05/06/2019
Todd Royal, M.P.P. est l'associé directeur général de Energy Development, Oil & Gas, and Renewables for Ascendance Strategies, une firme mondiale d'évaluation des menaces et de consultation politique basée à Los Angeles, Californie.
La Chine et l'Inde permettront à l'Occident - avec à leur tête les Etats-Unis (Etats-Unis) et l'Union européenne (UE) - de se détruire par une politique dysfonctionnelle, intérieure et continentale. Il ne s'agit pas d'une question qui relève de Donald Trump ou de l'UE, mais des électeurs qui ont une vague compréhension du fonctionnement des sociétés, en particulier lorsqu'il s'agit d'énergie.
Le " Green New Deal" avec la technologie actuelle et l'argent des contribuables disponible, n'a aucune chance de fonctionner, c'est un fait manifeste ; le premier " Green New Deal " a déjà été un échec. La Chine et l'Inde permettront aux États-Unis, à l'UE, à l'OTAN et à leurs alliés asiatiques de le faire : se débattre à travers des crises endémiques menaçant son existence même (par exemple, stagnation économique, déclin démographique, augmentation des populations islamiques non assimilées dans de nombreuses démocraties de l'UE, impôts élevés, dette croissante et insoutenabilité fiscale de la social-démocratie en Europe occidentale)
Sans énergie, vous ne pouvez rien faire. La Chine et l'Inde le comprennent mieux que l'Occident, puisque leurs citoyens et leurs dirigeants voient l'énergie à travers le prisme de ce qui aidera plus de deux milliards de citoyens et citoyennes combinés ; rejoindre le monde prospère, occidental, axé sur le consommateur. La plupart des pays occidentaux, écologiquement sensibles, croient que les combustibles fossiles sont mauvais. Aussi, les pays occidentaux aspirent à un monde sans carbone et avec énergie renouvelable. Même si les Etats-Unis réduisaient leurs émissions de CO2 de "100 %", cela ne ferait pas de différence dans la réduction du réchauffement climatique.
La Chine et l'Inde n'ont jamais adhéré à cette notion d'énergie ou d'économies basées sur des énergies renouvelables prétendument sans carbone qui amèneraient leur pays vers un monde plus propre. J'aimerais bien, mais ce n'est pas la réalité. Les deux pays continueront d'importer, d'exporter et d'extraire des navires-citernes pleins de charbon, de pétrole et de gaz naturel de pays autoritaires qui violent les droits de la personne comme l'Arabie saoudite, la Russie, l'Iran, le Venezuela, l'Irak, le Nigeria, l'Angola et l'Algérie.
De plus, les politiques chinoises et indiennes, et de plus en plus l'Afrique, ne permettront jamais que l'absence de pipelines, de politique intérieure ou de sensibilité à l'égard des environnementalistes occidentaux les éloigne du statut de pays industrialisé dont jouissent les États-Unis, l'UE et les pays asiatiques comme la Corée du Sud et le Japon.
Les naïfs, à la limite du suicide occidental, croient que la Chine et l'Inde cesseront d'utiliser les combustibles fossiles, le charbon en tête. Chacun de ces deux pays a compris que le charbon est abondant (" réserves mondiales estimées à 1,1 billion de tonnes de charbon prouvées qui, au rythme actuel de production, dureront 150 ans "), qu'il est évolutif, fiable, rentable pour l'utilisateur final et qu'il possède la meilleure densité énergétique parmi tous les combustibles fossiles ou renouvelables disponibles.
La Chine construit actuellement des centaines de nouvelles centrales au charbon. Pour la contrer , "l'Inde compte 589 centrales au charbon, elle en construit 446 de plus, portant leur total à 1 036." Ces chiffres datent d'après la signature de l'Accord de Paris sur le climat par les deux gouvernements, qui se sont vantés d'avoir des références écologiques.
Étant donné que les États-Unis, la Russie, la Chine et l'Inde possèdent les plus grandes réserves mondiales de charbon et que chaque pays se dispute la domination géopolitique, ils continueront à utiliser du charbon en quantités records. L'énergie est devenue une arme géopolitique. L'Europe ne comprend pas ce fait.
Seul Trump semble avoir gagné en clarté sur cette question, les États-Unis utilisant le schiste bitumineux et de gaz naturelle à leur avantage géopolitique et mondial, leur nouvelle source d'énergie. Chaque jour, les attaques médiatiques mondiales, les démocrates américains et les républicains de Never-Trump contraignent Trump dans ses décisions, ils facilitent le déclin du pouvoir des États-Unis. La Chine et l'Inde restent les bras croisés et ne font rien, sachant que l'Occident est trop faible pour venir en aide aux Etats-Unis ou à Trump.
Les défenseurs des énergies renouvelables peuvent parler, écrire et faire pression publiquement pour que l'électricité produite par l'énergie solaire et l'énergie éolienne coûte le même prix ou moins que le pétrole, le gaz naturel, le charbon et le nucléaire. Cette affirmation est fausse. Les énergies renouvelables coûtent plus chères aux contribuables et aux pays que les combustibles fossiles ou le nucléaire. L'Occident, sans comprendre ou vouloir comprendre, que chaque éolienne et chaque panneau solaire est intermittent et doit être continuellement soutenu par des combustibles fossiles, est en train de dégrader l'environnement et se met en danger contre la Chine, la Russie, l'Iran et la Corée du Nord. Sur la base d'un intérêt personnel bien compris, l'Inde choisira alors de s'aligner sur les pays hostiles aux intérêts occidentaux en matière d'environnement.
Une implacable lutte de pouvoir a éclaté entre la plus grande démocratie du monde - l'Inde - et le plus grand État autoritaire du monde - la Chine - et le pays qui consommera le plus d'énergie gagnera l'Asie pour le reste de ce siècle. La sécurité nationale et la concurrence entre eux au sujet de l'Asie, sont les moyens qui leur permettra de voir l'Occident détruire ses économies à cause de mauvaises politiques énergétiques.
Certes, l'Inde et la Chine utiliseront le gaz naturel, le nucléaire et le pétrole, mais c'est dans le charbon que chaque économie trouve sa ressource énergétique de base. Horrible pour les émissions mondiales, la pollution atmosphérique et la santé mondiale, mais comment les Occidentaux, les Nations Unies et les organisations environnementales peuvent-ils dire aux deux pays en croissance qu'ils n'auront pas accès aux mêmes possibilités énergétiques et à la même croissance que l'Occident depuis maintenant plus de 70 ans ?
Ils ne leur diront pas, tout simplement ; les organisations mondiales de la santé, les universités de recherche, les groupes de réflexion et les multinationales qui s'intéressent à la longévité mondiale et à la pureté de l'air devraient commencer à travailler à la technologie du charbon propre.
Toutes les grandes nations, y compris la Chine et l'Inde, considèrent l'énergie comme un domaine de pouvoir. L'Occident a déjà ce pouvoir, mais ne sait plus l'utiliser comme il l'a fait pendant la guerre froide. Par rapport aux énergies fossiles, le réchauffement climatique, l'avortement, le mariage homosexuel et les énergies renouvelables ont supplanté dans tous les secteurs gouvernementaux, militaires, économiques et stratégiques, la réalpolitique indispensable pour répondre aux menaces mondiales provenant de Chine, de Russie, d'Iran, du Venezuela et de Corée du Nord.
Une géopolitique brute et amorale qui va faire croître les économies, engager des stratégies réalistes, installer des armées et nourrir des populations avides d'énergie est la nouvelle guerre froide. Les questions sociales sont importantes, mais à moins que vous ne parliez des conséquences involontaires de l'avortement aux États-Unis et en Chine, ces questions n'ont aucune corrélation valable dans la géopolitique énergétique. L'énergie et l'électricité sont au premier plan, dont le point de vue idéologique gagnera le XXIe siècle.
L'énergie accessible devient plus importante que jamais, car la concurrence entre la Chine et l'Inde s'intensifie. A moins que quelque chose ne change radicalement, l'Occident va diminuer de manière significative - inaugurant le "siècle asiatique" - avec la Chine et l'Inde qui attendent leur heure pour reprendre l'ordre libéral dirigé par les Etats-Unis, qui a été créé après la fin de la seconde guerre mondiale.
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