ROCHE ET RAUCOURT : PROJET ÉOLIEN : RAPPORT ET AVIS DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE


 
  La Haute-Saône ouest, territoire frontalier de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, subit une déferlante éolienne inédite ! Facilités par des élus locaux, des exploitants agricoles et des propriétaires terriens, les écornifleurs du vent multiplient les offensives. Le projet de Roche et Raucourt s’inscrit dans cet ouragan irrésistible ?
Qu'on se le partage : 
  • TINCEY-ET-PONTREBEAU : l'enquête publique vient de s'ouvrir pour le projet d'une usine de 4 éoliennes, de 200m en bout de pale !  
  • FRANCOURT, RENAUCOURT, ROCHE-ET-RAUCOURT et VOLON : avis d'enquête publique, 6 octobre - 8 novembre 2025, sur le projet d'usine de 11 éoliennes de... 241m en bout de pale ! la dinguerie !
  •  FOUVENT-SAINT-ANDOCHE et ROCHE-ET-RAUCOURT : démarchage actuel des propriétaires par la société NOTUS ENERGY1
  • Cette actualité fait suite aux projets d’ Argillières, Dampierre-sur-Salon, Delain, Fouvent-Saint-Andoche et Larret, ainsi qu’à ceux de RAZE, de La Rochelle et de Vesoul.
 

 MRAe : « le projet va par ailleurs marquer le paysage en cumulé avec les autres projets du territoireactuellement 32 projets éoliens potentiels pour plus de 230 mâts. » Source
 
 
 
 1. NOTUS energy est une entreprise allemande fondée en 2001 et basée à Potsdam. Elle est active dans plusieurs pays européens, dont la France, l'Ukraine, le Kosovo et la Turquie. En France, son siège social est à Paris et elle possède plusieurs bureaux en province : Montpellier, Nantes, Lille, tours, Bordeaux, etc. 
 
Avis de la Mission Régionale d’Autorité environnementale — MRAe  
«  La société « PE DE ROCHE-ET-RAUCOURT » [2] a déposé une demande d’autorisation environnementale pour le projet de construction et d’exploitation d’un parc éolien, au lieu-dit « Bois de Roche », sur le territoire de la commune de Roche-et-Raucourt. Il est plus précisément situé au nord-ouest du département de la Haute-Saône (70), à environ 33 km à l’ouest de Vesoul, 54 km au nord-est de Dijon et 42 km au nord-ouest de Besançon. Le projet de parc éolien est intégralement implanté dans la forêt communale de Roche-et-Raucourt.
[2]. PE DE ROCHE-ET-RAUCOURT, SAS — Société par Actions Simplifiée,  filiale de Valeco; 188 rue Maurice Béjart, 34080 Montpellier; capital social... 500€ ! Le dirigeant est la maison mère. Aussi, nul doute que cette entreprise est une coquille vide !
 
« Le projet de parc est composé de cinq éoliennes, dont la hauteur maximale en bout de pale atteint 230 m, et de deux postes de livraison. La puissance totale prévue du parc est de 28 mégawatts (MW) maximum. Le raccordement électrique est envisagé sur le poste source de Malvillers à environ 16 km au nord-est.  »
« Le projet prend place dans des milieux forestiers présentant des enjeux particulièrement forts pour les chauves-souris4. Situé à environ trois kilomètres de la vallée de la Saône, axe principal de migration des oiseaux et comportant un riche patrimoine — château de Ray-sur-Saône par exemple, le projet va par ailleurs marquer le paysage en cumulé avec les autres projets du territoireactuellement 32 projets éoliens potentiels pour plus de 230 mâts. L’ensemble de ces éléments amène à s’interroger sur le choix de cette implantation, qui apparaît comme une opportunité foncière et aurait dû faire l’objet d’une analyse des solutions de substitution raisonnables au regard de leur moindre impact environnemental, conformément aux dispositions de l’article R.122-5 du Code de l’environnement.
  La MRAe recommande principalement, sur la qualité du dossier d’étude d’impact et sur la prise en compte de l’environnement, d’étudier impérativement des scénarios de sites alternatifs, a minima à l’échelle intercommunale, en comparant leurs impacts sur l’environnement et en recherchant un éloignement des forêts et des lisières boisées, le projet présenté étant à l’encontre des préconisations européennes et françaises notamment vis-à-vis de la protection des chauves-souris et par ailleurs très impactant pour le paysage au regard notamment des effets cumulés »
p. 3.
  
  Pour prendre connaissance de l' avis de la MRAe dans sa globalité, c'est ICI.  
 
 
 COMMISSION D'ENQUÊTE
 
  Tout au long du rapport, et plus particulièrement dans le CHAPITRE 2 : CONCLUSIONS MOTIVÉES ET AVIS,  nous constatons que ses membres ont justifié ce qui est injustifiable, par un avis favorable et sans réserves. Cette décision va à l’encontre de la volonté et du choix de la majorité de la population, en reprenant à leur compte l’intégralité des arguments du lobby éolien et des différentes agences publiques ou autres de soutien, telles que l’ ADEME, RTE ou le GIEC. Nous frôlons la caricature !...
  Par ce choix, les 3 membres de la commission satisfont le porteur du projet qui les rémunère en partie3, tout en conservant la faveur du tribunal qui les a nommé. Où est l'intérêt général dans tout cela ?... 
 
 
 
 p. 279.
 
3.
.  « Les commissaires enquêteurs et les membres des commissions d'enquête ont droit à une indemnité, à la charge de la personne responsable du projet, plan ou programme, qui comprend des vacations et le remboursement des frais qu'ils engagent pour l'accomplissement de leur mission.
  Un arrêté conjoint des ministres chargés de l'environnement, du budget et de l'intérieur fixe les modalités de calcul de l'indemnité.
  Le président du tribunal administratif ou le conseiller délégué par lui à cette fin qui a désigné le commissaire enquêteur ou les membres de la commission d'enquête, détermine le nombre de vacations allouées au commissaire enquêteur sur la base du nombre d'heures que le commissaire enquêteur déclare avoir consacrées à l'enquête depuis sa nomination jusqu'au rendu du rapport et des conclusions motivées, en tenant compte des difficultés de l'enquête ainsi que de la nature et de la qualité du travail fourni par celui-ci.
Il arrête, sur justificatifs, le montant des frais qui seront remboursés au commissaire enquêteur.
 (...)
  La personne responsable du projet, plan ou programme verse au commissaire enquêteur, directement ou par le biais d'un tiers que ce dernier mandate à cette fin, les sommes dues, déduction faite du montant de la provision versée dans les conditions définies à l'article R. 123-27. Elle effectue ce versement au plus tard un mois à compter de la notification de l'ordonnance mentionnée au cinquième alinéa du présent article.
  En l'absence de versement des sommes dues dans ce délai, le commissaire enquêteur peut recouvrer ces sommes contre les personnes privées ou publiques par les voies du droit commun. 
... »
 
Exemple pratique pour un projet éolien
  • Durée enquête : 30 jours
  • Nombre de commissaires : 3
  • Indemnité forfaitaire par commissaire : 2 000 €
  • Indemnités journalières pour permanences — 10 jours x 120 € : 1 200 €
  • Frais annexes : 300 €
  • Total par commissaire : 3 500 €
  • Total commission : 10 500 €
  • Ce total est payé par la préfecture, mais remboursé par le porteur du projet dans le cadre du financement de l’enquête publique.
 

  
 
 RAPPORT
Par :
  • KELLER Éric, ci-joint le CV, où l'on apprend que ce dernier est aussi gérant associé indépendant responsable de la société désignée ci-dessous,, fonction qu’il occupe depuis le 27 septembre 2018. Il est donc l’un des dirigeants principaux de l’entreprise, qui est activement impliqué dans des missions d’aménagement du territoire et de concertation publique.
 
 Initiative Aménagement & Développement — IAD, est une société basée à Vesoul. Ses activités sont principalement axées sur l'urbanisme, l'aménagement du territoire, les études environnementales et l'assainissement, notamment pour des collectivités locales. D'après les informations disponibles, il n'y a pas de preuve directe que IAD ait été impliquée dans des projets liés à l'éolien. Cependant, étant donné que l'éolien est un secteur en pleine expansion en Haute-Saône, il est possible que IAD ait été sollicité pour des études d'impact environnemental, des études paysagères ou des évaluations réglementaires dans le cadre de projets éoliens. Il est également envisageable qu'ils aient collaboré avec des bureaux d'études spécialisés dans l'éolien, sans être directement identifiés comme acteurs principaux dans ce domaine.
  • ROTH Jean-François, retraité, commandant divisionnaire de police au sein du Ministère de l'Intérieur, à Besançon .
  • BIANCONI Serge, CV ci-joint, où l'on apprend que son dernier poste a été celui de Directeur adjoint des solidarités au Conseil départemental de Haute Saône — 2006-2021. Son expérience en tant que directeur adjoint des solidarités au Conseil général de Haute-Saône, et auparavant à l’ AFPA —1999‑2006, laissait supposer une réelle maîtrise des enjeux sociaux et territoriaux. Pourtant, l’émission d’un avis favorable sans la moindre réserve pour des monstres de 230 m en bout de pale qui vont fortement nuire à la qualité de vie des habitants, nous laisse un sérieux doute sur la profondeur réelle de ces compétences supposées.... 
LE PROJET 
 
 p. 7. 
 
 
 
 Il convient de noter que le projet d'usine se situant dans le Bois de Roche au sud - ouest des communes  Roche et Raucourt, ainsi que Brotte-lès-Ray, celles-ci seront sous les vents dominants, synonyme de fortes nuisances, comme le bruit et les infrasons. D'autant plus que la distance à vol d’oiseau entre l’usine et les communes  inférieure à 2 km, Roche et Raucourt, et d’environ 2,5 km pour Brotte-lès-Ray. 
p. 14. 
« 3.1. Synthèse et classification thématique des observations recueillies 
  1776 visiteurs ont consulté le site internet dédié et 1673 téléchargements ont été effectués.
    Les observations ont été classées en deux catégories principales :
  - avis favorable au projet ;
  - avis défavorable au projet.
 
(...)
 
  Chaque écrit du public est considéré comme une observation. La pétition signée de 58 personnes est donc considérée commune une seule observation.
  Certains signataires ont déposé plusieurs observations qui apparaissent « grisées » dans les tableaux ci-après. Une observation peut comporter plusieurs thèmes. 
  76 observations ont été émises :
  - 8 observations (10,5 %) se déclarent favorable au projet d’éoliennes,
  - 68 observations (89,5 %) se déclarent opposées au projet 
 
 Ces chiffres sont toutefois faussés du fait des observations multiples c’est à dires des observations distinctes signées des mêmes personnes.
  Si les observations multiples ne sont prises en compte qu’une seule fois, le nombre total d’observation s’élève à 65 dont 7 observations (10,7 %) se déclarent favorables au projet et 58 (89,2 %) se déclarent opposés au projet.
p. 52. 
 
  Pour rappel, la commune de Roche-et-Raucourt, qui comprend le village de Roche — anciennement Roche-sur-Vanon, et le hameau de Raucourt situé à 2 km, compte 149 habitants
  À signaler que, sur les 7 avis négatifs, on relève :
  - 4 anonymes
  - 2 membres de la famille Riondel, Francine et Denis — ce dernier étant le maire réélu en 2020 de la commune voisine de Tincey-et-Pontrebeau, qui compte 84 habitants — portant également un projet d’usine éolienne, actuellement soumis à enquête publique du 15 septembre au 15 octobre :
« Le parc éolien , qui verrait le jour à hauteur d’une butte, quasi équidistante des villages de Tincey et de Lavoncourt, ce qui crispe aussi chez le voisin, dont le conseil municipal a unanimement délibéré contre, serait donc constitué de trois éoliennes d’au moins 200 mètres, en bout de pale. Le tout, à cinq kilomètres du château de Ray-sur-Saône, fait qui alimente bien des débats (lire par ailleurs). ».
 
  - LAMOUR Laurent , photographe de Côte d'Or ?
 
  - Le conseil municipal de Roche et Raucourt n'a pas participé à l'enquête publique mais, à voté à l'unanimité favorablement pour ce projet, en septembre 2020, dès son élection :
«  Le lancement de la démarche de concertation sur le projet de création d’un parc éolien a eu lieu à la suite d’une délibération favorable du conseil municipal en septembre 2020. Valeco rencontra à plusieurs reprises le conseil municipal pour discuter de l’avancée du projet et soulever des questions techniques comme celle autour du reboisement. Ces réunions ont donc eu pour but d’associer à chaque étape et chaque nouvelle avancée les élus afin qu’ils puissent débattre et émettre leurs avis. Ainsi, trois points d’avancement avec les élus se sont tenus : en avril 2021, en janvier 2022 et en mars 2022. »

Conseil municipal 2020-2026 
  Au-delà de constater que le conseil municipal, où plusieurs fratries semblent présentes d’après les noms des élus, prend un air « familial », on note également une nette baisse des inscrits, de 134 en 2014 à 115 en 2020 et une forte abstention : 37.
  • RUBIO David, maire,  cadre de la fonction publique
  • WILHELM Sylvain, premier adjoint, ancien employé
  • GARNERY Carole, deuxième adjoint,  profession intermédiaire de la santé et du travail social
  • GARNERY Alexandre, agriculteur sur petite exploitation
  • GARNERY Gérard, contremaître, agent de maîtrise
  • BLANDIN Karine, ouvrier non qualifié de type industriel
  • BLANDIN Anthony, personne diverse sans activité professionnelle de moins de 60 ans, sauf retraité
  • LESCORNEL Vincent, contremaître, agent de maîtrise 
  • GRANTE Cyril,  agriculteur sur moyenne exploitation
  • POULNOT Michel, artisan
  • DUPOISOT Lionel, technicien
 En gras, les réélus en 2020
 
- Inscrits : 115 / 134 en 2014
- Abstentions : 37 / 19 
- Votants : 78 / 117
- Blancs ou nuls : 3 / 0
- Exprimés : 75 / 117
 
 
  CHAPITRE 2 : CONCLUSIONS MOTIVÉES ET AVIS
 
 
 p. 278.
 
Pour prendre connaissance de l'ensemble du Rapport, conclusions et avis motivé de la commission d'enquête, c'est ICI.
 
Aux jours qui viennent !... 
 
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TREIX : LA COMMISSION D' ENQUÊTE SUR LE PROJET ÉOLIEN DÉBUTERAIT MI NOVEMBRE 2025

 
  Lors du dernier conseil municipal, il a été annoncé que l’enquête publique sur le projet d’installation de 2 éoliennes... de 230 m en bout de pale, devrait débuter mi-novembre; pas d'annonce officielle jusqu'à présent sur le site de la préfecture.
  Malgré l’opposition affirmée de la municipalité et d’une large part de la population, l'écornifleur du vent poursuit ses démarches, faisant abstraction de la contestation officielle, cherchant à imposer son projet en s’appuyant sur l’appui des autorités, et notamment sur l’arbitrage du préfet. 
 
Qui est cette société ?
  La Société d’Exploitation du Parc Éolien Joubarbe — SEPE Joubarbe, a été créée le 14 décembre 2020 sous la forme d’une société par actions simplifiée — SAS. En 2022, elle ne comptait aucun salarié, ce qui en fait une structure vide de toute activité opérationnelle1.
  • Son activité principale déclarée est : « l'étude, le financement, le développement, la construction et l'exploitation de sites de production d'électricité éolienne. »
  • Son siège, initialement situé à Mulhouse de 2020 à 2023, a été transféré le 15 mars 2023 à Margny-lès-Compiègne — 60.
 
 
Au  134 rue de Beauvais, 60280 Margny-lès-Compiègne. Source.
 
1. Dans le cas présent, la SEPE Joubarbe peut être considérée comme une coquille vide : elle existe juridiquement mais n’a pas d’activité propre, de salariés ou d’actifs significatifs, et elle est dirigée par une autre société. Elle a été créée pour recevoir des financements et détenir un projet éolien.
 
Dirigeants et représentants 
  • Depuis le 20 avril 2023, la direction est assurée par Alterric Management France, une SASU — société par actions simplifiée unipersonnelle. L’activité principale déclarée est : « la recherche, l'étude, le développement et l'exploitation du projets dans le domaine des énergies renouvelables, la gestion de sociétés d'exploitation d'unité de production d'électricité d'origine renouvelable, notamment de fermes éoliennes et solaires, principalement mais non exclusivement en France. » 
  • Ses dirigeants : Büttner Christof, directeur général et Gourat Fabrice président de SAS. 
  • Ce duo est également mandataire de près de 70 autres structures, toutes rattachées au secteur éolien !...  14 pour Goujat Fabrice et 54 pour Büttner Christof. Série en cours. 
  • À noter que nombre de leurs sociétés sont enregistrées à... Margny-lès-Compiègne
 Cartographie de Gourat Fabrice
  • Cartographie de Büttner Christof
 
 
 
 Toutes les informations, et bien d'autres, proviennent de : https://www.pappers.fr/entreprise/alterric-management-france-881591093
 
  Quoiqu'il en soit préparons-nous à participer à la commission d'enquête : 
plus d’énergies renouvelables, c’est des factures d’électricité qui explosent : défendons notre pouvoir d’achat, nos paysages et la biodiversité.  
 
  Aux jours qui viennent !... 
 
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LACOUR D'ARCENAY, AISY-SOUS-THIL ET JUILLENAY : PROJET ÉOLIEN : LA COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL INVALIDE L'AUTORISATION D' EXPLOITER


 Le déroulement des évènements
  • « 1. La société Engie Green Couture du Vernois a demandé le 30 avril 2019 au préfet de la Côte-d'Or l'autorisation de construire et d'exploiter une installation de production d'électricité regroupant quatre aérogénérateurs d'une hauteur de 180 mètres pour une puissance maximale unitaire de 4,2 MW sur les communes de Lacour-d'Arcenay, Aisy-sous-Thil et Juillenay, assortie d'une demande de dérogation «  espèces protégées » présentée au titre des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l'environnement en vue de la préservation des milans royaux et des milans noirs.  
  • Une décision implicite de rejet est née le 25 mars 2022 en application de l'article R. 181-42 du code de l'environnement. 
  • Le 9 mai 2022, la société Engie Green Couture du Vernois a déposé un recours gracieux auprès de l'administration et demandé la communication des motifs du refus. 
  • Le 18 juillet 2022, le préfet de la Côte-d'Or a donné son accord pour la reprise de l'instruction de la demande d'autorisation
  • Et, par un arrêté du 18 novembre 2022, il a accordé cette autorisation à la société Engie Green Couture du Vernois et retiré la décision de rejet implicite du 25 mars 2022
  • Cependant cette société, après avoir saisi la cour d'une requête en annulation du refus implicite du préfet de lui délivrer l'autorisation et de lui en communiquer les motifs — 22LY02288, a présenté une seconde requête tendant à l'annulation de l'arrêté du 18 novembre 2022 en tant que les mesures de bridage prévues par ses articles 2.3.1.2 et 2.3.1.3 pour les chiroptères et l'avifaune étaient manifestement disproportionnées  —23LY00283. 
  • Par une autre requête, la société Château d' Arcenay et M. B... demandent l'annulation de cet arrêté, y compris en tant qu'il vaut retrait de la décision implicite de rejet — 23LY00978. 
  • Et par une dernière requête, l'association Lacour des Mirages et autres demandent également l'annulation de l'autorisation du 18 novembre 2022  — 23LY00980. »
 Il convient de souligner que
  1.  L’enquête publique initiale — février-mars 2021, a été suspendue à partir du 1er mars 2021 pendant jusqu’à 6 mois, pour permettre des modifications ou éléments manquants.
  2.  Il y a eu une prolongation de l’enquête publique — arrêté préfectoral n° 916 du 16 juin 2021, pour la même demande d’autorisation environnementale.
  3.  Malgré un avis défavorable à 99 % — incluant citoyens, administrations et préfet — ce dernier, après un revirement, avait finalement validé l’autorisation d’exploiter.
 
Décision de la Cour d'appel
  • « Article 1er : L'intervention de l'association Lacour des Mirages est admise.
  • Article 2 : Il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions de la société Engie Green Couture du Vernois et de l'association Lacour des Mirages et autres tendant à l'annulation, respectivement, des rejets implicites de demande d'autorisation environnementale et de communication des motifs ainsi que des articles 2.3.1.2. et 2.3.1.3 de l'autorisation du préfet de la Côte-d'Or du 18 novembre 2022 d'une part et, d'autre part, de cette dernière autorisation, ni sur les conclusions accessoires s'y rapportant. 
  • Article 3 : L'arrêté du préfet de la Côte-d'Or du 18 novembre 2022, en ce qu'il a autorisé la société Engie Green Couture du Vernois à exploiter un parc éolien sur le territoire des communes d' Aisy-sous-Thil, et Lacour-d'Arcenay, est annulé. *
  • Article 4 : Le surplus des conclusions à fin d'annulation présentées par la société Château d' Arcenay et M. B... est rejeté.
  • Article 5 : Les conclusions présentées par la société Engie Green Couture du Vernois, par la société Château d' Arcenay et M. B... et par l'association Lacour des Mirages et autres au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
  • Article 6 : Le présent arrêt sera notifié à la société Engie Green Couture du Vernois, à la société Château d' Arcenay, à M. A... B..., à l'association Lacour des Mirages, représentante unique au titre de l'article R. 751-3 du code de justice administrative et au ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
  • Copie en sera adressée à la ministre de la transition énergétique et au préfet de la Côte-d'Or.
  • Délibéré après l'audience du 2 juillet 2024... »
* Le motif principal est que cette autorisation comportait des mesures de bridage — restrictions, concernant les milans royaux et milans noirs, qui ont été jugées manifestement disproportionnées. Ainsi, ces articles du permis — 2.3.1.2 et 2.3.1.3, ne tenaient pas.
 
 
  À ce jour, il ne semble pas que l’écornifleur du vent ait porté l’affaire devant le Conseil d’État.  Ainsi, les habitants et les villages continuent de jouir pleinement de leur qualité de vie exceptionnelle, avec l’espoir qu’elle sera durablement préservée.
Aux jours qui viennent !...   
 
Contact 
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*** 

L’éolien s’invite en Auxois, dans le PNR du Morvan, contre l’avis de tous

 
 
 Forteresse de Thil
 
 

Vue depuis la forteresse de Thil (photomontage)

LOCALISATION DES PROJETS 

  Rappelons d’abord que ces trois communes, Lacour d’ Arcenay, Aisy-sous-Thil et Juillenay, sont situées en Côte d’Or, entre Semur-en-Auxois et Saulieu, dans cette magnifique région d’ Auxois, terre d’élevage, en particulier de bovins de race charolaise qui paissent paisiblement dans des prés bordés de haies. Cette région vallonnée offre des paysages champêtres de toute beauté, encore préservés. 
  Ces trois villages font aussi partie du parc naturel régional du Morvan, région préservée avec ses bois et ses étangs. 
  Cette région touristique et historique compte un nombre incroyable de monuments historiques dont le plus emblématique est la forteresse de Thil du XIe siècle juchée en haut de la Butte de Thil, couplée à sa collégiale du XVIe siècle construite par le Connétable de Bourgogne Jean Ier de Thil. 
  Citons aussi le château d’Aisy, le château de Villars, la chapelle Saint Martin à Arcenay, le parc du château d’ Arcenay, le château de Lacour d’ Arcenay… tous classés monuments historiques, tous dans un périmètre très proche du parc éolien projeté.
 
 
Châteaux d’ Aisy-sous-Thil et château de Villars à Dompierre en Morvan. 
 
 
Château de Lacour et église Saint-Martin à Arcenay. 

GENÈSE DU PROJET 

  Un jour de juillet 2015, nous avons trouvé dans nos boites aux lettres une invitation à la mairie pour une exposition publique organisée par un promoteur éolien, la Compagnie du Vent. 
  Quelle surprise d’apprendre que le projet était déjà engagé en 2014, après la signature par le maire d’une étude de faisabilité — nous apprendrons plus tard que cela valait engagement, sans que personne, autres que les conseillers municipaux, n’en soit informé. 
  Peu de temps après nous étions invités dans les mêmes circonstances à une exposition publique par un autre promoteur VSB. À eux deux, ils nous promettaient d’être entourés d’une vingtaine d’éoliennes de 180 à 200 mètres de haut !
  Nous avons immédiatement créé une association de défense « Lacour des Mirages » et recueilli très vite environ 400 adhérents. 
  À force d’actions diverses de notre part, un promoteur — VSB, a abandonné son projet. 
  La compagnie du Vent, rachetée par ENGIE , a persévéré mais a vu recadrer plusieurs fois son dossier environnemental et finalement son projet initial de 11 éoliennes en 2015 a été ramené à quatre éoliennes en 2022 : trois à Aisy sous Thil et une à Lacour d’ Arcenay.
 
 
 Positionnement des quatre éoliennes projetées numérotées de 1 à 4 et positionnées sur les photomontages ci-après.
 
ACTIONS DE L’ASSOCIATION LACOUR DES MIRAGES

  Depuis 2015 les membres de l’association n’ont pas ménagé leur peine, aidés du soutien financier de quelques adhérents généreux, en vue de réunir de nouveaux adhérents et de convaincre les élus : 
  • Conception et rédaction d’une brochure distribuée par la poste à tous les maires et à tous les habitants des communes concernées et environnantes pour leur expliquer le non-sens de ces projets.
  • Conception et diffusion de nombreux tracts.
  • Visite à tous les maires pour tenter de leur faire signer une résolution « contre » ces projets. Toutes les communes environnantes ont délibéré « contre ». Voir carte ci-dessous.
 
 
 
  • Recours auprès du Tribunal administratif de Lyon pour faire annuler la signature d’une étude de faisabilité par un propriétaire qui regrettait sa signature. Procès gagné.
  • Procédure à l’encontre de trois élus pour prise illégale d’intérêt. Procès gagné.
  • Enquête publique : Grande participation des habitants à l’enquête publique de 2021 qui s’est soldée par un avis très défavorable de la Présidente de la Commission d’enquête.
  • Nos photomontages : après dépôt du dernier dossier environnemental par la Société Engie Green Couture du Vernois porteuse du projet, qui laissait voir de nombreuses anomalies dans leurs photomontages, nous avons délégué un photographe professionnel agréé par les tribunaux pour refaire des photomontages corrects.
 
NOS PHOTOMONTAGES
 
 
 
Photomontage 1
 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 2
 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 3 
 
 
 
 
 
 Photomontage 4
 
 
 
 
 
Photomontage 5 
 
 
 
 
 
Photomontage 6 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 7 
 
 
 
 
 
Photomontage 8 
 
 
 
 
 
BIODIVERSITÉ 
  Notons que le parc s’inscrirait dans une zone habitée par des espèces protégées : 
  • Nid de milan royal à moins d’1,5 km de l’éolienne E4 ;
  • Passages annuels d’oiseaux migrateurs, cigognes, cigogne noire, grues cendrées…
 
 
  • La zone est très fréquentée par les pipistrelles et autres chiroptères en particulier la noctule commune, espèce très protégée en voie de disparition.
CONCLUSIONS
  Tous les services de l’État à part la DREAL ont donné un avis défavorable, ainsi que la commission d’enquête et l’ancien préfet. 
  • Avis de la DDT — Direction Départementale des Territoire
Avis défavorable : « Le projet entre en concurrence avec les points forts de la structure paysagère de ce territoire (buttes, trames bocagère, arborée et bâtie), le projet ne peut qu’engendrer un conflit d’échelle vis-à-vis de ces éléments forts et structurants du paysage »...
« La présence des éoliennes apparaît structurellement incohérente avec les éléments qui constituent le paysage, mais aussi avec le cadre de vie ».
Avis de la DRAC – UDAP 
Avis défavorable : « les paysages naturels et bâtis de l’aire d’étude sont suffisamment sensibles pour motiver le refus de ce projet »...
« Ce projet aura sans aucun doute des effets néfastes sur le contexte bâti aux 20 km alentour... »
« Hors d’échelle et sans rapport avec le cadre bâti environnant... ».
 
Avis du Conseil National de la Protection de la Nature — CNPN 
Avis défavorable : « Une vraie mesure d’évitement aurait été d’abandonner ce secteur au profit d’un autre moins riche en biodiversité, en considérant que la proximité du parc éolien projeté avec les sites de nidification et d’hibernation du Milan royal était de nature à porter atteinte au maintien de cette espèce protégée dans un bon état de conservation ».
 
Avis du Parc Régional du Morvan 
Avis défavorable : « À la lumière des avis émis par les services de l’État et par le CNPN, et après avoir examiné les « forces/faiblesses » et les « menaces/opportunités » du parc éolien Couture du Vernois, l’équipe du Parc a proposé au Bureau syndical d’émettre un avis défavorable au projet »
 


  Il ne faut absolument pas que ce projet de quatre éoliennes de 180 m de haut voit le jour sous peine de ne plus pouvoir empêcher les promoteurs d’atteindre leur but initial de onze éoliennes pour Engie et autant pour VSB. 
  Nous sollicitons votre aide.

Le Bureau de l’association « Lacour des Mirages »
 
 Sur le Web.  

 

 

LA MARTINGALE ÉOLIENNE ET SOLAIRE PAR TOUS LES TEMPS

   Ah, quel bonheur pour ces écornifleurs de la transition écologique : un pactole garanti, impossible de perdre un centime, peu importe si leurs funestes machines produisent ou pas ! Pas belle la vie !?
  En résumé :  
  • Quand les prix de marché de l’électricité sont bas : les opérateurs touchent la différence grâce aux subventions de l'argent des Français
  • Quand les prix flambent : ils encaissent la rente du marché tout en gardant, souvent, une partie de l'argent des Français ou des contrats sécurisés. 
  • Dans tous les cas, leur revenu est garanti. 
À contrario :
  • Le coût de l’intermittence — réseaux renforcés, stockage, centrales de secours au gaz ou nucléaire pour compenser l’absence de vent/soleil, est assumé par l'argent des Français — Collectivités, pas par les promoteurs.
  • Les bénéfices, eux, sont captés par les investisseurs privés, souvent via de grands groupes financiers ou énergétiques, nationaux ou étrangers.
  • Quand le risque est public et le profit privé. On connaît le refrain !
 Ce jackpot permanent du lobby « vert » n’existerait tout simplement pas sans la complaisance honteuse et le soutien obstiné d’une classe politique – toutes couleurs confondues – qui persiste à sacrifier l’intérêt général au profit pour du vent et du soleil !
 
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Energiewende et Solarspitzengesetz : pile je gagne, face tu perds

 
  Saviez-vous que l’on subventionne les éoliennes et les panneaux photovoltaïques afin qu’ils produisent moins ? Heureusement nos voisins viennent de créer un loi … mais la solution sera-t-elle vraiment moins couteuse ? Jean-Pierre Riou a soulevé le capot du moteur de cette usine à gaz. Ce qu’il a découvert ne manquera pas de vous étonner.
Où il apparaît que la loi peut permettre de cesser de payer pour une électricité dont on ne sait plus que faire 

Périodes avec et sans
  Les productions d’électricité intermittente entraînent schématiquement 2 situations critiques majeures lorsqu’elles dépendent du vent ou du soleil : 
  1. Les périodes où il y en a
  2. Les périodes où il n’y en a pas
  La succession des 2 dans une même journée en cumule d’ailleurs les effets néfastes en les exacerbant, sous le nom de Hitzeflaute [1] Outre-Rhin.
  On connaît en effet le problème lié à leur absence de production qui explique qu’alors que sa consommation d’électricité est restée identique — + 6,24%, l’Europe n’a toujours pas pu se passer du moindre MW pilotable — en violet ci-dessous, depuis l’an 2000 — + 6,43%, ainsi que le montre l’illustration des chiffres Eurostat [2].


Casse tête des prix négatifs
  Mais on connaît moins les conséquences du véritable casse tête provoqué par les records de production d’ EnR déconnectés des besoins qu’illustre le phénomène des prix négatifs. Ceux-ci ne se contentent pas de cannibaliser l’ensemble du marché du MWh, mais impliquent une explosion des subventions destinées à interrompre la production excédentaire. Cette explosion étant bien évidemment corrélée à l’augmentation de la puissance installée.
  Dans son analyse du phénomène [3], la CRE constate l’envolée du nombre d’heures concernées, entre 2023 et le seul 1er semestre 2024 et précise l’écroulement du marché en y ajoutant les heures où le MWh est à prix nul ainsi que celles à moins de 0,1 €/MWh.
 
 


  Pour comparaison, le 1er semestre 2025 compte déjà 362 heures uniquement négatives [4].
  C’est la raison pour laquelle l’article 175 de la loi de finance 2025 [5] prévoit que les acheteurs obligés des EnR — principalement EDF OA, « peuvent demander au producteur l’arrêt ou la limitation de la production de tout ou partie des installations de production lorsque cet arrêt ou cette limitation permet de réduire les surcoûts ». Les importantes compensations financières [6] aux producteurs concernés par cet arrêt de leur production faisant partie de ces surcoûts. 

Les 2 conséquences des prix négatifs

  L’écroulement induit du marché, directement lié aux records éoliens et surtout solaires, est la cause de l’alerte de l’ Entsoe [7] qui s’inquiète de la perte de rentabilité des centrales conventionnelles dont on ne peut pourtant se passer.    Ce qui détourne les investisseurs des infrastructures nécessaires à la sécurité, notamment les 71 nouvelles centrales à gaz [8] indispensables à l’Allemagne qui a décidé de les construire lors des 10 prochaines années.
  Mais par delà la nécessité induite de subventionner désormais tout moyen de production pilotable, nucléaire compris, l’État perd actuellement le contrôle du volume d’argent public destiné à soutenir les EnR pour qu’elles ne produisent rien en raison de l’explosion prévue de leurs capacités, notamment avec les 8 à 10 GW d’éolien en mer prévus par la PPE3 [9] pour les seuls appels d’offre 2026, à comparer aux 1,4 GW en fonctionnement aujourd’hui [10]

Une solution venue d’Outre-Rhin
  Nos voisins allemands viennent de montrer la voie avec la « Solarspitzengesetz » [11], ou loi sur les pics de solaire, qui prévoit qu’en cas d’épisodes de prix négatifs, les producteurs ne seront désormais plus rémunérés mais verront simplement la durée de leur contrat prolongée d’autant [12].
  Ce qui constitue un grand pas en avant pour les finances publiques, qui n’empêche cependant pas les EnR de continuer à faire écrouler le marché, mais ouvre la voie à une réponse plus radicale. 

Solarspitzengesetz et après ?
  On pourrait en effet rêver de subventions limitées aux seules périodes utiles où la santé du marché reste compatible avec le service prétendument rendu par les productions d’ EnR que leur coût marginal nul incite à produire quel que soit le besoin. Et il serait alors légitime de prolonger leur contrat de soutien pour répartir dans un temps plus long la part de leur potentiel qui répond à un besoin. Ce qui n’est assurément pas le cas lorsque le marché entraîne le nucléaire à moduler typiquement à la baisse dans une même journée de plus de 7 GW aujourd’hui [13] contre 2 GW il y a quelques années en raison de l’écroulement du marché.
  Le site de RTE [14], reproduit ci-dessous, a fait notamment état de 19,1 GW nucléaires — 30%, utilisables mais non exploités le 3 août à 14 heures, lors d’un épisode de prix négatif de – 10,08 €/MWh lié à la production de 14,5 GW éolien-solaire, malgré leur écrêtement partiel en contexte de faible consommation [15].
 
 

 

  De telles conséquences remettent en cause l’intérêt pour la collectivité de subventionner des productions qui se déversent aveuglément dès qu’il y a du soleil ou du vent, et qui doivent mécaniquement être financées d’autant plus fortement que leur manque d’intérêt leur affecte un bas prix. La limitation des aides d’État aux seules périodes dont le cours du marché atteste d’une réelle demande romprait avec la forme actuelle d’incitation à un véritable dumping qui entrave toute concurrence, sans préjudice de l’explosion des subventions pour ne pas produire.
  La santé retrouvée par ce marché donnerait enfin une visibilité à long terme aux investissements nécessaires dans notre parc de production. Comment plaider, en effet, pour l’ouverture d’un marché libéralisé de l’électricité sans même se soucier de sa santé ? 

Sources
1 https://lemontchampot.blogspot.com/2025/07/hitzeflaute.html
2 https://lemontchampot.blogspot.com/2025/05/triptyque-energetique.html
3 https://www.cre.fr/documents/rapports-et-etudes/analyse-de-la-cre-sur-le-phenomene-de-prix-de-lelectricite-negatifs-et-recommandations-relatives-aux-dispositifs-de-soutien-aux-energies-renouvelables.html
4 https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Open_data/Transition_energetique_et_appels_d_offres/Publication_donnees_CR.xlsx
5 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051168007
6 https://lemontchampot.blogspot.com/2021/02/financement-des-energies-renouvelables.html
7 https://www.entsoe.eu/news/2025/04/07/european-resource-adequacy-assessment-interconnections-flexibility-solutions-and-updated-market-rules-to-maintain-high-level-of-electricity-supply-security/
8 https://www.welt.de/wirtschaft/weltplus/article68b824cbc3994d046ae7be40/Ploetzlich-braucht-Deutschland-71-neue-Gaskraftwerke-in-nur-zehn-Jahren.html?wtrid=socialmedia.socialflow….socialflow_twitter
9 https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/les-grands-enjeux-de-la-ppe-3
10 https://www.services-rte.com/fr/visualisez-les-donnees-publiees-par-rte/capacite-installee-de-production.html
11 https://enbw-eg.de/blog/solarspitzengesetz-enwg-novelle-2025/
12 https://allemagne-energies.com/2025/07/19/allemagne-bilan-energetique-du-premier-semestre-2025/
13 https://www.sfen.org/rgn/decryptage-augmenter-la-disponibilite-du-parc-nucleaire-francais/
14 https://analysesetdonnees.rte-france.com/production/disponibilite-production
15 https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche

 

SAINT-BRAIS : HIER L' USINE ÉOLIENNE, DEMAIN L' USINE AGRIVOLTAÏQUE ?

« Voici le projet de IWB (services industriels bâlois)pour notre village de 280 habitants! Après 2 éoliennes géantes qui ont transformé notre quotidien, nous pensions avoir fait notre part. Mais non, ce n'est pas assez. Il faut saccager, détruire des terres agricoles, se moquer de la cohésion sociale au village, provoquer la colère. Comme si la transition énergétique ne pouvait se faire que dans l'irrespect des uns pour assouvir l'idéologie, la voracité industrielle, les intérêts financiers des autres. Je n'ai plus de mots face à de telles attaques. Je suis triste de vivre dans un monde aussi aveugle, sourd ou muet. Pour cela, et pour tellement d'autres choses. Bien que les conséquences terribles de nos non actes se déroulent sous nos yeux, nous continuons de marcher vers notre fin, en silence et les yeux baissés. »
 
  Ainsi, même dans une Suisse réputée pour sa qualité de vie, ses paysages, ses montagnes et ses lacs, certains profiteurs du vent et du soleil parviennent encore à y imposer des usines inutiles et destructrices pour l'environnement, de la même manière qu’en France, avec la complicité de certains responsables politiques en fonction et de loueurs de terrains
 
Saint-Brais
  Saint-Brais est un charmant village situé dans le canton du Jura, en Suisse, au cœur du district des Franches-Montagnes. Ce petit coin de nature, perché à 967 mètres d'altitude, est un lieu de vie paisible et un témoin vivant de l'histoire régionale. La commune est bordée par les communes de Lajoux, Montfaucon, Clos du Doubs, Glovelier, Montfavergier et Saulcy. Elle est traversée par le ruisseau Tabeillon, qui alimente l'étang de Bollement, un site naturel remarquable. L'étang et ses environs forment une réserve naturelle, offrant un havre de paix pour la faune et la flore locales. Le paysage est dominé par deux coteaux : le Grand Rocher — Les Roches, à 1 053 mètres et le Plain à 1 057 mètres. Ces sommets offrent des panoramas exceptionnels sur la région et sont prisés des randonneurs.
  Saint-Brais est mentionné pour la première fois en 1275, comme dépendance du village de Planey, aujourd'hui disparu. Au XIIIe siècle, le village était rattaché à la paroisse de Planey, et l'église actuelle, dédiée à Saint Brice, a été érigée en 1765 sous le patronage de Saint Brice. Saint-Brais est également connu pour ses grottes, où des vestiges préhistoriques ont été découverts, notamment une incisive de Néandertalien en 1955, faisant de ce site le premier en Suisse à livrer un reste humain néandertalien
 La commune de Saint-Brais est composée de plusieurs hameaux et fermes isolées, offrant un cadre de vie rural et authentique. 
  Jusqu’en 2009, le panorama du canton du Jura offrait un horizon intact, symbole d’un équilibre ancien. Puis le tournant est brutal : une usine de deux éoliennes surgit à seulement 300 mètres des habitations, inaugurée en 2010, devenant la première du canton. Ce choc architectural et environnemental, qui sera suivi de bien d'autres1, rompit violemment avec la quiétude d’autrefois, malgré l’opposition tenace d’une trop petite partie de la population.
 
1. En novembre 2019, le Parlement jurassien a ratifié la fiche 5.06 « Énergie éolienne » du plan directeur cantonal. Ce document identifie les zones propices à l'installation de parcs éoliens et définit les procédures administratives associées. Il ne constitue pas une autorisation, mais un cadre pour les projets futurs. En 2022, la Suisse comptait 41 éoliennes, dont 24 en Suisse romande. La région jurassienne devrait accueillir près de 150 éoliennes supplémentaires dans les années à venir, réparties sur 22 usines.
 
 
  
 Une des deux éoliennes, à environ 300 mètres des habitations. Source.
 
  Aujourd'hui, le nouvel déflagrateur du village et de ses environs, est un projet d'agrivoltaïque, porté par IWB — services industriels bâlois2
 
Le projet détaillé
«  La centrale est prévue sur une surface agricole privée de 20 hectares au lieu-dit Sur-Moron, dans le bas de la commune. IWB assure que seuls 10% du périmètre, soit 2 hectares, seront grappillés à l'agriculture.  IWB assure que seuls 10% du périmètre, soit 2 hectares, seront grappillés à l'agriculture. »
« Le projet est devisé entre 11 et 12 millions de francs3. Il détient une espérance de vie de 30 ans et le début de la construction du parc solaire est espéré pour 2027 voire 2028. »  
  « Environ 4'000 poteaux soutiendront les 10'000 panneaux qui se trouveront à deux mètres au-dessus du sol. Et puis chaque rangée de panneaux sera espacée de onze mètres pour minimiser l’impact sur le travail agricole. « Il sera possible de lâcher du bétail et de pratiquer les travaux de fenaison », souligne l’ingénieur agronome Hervé Schaffter. »
   « Du côté d’AgriJura4, la position reste défavorable. Son directeur François Monin était présent à la séance. Il désapprouve le projet sur le fond car celui-ci retire des terres à l’agriculture, mais il a toutefois salué l’attitude professionnelle du promoteur bâlois et a rappelé que le dernier mot reviendra à la population de St-Brais. Les citoyens se prononceront en assemblée communale le 29 septembre. »
 Source. 
 
Une soixantaine de personnes a pris part à la séance mercredi soir dans la halle de gym de St-Brais. Source. 

2. Les Industrielle Werke Basel — IWB, fondés en 1852, sont un acteur majeur dans la fourniture de services énergétiques, d'eau potable, de télécommunications et de solutions de mobilité durable dans la région de Bâle, en Suisse. En tant qu'entité de droit public, IWB est détenue par le canton de Bâle-Ville depuis 2010, après avoir été une entreprise publique indépendante depuis sa création.  www.iwb.ch
3. Soit entre 12 et 13 millions d'€
4. AgriJura est l'organisation faîtière de l'agriculture dans la République et Canton du Jura, en Suisse. Fondée en 1975, elle représente et défend les intérêts professionnels, sociaux et culturels du secteur agricole jurassien. En 2018, elle a été rebaptisée AgriJura pour mieux refléter son rôle central dans le monde rural du canton. 
 
  Ces photomontages offrent un aperçu de l’évolution du paysage si cette usine agrivoltaïque venait à s’implanter.
 
 
 
 
 
Aux jours qui viennent... 

QU' ONT-ILS FAIT DU JURA SUISSE ? ILS L' ONT PATIEMMENT GÂCHÉ ! 

 
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DAMMARTIN-SUR-MEUSE, DAMRÉMONT & LE-CHÂTELET-SUR-MEUSE : L' ÉCORNIFLEUR DU VENT DÉBOUTÉ PAR LA COUR D'APPEL DE NANCY

 
 Rappel des faits 
  En 2013, la société Source de Meuse, filiale du groupe H2air, a sollicité un permis de construire ainsi qu’une autorisation d’exploiter une usine de 6 éoliennes. Le permis a été délivré le 19 décembre 2014, et l’autorisation préfectorale le 17 mars 2015. Le préfet d'alors était M. CELET Jean-Paul — juin 2012- février 2016. Depuis, pas moins de 5 préfets se sont succédés. Aujourd'hui, Mme PAM Régine est aux affaires...

  Dès le début, l’association Ciel Sud Haute-Marne, ainsi que d’autres plaignants privés, poursuivent toutes les démarches possibles pour empêcher la réalisation de ce projet.
 
 
Le porteur de projet a saisi le Conseil d’État, mais Jérôme Chamoin, au centre, reste confiant. Source : jhmQuotidien, 11 septembre 2025.
 
Chronologie du contentieux
  • 17 mars 2015 : arrêté préfectoral autorisant l’exploitation de l'usine de 6 éoliennes « Source de Meuse ».
  • 12 décembre 2019 : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne rejette le recours de l’association Ciel Sud Haute-Marne et d’autres plaignants.
  • 3 avril 2023 — premier arrêt : la cour administrative d’appel de Nancy se prononce en faveur de l’association, reconnaissant deux vices de procédure — espèces protégées et autorité environnementale.
  • 21 décembre 2023 : nouvelle décision de la CAA de Nancy : confirmation des vices de l’arrêté préfectoral mais sursis à statuer, afin de laisser au préfet la possibilité de régulariser.
  • 19 août 2024 : dépôt d’une demande de dérogation pour espèces protégées par la société éoliennes « Source de Meuse ».
  • 23 décembre 2024 : le Conseil National de la Protection de la Nature — CNPN, rend un avis défavorable sur cette demande.
  • 2025 : la Mission régionale d’Autorité environnementale — MRAe Grand-Est critique le dossier de régularisation :
    • Étude d’impact obsolète — 2013-2014,
    • Absence de prise en compte des usines voisines, en activité ou à venir,
    • Mesures compensatoires incomplètes,
    • Retard significatif dans les actions pour protéger les chauves-souris.
  On aurait pu penser l’affaire définitivement réglée, mais c’était sans compter sur les recours possibles : en juin dernier, la société porteuse du projet a saisi le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, pour tenter un ultime recours. C'est le seul point commun qu'ont les opposants aux usines du vent et le lobby éolien : personne ne lâche rien !  
 
À suivre... 
 
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ROCHE ET RAUCOURT : PROJET ÉOLIEN : RAPPORT ET AVIS DE LA COMMISSION D'ENQUÊTE

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