Sur le tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, les travaux de l’autoroute se poursuivent et détruisent la nature. La Zad du Moulin n’existe plus et les opposants cherchent de nouveaux moyens de lutte. Trois militants anti-GCO sont jugés mercredi 26 juin pour avoir décroché un portrait d’Emmanuel Macron. Reportage en vidéo.
Kolbsheim (Bas-Rhin), reportage
À Kolbsheim, en Alsace, comme à plusieurs endroits du tracé du grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, le chantier avance à grand pas, au désespoir des opposants. Si la résistance est moins visible sur le terrain, c’est devant la justice qu’elle se poursuit.
Depuis l’évacuation de la ZAD du Moulin (à Kolbsheim) en septembre 2018, les militants ont multiplié les actions pour dénoncer ce projet mais n’ont pas pu empêcher le début des travaux. En mars dernier, le Conseil d’État a validé la prolongation de « l’utilité publique » du GCO sans réaliser de nouvelle enquête. Par ailleurs, le collectif GCO non merci et Alsace Nature ont déposé plusieurs recours et comptent bien contester un jour les nombreuses irrégularités constatées devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
Les opposants cherchent maintenant à informer la population du risque de voir le GCO devenir une « autoroute à camions » qui permettra aux transporteurs d’éviter les autoroutes bien plus chères du côté allemand de la frontière.
Ce mercredi 26 juin, trois militants membres d’ANV-COP21 seront jugés au tribunal de grande instance de Strasbourg pour avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie de Kolbsheim et l’avoir amené sur le chantier du GCO. Le but de l’action était de « montrer la réalité de l’urgence climatique » au président de la République. Les militants sont poursuivis pour vol en réunion par le procureur de la République, le maire de Kolbsheim ayant refusé de porter plainte.
La vidéo
Le chantier du GCO détruit la nature
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