucun geste de l’homme, aussi infime soit-il — le simple fait de respirer — qui ne soit émetteur de CO2. Par conséquent, l’écologisme prétend se soumettre en effet l’intégralité de l’agir humain.

La littérature académique ne laisse pas plus de doute à ce sujet que les innombrables variations médiatiques. Ainsi l’homme doit-il renoncer à l’avion, car celui-ci émet du CO2. La voiture individuelle est à ranger au rang des méfaits du passé, car l’ automobilité émet du CO2, directement dans le cas des véhicules « thermiques », de façon indirecte quand il s’agit de véhicules électriques. L’homme doit renoncer au tourisme, au voyage d’agrément, au fait de se déplacer sans rime ni motif — ou même avec un motif valable. Nous devons bien entendu renoncer à la consommation de viande, car l’élevage de bovins émet du CO2. Le « véganisme », autrefois privilège d’une minuscule minorité, s’impose désormais comme une obligation « scientifique ». Il n’est pas jusqu’au fait de faire des enfants qui ne doive être entravé : car un enfant est la pire émission de CO2 qui se puisse concevoir.

Non seulement les écologistes prétendent-ils au contrôle total de l’agir humain, mais ils revendiquent cette prétention.

À titre comparatif, il est intéressant de noter que si les grandes idéologies totalitaires du passé — national-socialisme, communisme — prétendaient se mêler de tous les aspects de la vie individuelle, aucune n’a jamais prétendu ni même conceptualisé un contrôle aussi total que celui auquel prétendent les écologistes. Ainsi le fait de se déplacer, en URSS, était-il étroitement limité par la maigre disponibilité des transports, mais il n’est jamais venu à l’esprit d’aucun idéologue communiste de problématiser le fait même de déplacer. Les congés étaient limités dans les pays communistes, car les moyens matériels étaient limités, mais jamais le congé, la plage, la viande, moins encore le fait de faire des enfants, ne fut considéré comme acte anti-social, crime ou problème en soi.

Creuse, Crozant : triste épilogue pour la Vallée des Peintres

sppef 
publié le 26 juin 2019


Commentaire : la Vallée des peintres, l' École de Crozant.




Paysage avec du bétail au Limousin (1837) de Jules Dupré


 RIP

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Projet éolien à Crozant : triste épilogue pour la Vallée des Peintres
 
Nous annoncions les menaces pesant sur la « vallée des peintre » autour de Crozant dans un article rédigé par la présidente de l’association ERICA (voir ici), particulièrement active localement (restauration des milieux naturels, don d’œuvres, animations diverses…)

Ce combat contre le développement inapproprié d’un parc de 4 éoliennes a été perdu devant le tribunal administratif de Limoges, sans aucun examen au fond. Nous reproduisons ci-dessous, avec l’autorisation de son auteur, le mail nous annonçant cette triste nouvelle. Il dit en effet l’état d’épuisement (notamment financier) des associations locales luttant pour la préservation des paysages, comme la crainte qu’inspire désormais la saisine du juge. 



 
Mail de la présidente de l’association ERICA adressé à Sites & Monuments le 11 février 2019

L’article précédemment cité insistait sur les retombées touristiques d’un paysage préservé et présentait une simulation de son aspect après l’implantation des éoliennes, tout en soulignant que certains sentiers de randonnée avaient été oubliés dans l’appréciation des co-visibilités…

Or, il est frappant de constater qu’une campagne de communication du conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine et du conseil départemental de la Creuse destinée au métro Parisien (voir ci-dessous) présente ce même paysage comme une source de « déconnexion » ou un autre « bout du monde »… Avec un parc industriel éolien ? 


 
Paris (métro Duroc), publicité montrant les ruines de la forteresse de Crozant dans la Vallée des Peintres. Photo Sites & Monuments du 5 juin 2017 
 

La publicité en question évite de montrer le parc de 4 éoliennes qui défigurera les abords, sinon les vues sur la Vallée des Peintres et la citadelle de Crozant (voir ci-dessous).



  
Photomontage montrant le bourg (à gauche) et les ruines de la forteresse de Crozant (à droite) sur fond d’éoliennes depuis la route de Saint-Jallet. Source : association ERICA
Nous ne pouvons que conclure, avec l’association ERICA, « qu’il est bien dommage que nos politiques ne prennent pas conscience des dégâts que ces machines causent aux paysage français » et, incidemment, à l’économie locale.

Julien Lacaze, vice-président de Sites & Monuments



Loi Mobilités : Macron offre les routes nationales au grand patronat

Léa Luca
25/06/2019


Commentaire : la loi Mobilités examinée en ce moment au Parlement confirme que l'ADN du projet politique du macronisme est bien la liquidation du patrimoine public…

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Après le rail, les aéroports de Paris, la loi Mobilités examinée en ce moment au Parlement ouvre la voie à une privatisation des routes nationales.

 

En avril 2019 déjà, une potentielle privatisation des routes nationales avait fait la une de la presse suite à la publication d’extraits d’un rapport interne de sociétés d’autoroutes, datant de 2014 publiés par France Info, détaillant la volonté de ces dernières de s’accaparer les portions de routes encore publiques. Une information qu’à l’époque la ministre des transports Elizabeth Borne n’avait pas démenti. Aujourd’hui ces rumeurs sont confirmées et les premiers jalons d’une telle réforme en train d’être posés.

Il y a quelques jours en effet, deux amendements à la loi d’orientation sur les mobilités (LOM) ont été votés dans le cadre de l’examen de la loi à l’Assemblée nationale, qui posent les bases de cette privatisation. Déposé par le député LREM Joël Giraud, le premier permet de « « faire porter, par une délégation de service public, la création ou l’aménagement d’infrastructures à gabarit routier afin de faciliter, sécuriser ou fluidifier l’accès à une autoroute ou aux itinéraires qui la prolongent ». Il pourrait ainsi permettre de transférer aux sociétés d’autoroutes les portions des routes nationales qui jouxtent celles-ci.

Les sociétés d’autoroute dans leur très grande mansuétude annoncent avoir pour but de prendre à leur charge des routes nationales mal entretenues par le gouvernement. "Cela peut – et même doit – se faire sans peser sur les finances publiques, comme le permet les vertus de ce modèle ’made in France’. Le transfert de tout ou partie du réseau routier national est de nature à provoquer un choc budgétaire très significatif, soulageant le budget de l’État et pérennisant les capacités d’entretien du réseau", peut-on lire dans une note interne de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) du 17 avril 2014 publié par France Info. A les entendre, une mission proche du service public. La recette varie peu pour le gouvernement selon les différents services publics. Vinci, Bouygues et consorts seraient donc avant tout de véritables bienfaiteurs publics ! En réalité, coupes de budgets et désengagement ne sont que les conditions pour justifier a posteriori une nécessaire prise en charge par le privé. La stratégie est la même pour les petites lignes de la SNCF, qui, souffrant des manques de budget sont de moins en moins empruntées, argument utilisé en retour pour les supprimer.

Véritable technique du pied dans la porte, cet amendement ouvre en réalité clairement la voie à une privatisation en bonne et due forme de l’ensemble des routes nationales, sur lesquelles lorgnent le grand patronat depuis des années. Selon le rapport interne de l’ ASFA de 2014 – et sans grande surprise – les grandes sociétés d’autoroute visent bien l’ensemble du réseau routier national, représentant près de 10 000 kilomètres.

Ce projet s’inscrit dans la droite lignée des diverses privatisations dont Macron a été l’acteur, et qui sont au centre de son programme néolibéral. Aujourd’hui les premières victimes de ces privatisations seront les classes populaires, qui subiront de plein fouet les hausses des frais de péage auxquelles seront autorisées Vinci and co en contrepartie de cette prise en charge. Pendant leurs sept mois de mouvement les Gilets jaunes, dont la mobilisation est partie sur des revendications quant aux prix du gasoil ont revendiqué parmi leurs priorités le maintien des services publics. Contre la destruction des services publics, vendus au patronat, qu’ils soient routiers, ferroviaires ou aériens, seule une mobilisation de grande ampleur sur le terrain de la lutte des classes pourra faire reculer Macron. 




Alsace, Strasbourg : le chantier du grand contournement ouest (GCO) détruit la nature, les opposants espèrent en la justice

Fanny Laemmel






Sur le tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, les travaux de l’autoroute se poursuivent et détruisent la nature. La Zad du Moulin n’existe plus et les opposants cherchent de nouveaux moyens de lutte. Trois militants anti-GCO sont jugés mercredi 26 juin pour avoir décroché un portrait d’Emmanuel Macron. Reportage en vidéo. 


Kolbsheim (Bas-Rhin), reportage

À Kolbsheim, en Alsace, comme à plusieurs endroits du tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, le chantier avance à grand pas, au désespoir des opposants. Si la résistance est moins visible sur le terrain, c’est devant la justice qu’elle se poursuit.

Depuis l’évacuation de la ZAD du Moulin (à Kolbsheim) en septembre 2018, les militants ont multiplié les actions pour dénoncer ce projet mais n’ont pas pu empêcher le début des travaux. En mars dernier, le Conseil d’État a validé la prolongation de « l’utilité publique » du GCO sans réaliser de nouvelle enquête. Par ailleurs, le collectif GCO non merci et Alsace Nature ont déposé plusieurs recours et comptent bien contester un jour les nombreuses irrégularités constatées devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

Les opposants cherchent maintenant à informer la population du risque de voir le GCO devenir une « autoroute à camions » qui permettra aux transporteurs d’éviter les autoroutes bien plus chères du côté allemand de la frontière.

Ce mercredi 26 juin, trois militants membres d’ANV-COP21 seront jugés au tribunal de grande instance de Strasbourg pour avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie de Kolbsheim et l’avoir amené sur le chantier du GCO. Le but de l’action était de « montrer la réalité de l’urgence climatique » au président de la République. Les militants sont poursuivis pour vol en réunion par le procureur de la République, le maire de Kolbsheim ayant refusé de porter plainte.


La vidéo
Le chantier du GCO détruit la nature


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Etats-Unis : l’exploitation du gaz de schiste dévastatrice


Commentaire : "sauvons (?) le Climat en détruisant la Nature!". Ce slogan pourrait s'appliquer pour qualifier la politique "écologique" des pays les plus gros pollueurs de la planète et... de la France, non? 


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L’exploitation du gaz de schiste dévaste les États-Unis
Yona Helaoua





Grâce à l’exploitation des roches de schiste, la production de gaz et de pétrole américaine explose. Et cause des dégâts environnementaux en pagaille : destruction des paysages, pollution des eaux, séismes locaux, voie migratoire des oiseaux chamboulée...
Washington (États-Unis), correspondance 


En quelques années, les États-Unis sont devenus les rois du pétrole. L’ Energy Information Administration (EIA) table sur une moyenne de 12,45 millions de barils produits par jour en 2019 et 13,38 en 2020. « La production américaine de pétrole est 2,5 fois plus importante qu’en 2008 », calcule Daniel Yergin, de la société de consulting IHS. Si bien que le pays est devenu le premier producteur mondial, devant la Russie et l’Arabie saoudite. D’ici quelques années, il devrait même devenir exportateur net.
La production de gaz naturel a elle aussi connu son plus haut niveau en 2018, en hausse de 11% par rapport à 2017, elle-même déjà une année record, selon l’ EIA. Le sous-secrétaire d’État à l’énergie a d’ailleurs trouvé un nouveau nom pour désigner cette ressource qui a vocation à s’exporter : le « freedom gas » (« gaz de la liberté »). Selon la Commission européenne, les exportations de gaz naturel liquide américain vers l’Europe ont augmenté de 272 % depuis juillet 2018.


Les paysages de plusieurs États américains ont été défigurés par les forages
À l’origine de ce phénomène, le boom de l’exploitation des roches de schiste depuis une quinzaine d’années. Le gaz de schiste a par exemple représenté 67 % de la production de gaz naturel sec en 2017. Et l’ EIA prédit que le pétrole et le gaz de schiste fourniront encore la moitié des ressources énergétiques en 2050. Les apôtres de l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste arguent qu’elle permet d’obtenir une énergie plus propre que le pétrole conventionnel ou le charbon tout en investissant pendant ce temps-là dans les énergies vertes. Les défenseurs de l’environnement dénoncent, eux, ses conséquences ravageuses : destruction des paysages, pollution des eaux, séismes locaux, émission de gaz à effet de serre… Ce nouvel eldorado a, aussi, un coût pour la santé (cancers, naissances prématurées, impacts sur le système nerveux et respiratoire…) puisque 17 millions d’Américains vivent désormais à moins de 1,6 kilomètre d’un puits de gaz ou de pétrole.


 

En Pennsylvanie, comme dans d’autres États, les forages trouent les forêts, les plaines ou les terres agricoles.

Pennsylvanie, Texas, Dakota du Nord… Les paysages de plusieurs États ont été défigurés par les forages. Une étude publiée dans la revue Science en 2015 estimait déjà que des millions d’hectares de Grandes Plaines des États-Unis et du Canada étaient « en train d’être transformés en paysages industrialisés ». « C’est l’échelle de cette transformation qui est importante, car l’accumulation de la dégradation des terres peut avoir un impact à l’échelle continentale qu’on ne peut pas détecter lorsqu’on se focalise sur une seule région », écrivent les auteurs. Ils font état d’une « perte directe de végétation » au profit, par exemple, de la construction de routes d’acheminement d’hydrocarbures. Entre 2000 et 2012, c’est l’équivalent de plus de la moitié du pâturage annuel sur les terres publiques gérées par le Bureau de gestion du territoire américain (Bureau of Land Management) qui a disparu. Sur les terres agricoles, la perte est équivalente à 120,2 millions de boisseaux de blé, soit environ 6 % du blé produit en 2013 dans le Midwest. Les auteurs ont également estimé les conséquences sur la vie sauvage : voies migratoires chamboulées, comportement et mortalité de la faune modifiés, plantes invasives encouragées à s’implanter.

Autre coût environnemental : la pollution des eaux, engendrée par la technique utilisée depuis la fin des années 1990 pour extraire le pétrole et le gaz de schiste, appelée fracturation hydraulique (ou fracking). Pour briser la roche enfouie sous terre, il faut une quantité phénoménale d’eau et de produits chimiques injectés à forte pression. Le pompage sur place de cette ressource ou son importation depuis des lacs ou des rivières d’autres États menace les réserves d’eau potable. Des fuites risquent de polluer les nappes phréatiques, et le stockage des eaux usées ainsi que leur transport sont eux aussi des sources de pollution potentielle. Le problème n’a fait qu’évoluer avec le temps. Une étude publiée dans Sciences Advances a conclu que les entreprises de forage ont utilisé 770 % d’eau supplémentaire par puits entre 2011 et 2016. Conséquence : une augmentation de 1 440 % d’eaux usées toxiques relâchées.

Haute-Marne, projet de blanchisserie nucléaire : la LPO Champagne-Ardenne préoccupée

jhm.fr

Remarquable supplique du président de la LPO Champagne-Ardenne  adressée aux pouvoirs publics pour les sensibiliser aux dangers de la création d'une blanchisserie nucléaire pour :
-les oiseaux,
-les cours d'eau,
-l' Environnement,
-la chaîne alimentaire,
-le développement de notre territoire.

Allez encore un effort... de plume, monsieur le Président et vous pourrez également alerter Madame le préfet, des dangers identiques, et même pire (infrasons), engendrés par les éoliennes, les unités de méthanisation, les panneaux photovoltaïques. 
Quand on aime, on ne compte pas.😉

Quoi, un lecteur nous avertit que la LPO soutient l'éolien!?
"Le programme national « Eolien et Biodiversité » est né de cette volonté partagée de faire émerger en France un parc éolien respectueux de la biodiversité."
Source : Lutte contre les changements climatiques et préservation de la biodiversité : le double enjeux de l'éolien 

Et pourtant, elle en connait l'impact sur l' avifaune...

" La LPO Champagne-Ardenne a été sollicitée pour définir sur l'ensemble de la région les secteurs importants pour l'avifaune, dans l'objectif d'intégrer cette problématique dans le schéma de développement de l'énergie éolienne. [... ] Cette étude répond aux objectifs définis en collaboration avec les services de l’Etat : 
- réaliser une carte de synthèse précisant les secteurs à enjeux ornithologiques face à l’éolien,
 - rédiger des fiches spécifiques à certaines espèces particulièrement sensibles à l'éolien 
- proposer des conseils méthodologiques et des bonnes pratiques pour les études d'impact (protocoles de pré-diagnostic, de suivis pré et post-installation, mesures compensatoires éventuelles...) 

[...] La création de centrales éoliennes provoque un impact sur l'avifaune.[...] La Champagne-Ardenne figure d'ores et déjà parmi les régions les mieux pourvues en matière d'énergie éolienne puisqu'elle a déjà atteint l'objectif 2020 fixé à l'échelle national pour notre région. L'éolien exercera donc un impact certain sur l'ensemble de l'avifaune.[...]  En Champagne-Ardenne, l'impact de l'éolien porte en premier lieu sur les espèces de plaine, déjà gravement menacées par l’agriculture intensive, et sur les migrateurs."
Source : Schéma Régional Eolien de Champagne-Ardenne

De là à penser que votre courrier à Elodie Degiovanni n'est... qu'un manifeste anti-nucléaire, il n' y a qu'un pas...

Lire

Brune Poirson nage en eaux troubles

Michel Gay


Commentaire : biographie de brune Poirson :
"Brune Poirson est née le 1er septembre 1982 à Washington DC. Originaire du Vaucluse, elle a étudié à Sciences Po Aix puis à la London School of Economics et à la Harvard Kennedy School of Government.
Elle débute sa carrière en Angleterre où elle travaille pour Nesta*, le National Endowment for Science, Technology and the Arts (la fondation pour l’innovation britannique). Elle poursuit ensuite sa carrière dans l’innovation et le développement, en Inde puis aux États-Unis. Elle a travaillé dans les secteurs public (AFD)**, privé (Veolia) et associatif (Nesta).
Élue députée de la 3e circonscription du Vaucluse le 18 juin 2017, Brune Poirson est nommée le 21 juin 2017 secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre la Transition écologique et solidaire
."

Source : Biographie de Brune Poirson

*Son slogan : " Nous donnons vie à des idées audacieuses pour changer le monde pour de bon."

** En tant que coordonnatrice de développement à New Delhi, sur un projet de distribution d'eau potable dans les bidonvilles.

Quand aux " Français paieront! Cette politique coûte cher aux contribuables et aux consommateurs qui en font les frais via leur facture d’énergie (électricité, gaz, carburants…). " Rappelons le résultat du dernier sondage sur le nucléaire...



Source : lepoint.fr



Entre ces mains, la France a du souci à se faire...

"À moins de changer les Français, il n'y a rien à changer en France."
Anatole France (1844-1924)


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Brune Poirson By: Jacques Paquier - CC BY 2.0


Pourquoi vouloir détruire ce qui est rentable, économique, et qui fonctionne parfaitement en toute sûreté, alors que l’État cherche de l’argent dans la poche des contribuables ?



Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a déclaré sur France-Info ce printemps : « L’objectif est de fermer 14 réacteurs nucléaires d’ici 2035″.

Ce n’est pas nouveau puisque le président de la République l’avait annoncé le 27 novembre 2018, en choisissant parallèlement de dilapider jusqu’à 8 milliards d’euros par an dans les ruineuses et inutiles énergies renouvelables.

C’est anti-économique et suicidaire sur le plan énergétique, mais il semble qu’à partir d’un « certain niveau », chacun peut dire des inepties sans apparaître grotesque.

Certes, le Président « demande à EDF de travailler à l’élaboration d’un programme de nouveau nucléaire pour 2021 ».

Mais alors pourquoi commencer par détruire ce qui est rentable, économique, et qui fonctionne parfaitement en toute sûreté, alors que l’État cherche de l’argent dans la poche des contribuables ?


Brune Poirson récidive
Dans le même registre énergétique, Brune Poirson avait également « tweeté » le 7 février 2019 : « Total annonce une découverte importante « de drogue dure », en référence à la découverte faite par cette société française au large de l’Afrique du Sud.

Comparer Total à une entreprise mafieuse de vendeurs de « drogue dure » et donc, finalement, les salariés des professions pétrolières, à des dealers est une injure. Seront-ils poursuivis comme trafiquants de « drogues dures » ?

Madame Poirson feint d’ignorer que les hydrocarbures représentent près de 80 % de la consommation d’énergie primaire dans le monde, et que tous les pays en ont un impérieux besoin. Ils resteront encore longtemps incontournables pour la pétrochimie et le transport, y compris pour la fabrication des véhicules électriques et de leurs batteries…

Mais il semble que le sort des populations importe peu au regard des considérations idéologiques vertes. La politique énergétique « doit », coûte que coûte, reposer sur les énergies renouvelables intermittentes, notamment l’éolien et le photovoltaïque. Même si ces moyens sont incapables de répondre aux objectifs de réduction des émissions de CO2 et aux besoins des consommateurs, et qu’ils conduisent dans une impasse suicidaire.

Mais ce n’est pas grave… Supprimons aussi 14 réacteurs nucléaires de production d’électricité et tout ira encore mieux !

Remplacer la production stable, pilotable et bon marché des centrales nucléaires par des énergies renouvelables fatales, intermittentes, et subventionnées (le stockage est un rêve inatteignable) va considérablement augmenter le coût de toutes les énergies, comme en Allemagne et dans une grande partie de l’Europe.

En effet, par un effet de vase communiquant, les monstrueuses subventions diverses aux énergies renouvelables électriques (principalement les éoliennes et solaires) seront compensées par des taxes en augmentation sur tous les carburants fossiles dont le gaz, le fuel domestique et les divers carburants. C’est un suicide collectif européen !

Un documentaire de Guillaume Pitron et Jean-Louis Pérez explore la face cachée des énergies « vertes »

Connaissances des énergies
AFP


"Le vert n'est pas vert !", résument les journalistes Guillaume Pitron et Jean-Louis Pérez. Les deux hommes sont les auteurs d'un documentaire, présenté à La Rochelle et qui sera diffusé sur Arte, qui explore la face cachée des énergies vertes.

Pendant un an, les deux hommes ont parcouru une dizaine de pays, en Afrique, Asie ou dans les Amériques, pour filmer "le côté obscur des énergies vertes", un documentaire de 90 minutes coproduit par la chaîne franco-allemande et la RTBF. Toujours en cours de montage, le film a été présenté au marché international du film documentaire Sunny Side of the Doc qui, depuis lundi jusqu'à jeudi et depuis 30 ans, rassemble documentaristes, producteurs et acheteurs de programmes.

Voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires... La promesse d'un monde meilleur, libéré des énergies fossiles, est un "mythe", disent les auteurs selon qui le monde subit désormais une nouvelle "dépendance" aux métaux rares, que les nouvelles énergies utilisent.

Les énergies vertes, "c'est surtout un business qui en remplace un autre", affirme à l'AFP Jean-Louis Pérez. "Le vert n'est pas vert", ajoute Guillaume Pitron, également auteur de La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les liens qui libèrent, 2018).

Pour évaluer la qualité d'un produit vis-à-vis de l'environnement, "il ne faut pas regarder que la consommation d'une voiture électrique, sinon on passe à côté des pollutions délocalisées", dit M. Pérez.

Les « villages des cancers »
"Il faut adopter une approche globale pour prendre en compte tout le cycle de vie, de la construction à la destruction. Par exemple l'électricité est produite à 38% par le charbon dans le monde. Or le charbon n'est pas la solution. Sans parler du problème du stockage de l'électricité", ajoute-t-il.

Les deux cinéastes ont filmé un lac artificiel de couleur complètement noire en Mongolie. "Il est pollué par les rejets des usines de raffinage de terres rares", disent-ils. Dans l' Heilongjiang (nord-est de la Chine), "nous avons visité les villages des cancers, liés à l'extraction du graphite. Des villages vides où il ne reste qu'une ou deux personnes qui témoignent", disent-ils. Car les batteries électriques et les objets numériques ont besoin de cobalt, de graphite, de tungstène, de lithium et des terres rares (lanthane, cérium, yttrium, etc).

Ce besoin de ressources entraîne également des conséquences économiques. "On va changer de dépendance", dit M. Pérez, "on était dépendant des pays du Golfe pour le pétrole, on le sera de la Chine qui détient près de 90% des terres rares".

Guillaume Pitron redoute pour sa part "l'électro-monarchie en train de naître, la Chine, qui est le premier pays producteur de voitures électriques et premier pays consommateur". Les "Chinois sont très intelligents. Les Saoudiens n'ont jamais vendu de voiture avec le plein mais les Chinois vendent des voitures électriques avec des batteries contenant des métaux rares", ajoute-t-il.

Les conséquences sont aussi sociales, les unités de production européennes n'étant pas compétitives face à la concurrence asiatique. "C'est un Français, Michel Armand, qui a inventé la batterie électrique au lithium, qui fait référence aujourd'hui. Mais l'industrie s'est développée en Chine".

Pour autant, le tandem se veut optimiste. "La matière première va manquer. Le côté positif, c'est que l'on va apprendre à davantage recycler", assurent les deux hommes. 


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L’ AGONIE D’ UNE ARMÉE, METZ – I870, JOURNAL DE GUERRE D’UN PORTE-ÉTENDARD DE L’ ARMÉE DU RHIN, ÉPISODE XXX

  Précédemment     Non, Bazaine n'agit point ainsi; il avait hâte d'en finir, et, le premier de tous, le 29 octobre, a-t-on affirmé,...