AUJEURRES, VAILLANT ET VESVRES-SOUS-CHALENCEY : L'USINE ÉOLIENNE TUE LES OISEAUX ET LES CHIROPTÈRES PROTÉGÉS... COMME PRÉVU

 
  
  Où l'on constate que malgré un bridage déjà en place, les oiseaux et les chauves-souris continuent de mourir. Et maintenant, on nous parle de nouvelles prescriptions, comme si cela allait miraculeusement suffire ? Rien n’est moins sûr. Il fallait tout simplement refuser ce projet ! 
  On attendait rien de la part du préfet, il a quand même réussi à nous décevoir !... 
 
 Déjà, lors de l’étude du dossier, la Mission régionale d’autorité environnementale — MRAe, avait clairement tiré la sonnette d’alarme. Il aura pourtant fallu attendre que les dégâts soient reconnus pour qu’enfin des mesures soient prises. Une réaction tardive face à des alertes pourtant sans équivoque.
 

AVIS DE LA MRAE, 21 février 2019

  « L’Autorité environnementale recommande de justifier la compatibilité de son projet avec le futur parc national des forêts de Champagne et de Bourgogne. 
 
 
 « 1 - Présentation générale du projet
  La société « RES SAS » souhaite développer un parc éolien sur le territoire des communes d’ Aujeurres, Vaillant et Vesvres-sous-Chalancey, dans le sud de la Haute-Marne. Ce projet correspond à la création d’un parc de 8 éoliennes de puissance unitaire 3,6 MW (soit une puissance maximale du parc de 28,8 MW) et de 2 postes de livraison pour l’acheminement du courant électrique (situés à proximité des éoliennes T2 et T8).
» Source
 
(...)
   L’expertise faune-flore a identifié la présence de nombreuses espèces d’oiseaux aussi bien en période de nidification, d’hivernage que de migration prénuptiale. Une partie de ces espèces est protégée au niveau national, patrimonial ou inscrite à l’annexe I de la Directive « Oiseaux », tel que le Milan royal, le Milan noir ou la Pie-grièche écorcheur. Le dossier présente une cartographie des enjeux avifaunistiques au sein de la ZIP pour des enjeux faibles sur sa majorité à fort au niveau des zones d’ascendances thermiques et dynamiques récurrentes qui constituent des zones de forte activité des rapaces patrimoniaux tout au long de l’année notamment concernant le Milan Royal et le Milan noir
p. 7.
Au vu des éléments mis en avant, l’Autorité environnementale recommande de renforcer les suivis de mortalité par des suivis comportementaux pour les chiroptères et l’avifaune dès la mise en service du parc éolien du Langrois.
   L’étude d’impact comporte un chapitre sur les effets cumulés avec les autres parcs éoliens :
  • 26 éoliennes, à 560 m du projet (Langres Sud),
  • 6 éoliennes, à 9,5 km du projet (Plateau de Langres).
  Ces effets cumulatifs sont intégrés aux effets du projet dans chaque chapitre, mais ne sont pas repris dans le chapitre des effets cumulés. L’Autorité environnementale recommande de reprendre ces effets cumulatifs dans le chapitre sur les effets cumulés.
  Si l’étude écologique identifie des zones de chasse des rapaces patrimoniaux à proximité des éoliennes, elle ne précise pas en revanche l’emplacement des zones de chasses hors de la ZIP ainsi que les voies de déplacement des oiseaux nichant à proximité du projet. L’étude affirme que la ZIP n’est fréquentée par les rapaces qu’occasionnellement, à la suite des travaux du sol. Cette hypothèse n’est pas étayée par des observations de terrain corrélées à l’analyse de l’usage agricole des sols au sein de la zone, alors qu’elle conditionne l’efficacité de la principale mesure de réduction d’impact proposée, à savoir le bridage des machines après les travaux des champs.
  L’Autorité environnementale recommande de fournir une étude détaillée du comportement du Milan royal, du Milan noir et des autres rapaces présents sur la zone permettant d’identifier l’ensemble des zones de chasse et des voies de déplacement à l’échelle de l’aire d’étude intermédiaire (6 km autour de l’aire d’étude rapprochée)
  L’étude d’impact propose de brider les éoliennes lorsque des travaux agricoles sont réalisés à proximité pendant une durée de 2 jours après ces travaux. Elle explique que cette durée est basée sur une étude montrant que les cultures sont attractives pour les rapaces 2 à 3 jours après les travaux agricoles. L’étude d’impact ne présente pas les moyens envisagés permettant d’assurer que l’exploitant aura bien connaissance de l’ensemble des travaux des champs et que les machines seront arrêtées au bon moment.
  L’Autorité environnementale recommande à l’exploitant de justifier la durée de bridage des éoliennes à la suite des travaux agricoles et de fournir les références utiles.
  Elle recommande également de présenter des outils garantissant une connaissance exhaustive des travaux des champs réalisés dans et à proximité de la ZIP par l’exploitant. A défaut d’une maîtrise du calendrier des travaux des champs, l’Autorité environnementale recommande la mise en place d’un bridage systématique pendant les périodes à risque.
p. 10-11. 
  L’étude d’impact identifie des zones de passage migratoire avérés et potentiels sur toute la moitié nord de la ZIP.      L’étude identifie également un impact faible à modéré pour les oiseaux migrateurs sans qu’une mesure adaptée ne soit proposée au regard de cet impact.
  L’Autorité environnementale recommande de proposer des mesures de réduction afin de limiter l’impact du projet à un niveau négligeable pour les oiseaux migrateurs11.
  L’ Ae ne considère pas que l’alignement des éoliennes avec le parc de Langres Sud soit un argument suffisant pour justifier l’absence de risque supplémentaire pour les oiseaux migrateurs.
  L’Autorité environnementale recommande de prendre en compte le parc éolien de Langres Sud et son implantation vis-à-vis du projet dans les impacts cumulés engendrés par le projet du Langrois.
 L’étude d’impact prévoit un bridage en faveur des « chiroptères » en l’absence de précipitation notoire, pour des vitesses de vent faibles (inférieures à 3 ou 4,5 m/s selon les périodes de l’année), 1 h après le coucher du soleil à 1 h avant le lever du soleil.
  L’Autorité environnementale recommande de préciser les moyens techniques mis en œuvre pour mesurer les précipitations et de définir les seuils de bridage.
  Elle recommande également de mettre en œuvre le bridage 1 h avant le coucher du soleil jusqu’à 1 h après le lever du soleil.
 p. 11.
 
    À noter que cette dernière recommandation est contenue dans l'arrêté de juin 2025, soit près de 3 ans plus tard ! 
 

ARRÊTÉ N° 52-2025-06-000328, DU 25 JUIN 2025

 
 
 Si deux rapaces sont officiellement déclarés morts, on peut redouter que bien d'autres aient disparu dans l'ombre OU la gueule d'un charognard et donc, jamais être recensés.
 
p.  1.
 
 
 
 p. 2. 
 
 
 
 
 
 p. 3. 
 
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