« Si un secteur ne peut vivre que de subventions, alors lui donner une subvention est la pire façon de dépenser l'argent du contribuable »
LAAR Mart, 1960, homme politique et historien estonien; Premier ministre 1992-1994 et 1999-2002
Découvrons d’abord certains extraits de l’article en question. :
« Fruit d’un travail réalisé en concertation avec les élus locaux depuis neuf ans, la centrale photovoltaïque est entrée depuis le printemps dernier dans sa phase opérationnelle. Jeudi 28 août en présence d’élus du territoire qui ont contribué ou suivi l’avancée de ce dossier, l’inauguration a eu lieu sous la conduite de l’entreprise TSE qui s’occupe de la production d’énergie solaire. (...) qui s’étend sur près de 20 hectares (...) Pour permettre une pâture efficace, la commune a fait l’acquisition de deux citernes de 5000 litres chacune pour que le GAEC de Venelle qui assure le pâturage puisse alimenter le troupeau en eau. (...) Maire du Montsaugeonnais, Olivier Oliveira-Cruz s’est réjoui dans son discours d’avoir vu ce projet initié par ses prédécesseurs aller à son terme et « mais aussi de voir le terrain utilisé être valorisé par cette nouvelle activité qui assure une rentrée d’argent non négligeable pour la commune ».»
Pour prendre connaissance de l'article dans sa totalité, cliquer sur le lien : https://jhm.fr/la-centrale-photovoltaique-du-montsaugeonnais-irradie-le-territoire/
Après ces informations réjouissantes, explorons le solaire en Europe et interrogeons-nous : les usines agrivoltaïques tiennent-elles toutes leurs promesses ?
1. Situation du solaire en Europe
Au premier semestre 2025, environ un tiers de l’électricité solaire produite en Europe de l’Ouest n’a pas trouvé preneur. Faute de réseaux capables d’absorber ces excédents et de solutions de stockage suffisantes, cette énergie a dû être effacée du réseau ou bradée à prix négatifs..
Un tiers de l’énergie d’un continent jeté virtuellement à la poubelle, faute de pouvoir être absorbé par des réseaux engorgés et des infrastructures de stockage inexistantes.
Un tiers de l’énergie d’un continent jeté virtuellement à la poubelle, faute de pouvoir être absorbé par des réseaux engorgés et des infrastructures de stockage inexistantes.
Résultat :
-
Les producteurs perdent massivement de l'argent, pertes compensées in fine par des subventions et des coûts de réseau reportés sur… les factures des consommateurs
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Les ménages ne profitent pas de la baisse des prix
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- Allemagne : ~33 % du solaire bradé ou effacé
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France : 29 % — contre 17 % en 2024
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Espagne : 29 % — contre 13 % en 2024
Pendant ce temps, les lobbies du solaire et de l’éolien répètent inlassablement le même refrain : « les renouvelables font baisser le prix de l’électricité », lire ci-dessus.
Oui, les renouvelables font chuter les prix spot… mais uniquement en
provoquant des excès de production ingérables, qui se traduisent par des excédents de production qui saturent le marché et font basculer les prix en territoire négatif et, cette baisse cache en réalité des surcoûts pour la collectivité.
Devant ce constat d’échec, la réponse des écornifleurs des EnR est toujours la même : « le stockage réglera le problème ».
Or, les experts reconnaissent que la mise en service de nouvelles capacités de stockage restera largement en retard sur le rythme de construction des renouvelables, et ce jusqu’au milieu des années 2030. D’ici là, les pertes ne feront que s’alourdir.
Il faut donc le dire sans fard : répéter que « le solaire réduit le coût de l’électricité » relève bel et bien du mensonge politique ou du marketing militant.
En clair, le solaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui perd de l’argent par nature : il produit quand on n’en a pas besoin, il encombre les réseaux, et il repose sur une illusion économique soigneusement entretenue par ceux qui en profitent.
Devant ce constat d’échec, la réponse des écornifleurs des EnR est toujours la même : « le stockage réglera le problème ».
Or, les experts reconnaissent que la mise en service de nouvelles capacités de stockage restera largement en retard sur le rythme de construction des renouvelables, et ce jusqu’au milieu des années 2030. D’ici là, les pertes ne feront que s’alourdir.
Il faut donc le dire sans fard : répéter que « le solaire réduit le coût de l’électricité » relève bel et bien du mensonge politique ou du marketing militant.
En clair, le solaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui perd de l’argent par nature : il produit quand on n’en a pas besoin, il encombre les réseaux, et il repose sur une illusion économique soigneusement entretenue par ceux qui en profitent.
2. Dans quelle mesure l’énergie solaire contribue-t-elle à diminuer la dépendance aux énergies fossiles ?
Pour avoir une vision claire, examinons les chiffres de la Chine, premier producteur mondial de panneaux solaires :
« L’organisme américain Global Energy Monitor (GEM) a fait le bilan ce 11 juillet : quasiment deux tiers des nouvelles capacités solaires et éoliennes construites en 2024 dans le monde ont eu lieu sur le sol chinois. (...) Cette année, la Chine, premier producteur mondial de panneaux solaires, va produire 180 nouveaux gigawatts d’énergie solaire et 159 gigawatts d’énergie éolienne, soit 339 GW, selon le rapport de Global Energy Monitor. Ces 339 gigawatts représentent 64% de l’énergie solaire et éolienne actuellement en construction dans le monde, soit près du double du reste du monde cumulé. »
Malgré ces chiffres impressionnants, favorables en théorie à la réduction des émissions de CO₂, la Chine poursuit en parallèle son développement… du charbon !
« La production d'énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi. (...) Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d'énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM). La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l'équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux. »
Pour rappel, la Chine est le premier émetteur de CO2 au monde.
La situation n'est guère mieux en Allemagne où, pour combler l'intermittence de l'éolien et du solaire, le gouvernement envisage la construction de 71 nouvelles centrales à gaz dans les 10 prochaines années .
Comment pourrait-on s’étonner d’un tel résultat, alors que depuis longtemps des voix expertes alertent : installer massivement des EnR ne retire pas un seul MW pilotable du parc existant !
« Selon Eurostat, la capacité installée, sur la période 2000-2022 est passée de 613,221 GW à 1046,113 GW, soit + 70,59% d’augmentation en raison du développement des 394,238 GW solaire/éolien supplémentaires dont le facteur de charge est très faible.
Mais surtout, contrairement à une idée reçue, dans le même temps, le parc pilotable est passé de 600,748 GW à 639,403 GW, soit une augmentation de 6,43% du parc pilotable qui correspond exactement à celle de l’augmentation de la production.
« En clair, le développement exponentiel d’un parc intermittent n’a toujours pas permis de se passer de la moindre puissance pilotable installée, pour pouvoir faire face aux périodes prolongées sans vent ni soleil, pour lesquelles aucun stockage n’est envisageable, même à long terme sans technologie de rupture dont rien ne permet d’envisager la découverte. »
En conclusion, il est grand temps que les élus et les propriétaires fonciers participant, directement ou indirectement, à ces projets d’usines agrivoltaïques et d’éoliennes, et qui ne peuvent ignorer les informations disponibles sur les réseaux sociaux, soient enfin tenus responsables de leurs actions et que les citoyens puissent exiger des comptes. Quant aux déclarations de monsieur le maire, il est clair que les prétendus bénéfices pour la commune se traduiront en réalité par des coûts bien plus élevés pour les habitants en tant que consommateurs.
« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. »
EINSTEIN Albert, 1879-1955.
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