Épisode précédent : BAISSEY : LE REPOWERING ÉOLIEN DE « LANGRES SUD » OU UN AUTRE CHOIX ?
QU'ONT-ILS FAIT DE LA HAUTE-MARNE ? ILS L' ONT PATIEMMENT GÂCHÉE !
En 2021, l'exploitant de l'usine éolienne « Langres sud »1 s'interrogeait sur le bien-fondé de procéder au repowering des deux éoliennes de Baissey et envisageait, plutôt, de lancer un projet d'usine agrivoltaïque pour les remplacer. Lire ci-dessus. Quatre ans plus tard, les projets sont :
- 1 projet de repowering de 2 éoliennes;
- 1 projet d'une nouvelle usine, par la société exploitant l'usine dit « Langres sud »;
- 1 projet d'une usine agrivoltaïque.
Manque plus à ce panorama que le projet d'une usine de méthanisation !
1. Langres sud, 26 éoliennes, Aujeurres, Leuchey, Baissey, Saint-Broingt-les-Fosses, Le Val-d’Esnoms, Vesvres-sous-Chalancey, Vaillant, mis en service en 2010. Baissey compte 2 éoliennes sur son territoire. Le tout dans le périmètre du Parc national de forêts.
Ces choix éoliens sont d'autant plus étonnants que la situation pour les « écornifleurs du vent » s'est beaucoup dégradée depuis 2021, d'après ce que rapporte les représentants de la filière dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Leurs préoccupations seraient liées à plusieurs facteurs politiques, économiques et réglementaires. Pour exemple, l 'absence de la nouvelle Programmation Pluriannuelle de l'Énergie — PPE3, attendue depuis 2023, créerait un vide stratégique. Cette situation, d'après ces derniers, ralentirait les investissements, compliquerait les démarches administratives et fragiliserait l'emploi dans local.
Ce sentiment s'est fortement exprimé lors du colloque du Syndicat des Énergies Renouvelables — SER, le 23 septembre dernier.
Extraits :
« C’est bien évidemment dans le domaine de l’éolien terrestre que la situation est la plus critique et William Arkwright qui préside la commission éolien du SER tient à « tirer le signal d’alarme ».(...)À tel point qu’il n’hésite pas à dénoncer un « moratoire qui ne dit pas son nom». Selon William Arkwright, qui est également directeur général d’Engie Green, c’est bien dans les préfectures que ce filtrage des projets a lieu : « il y a un climat ambiant dans les Dreal et les préfectures qui est le reflet du climat national ».Au sein de la communauté des développeurs de projets éoliens, on sait même « qu’il y a des endroits où cela ne vaut même pas la peine d’aller. La porte est fermée », rapporte-t-il. Et l’industriel de se montrer plus clair sur les territoires concernés : « ce sont les régions que vous devinez, où il y a énormément d’électeurs du Rassemblement national, et un président de région ouvertement anti-éolien. Dans ce contexte, c’est très compliqué, pour un préfet, d’autoriser un nouveau projet éolien ».(...)« Mais notre pipeline diminue drastiquement, et c’est le cas de tous les développeurs. Sans la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie), il nous reste encore une année pour jouer, et après on ne sait pas ce qui va se passer », se désole-t-il.« Le matraquage de fausses informations commence à fonctionner », déplore-t-il, en faisant référence aux informations totalement erronées répétées à l’envi par les représentants de l’extrême droite et dans les médias du groupe Bolloré, notamment les fameux 300 milliards d’euros que coûteraient les énergies renouvelables. La multiplication de ces « fake news » sur l’énergie a même fait sortir la Commission de régulation de l’énergie de son habituelle réserve, en publiant un document de clarification en dix questions clés.(...)Seule bonne nouvelle à pointer : la sortie d’une circulaire pour encadrer le repowering des parcs éoliens existants, c’est-à-dire leur rénovation après une durée de vie d’une quinzaine d’années. « Ce repowering se passe bien en général. Ça montre bien qu’il existe un décalage entre les critiques faites au niveau national sur l’éolien, et la réalité de ce qui se passe localement, là où les éoliennes sont installées ». Le taux de recours contre ce type d’opération est « extrêmement faible »(...) »
Source : Éolien terrestre : les entreprises de la filière dénoncent « un moratoire qui ne dit pas son nom »
Ces choix éoliens sont d'autant plus surprenants que, malgré la multiplication d'usines éoliennes sur la planète, depuis les années 2000 :
« 86 % de l’énergie primaire consommée dans le monde provient encore du pétrole, du gaz et du charbon. C’est une tendance de fond, que l’on préfèrerait ne pas reconnaitre mais que la nouvelle méthodologie du Statistical Review of World Energy rend désormais impossible à maquiller…(...) En 2025, pour la première fois depuis plus de 70 ans d’existence de son rapport annuel, l’ Energy Institute a décidé de changer radicalement la façon de mesurer l’énergie primaire des renouvelables : seule l’énergie réellement produite est prise en compte. » Dès lors, la part des renouvelables dans l’énergie primaire mondiale a été révisée brutalement à la baisse.(...)- Avant la révision, les renouvelables affichaient près de 8 % du mix mondial en 2022.
- Après la révision, elles tombent à environ 5,5 %.
- Le nucléaire reste à ~4 %.
- Les fossiles passent mécaniquement de ~82 % à 86,7 %.
Cette correction acte la disparition d’un effet d’optique statistique flatteur et nous révèle combien l’illusion d’optique est importante.Ceci n’est pas une théorie, mais un constat empirique: la transition énergétique est encore très loin de représenter une substitution.
- La part des renouvelables augmente effectivement… mais sur une base fossile toujours plus large.
Plutôt que de se féliciter de pourcentages enjolivés, les promoteurs des EnR seraient mieux inspirés d’analyser quelle fraction de la demande fossile est réellement évitée.(...)et rappelle combien le monde ne « sort » pas du fossile : il en consomme plus que jamais, tout en ajoutant des couches vertes au-dessus… »
Source : Document et Vérité
En résumé, les énergies renouvelables ne sauveront pas la planète ! Pendant ce temps, des milliards d’euros – l’argent des Français – sont engloutis chaque année pour alimenter cette filière, tandis que les « écornifleurs du vent et du soleil » débitent leurs éléments de langage mensongers années après années. Au bout du compte, la « transition énergétique » ressemble moins à un projet pour l’avenir qu’à une véritable escroquerie « en bande organisée » à grande échelle.
Et, c'est dans ce contexte, que l'on apprend, par l'excellent jhmQuotidien que, le 30 septembre 2025, le conseil municipal de Baissey a voté favorablement à tous les projets pré-cités !
« Sous la présidence de Patrick Mielle, maire, la dernière réunion du conseil a eu lieu en mairie, le 30 septembre. Les sujets proposés à l’ordre du jour et demandant l’approbation des conseillers, ont été votés favorablement. A savoir :
- l’inscription à l’état d’assiette de l’exercice 2026,
- le bail précaire concernant la parcelle A 870,
- le projet d’implantation d’un parc solaire porté par la société Q Energy,
- le projet d’implantation d’un parc éolien par la société Cepe Langres Sud,
- le soutien et la sécurisation foncière concernant le renouvellement du parc Langres Sud »
Source : jhmQuotidien, 2025 10 05
Conseil municipal 2020-2026
À noter, qu'en 2014, le conseil élu, 11 membres, ne comptait pas moins de 6 membres, 3+3, des familles MIELLE et MOREL ! Cette même année, le conseil municipal ne représentait que 49 % des électeurs inscrits. En 2020, avec une seule liste en course, cette proportion n’atteignait que 60 %. Cette statistique montre que les conseils élus manquent d’une représentation complète des citoyens inscrits. Même si la participation a légèrement augmenté entre 2014 et 2020, une part importante des électeurs n’est pas représentée, ce qui peut poser des questions sur la légitimité démocratique et l’adhésion des citoyens aux décisions prises par ces conseils.
- MIELLE Patrick, maire, ancien cadre
- MENETRIER Michel, 1er adjoint, anciens agriculteurs exploitants
- JACQUEMIN Marie-Lyne, 2eme adjoint, profession libérale
- COUTURIER Michel, 3eme adjoint, ancien employé
- MARIUS Odile, ancien employé
- NEVERS Pierrette, ancien employé
- MORKOWSKI Élodie, personne diverse sans activité professionnelle de moins de 60 ans, sauf retraité
- MOREL Laurent, agriculteur sur moyenne exploitation
- DENIS Bernard, ancien artisan, commerçant, chef d'entreprise
- DEFER Hugo, technicien
- GORIOT Denis, agriculteur sur moyenne exploitation
En gras, les réélus en 2020
- Inscrits : 162 / 171 en 2014
- Abstentions : 55 / 72
- Votants : 107 / 99
- Blancs ou nuls : 10 / 14
- Exprimés : 97 / 85
Aux jours qui viennent !...
php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire