L'écologisme : les manipulations écologiques

Drieu Godefridi 
27 juin 2019
 



L’écologisme comme totalitarisme

 
L’écologisme idéologie totalitaire :
J’aperçois trois motifs qui obligent à ranger l’écologisme parmi les idéologies totalitaires au sens strict.

Le premier est que l’écologisme ne fait pas mystère de sa volonté de contrôler l’intégralité de l’agir humain. En effet, l’écologisme prétend contrôler chacune des activités humaines émettrices de CO2. Or, il n’existe aucun geste de l’homme, aussi infime soit-il — le simple fait de respirer — qui ne soit émetteur de CO2. Par conséquent, l’écologisme prétend se soumettre en effet l’intégralité de l’agir humain.

La littérature académique ne laisse pas plus de doute à ce sujet que les innombrables variations médiatiques. Ainsi l’homme doit-il renoncer à l’avion, car celui-ci émet du CO2. La voiture individuelle est à ranger au rang des méfaits du passé, car l’ automobilité émet du CO2, directement dans le cas des véhicules « thermiques », de façon indirecte quand il s’agit de véhicules électriques. L’homme doit renoncer au tourisme, au voyage d’agrément, au fait de se déplacer sans rime ni motif — ou même avec un motif valable. Nous devons bien entendu renoncer à la consommation de viande, car l’élevage de bovins émet du CO2. Le « véganisme », autrefois privilège d’une minuscule minorité, s’impose désormais comme une obligation « scientifique ». Il n’est pas jusqu’au fait de faire des enfants qui ne doive être entravé : car un enfant est la pire émission de CO2 qui se puisse concevoir.

Non seulement les écologistes prétendent-ils au contrôle total de l’agir humain, mais ils revendiquent cette prétention.

À titre comparatif, il est intéressant de noter que si les grandes idéologies totalitaires du passé — national-socialisme, communisme — prétendaient se mêler de tous les aspects de la vie individuelle, aucune n’a jamais prétendu ni même conceptualisé un contrôle aussi total que celui auquel prétendent les écologistes. Ainsi le fait de se déplacer, en URSS, était-il étroitement limité par la maigre disponibilité des transports, mais il n’est jamais venu à l’esprit d’aucun idéologue communiste de problématiser le fait même de déplacer. Les congés étaient limités dans les pays communistes, car les moyens matériels étaient limités, mais jamais le congé, la plage, la viande, moins encore le fait de faire des enfants, ne fut considéré comme acte anti-social, crime ou problème en soi.


De ce point de vue, la pureté totalitaire de l’écologisme est sans précédent.

Deux, toute idéologie totalitaire se définit par l’objectivation d’un ennemi; un élément au sein du corps social qu’il faut cantonner, voire éradiquer, pour permettre l’avènement du grand soir, de la société socialiste racialement pure. Dès 1920 dans son discours Warum sind wir Antisemiten, prononcé à Munich, Adolf Hitler théorisait le socialisme comme ne pouvant triompher qu’au sein d’une nation, l’Allemagne, par la purification de sa race — donc l’expulsion de l’élément qu’il présente comme sa négation : le Juif. Marx, qu’on a tant cherché à exonérer des crimes du communisme, en est l’auteur direct dans le royaume des idées, avec par exemple le concept de Volksrache, c’est-à-dire la préconisation par Marx du lynchage légal des ennemis du régime — les bourgeois et autres révisionnistes — après que la révolution l’eût emporté.

Ni Juif ni bourgeois dans la théologie écologiste, et pourtant une logique proprement « agonistique, » comme on disait dans l’Athènes antique. Toute la théorie écologiste contemporaine se définit par son rejet, sa détestation, son exécration du CO2 humain, donc en dernière analyse de l’homme. L’ennemi de l’écologisme est en chacun d’entre nous; il réside dans cette substance qui transcende toute considération de classe, de race ou de culture : notre humanité même. L’ennemi de l’écologiste, c’est l’homme et la Terre rêvée des écologistes est pelée de sa croûte humaine.

Ayant longuement travaillé le sujet du socialisme, dans ses versants nationaliste allemand et communiste, j’ai été frappé par la très grande sincérité, la candeur de leurs auteurs, qui n’ont jamais fait mystère des atrocités qu’ils avaient l’intention de commettre. Dans ce rapport presque naïf à l’abomination, jetée à la cantonade, claironnée, annoncée avec rage et avidité de passer à l’acte, réside selon moi la troisième caractéristique du totalitarisme. Tout le débat sur le thème « on ne savait pas » le génocide des Juifs par les nationaux-socialistes prend un tour surréaliste quand on mesure que c’est l’ensemble du corpus théorique national-socialiste qui, depuis les premiers écrits, les premières harangues, pointe crânement vers le massacre du Juif perçu comme possédant, animé d’un esprit de lucre qui serait l’antithèse du socialisme allemand. Mêmement Marx, on l’a vu, qui théorisa longuement la violence et la guerre civile comme moyens d’accéder au pouvoir, mais surtout comme technique de gouvernement, si tôt le pouvoir confisqué. Force est de constater que nationaux-socialistes comme marxistes firent ce qu’ils avaient annoncé, et massacrèrent d’abondance dès qu’ils en eurent la possibilité.

Des prétentions humanicides
Il serait évidemment sot d’imputer aux écologistes le moindre crime actuel; ils n’ont atteint le pouvoir nulle part. Les partis écologistes tournent autour de 10 pour cents dans les pays où ils réussissent le mieux, et au Parlement européen.
Mais leur projet est sans conteste : il s’agit de réduire l’humanité à une fraction infime de ce qu’elle est. Telle était la préconisation de Hans Jonas, probablement le théoricien écologiste le plus influent du XXe siècle, telle est aujourd’hui la préconisation de la plupart des intellectuels et militants écologistes, cohérents avec leurs axiomes théoriques. Se débarrasser des neuf-dixième de l’humanité… Comment ? C’est un aspect du programme sur lequel les idéologues restent la plupart fort discrets. Pas tous. Mentionnons Paul Ehrlich, probablement l’écologiste américain le plus lu depuis les années soixante, auteur de la Bombe P (comme population) — les écologistes ne parlaient pas encore de CO2, seulement de surpopulationqui préconisait de stériliser de force les populations qui se reproduisent « comme des lapins » (sic), expression raciste et méprisante qui visait les Indiens et les Pakistanais. Si la vasectomie massive ne suffit pas, poursuit doctement le Dr. Ehrlich, alors il faudra déverser des substances stérilisantes dans l’eau potable. Telle serait la « solution finale » — l’expression est de Hans Jonas, dans une interview au Spiegel en 1992 — au « problème écologique ».

L’écologisme est une idéologie totalitaire au sens strict, plus radicale dans ses prétentions humanicides qu’aucune de ses devancières.

Drieu Godefridi

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