CONDES : LES ÉOLIENNES PRENNENT DE LA HAUTEUR

 
  En plein cœur de l’été, la préfecture – par la voix de son secrétaire général (1) – nous annonce, dans un arrêté daté du 10 juillet, quelques changements concernant l'usine à venir :
  • La hauteur en bout de pale augmente : 176 m à 180 m
  • La garde au sol minimale, distance entre le bas des pales et le sol, passe de 40 m à 30 m : ce qui peut accroître les risques d’impact pour certaines espèces d’oiseaux ou chauves-souris (2)
  • La puissance nominale totale installée augmente : 12.6 MW à 13.5 MW.
  • La numérotation des parcelles louées par des propriétaires privés connaît elle aussi quelques ajustements.
(1). Thirard Guillaume est ce sous-préfet qui déclamait lors de l'inauguration de l'usine de 10 éoliennes, dit « les limodores », le 14 septembre 2024  : 
« Oui, ces éoliennes, c’est l’indépendance nationale. (…) Aujourd’hui, nous nous célébrons l’énergie de la paix. (…) Bravo pour votre patience ! J’encourage madame la maire à partager son expérience avec les autres maires pour accélérer la contribution à l’indépendance énergétique et à la paix. C’est aussi le message de la France dans le monde.» 
  Ce n’est pas un sketch, il l’a vraiment prononcée !
 
 Présentation 
  Originaire de l’Aisne, fils d’agriculteurs, Guillaume Thirard connaît bien le monde rural. Après des études de droit à Strasbourg et une formation à l’Institut régional d’administration de Lille, IRA, il débute sa carrière comme attaché de préfecture dans la Somme, où il passe 13 ans.
  Il enchaîne ensuite avec un poste de directeur de cabinet du préfet de la Creuse, avant d’être nommé sous-préfet de Die, dans la Drôme, en 2012. Deux ans plus tard, il rejoint le Nord – Pas-de-Calais comme sous-préfet chargé de mission, puis devient sous-préfet de Saint-Omer en 2019.
  En octobre 2023, il est nommé secrétaire général de la préfecture de la Haute-Marne et sous-préfet de l’arrondissement de Chaumont.
  Très attaché au lien avec les habitants et les élus, Guillaume Thirard se décrit volontiers comme un « sous-préfet des villes et des champs », à l’écoute et pragmatique. 
(2). Avec 40 m de garde au sol
  Les pales ne balaient que les couches d’air au-dessus de 40 m du sol. Beaucoup d’oiseaux de taille moyenne — passereaux, canards, limicoles, volent souvent en-dessous de cette altitude sauf lors des migrations ou décollages. Cela réduit leur exposition directe.
Avec 30 m de garde au sol
 Les pales descendent dans une tranche de vol plus utilisée par de grands rapaces en chasse — Milans, Buses, Aigles, qui survolent les champs ou les lisières entre 20 et 40 m, certaines espèces en migration basse par mauvais temps, etc.  Cette zone plus basse est plus fréquentée car elle correspond aux altitudes de prospection alimentaire et de déplacement local, et pas seulement aux grandes migrations à haute altitude. 
  Pour les chauves-souris l’effet peut être encore plus marqué que pour les oiseaux. La plupart des chauves-souris volent entre 5 m et 30 m au-dessus du sol lorsqu’elles chassent, mais certaines espèces — notamment celles qui chassent en espace ouvert, montent volontiers entre 30 et 50 m pour capturer des insectes en vol. Avec une garde au sol de 40 m, seules les chauves-souris volant exceptionnellement haut entraient dans la zone des pales. Avec 30 m, on commence à toucher la fourchette haute du vol normal de plusieurs espèces, surtout les grandes migratrices comme Nyctalus noctula ou Pipistrellus nathusii, qui montent souvent à 30–60 m pour migrer ou se nourrir. 

Dans le détail :
 
 
 p. 1.
 
 p. 2.
 
 Éoliennes caractéristiques 2023
 
 
 
 Éoliennes caractéristiques 2025
 
 
  
p. 2.
 
 Situation 2023
 
 
 
 
Situation 2025
 
  
 
 p. 2.
 
 
 
 Source
 
  Pour prendre connaissance des 2 arrêtés, 2023 et 2025, avec 2 préfètes successives, les liens sont ci-devant :  
 

 
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ANDELOT-BLANCHEVILLE : LE « MÉCÉNAT » DE L' ÉCORNIFLEUR DU VENT

Épisodes précédents :
 
 Zoom sur la situation éolienne sur le secteur, dans un rayon de 20 km, au 8 août 2025 :
  • Au sud de la commune12 usines répertoriées, soit en activité, soit construite, soit autorisée ou en instruction, voir légende ci-devant, pour un potentiel d'environ 70 éoliennes ! 
 
 
 
  • Au nord de la commune : 16 usines répertoriées, soit en activité, soit construite, soit autorisée ou en instruction, voir légende ci-devant, pour un potentiel d' environ 100 éoliennes
 

 

 
 
 
  Ainsi, Andelot-Blancheville pourrait être, à terme, cernée par près de 170 éoliennes ! 
 
  À noter que, comme d'habitude, le site de la DREAL Grand Est n'est pas à jour. Sachez toutefois, qu'aucun projet en instruction n'a été jusqu'à présent refusé par la préfecture !...   
 
Source.
 
 Selon le très estimé jhmQuotidien du 8 août 2025, on découvre que l’ écornifleur du vent  exploitant l’usine baptisée Les Limodores — 10 éoliennes — n’était pas seulement un sauveur autoproclamé de la planète et de la Paix — lire ci-dessous, mais également, tenez-vous bien, un philanthrope.
«  C’est aussi la contribution à la sécurité énergétique de la France. Cette contribution à la transition énergétique, à la souveraineté énergétique et en ces moments de guerre. Cette énergie, c’est l’énergie de la paix. Et les énergies renouvelables nous rapprochent de la Paix. » 
 
  C’est dans ce grand élan de générosité, et sous couvert de l’implantation de l'usine de 5 éoliennes, au nom poétique de « Dahlia », sur la commune voisine de Cirey-lès-Mareilles, qu'il a «  souhaité participer à l’amélioration du cadre de vie des habitants d’ Andelot-Blancheville et des usagers, en proposant son concours financier à l’enfouissement des réseaux aériens et la mise en place d’un éclairage public. ». Autrement dit, un petit geste vertueux pour vraiment un grand pas pour la population locale ?  Et, dans un bel élan de fraternité, qui ferait rougir d’envie un chœur de paroisse, « C’est d’une seule voix que le conseil a approuvé les termes de la convention. ». Quand, parfois, la dévotion peut s'apparenter à... l'idiot utile.   
  Pour résumer, l'enfouissement des réseaux aériens serait financé, en partie, par l'argent des éoliennes de ... 150m toute hauteur !
 
  Les citations sont extraites du jhmQuotidien du 8 août 2025. 
 

Pourquoi les communes veulent-elles en principe enterrer les réseaux aériens ?

Pour rendre le paysage plus joli
  Les poteaux et fils électriques au-dessus de nos têtes peuvent gâcher la vue, surtout dans les villages, les quartiers ou les zones touristiques. Enfouir les câbles sous terre, ça rend le décor plus propre et agréable.

Pour plus de sécurité
  Les fils aériens peuvent tomber en cas de tempête, de vent fort ou de neige. Enfouis sous terre, ils sont mieux protégés et ne risquent pas de tomber sur les routes ou les maisons.

Pour éviter les coupures d’électricité
  Les réseaux enterrés sont moins exposés aux intempéries et aux accidents — chutes d’arbres, vandalisme, ce qui signifie moins de pannes et une alimentation plus stable.

Pour valoriser le quartier
  Un quartier sans poteaux ni fils apparents est souvent plus agréable à vivre et peut voir la valeur des maisons augmenter. 
 
 Étonnamment, les contraintes et risques d'une usine éolienne contrastent avec les bénéfices du projet d'enfouissement.
« Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue. » 
Einstein Albert, 1879-1955 
 
Conseil municipal 2020-2026
 À noter que
  •  le nombre « inscrits » a fortement diminué entre 2014 et 2020 : 691 contre 627 !
  •  les réélus en 2020 sont essentiellement l'équipe dirigeante de la commune : maires et adjoints. 
  • Pour les élections de 2026, nombre d'élus masculins devront laisser leur place dans le cadre de la parité.
«  Pour favoriser le respect de la parité dans les conseils municipaux et répondre à la crise de l’engagement local, la loi étend aux communes de moins de 1 000 habitants le mode de scrutin de liste paritaire. Cette réforme s'applique dès les prochaines élections municipales de mars 2026. (...)  La loi généralise le scrutin de liste paritaire à l'ensemble des communes, indépendamment du nombre d'habitants. »
Pour prendre connaissance du texte de loi dans son intégralité, lire ICI
  • JOFFROY Marie-France, maire, profession libérale  
  • HENRISSAT Loëtitia, maire déléguée, employé civil et agent de service de la fonction publique 
  • ÉCOSSE Jean-Pierre, 1er adjoint, ancien agriculteur exploitant
  • LUISIN Bernard, 2e adjoint, profession libérale 
  • COURTIER Vincent, 3e adjoint, agriculteur sur moyenne exploitation
  • ROUTIER Alain, 4e adjoint, ancienne profession intermédiaire
  • VAUCHER Jérémy, contremaître, agent de maîtrise
  • THOUVENOT Mathieu, employé de commerce
  • BEGE Jean-Charles, profession libérale
  • LEFEUVRE Ronan, cadre administratif et commercial d'entreprise
  • DEMANGE Alexandre, ouvrier qualifié de type artisanal  
  • BERGAMINI Claudine, ancien ouvrier
  • CLAUSSE Didier, ouvrier qualifié de type industriel 
  • CLEVY Yannick, cadre de la fonction publique
  • CABELLO Gisèle, ancien employé
 En gras, les réélus en 2020 
 
- Inscrits : 627 / 691 en 2014
- Abstentions : 194 / 107
- Votants : 433 / 584
- Blancs ou nuls : 7 / 17
- Exprimés : 426 / 567
 
 
Souvenirs :  Inauguration officielle de l'usine dite « les Limodores », 10 éoliennes, 14 septembre 2024

Mme le maire d' Andelot-Blancheville 
 
Déclarations :
« Président de la communauté d’agglomération de Chaumont, Stéphane Martinelli a félicité H2air pour cette réalisation et « l’ensemble des élus qui ont souhaité ces éoliennes ». « C’est une grande joie pour chacun d’entre vous ce matin ! » 
  Le sénateur Bruno Sido a indiqué que « la volonté du gouvernement se réalise peu à peu, même s’il y a encore beaucoup de projets à réaliser. C’est trop lent en France ! (…) Aujourd’hui, je tiens à féliciter la société H2air et son président. C’est une joie pour nous de venir inaugurer avec vous ces éoliennes ! » 
  Roy Mahfouz, président-fondateur : « je veux saluer ce territoire qui nous a accueillis. Ici aussi, nous avons appliqué la volonté de l’État avec professionnalisme, en étant de bons voisins en vous écoutant. (…) Vous êtes ici nombreux pour représenter le département de la Haute-Marne. Cela confirme ce pourquoi nous avons créé H2air en 2008. C’est notre éthique : nous voulons un projet bien réfléchi avec le territoire. Votre présence ici est la preuve que H2air et en particulier Silvère Da Luz ont parfaitement fait ce travail. C’est aussi la contribution à la sécurité énergétique de la France. Cette contribution à la transition énergétique, à la souveraineté énergétique et en ces moments de guerre. Cette énergie, c’est l’énergie de la paix. Et les énergies renouvelables nous rapprochent de la Paix. » 
  Avant de découvrir l’intérieur d’une éolienne, Guillaume Thirard, sous-préfet de Chaumont, secrétaire général de la préfecture de Haute-Marne, a conclu les discours : « Oui, ces éoliennes, c’est l’indépendance nationale. (…) Aujourd’hui, nous nous célébrons l’énergie de la paix. (…) Bravo pour votre patience ! J’encourage madame la maire à partager son expérience avec les autres maires pour accélérer la contribution à l’indépendance énergétique et à la paix. C’est aussi le message de la France dans le monde. » » 
 
 
 
 
La belle galerie de portraits au visage épanouis que voilà ! Par ordre d'apparition :
  1.  l'écornifleur du vent en chef, Roy Mahfouz, président-fondateur de H2r; 
  2. des admirateurs de l'éolien; 
  3. Guillaume Thirard, sous-préfet de Chaumont, secrétaire général de la préfecture de Haute-Marne et accessoirement, « commis voyageur » de l'État https://www.haute-marne.gouv.fr/contenu/telechargement/23388/186969/file/biographie%20de%20M.%20Guillaume%20THIRARD.pdf ; 
  4. Mme le maire d' Andelot-Blancheville accompagnée, à gauche, de l’inamovible sénateur Sido Bruno, à droite , de Martinelli Stéphane, 2e Vice-président du conseil départemental de la Haute-Marne et Président de la communauté d'agglomération Agglomération de Chaumont;
  5. Martinelli Stéphane;
  6. Bruno Sido;  
 
  Aux jours qui viennent !...
 
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QUAND LE GRAND EST PERSISTE À SOUTENIR LA FILIÈRE ÉOLIENNE

  Tout le Grand Est est occupé par les usines éoliennes ? Non, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin résistent encore ! ... Mais le reste du territoire a déjà été vaincu ou est en passe de l'être, trahi par les siens, exploitant agricoles, propriétaires terriens, élus, qui ont loué leurs terres aux armées commerciales et techniques des envahisseurs, surtout dans les départements de la Marne et de l'Aube !
« La moitié de la puissance du parc terrestre national est située dans les régions Hauts-de-France (6,7 GW) et Grand Est (4,9 GW). »
 
Zoom sur le Grand Est
 
 
 
 
 
 
 
  Le Grand Est reste, sans aucun doute, un des partenaires préférés des écornifleurs du vent et, de plus en plus, du soleil, voir bilan ci-devant.
 

L’éolien en France – Où en sommes-nous en août 2025 ?

 Quelle est la puissance éolienne installée en France ? 
  À l’été 2025, la France a atteint environ 24,9 gigawatts, GW, de puissance éolienne raccordée au réseau électrique
  • Éolien terrestre ou onshore : 23,4 GW
  • Éolien en mer ou offshore : 1,5 GW
Quelles sont les régions les plus collaboratrices avec l’éolien ?
  1. Hauts-de-France : 6,7 GW / plus de 2 500 mâts
  2. Grand Est : 4,9 GW  / plus de 2 000 mâts 
  3.  « Les autres régions ayant un parc dont la puissance éolienne terrestre est supérieure à 1,5 GW sont la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val de Loire et l’Occitanie. » Source ; environ 1 100 mâts par région précitée.
   En tout, près de 10 000 mâts d’éoliennes seraient en activité à ce jour !

Quel est l’objectif de la France ?
 La France à travers ces lois successives dit loi de Programmation pluriannuelle de l’énergie — PPE, aujourd'hui PPE3 — 2025-2030 et 2031-2035, définit ainsi ses ambitions :
« La France est aujourd’hui confrontée à un triple enjeu de souveraineté, de compétitivité et d’accélération de la lutte contre le changement climatique. Ce triple impératif, politique, économique et climatique, justifie l’engagement porté par le Gouvernement de faire de la France le premier grand pays industriel à sortir des énergies fossiles. Cela s’inscrit en pleine cohérence avec l’objectif français et européen de neutralité carbone en 2050.

Cette sortie des énergies fossiles va nécessiter un effort inédit dans notre histoire énergétique, à la fois de réduction de la consommation, d’électrification des usages mais également de production énergétique décarbonée permettant de répondre aux différents besoins. Cet effort s’insère dans un contexte où le système énergétique français devra, dans les trente prochaines années, être quasi intégralement renouvelé, qu’il s’agisse des installations nucléaires, des capacités d’énergies renouvelables, des réseaux ou des dispositifs d’effacement et de flexibilité de la consommation énergétique.

La transformation qui s’ouvre devant la France est donc gigantesque.

Afin de répondre ces enjeux, la PPE a vocation à relever trois défis.

Le premier défi est la réduction de nos consommations. Réussir la transition, c’est d’abord réduire nos consommations d’énergie car l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas. Loin d’être anecdotique, la réduction des consommations d’énergies, que ce soit via des actions comportementales ou technologiques, constitue un levier majeur de compétitivité pour les entreprises et de gain de pouvoir d’achat pour les ménages. Cette réduction des consommations devra aller de paire avec l'électrification des usages, permettant de décarboner une partie des usages.

Le second défi est la fin de la production d’électricité à partir de charbon en 2027 et sortie de la dépendance aux énergies fossiles en 2050. La décroissance forte de la consommation de pétrole, de gaz et de charbon est indispensable pour limiter les émissions de gaz à effet de serre qu’elles engendrent, à la fois lors de la phase d’exploration-production mais aussi en phase de combustion. Si la production d’électricité à partir de charbon représente déjà moins de 1 % du mix électrique français, ce qui en fait déjà un pays exemplaire aux plans mondial et européen, notre dépendance aux autres énergies fossiles, le gaz et le pétrole, demeure très forte.

Le troisième défi est l’augmentation de la production de l’ensemble des vecteurs énergétiques décarbonés. Réussir la transition, c’est produire davantage d’énergie décarbonée, mettre en place les chaînes de valeur de ces solutions en Europe et pour les approvisionnements résiduels, diversifier nos approvisionnements. La transition renforcera aussi notre souveraineté énergétique en nous donnant une liberté de choix face à différentes options énergétiques respectueuses de nos engagements climatiques. »
 
Extraits 
 
 
 
 
p. 84.    Source.
 
  Il faut bien se rendre compte de l’absurdité d’un tel programme : viser 150 GW en 10 ans, soit 1,5 GW par an, alors qu’on est à peine à 25 GW de puissance installée aujourd’hui et que l'on en mesure déjà les dégâts sur les paysages, l'avifaune, la qualité de vie des Humains, sur le plan économique pour les Français, etc., pour un résultat frôlant le néant d'efficacité ! C’est totalement irréaliste, voire délirant !
 
Et que dire alors pour l'éolien en mer !...  
 

 

 
  Ce projet de PPE3, aussi irréaliste que déconnecté,contient quand même un peu de lucidité : ses concepteurs savent parfaitement que sa mise en œuvre, si elle était adoptée en l’état par les deux chambres, nécessiterait un véritable matraquage financier. Concrètement, il faudrait extorquer chaque année plusieurs milliards d’euros aux contribuables et aux consommateurs d’électricité, uniquement pour garantir les rentes de quelques écornifleurs du vent et... du soleil, souvent les mêmes ! Car sans aucun doute, sans ce « racket institutionnalisé », tout le projet s'effondrerait comme un vulgaire château de cartes.
  Cette fuite en avant, au mépris du bon sens comme des réalités économiques et écologiques, illustre à quel point l’idéologie ou... l'entre-soi, a pris le pas sur la raison.
  Et pourtant, dans ces conditions dantesques, le Grand Est persiste et signe (1). Inlassablement, la région s’entête à foncer droit dans le mur, comme si l’aveuglement était devenu une stratégie. Malgré les alertes, malgré les incohérences flagrantes du projet, elle continue de courir à grandes enjambées vers le gouffre, portée par une obstination qui frôle l’absurde,... l'entre-soi ?
 
(1). À noter que la région est gouvernée par une majorité de... droite : Les Républicains 37 sièges, Divers droite — DVD, 35 sièges, UDI 10 sièges, Parti radical — PRV, 6 sièges Modem 4 sièges et Horizon 2 sièges Cette majorité rassemble un total de 94 sièges sur 169. Sa politique énergétique s'opposant à celle du patron du parti LR, le ministre de l’Intérieur M. Retailleau
« « Fin des subventions » aux éoliennes et au photovoltaïque : la tribune de Bruno Retailleau met le socle commun en surchauffe »
Source
 
  Pour information, la Commission de régulation de l' Énergie — CRE,  nous précise que :
  • La charge de soutien cumulée sur 2003 - 2026 pour l'éolien et le photovoltaïque c'est près de 46 milliards d'euros.   
  • Une charge dont les prévisions viennent d'être revues à la hausse pour 2025. 
 
 
 Ainsi, sans y prendre gare, président après président de la République, gouvernement après gouvernement, gauche droite confondus, nous arrivons à près de 25 ans de subvention avec l'argent du contribuable/consommateur ! Technologie mature qu'ils disaient !... 
« Les Chinois n'ont jamais obtenu qu'on leur concède la qualité d'être humain, tout au plus ont-ils pu se hausser jusqu'à une condition d'esclaves (...) À ce point, le seul souhait de la population est de se trouver un Maître, un Maître qui daignerait l'accepter comme peuple ... » 
Texte de Lu Hsün, 1881-1936 
 
Et Nous ?
 
  Pour prendre plus conscience du funeste avenir qui nous attend si..., , à lire sans faute l'interview donné à Atlantico, par Jean-Pierre Riou – un vrai spécialiste, indépendant, sans lien d’intérêt et payé par personne – à la différence de certains soi-disant « experts » médiatiques. Son éclairage, libre et rigoureux, mérite bien plus d'attention que les discours convenus dictés par des intérêts industriels.
«  Pourquoi l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque vous semble-t-elle si décriée ?
  On ne sait toujours pas stocker l’électricité pour un coût acceptable par la collectivité à une échelle suffisante pour se permettre la moindre réduction du parc pilotable en raison des épisodes prolongés sans vent ni soleil. C’est ainsi que depuis 2000 la production de l’UE, qui n’a augmenté que de 6,23%, s’est accompagnée d’une augmentation de son parc pilotable de 6,43% malgré le développement exponentiel de ses EnR de + de 3000%, ainsi que le montrent les chiffres d’ Eurostat.
  Cette politique et l’obligation d’entretenir un doublon pilotable est défendable pour des pays au mix électrique fortement carboné comme l’Allemagne auquel les EnR permettent de réduire le facteur de charge des centrales à charbon. Mais l’intérêt de financer un doublon intermittent pour un pays comme la France dont le mix est déjà décarboné est bien difficile à cautionner. L’effet des EnR est de forcer les centrales nucléaires à moduler de plus en plus à la baisse chaque fois que le soleil ou le vent sont généreux. 
  Non seulement elles remplacent alors un moyen de production moins carboné qu’elles mêmes, avec 3,6 gCO2/MWh pour le nucléaire pour 3 fois plus pour l’éolien et 10 fois plus pour le PV, mais il s’avère que ces modulations forcées fatiguent prématurément des composants des réacteurs, ainsi que l’a très bien montré l’ancien haut-commissaire à l’énergie atomique Yves Bréchet.
  C’est la raison pour laquelle le rôle de la France me semble être d’assurer la stabilité du réseau européen et non de le fragiliser davantage, car son gestionnaire, Entsoe a alerté à plusieurs reprises des risques que lui faisaient courir de fortes proportions de ces énergies renouvelables intermittentes. » 
 
Aux jours qui viennent !...
 
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CONDES : LES ÉOLIENNES PRENNENT DE LA HAUTEUR

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