Allemagne : toutes les deux semaines, il y a un accident dans une usine de biogaz

Philipp Seibt
24/05/2019
 
Commentaire : résumons :  " décès et blessures lors d'accidents, dommages environnementaux" [...] Depuis 2005, 17 personnes ont été tuées et 74 blessées.[...] environ 9 000 installations de biogaz en exploitation en Allemagne [...] Dans 46 % de tous les accidents enregistrés, les incendies étaient le type d'accident le plus courant. Dans 9% des cas, il y a eu au moins une explosion. [...] mais aussi un problème pour le climat.[...] La perte totale estimée s'élèverait à 300 000 tonnes de méthane par an, ce qui correspondrait à environ 0,8 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre de l'Allemagne en 2015. [...] les installations de biogaz "pourraient même présenter un bilan climatique négatif, c'est-à-dire provoquer plus d'émissions de gaz nocifs pour le climat qu'elles n'en économisent""

Et c'est pour tout ces raisons, que la vague de méthaniseur déferle sur les campagnes françaises, vendu comme une EnR au même titre que l' éolien, le solaire, la biomasse, etc.. Cette politique, irresponsable et criminelle de la transition énergétique, est portée par l' Etat et relayée sur le terrain par de très nombreux élus locaux, dans l'indifférence quasi générale des populations concernées.


« La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. »
(Ernst Jünger 1895-1998)




Adieu, veau, vache, cochon, couvée ... espaces naturels, faune, flore, paysage, patrimoine, etc. 
RIP

 
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Décès et blessures lors d'accidents, dommages environnementaux causés par les "tsunamis à lisier" : selon les informations de SPIEGEL, l'Agence fédérale de l'environnement critique la sécurité des installations de biogaz. Sans des règles plus strictes, la poursuite de l'exploitation ne serait pas " justifiable ".





Installation de biogaz en Basse-Saxe (photo d'archive)

L'Agence fédérale de l'environnement met en garde contre les dangers des installations de biogaz pour l'homme, les animaux et les plantes. Il s'agit de "plantes complexes à fort potentiel de danger", écrivent les experts dans un article inédit mis à la disposition de SPIEGEL.

Selon une évaluation du bureau, il y a un accident moyen toutes les deux semaines dans une usine de biogaz, avec parfois des conséquences graves. Depuis 2005, 17 personnes ont été tuées et 74 blessées. Du point de vue de l'Agence fédérale de l'environnement, il n'est "pas justifiable de laisser le grand nombre d'installations de biogaz se poursuivre sans réglementation appropriée". Une réglementation globale est nécessaire, en particulier pour ces installations.

Selon l'Association allemande du biogaz, il existe actuellement environ 9 000 installations de biogaz en exploitation en Allemagne, dont beaucoup sont reliées à des exploitations agricoles. Dans ces installations, par exemple, les déchets, le lisier ou des plantes cultivées spécialement comme le maïs sont fermentés et le biogaz qui en résulte est utilisé pour produire de l'électricité. En 2018, environ 5% de l'électricité allemande était produite à partir de biogaz.

Le nombre réel d'accidents susceptibles d'être plus élevé
L'Agence fédérale de l'environnement a systématiquement évalué les rapports des médias pour ses statistiques sur les accidents. Selon les experts, les chiffres réels des accidents risquent d'être nettement plus élevés, car les petits accidents sont moins intéressants pour les médias et ne sont donc pas enregistrés. Jusqu'à présent, l'obligation de signaler les accidents dans les installations de biogaz a été limitée.

Dans 46 % de tous les accidents enregistrés, les incendies étaient le type d'accident le plus courant. Dans 9% des cas, il y a eu au moins une explosion.
Selon le document, les tsunamis dits de lisier présentent des dangers considérables, en particulier pour l'environnement. Les résidus de fermentation ou le lisier des usines de biogaz s'échappent, parfois plusieurs millions de litres. Ceux-ci pourraient "inonder des bâtiments, causer la mort de poissons dans les eaux et causer des dommages considérables aux aires protégées". Selon l'Office fédéral de la statistique, les installations de biogaz sont responsables de la majorité des substances polluant l'eau rejetées lors d'accidents. En 2017, il y a eu un total de 741 incidents au cours desquels 10,2 millions de litres de ces substances ont été rejetés.

Techniquement pas à jour
L'Agence fédérale de l'environnement blâme les mauvaises normes de sécurité dans les usines pour les accidents. Ces dernières années, les inspections effectuées par des experts ont montré qu'"entre 70 et 85 % environ des installations de biogaz testées présentent des lacunes de sécurité considérables", indique le document. Souvent, la technologie utilisée ne tient pas compte du potentiel de danger et certaines installations ne sont pas à jour sur le plan technique. Par exemple, les experts appellent "tuyaux d'égout en plastique collés ensemble ou seulement collés ensemble comme conduites de gaz" ou systèmes à membrane "à partir de feuilles collées ensemble pour bassins de jardin du marché de la construction".

Selon l'Agence fédérale de l'environnement, cette technologie partiellement obsolète ou inadéquate n'est pas seulement un problème de sécurité, mais aussi un problème pour le climat. Cela s'explique par le fait que le méthane, un gaz à effet de serre produit par les plantes, peut s'échapper de façon incontrôlée à divers endroits. La perte totale estimée s'élèverait à 300 000 tonnes de méthane par an, ce qui correspondrait à environ 0,8 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre de l'Allemagne en 2015. Dans l'ensemble, les installations de biogaz "pourraient même présenter un bilan climatique négatif, c'est-à-dire provoquer plus d'émissions de gaz nocifs pour le climat qu'elles n'en économisent", selon les experts.