LA POLITIQUE DE L' EXPANSION CONTINUE DES USINES ET DES RÉSEAUX ENRI DEVIENT DE PLUS EN PLUS COÛTEUSE POUR LES ÉTATS ET... LES CONSOMMATEURS

  L'essor extraordinaire des énergies renouvelables intermittentes, EnRi, entraîne des bouleversements techniques et financiers considérables dans la production d'électricité, suscitant des controverses alimentées par des débats entre experts et politiques. Cependant, une chose est certaine : c'est toujours le consommateur ou le contribuable qui finit par payer à la fin ! Si le prix spot, marché, est inférieur au prix garanti pour l'éolien, c'est l'exploitant de l'usine éolienne qui en bénéficie, et c'est le contribuable qui paie. Si le prix spot est supérieur au prix garanti, c'est l'État qui en bénéficie, et c'est le consommateur qui paie.
   Il faut ajouter pour tout à chacun le prélèvement de la taxe dit accise sur l’électricité — ex CSPE , sur notre facture d'électricité, qui " sert à financer la transition énergétique de l’Hexagone mais également des dispositifs de solidarités sur l’énergie.

  De ce fait, elle sert à financer :

  • Les politiques de soutien aux énergies renouvelables;
  • Une partie des surcoûts de production d’électricité dans les zones non interconnectées, ZNI, au réseau électrique métropolitain — Corse, DOM, îles bretonnes... ;
  • La cogénération — production de chaleur et d’électricité;
  • Les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité — aujourd’hui remplacés par le chèque énergie;
  • Le soutien à l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz ".
  Or, " depuis Ier février 2024, les taux de l‘accise sur l’électricité ont augmenté pour les ménages et les entreprises. Voici un tableau qui résume les différents taux en vigueur :   

 
  La Commission de régulation de l'énergie, CRE, a procédé " à l’évaluation des charges de service public de l’énergie, CSPE, pour 2025, qui s’élèvent à 8,9 Mds€, soit un retour au niveau d’avant la crise énergétique. Elle réévalue à la hausse les charges pour 2024, qui s’élèvent à 4,2 Mds€. "


  Mais le pire dans tout cela, c'est que pendant ce temps-là " La demande mondiale de charbon ne cesse de croître.. + 75 % depuis 1997 — protocole de Kyoto — et + 15 % depuis 2015 : accord de Paris.
  Près de 80 % du charbon mondial a été consommé en 2023 dans seulement cinq pays très polluants : la Chine, l'Inde, les États-Unis, le Japon et l'Indonésie. "
  Avec de telles politiques favorables, le climat a... du souci à se faire !
 
Toutes les six heures, le monde consomme suffisamment de combustibles fossiles les plus polluants pour construire une réplique en charbon de la Grande Pyramide de Gizeh. Photographie : Archive Photos/Getty Images.

  L'auteur de l'article : " On me demande souvent si le monde gagne la bataille de la transition énergétique. Tant que la consommation de charbon ne cesse d’augmenter, le monde n’atteint pas une « transition énergétique » mais un « ajout d’énergie », où les sources d’énergie renouvelables rechargent les combustibles fossiles... ".

  MAIS PUISQU'ON VOUS DIT QUE TOUT VA BIEN SE PASSER !...
 
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Focus sur les loop flows [flux de boucles]


  L’implantation disséminée des énergies renouvelables électriques intermittentes, EnRi, implique de lourds investissements dans le réseau de distribution auquel elles sont majoritairement connectées, afin de lui permettre de refouler les 2/3 de leur production vers le réseau de transport, ainsi que mis en lumière dans l’article « L’éolien, une énergie locale ? ». Ce réseau de transport doit également adapter ses infrastructures pour répondre aux aléas de chaque zone de production afin de prendre en charge chacun de leurs records, lorsque les conditions météorologiques les permettent.
  Un développement suffisant des réseaux de transport et de distribution est l’une des conditions strictes pré requise pour tout mix électrique à forte proportion d’énergies renouvelables, ainsi que l’avait clairement énoncé RTE dans son rapport conjoint avec l’AIE.
  Le présent focus sur les loop flows allemands propose de mettre en lumière à la fois le dérapage du retard pris par les réseaux allemands, malgré les milliards d’euros qui sont consacrés à leur nécessaire développement, mais aussi les conséquences de ce retard sur la sécurité de l’approvisionnement français et, par là même, sur son prix. 
 
Rappel sur le marché couplé de l’électricité
  Afin d’optimiser les capacités d’interconnexion, le couplage du marché européen de l’électricité permet de mettre aux enchères à la fois la fourniture électrique et la capacité de connexion correspondante. Concernant le marché journalier, les ordres sont reçus jusqu’à midi pour une livraison le lendemain. Deux opérateurs de marché sont habilités à opérer en France : Epex et Nord Pool. À partir des ordres reçus, le cours du lendemain est alors calculé heure par heure par l’algorithme Euphemia, en fonction de l’offre et la demande et des disponibilités du réseau, fournies par des centres de coordination technique, tels que Coreso pour la région Centre-Ouest, la péninsule ibérique et l’Italie du Nord.
  La description de ces mécanismes est développée dans « Le marché de l’électricité selon Marcel Boiteux ». 
 
Des passagers clandestins
  Lors de leur livraison, les flux physiques de ces transactions transitent quasi instantanément — 200 000 km/seconde — sur le réseau européen en suivant la voie de la moindre résistance et non le chemin le plus court. Et si des échanges prévus à l’intérieur d’une même zone d’enchère, Internal Commercial Trade : ITC, ne programment aucun transit par les réseaux voisins, les congestions des propres lignes de cette zone ne les en détournent pas moins vers ceux-ci.
  Le gestionnaire du réseau européen Entsoe en illustre le principe ci-dessous.



  Dans cette illustration, la zone 3 programme une livraison intérieure, du nord au sud de 100, mais la congestion relative des lignes de 3 entraîne le transit de 20 par les zones 1 et 2 avant de revenir dans le sud de la zone.
  Le document complet mérite qu’on y prête attention pour comprendre les différents types de flux : programme net agrégé externe, ANE, flux de charge, de soulagement, de transit, inattendu …
  La part croissante de ces loop flows non programmés est clairement dénoncée par l’Entsoe dans le préambule de son rapport au titre explicite « Concilier le marché avec la physique ».
  Car ces loop flows réduisent les capacités d'interconnexion qui sont vitales pour tout système électrique à forte composante intermittente.


Les prévisions du centre de coordination technique
  Pour déterminer les capacités d’interconnexion disponibles, le centre de coordination technique Coreso se fonde, selon sa réponse à notre question, sur un modèle du réseau électrique — CGM, Common Grid Model — qui constitue une prévision de l'état du réseau au moment de chaque échange prévu.
  Ce CGM consiste en une description du système électrique — éléments de réseau, unités de production et points de consommation — qui permet de calculer les flux physiques d'électricité sur chaque élément de réseau. Les flux physiques ainsi calculés comprennent aussi bien les flux de bouclage non nominés que les flux résultant de nominations.
  À partir de ce CGM, des variations d'échanges commerciaux transfrontaliers sont simulées afin de déterminer les échanges maximaux admissibles. Ce maximum prend bien en considération les flux de bouclage non nominés qui sont reflétés dans le CGM.
 
  L’Agence pour la coopération des régulateurs d’énergie : ACER

  Ces flux non nominés, ou flux de boucle, loop flows, sont décrits comme des " passagers clandestins, free-rider flows "par l’ ACER qui les dénonce dans un rapport du 3 juillet 2024 sur les congestions du réseau.
  Le graphique ci-dessous illustre à la fois l’importance de ces passagers clandestins et le % de la capacité d’interconnexion disponible qu’ils représentent.


  La provenance de ces loop flows y est clairement décrite comme liée aux fortes productions des éoliennes du nord de l’Allemagne, notamment lorsqu’elle est combinée avec des importations de Scandinavie, et que les congestions du réseau allemand font transiter par les Pays-Bas, la Pologne, la république tchèque, l’Autriche, la Belgique et la France. Ces passagers clandestins peuvent mobiliser plus de 40% de la capacité disponible — en jaune sur le graphique — et même plus de 50% : en rouge.
  Ce qui limite d’autant les capacités d’importation de ces pays, malgré leurs efforts à renforcer leurs interconnexions, et pose même un problème en regard de l’obligation de chaque État membre d’assurer 70% des capacités disponibles pour les échanges aux frontières, faisant ainsi l’objet de demandes de dérogations par les pays les plus touchés. 
 
Le rapport accablant de la Cour fédérale des comptes
  La Cour des comptes fédérale allemande a publié un rapport sur l’Energiewende en mars 2024. Si ce rapport fait état d’un retard sur le développement prévu des EnRi, il stigmatise particulièrement celui du réseau supposé permettre de les intégrer.
  Et constate que les besoins de ce réseau progressent plus vite que les investissements qui lui sont consacrés. Avec un déficit croissant, chiffré à 6000 km de lignes de transport, ubertragungsnetze, pour 2023.


Ce graphique faisant apparaître en noir l’évolution du réseau de transport allemand, et, en gris clair, l’évolution programmée qu’il aurait dû suivre pour intégrer la part croissante prévue d’EnRi, ainsi que le caractère exponentiel de son retard sur les 7 dernières années. 
 
  Le rapport dénonce : « Les coûts d’expansion du réseau à l’avenir seront nettement plus élevés qu’auparavant. Selon les premières estimations de l'Agence fédérale des réseaux, les coûts liés à l'extension du réseau pour la période 2024 à 2045 s'élèvent à plus de 460 milliards d'euros. De nouvelles augmentations de coûts sont à prévoir. » 

Évolution des coûts qu’il détaille dans l’illustration ci-dessous.


  Il relève également la lourde sous estimation des coûts du réseau de distribution :
  « Les Gestionnaires de réseau de distribution, GRD, prévoyaient un besoin d'extension du réseau de distribution —Verteilernetze — de 93 136 km d'ici 2032 pour un coût estimé à 42,27 milliards d'euros. Compte tenu des objectifs de l' EEG 2023, la BNetzA, Agence fédérales des réseaux, a déclaré en janvier 2024 que les GRD devraient investir pas moins de 150 milliards d'euros d'ici 2045. Selon de nouvelles informations parues dans la presse, les besoins d'investissement pendant cette période pourraient même s'élever à 250 milliards d'euros. »
  À ces coûts s’ajoutent ceux des services système qui devraient augmenter considérablement, « en particulier les coûts de gestion de la congestion du réseau, pour atteindre 6,5 milliards d'euros par an d'ici 2028. » 
  La Cour fédérale des comptes dénonce d’ailleurs également le retard pris dans la construction de capacités de moyens pilotables de secours qui n’en resteront pas moins indispensables pour les périodes sans vent ni soleil :
   « Il est peu probable que le BMWK — Bundesministerium für Wirtschaft und Klimaschutz — soit en mesure de respecter son calendrier de construction de capacités de secours sécurisées et contrôlables avec le KWS » : Kraftwerksstrategie 2026 ».
  Ce dérapage des coûts du système électrique est tel qu’il lui fait craindre la délocalisation de l’industrie allemande : 1.3 « Selon une enquête de la Chambre de commerce et d'industrie allemande, les entreprises allemandes sont de plus en plus sceptiques quant à la transition énergétique et envisagent de plus en plus de délocaliser leur production à l'étranger ». 
 
La sécurité française menacée
  Le 4 avril 2022, la France pulvérisait le record du marché en devant notamment recourir aux offres d’équilibrage — DMO et Domin — que RTE a dû activer à 2987,78 €/MWh entre 7 heures et 9 heures, en raison de la forte consommation liée au froid et de la faible disponibilité du parc nucléaire.
  Les interconnexions avec l’Allemagne qui sont prévues pour éviter une telle divergence de cours grâce aux importations, n’ont alors pas pu jouer leur rôle en raison des loop flows allemands provoqués par une production éolienne particulièrement élevée, avec 37 844 MW à 8 heures, soit dans le 94ème percentile depuis le 1er janvier. Dans son rapport de juin 2022 sur cet événement, la CRE montre en effet la corrélation systématique entre production éolienne allemande et baisse de capacité d’importation française en raison des loop flows, avec seulement 3597 MW de capacité d’import disponible depuis la Belgique et l’Allemagne, le 4 avril à 8 heures, pour une capacité totale de 15 720 MW — figure 11 — et une capacité moyenne disponible de 8364 MW : tableau 1.
  Parallèlement, une analyse de 2020 par Sia Partners constatait « Il est évident que les pics de prix dans la zone d'enchères belge ne se produisent que lorsque les flux de boucle dépassent une certaine valeur : 500 MW ».
  Dans le contexte difficile du 4 avril, les interconnexions étaient destinées à permettre à la coopération entre États de faire converger les cours par des importations. Ce qui est systématique tant qu’elles ne sont pas saturées. Cette coopération est pourtant la profession de foi du développement des EnRi qui misent sur une mutualisation toujours plus large pour refouler les surplus et des productions toujours plus lointaines pour compenser les périodes sans vent ni soleil.
Son coût est exponentiel, sa faillite du 4 avril 2022 laisse augurer les difficultés à venir.
 

  Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et  PHP.
 
 



CATASTROPHES NATURELLES : LES ASSUREURS FACE À UNE FACTURE RECORD POUR LES ENR

  Les Énergies renouvelables, éolien, solaire, etc., fragilisées par les aléas climatiques, mettent à mal le secteur de l'assurance. Jusqu'à quand... avant que L'État ne prenne le relais pour assurer SA transition énergétique ?
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Mère Nature défie les assureurs des énergies renouvelables

 
Une usine de panneaux solaires endommagée à Porto Rico après le passage de l'ouragan Maria. Photo by HECTOR RETAMAL / AFP — Photo by HECTOR RETAMAL/AFP via Getty Images — AFP via Getty Images.
 
  Les énergies renouvelables sont un élément clé de la réduction de l'impact humain sur le climat, mais les conditions météorologiques extrêmes, dont certaines sont de plus en plus graves dans un climat changeant, menacent la transition énergétique naissante. Les dommages causés aux équipements par les tempêtes et les interruptions d'activité constituent des menaces majeures pour la conversion de l'énergie et la réalisation des objectifs consensuels de développement durable.
  Par exemple, une ferme solaire de 3 300 acres qui dessert plus de 60 000 foyers a été prise dans une tempête de grêle en mars qui a gravement endommagé des milliers de ses panneaux photovoltaïques : PV. En 2019, une autre tempête de grêle s'est abattue sur l'ouest du Texas et a coûté aux assureurs des dommages estimés entre 70 et 80 millions de dollars.[ entre 65 et 75 millions €] Un certain nombre d'autres épisodes de grêle ont coûté des millions de dollars aux assureurs dans plusieurs États.

Le risque de grêle est important
  La grêle représente une menace considérable pour les énergies renouvelables. Les sinistres liés à la grêle s'élèvent en moyenne à 58,4 millions de dollars [ ~54 millions €] et représentent plus de la moitié des coûts encourus pour les sinistres liés à l'énergie solaire photovoltaïque. Les tempêtes continueront de compromettre la viabilité de l'énergie solaire, car les cartes de grêle montrent que la région la plus touchée recoupe en grande partie la région centrale des États-Unis qui présente le plus grand potentiel pour l'énergie solaire. Voir la carte de l'irradiation solaire du National Renewable Energy Laboratory, ci-dessous.

 
Carte de l'irradiation solaire horizontale. Carte NREL.
 
  D'autres menaces pèsent sur la transition énergétique. Les usines solaires, ainsi que les usines éoliennes et les installations de stockage d'énergie, sont également vulnérables au vent, notamment aux ouragans et aux tornades, ainsi qu'aux incendies de forêt, aux inondations, aux incendies d'origine électrique et aux pannes d'équipement.
  Les pertes dépassent souvent la couverture d'assurance, et l'exposition totale dépasse la capacité d'assurance totale. Cette tendance met le secteur des énergies renouvelables sur une voie insoutenable vers la non-assurabilité. Il s'agit d'une dynamique financière similaire à celle qui incite les assureurs de biens résidentiels à se retirer des États exposés aux incendies de forêt et aux ouragans.
 
La qualité de l'équipement en question
  Les investisseurs ont été acculés par les coûts de démarrage qui les incitent à faire des économies et à acheter des équipements peu coûteux et de moindre qualité. Selon un rapport, la sous-performance due aux défauts des équipements et aux problèmes connexes est à l'origine d'une perte de revenus annuelle estimée à 4,6 milliards de dollars  [~4,2 milliards €] pour le secteur de la production d'énergie solaire dans le monde entier.
  Ces perturbations affectent non seulement les revenus potentiellement assurés à court terme, mais aussi le destin financier à long terme en réduisant la part de marché et les possibilités de croissance future. Par conséquent, les producteurs d'énergie, leurs investisseurs et ceux qui dépendent de l'énergie provenant de ces sources acceptent également des niveaux de risque qu'il n'est pas viable de maintenir à l'avenir.
  À l'heure actuelle, les options d'assurance futures consistent à rendre la couverture beaucoup plus onéreuse ou à retirer la couverture au secteur, ce qui constitue dans les deux cas des obstacles qui ralentiront la transition énergétique — qui a déjà pris du retard dans le contexte des objectifs climatiques consensuels.
  En fin de compte, les systèmes d'énergie renouvelable doivent être bien conçus, fiables et résistants aux dommages causés par les mêmes risques que ceux qu'ils visent à atténuer par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Plus précisément, les dirigeants de l'industrie doivent faire pour les systèmes d'énergie renouvelable ce qui a été fait pour le transport aérien : concevoir de manière proactive les risques des projets d'énergie renouvelable. Et cela doit se faire dès le stade de la planification.

Comment soutenir la transition énergétique
  Le cadre de la solution comprend
  • Une fuite vers la qualité favorisant les produits et systèmes d'énergie renouvelable moins vulnérables. Les vulnérabilités de base des panneaux solaires photovoltaïques, des systèmes structurels et électriques, des tours d'éoliennes, des pales d'éoliennes et des équipements sont assez bien connues. La fiabilité et la durabilité des équipements doivent devenir des exigences pour les concepteurs, les financiers et les exploitants, plutôt que la volonté actuelle de réduire les coûts.
  • La certification industrielle pour la robustesse des produits et le contrôle de la qualité, ainsi que les critères de performance pour la production d'énergie. Par exemple, les normes ANSI FM 4476, ANSI FM 4478 et FM 4480 certifient la résistance aux dommages causés par la grêle, la propagation du feu et le vent.
  • L'adoption et l'application de normes pour la conception, la fabrication, l'installation, l'exploitation, la surveillance, l'intégration et le démantèlement des installations d'énergie renouvelable. Ces normes doivent être accélérées pour suivre l'innovation dans un secteur qui évolue rapidement et être adaptées pour couvrir les installations dans des zones qui ne sont pas habituellement associées à ce type d'entreprises : par exemple, une zone rurale qui accueille maintenant une installation solaire photovoltaïque à grande échelle.
  Ayant appris à leurs dépens, les assureurs doivent maintenant tourner la page, promouvoir ces mesures de résilience et, de cette manière, contribuer à une transition durable vers les énergies renouvelables. Un changement durable nécessitera une vision à long terme soutenue par un investissement initial. Les efforts d'amélioration de la qualité devraient coïncider avec les initiatives visant à réduire la délocalisation de la fabrication des panneaux photovoltaïques.
  L'amélioration des produits et des opérations devrait contribuer à assurer la viabilité d'une industrie actuellement fragile et à protéger l'environnement en remettant le monde sur la voie des objectifs climatiques. Une transition réussie et rapide est nécessaire pour prévenir les pires effets du changement climatique. Il est temps d'exiger une qualité qui résistera aux mêmes dangers que ceux posés par Mère Nature et que l'énergie durable tente d'atténuer. Les recherches se multiplient et l'expertise est largement acquise. Le moment est venu de les mettre en pratique.

 Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et  PHP.
 

LE LEADER EUROPÉEN DES ÉNERGIES RENOUVELABLES EST ÉGALEMENT LEADER DES ÉMISSIONS DE CO2 : CONTRADICTION ?

  Le citoyen allemand est probablement perplexe : la production électrique de son pays continue de se développer grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires qui se multiplient dans les campagnes, et pourtant, les émissions de CO2 ne diminuent que légèrement tandis que le montant de sa facture d'électricité explose. Il y a certainement des moments où le consommateur allemand envie ses homologues norvégiens ou français !

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Allemagne : la consommation énergétique baisse de nouveau au premier semestre 2024

  Les 7 points essentiels 
  • De nouveau, la consommation énergétique en Allemagne a baissé, après avoir atteint un niveau historiquement bas en 2023. Les causes sont notamment le climat économique terne, la douceur hivernale ainsi que le niveau élevé des prix de l’énergie;
  • La production brute d’électricité a enregistré une baisse de presque 5% par rapport au premier semestre 2023; 
  • La production à partir des énergies renouvelables est en hausse de presque 10% par rapport à la même période de l’année précédente et représente, lissée sur les premiers six mois, une part de presque 60%; 
  • Le solde allemand des échanges d’électricité a été à nouveau importateur au premier semestre 2024
  • Une forte augmentation des épisodes de prix négatifs a été observée au marché de gros notamment au 2e trimestre 2024; 
  • Le prix moyen de gros constaté sur le marché journalier est globalement inférieur à celui du 1er semestre 2023. En revanche, le prix de l’électricité pour les clients résidentiels se situe toujours parmi les plus élevés en Europe bien qu’il ait baissé de près de 10% par rapport à la même période en 2023; 
  • Malgré le volume important de production des énergies renouvelables, les émissions moyennes de CO2 pour la production allemande par kWh d’électricité restent toujours à un niveau élevé. 

  • Évolution des prix de l’électricité sur le marché de gros
  • Épisodes de prix négatifs
  • Prix de l’électricité pour les clients résidentiels
Intensité carbone du mix électrique allemand
Références
 
Consommation énergétique
   Après avoir atteint un niveau historiquement bas en 2023 /9/, la consommation énergétique a baissé à nouveau en 2024 /1/.
  Pratiquement tous les facteurs d’influence ont eu un effet réducteur de la consommation comme le climat économique terne et la douceur hivernale. À cela s’ajoute un niveau élevé des prix de l’énergie notamment suite à l’augmentation de la taxe carbone à 45 € par tonne de CO2 en 2024, contre 30 € en 2023. Dans le cadre du système national de tarification du CO2, la taxe carbone s’applique entre autres au prix final de l´essence, du gazole, du fioul et du gaz naturel /12/.
  Par rapport au 1er trimestre 2023 la consommation d’énergie primaire a baissé de 4,6% au 1er trimestre 2024 à 842 TWh : 1er trim 2023 : 882 TWh.
  Les raisons principales sont la forte diminution de l’utilisation du charbon — houille et lignite — notamment pour la production électrique ainsi que la fermeture des trois dernières centrales nucléaires en avril 2023, cf. figure 1.
 
Figure 1 : Evolution en pourcentage de la consommation d’énergie primaire par filière au 1er trimestre 2024 par rapport au 1er trimestre 2023.

   Une mise à jour du présent texte est prévue courant août 2024 après la disponibilité des données de l’AG Energiebilanzen pour le 1er semestre 2024 /1/. La tendance du 1er trimestre 2024 devrait se poursuivre. 

Consommation et production d’électricité
  Le Centre de Recherche sur l’Énergie solaire et l’Hydrogène de Bade-Wurtemberg, ZSW, et la Fédération des Industries de l’Énergie et de l’Eau, BDEW, ont publié les résultats préliminaires du 1er semestre 2024 /2/.
  La figure 2 montre la production brute d’électricité aux premiers semestres 2023 et 2024.Figure 1 : évolution en pourcentage de la consommation d’énergie primaire par filière au 1er trimestre 2024 par rapport au 1er trimestre 2023.


Figure 2 : production brute d’électricité aux premiers semestres 2023 et 2024.

  Avec 252 TWh, l’Allemagne a enregistré une baisse de la production brute de presque 5% par rapport à la même période de l’année précédente : 1er semestre 2023 : 264,5 TWh.
  La production nette totale s’est élevée à 242 TWh contre 253 TWh au 1er semestre 2023, cf. tableau 1.
 
 Tableau 1 : production et consommation d’électricité en Allemagne aux premiers semestres 2023 et 2024.

* production brute : la production brute est la quantité d’électricité mesurée aux bornes des alternateurs d’une centrale, elle inclut donc la consommation d’électricité par les auxiliaires de la centrale et les transformateurs.
** production nette : la production nette d’électricité est celle mesurée/évaluée à la sortie d’une centrale, c’est-à-dire déduction faite de la consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales.
*** Consommation intérieure brute : la production brute plus le solde des échanges transfrontaliers d’électricité.


  Le volume de la production brute à partir des énergies renouvelables de 150 TWh représente donc, lissée sur les premiers six mois, une part de presque 60%. Les raisons pour la hausse de presque 10% par rapport à la même période de l’année précédente —1er semestre 2023 : 136,9 TWh — sont notamment l’augmentation de la production du photovoltaïque de presque 4,2 TWh, de l’éolien terrestre de presque 3,8 TWh et de l’hydraulique de plus de 2,5 TWh : cf. tableau 1.
  Pour rappel : la Loi EEG 2023, §4a, fixe des objectifs indicatifs annuels pour les volumes de production d’électricité à partir de sources renouvelables. L’objectif cible s’élève à 310 TWh pour fin 2024. Il faudrait donc produire un volume d’au moins 160 TWh au 2e semestre 2024 pour atteindre cet objectif.
  Le parc conventionnel a produit 102 TWh bruts contre 127,6 TWh au cours de la même période de l’année dernière, cf. tableau 1. La baisse de production conventionnelle de 20% s’explique notamment par la réduction de la production du parc thermique à flamme : centrales à houille et au lignite. Le nucléaire fournissait encore 7,2 TWh au 1er semestre 2023. Suite à l’arrêt définitif des trois dernières centrales en avril 2023, le nucléaire n’a donc plus contribué à la production d’électricité en 2024 /8/, /9/.
  La figure 3 montre la consommation brute d’électricité. Elle stagne par rapport à la même période de l’année dernière pour atteindre 261 TWh : 1er semestre 2023 : 262 TWh.
  Sous l’hypothèse que l’électricité produite à partir des énergies renouvelables est entièrement consommée en Allemagne, leur part dans la consommation intérieure brute est avec 58%, lissée sur les premiers six mois, en hausse de 6 points par rapport au premier semestre 2023 : 52%.

Figure 3 : consommation brute d´électricité et parts des énergies renouvelables aux premiers semestres 2023 et 2024.

Développement des parcs d’énergies renouvelables
  La figure 4 montre les parcs éoliens, photovoltaïques et de la biomasse à mi-2024 par rapport aux objectifs de fin 2024 et de 2030 selon la Loi sur la promotion des énergies renouvelables de 2023 : EEG 2023. /11/.
 
 Figure 4 : parc d’énergies renouvelables à mi-2024 par rapport aux objectifs 2024 et 2030 de la Loi EEG 2023.

Parc éolien terrestre
  Au cours du 1er semestre 2024, 1 308 MW ont été raccordés au réseau, soit 250 éoliennes y compris le repowering : remplacement d´anciennes machines par des turbines plus puissantes et plus productives). En tenant compte de la mise hors service définitive de 277 éoliennes, 379 MW, l’ajout net s’élève à 929 MW.
  Fin juin 2024, le parc comptait 28 611 éoliennes terrestres en service, soit 27 de moins que fin juin 2023, d’une capacité totale de 61,9 GW /14/.
  L’ajout réalisé est actuellement trop faible pour atteindre l’objectif intermédiaire de développement fixé par la loi EEG 2023 à 69 GW fin 2024 /11/.
  En 2030 la loi vise une capacité installée de 115 GW. Pour atteindre cet objectif il faudrait désormais ajouter en moyenne 22 MW par jour, soit 5 à 6 éoliennes d’une puissance nominale de 4 MW. 
 
Parc éolien en mer
  Fin juin 2024, le parc comptait 1 602 éoliennes en service, d’une capacité totale de près de 8,9 GW. Parmi elles, 36 éoliennes d’une puissance totale de 377 MW nets ont injecté sur le réseau pour la première fois au cours du 1er semestre 2024. De plus, une augmentation de la puissance, 16 MW nets, a été effectuée sur 78 éoliennes existantes. En outre, de nouvelles fondations ont été installées et la mise en place des éoliennes correspondantes commencée.
  Il est prévu de porter la capacité totale des éoliennes en mer à 11 GW jusqu’à fin 2025 et à au moins 30 GW d’ici 2030 /11/, /14/. 

Parc photovoltaïque
  Au premier semestre 2024 une capacité photovoltaïque de 7 535 MW a été installée portant la capacité cumulée à 89,7 GW /7/. L’objectif intermédiaire fixé pour fin 2024 par la loi EEG 2023 à 88 GW /11/ est déjà dépassé.
  Il est prévu de porter la capacité totale à 215 GW d’ici 2030. En partant d’une puissance crête moyenne de 450 Wc par panneau solaire, il faudrait donc ajouter en moyenne plus de 117 000 panneaux par jour. C’est un défi considérable pour l’industrie du solaire photovoltaïque /16/. 

Parc biomasse
  Au premier semestre 2024 une capacité de la biomasse de 74 MW a été installée portant la capacité cumulée à 9,6 GW /7/. L’ajout réalisé comprend aussi bien des nouvelles installations ainsi que de l’augmentation de puissance des installations existantes.
  Toutefois, une utilisation accrue de la biomasse dans le secteur électrique n’est pas une priorité pour le gouvernement. La Loi sur la promotion des énergies renouvelables vise une capacité de 8,4 GW en 2030 soit une réduction nette par rapport à la capacité actuellement installée /11/.
 
Parc hydraulique
  Le potentiel de développement du parc hydraulique étant faible, la loi EEG 2023 n’indique aucun objectif à l’horizon de 2030 /11/. Selon le régulateur /15/, la capacité installée s’élève à environ 18 GW y compris les STEP : Stations de Transfert d’Énergie par Pompage. 

Échanges transfrontaliers d’électricité
  Le solde des échanges d’électricité allemand a été importateur au premier semestre 2024, avec un solde net de 9 TWh /2/.
  Au 1er semestre 2023, le solde des échanges a été avec 2,9 TWh encore légèrement exportateur, mais l’Allemagne a été importatrice nette d’électricité sur l’année 2023 pour la première fois depuis 2002.
  Le moment où l’électricité est importée ou exportée dépend non seulement de l’offre et de la demande dans le pays concerné, mais aussi des prix de l’électricité des pays voisins.
  La plus grande partie des importations d’électricité provient de la France. Les coûts de production d’électricité en Allemagne sont le double de ceux de la France. 

Prix de l’électricité 
 
Évolution du prix de l´électricité sur le marché de gros
  La figure 5 montre aux premiers et deuxièmes trimestres des années 2022 à 2024 des prix journaliers moyens de l’électricité —dit « day-ahead » — sur le marché de gros pour la zone Allemagne/Luxembourg.
  Les prix ont baissé de plus d’un quart au deuxième trimestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, sans toutefois retrouver les niveaux d’avant crise.
  Avec 67,48 €/MWh dans la zone Allemagne/Luxembourg au 2e trimestre 2024, les prix étaient environ 15% supérieurs à la moyenne des prix de gros des pays voisins /4/.
 
 Figure 5 : Evolution des prix de gros constatés sur le marché journalier — day-ahead —de la zone Allemagne/Luxembourg.

  Le 25 juin 2024, des difficultés techniques sont survenues à la bourse de l’électricité EPEX Spot à Paris : filiale de EEX AG à Leipzig, qui appartient elle-même au Deutsche Börse Group. /13/.
  Suite à un bug informatique, l’opérateur n’a pas pu participer au couplage du marché européen des prix journaliers —day-ahead — du marché de gros.
  Durant cette période, l’Allemagne a dû couvrir la majeure partie de ses besoins en électricité à partir de sources nationales, ce qui a fait flamber les prix de l’électricité à 2 325,83 €/MWh par moments. Ces prix n’étaient pas visibles sur le site web du régulateur — SMARD, car les prix journaliers du marché de gros des bourses EXAA, Energy Exchange Austria, et Nord Pool, non concernées par la défaillance de l’ EPEX Spot, y étaient affichés /4/. 

Épisodes de prix négatifs

  On observe principalement des prix négatifs lorsque les moyens de production renouvelable variables couvrent une part importante de la consommation.
  Déjà en 2020, les prix négatifs se sont accumulés sur le marché de gros — day -ahead : avec 212 pas horaires au cours du 1er semestre 2020, l’année a enregistré une nette augmentation suite à la faible demande d’électricité due de la crise sanitaire.
  Au 1er semestre 2024, l’Allemagne a connu un nombre inédit d’épisodes de prix négatifs, s’élevant à 224 pas horaires. Ces épisodes se sont concentrés en particulier en mai 2024, 78 pas horaires, du fait de la production photovoltaïque et éolienne élevée et une demande d’électricité relativement faible en raison des nombreux jours fériés /3/, /4/, /5/.
 
 Figure 6 : Nombre de pas horaires avec prix négatif aux premiers semestres de 2019 à 2024.

  La loi EEG 2023 /11/ prévoit à partir de 2024 une suspension de la rémunération pour des installations renouvelables ≥ 400 kW à partir de 3 heures de prix négatifs sans interruption. À partir de 2027, les heures de prix négatifs ne seront en règle générale plus remboursés, hors petites installations < 400 kW et éoliennes pilotes. 

Prix de l’électricité pour les clients résidentiels
  Le prix moyen de l’électricité pour les clients résidentiels a baissé de près de 10% en 2024 par rapport à la même période en 2023 /6/. Il est toutefois supérieur au niveau d’avant crise énergétique et se situe parmi les plus élevés en Europe.
 Figure 7 : prix de l’électricité en cts€/kWh en avril 2021 – 2024 pour les consommateurs résidentiels — consommation annuelle : 2500 à 5000 kWh.

  Les coûts associés à la fourniture d’électricité représentent environ 43% de la facture d’électricité des clients résidentiels en avril 2024.
  Malgré la suppression de la charge de soutien des énergies renouvelables mi-2022, les composants de prix réglementés par l’État — taxes et prélèvements, tarif d’utilisation des réseaux — représentent en 2024 plus de la moitié du prix de l’électricité, soit presque 57%.
  Les coûts associés à l’acheminement par les réseaux de transport et distribution correspondent à environ 28% du prix total. Ils sont en avril 2024 presque 20% supérieurs par rapport à la même période de l’année précédente. Les taxes et prélèvements sont à un niveau similaire à celui de 2023 et correspondent à presque 29% du prix total. 
 
Intensité carbone du mix électrique allemand

  Malgré une part de presque 60% des énergies renouvelables à la production d’électricité, lissée sur les premiers six mois, les émissions moyennes de CO2 pour la production par kWh d’électricité restent toujours à un niveau élevé, soit autour de 300 g CO2éq/kWh /10/.
Figure 8 : Intensité carbone du mix électrique allemand exprimée en grammes de CO2éq par kWh produit au 1er semestre 2024.

Références

/1/ AGEB (2024) Energieverbrauch in Deutschland, Daten für das 1. Quartal 2024, AG Energiebilanzen, en ligne : https://ag-energiebilanzen.de/
/2/ BDEW (2024) Erneuerbare Energien haben im ersten Halbjahr 58 Prozent des Stromverbrauchs gedeckt, Communiqué de presse commun ZSW et BDEW du 01.07.2024, Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) et Bundesverband der Energie- und Wasserwirtschaft (BDEW), en ligne : https://www.bdew.de/presse/erneuerbare-energien-haben-im-ersten-halbjahr-58-prozent-des-stromverbrauchs-gedeckt/
/3/ BNetzA/SMARD (2024) Der Strommarkt im 1.Quartal 2024, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/211784/213182
/4/ BNetzA/SMARD (2024) Der Strommarkt im 2.Quartal 2024, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/444/213848
/5/ FfE (2024) Negative Strompreise am Spotmarkt, Forschungsgesellschaft für Energiewirtschaft mbH, en ligne : https://www.ffe.de/veroeffentlichungen/negative-strompreise-am-spotmarkt/
/6/ BNetzA/SMARD (2024) Haushaltskundenpreise, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/211972/212170
/7/ UBA (2024) Monats- und Quartalsdaten der Arbeitsgruppe Erneuerbare Energien – Statistik (AGEE – Stat), Monatsbericht – Plus 16.07.2024, Umweltbundesamt, en ligne : agee-stat_monatsbericht_plus_2024-q2
/8/ Allemagne Energies (2023) Clap de fin pour l’électronucléaire en Allemagne, en ligne : https://allemagne-energies.com/2023/04/16/clap-de-fin-pour-lelectronucleaire-en-allemagne/
/9/ Allemagne Energies (2024) Allemagne : les chiffres clés de l’énergie en 2023, en ligne : https://allemagne-energies.com/2024/01/11/allemagne-les-chiffres-cles-de-lenergie-en-2023/
/10/ Stromdaten.info (2024), Stromdatenanalyse, en ligne : https://www.stromdaten.info/
/11/ BMJ (2023) Gesetz für den Ausbau erneuerbarer Energien (Erneuerbare-Energien-Gesetz – EEG 2023), Bundesministerium der Justiz, en ligne : https://www.gesetze-im-internet.de/eeg_2014/inhalts_bersicht.html
/12/ Allemagne Energies (2024) Le tournant énergétique allemand, en ligne : https://allemagne-energies.com/tournant-energetique/
/13/ EpexSpot (2024) Decoupling Session was run according to procedures of Single Day-Ahead Coupling, communiqué de presse du 26.06.2024, en ligne : https://www.epexspot.com/en/news/decoupling-session-was-run-according-procedures-single-day-ahead-coupling
/14/ Deutsche Windguard (2024) Windenergie-Statistik: 1. Halbjahr 2024, en ligne : https://www.windguard.de/Statistik-1-Halbjahr-2024.html
/15/ BNetzA (2024) Kraftwerksliste, 15.04.2024, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/DE/Fachthemen/ElektrizitaetundGas/Versorgungssicherheit/Erzeugungskapazitaeten/Kraftwerksliste/start.html
/16/ Allemagne Energies (2024) Énergies renouvelables : de nombreux défis, en ligne :
https://allemagne-energies.com/energies-renouvelables/
 

  Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et  PHP. 

L'HYDROGÈNE VERT, L'AUTRE MENSONGE DU LOBBY DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

  L'hydrogène vert vendu comme une promesse révolutionnaire capable de sauver le monde en remplaçant les énergies fossiles* et en propulsant voitures, avions, etc., se retrouve aujourd'hui au banc des accusés. La Cour des comptes européenne pointe du doigt les coûts exorbitants liés à son développement, avec plus de 18 milliards d'euros de subventions, soit, par exemple, deux fois le budget du ministère de la Justice en France. Cette chimère, portée par le lobby du secteur et validée par des décisions politiques prisent par des élus dogmatiques et/ou ignares en la matière, illustre les dangers d'une course aveugle aux technologies prometteuses sans une analyse approfondie de leurs coûts et de leur faisabilité.
  Puisqu'on vous dit que tout va bien !... 

* Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le scénario est le même pour l'éolien et le solaire.
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La Cour des comptes européenne étrille la stratégie de l’UE pour l’hydrogène vert


  Objectifs irréalistes fixés sans études préalables, manque de débouchés, influence des lobbys… L’instance dresse un bilan au canon de la politique européenne de développement de l’hydrogène vert, et une stratégie absurde qui pourrait aggraver le réchauffement climatique.
 
Un site de production d'hydrogène vert en inde. © Anupam Nath/AP/Sipa
 
  Ils ont vendu du rêve aux Européens, et le réveil s'annonce douloureux. Robert Habeck, ministre fédéral et figure des Verts allemands, voyait dans « l'hydrogène un investissement dans l'avenir, dans la protection du climat, dans l'emploi qualifié et dans la sécurité de l'approvisionnement énergétique ». Aujourd'hui, alors que la guerre en Ukraine remet en cause l'approvisionnement en gaz naturel russe, l'hydrogène reste vu comme un eldorado, capable de faire rouler les voitures, voler les avions et même tourner les usines, sans dégager autre chose que de la vapeur d'eau !
  Avec lui, l'Allemagne pense sauver sa politique énergétique basée sur l'éolien, que la guerre fragilise… Produire de l'hydrogène quand le vent souffle, le consommer quand il ne souffle plus. Enfin, le pays tient sa miraculeuse solution de stockage !
 
  18,9 milliards d'euros de subventions plus tard, le soufflé retombe brutalement. Après l'Académie des sciences, c'est au tour de la Cour des comptes européenne d'alerter sur l'irréalisme des plans européens. « Les objectifs fixés pour 2030 en matière de production et de demande d'hydrogène renouvelable étaient trop ambitieux » et « dictés par une volonté politique » sans « analyse rigoureuse ».
  Pire, ils ont été préconisés « par un document publié par un groupe de pression », Hydrogen Europe, et cosigné par des organisations en lien avec la Chine et l'Arabie saoudite ! La première produit les électrolyseurs nécessaires à la production d'hydrogène. La seconde ambitionne de devenir un leader mondial de l'hydrogène bas-carbone et se voit bien approvisionner l'Europe.

Une technologie dans l'impasse
  Les besoins de l'industrie à l'horizon 2030 ont probablement été surestimés, à 4,4 millions de tonnes (Mt), 10 Mt puis 20 Mt. L'Agence internationale de l'énergie (AIE), elle, ne les évalue qu'à 3,8 Mt. À cinq ans et demi de l'échéance, l'ensemble des projets lancés ne devrait permettre que d'atteindre 2,7 Mt. Contrairement aux États-Unis, la Commission n'a pas fixé d'objectif de prix pour l'hydrogène « vert ». Entre 4 et 8 euros par kilo, il est aujourd'hui quatre fois plus élevé que pour l'hydrogène « gris », produit à base d'hydrocarbures et vendu entre 1 et 2 euros par kilo. Une différence difficile à combler et handicapante pour la compétitivité de l'industrie.
 
  Techniquement, les difficultés s'accumulent. Lorsqu'ils sont alimentés par des sources intermittentes, le rendement et la durabilité des électrolyseurs chutent. L'emblématique projet « Masshylia » de TotalEnergies, qui ambitionne d'être l'un des plus grands sites de production d'hydrogène renouvelable en France, a été décalé à 2026, puis revu, suite à ces problèmes de performance et de longévité.
  Le procédé réclame une énorme quantité d'électricité. Pour approvisionner l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, il faudrait 3 EPR ! Le transport est complexe et les fuites importantes le rendent illusoire sur de longues distances. Jusqu'à 13 % de pertes lors du transport sous forme liquide par camion-citerne, 7 % lors du stockage sous forme de gaz comprimé, 10 % aux stations de ravitaillement.
  Or, l'hydrogène est un gaz à effet de serre indirect : il prolonge la durée de vie du méthane dans l'atmosphère qui, lui, contribue au réchauffement climatique. Un potentiel de réchauffement global 11 fois supérieur à celui du CO2, selon une étude publiée par le gouvernement britannique.
 
  Des complications qui rendent caduques de nombreuses projections, dont en France les scénarios RTE. Notamment celui basé à 100 % sur les énergies renouvelables, qui compte sur 65 TWh de production d'hydrogène en France en 2050.

L'hydrogène vert enterré ?
  Pour Ludovic Leroy, ingénieur spécialisé dans la transition énergétique et la décarbonation, « l'industrie a besoin d'hydrogène, pour le bioraffinage et la production d'engrais. Des procédés majoritairement approvisionnés par de l'hydrogène issu des hydrocarbures. Ce sont ces secteurs qu'il faut tenter de décarboner, avant de se projeter dans des applications utopiques ».
  Si l'électrolyse semble dans l'impasse, des procédés innovants, comme la plasmalyse du méthane, pourraient prendre le relais. « Un axe de recherche prometteur, malheureusement moins médiatisé que des projets techniquement impossibles », ajoute l'ingénieur.
 
  Tout ceci interroge le bien-fondé des instances politiques à favoriser une technologie, plutôt qu'à transmettre à l'industrie des objectifs de décarbonation. Outre les milliards d'argent public dépensés, le sujet aura, par effet d'aubaine, mobilisé ingénieurs, bureaux d'études et financements privés. Probablement en pure perte. Une faillite politique qui interroge sur la compétence et même sur l'impartialité de ceux qui les conseillent. Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a, bien malgré lui, illustré cette mauvaise compréhension du sujet, en déclarant en 2020 que « l'hydrogène peut être la nouvelle énergie qui succédera à l'électricité ».
  À l'heure où ressurgissent les fantasmes d'une administration capable de guider l'industrie ou de régler le problème climatique, il apparaît clairement que la bonne volonté publique ne peut remplacer la compétence des acteurs du secteur. Les politiques montrent leurs limites lorsqu'ils tentent de se substituer aux scientifiques, aux ingénieurs ou aux industriels. Peut-être devraient-ils plutôt s'atteler à créer un environnement favorable à leur épanouissement.
 
 
  Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et PHP.  

GENEVRIÈRES, PROJET D'USINE ÉOLIENNE : LE PORTEUR DU PROJET ET LE COMITÉ DE SUIVI MUNICIPAL FONT LE POINT SUR L'AVANCEMENT DES TRAVAUX

 
   Le 3 juillet 2024, la société responsable du projet d'usine éolienne, qui a déjà mené les projets Haut vannier, Sud vannier et Les hauts de la Rigotte, Haute-Saône,[i] s'est réunie avec le comité de suivi municipal pour faire le point sur les avancées du projet.
   À suivre, le compte-rendu des principaux échanges tenus et des décisions réalisées en concertation avec les membres du Conseil municipal.
  Nous tenons à remercier la municipalité de Genevrières pour avoir mis à la disposition de la population les documents qui ont permis, entre autres, à la rédaction de cet article. Grâce à leur coopération, nous sommes en mesure de fournir des informations précises et à jour sur le projet d'usine éolienne en cours.
 
[i]. Vannier amance, Fayl-Billot, Pierrefaîtes et Pressigny, 17 éoliennes, 6 km à vol d'oiseau / Sud vannier, Tornay et Belmont, 9 éoliennes, 3.7 km, et Les hautes de la Rigotte, Molay, La Quarte, Charmes-Saint-Valbert et La Rochelle, 6 éoliennes, en construction, 8 km. 32 ÉOLIENNES !... Et demain ?




 
  L' " étude de perception " réalisée entre avril et mai 2024 a concerné 59 habitants, dont " 43 acteurs rencontrés en porte-à-porte ou par téléphone ", sur les 126 recensés par l' Institut national de la statistique et des études économiques : INSEE.
  On dit ça, on dit rien !...

Dossier INSEE
  • nombre d'habitants et pyramide des âges

 

 

   
  Le bilan démographique ci-dessus met en lumière un vieillissement de la population qui pourrait conduire à la désertification du village dans les vingt prochaines années. Dans cette perspective, quelle sera la réaction des habitants qui resteront ? Que penseront-ils des choix de leurs élus d'aujourd'hui ? Et où sera la majorité d'entre eux à de moment-là ?
  La seule certitude est que l'usine aura été revendue à plusieurs reprises.
 




  
  À noter que le projet présenté comprend entre 4 et...7 éoliennes ! Et, qu'il prévoit toujours la possibilité d'être installé en forêt, ce qui est interdit en Haute-Marne; le porteur du projet le sait pertinemment.


 
Les mensonges ont la vie dure !... 

   Déjà que les biens immobiliers de la région ne valent pas grand chose et qu'ils ont du mal à générer un semblant de plus-value aussi, sans nul doute, le nouveau projet d'usine éolienne ne pourra qu' aggraver la situation !...


 
 L'écornifleur du vent propose la double peine !... Pour rappel : les éoliennes et les panneaux solaires sont souvent fabriqués en Chine, le leader mondial de la pollution, et que leur production dépend des conditions météorologiques. Ces usines éoliennes et solaires ne sont viables économiquement que grâce aux avantages fiscaux et aux subventions accordés par l'État. Ainsi, les éventuelles économies réalisées par le consommateur sur leur facture d'électricité sont compensées par les coûts supportés par le contribuable. Malgré l'essor des énergies renouvelables, ENR, cela n'a pas empêché tout à chacun de subir de plein fouet la hausse magistrale du MWh, lors de la récente crise électrique, en 2022... 

 

 Présentation des CV ou quand les urbains font un petit tour à la campagne :

Les quatre fondateurs d'Opale, de gauche à droite, en 2016 : Arnaud Grand, directeur Antenne Sud, Jean-Pierre Laurent, président, Frédéric Beltran, directeur activité méthanisation, Sébastien Jeangirard, directeur général.. Source.
***
 

  " Depuis 2022, la société Velocita Energies porte le projet de développement d’un Parc Éolien sur la commune de Genevrières. Une Zone d’Implantation Potentielle, ZIP, a été identifiée à l’ouest de la commune, sur des parcelles privées et communales. (...) Dès 2022, la société a organisé plusieurs actions de concertation et de communication par le biais de réunions régulières avec les propriétaires et exploitants agricoles et élus concernés par le projet. En février 2024, Velocita Energies a organisé une réunion publique sur la commune".
  " Sur les mois d’avril et mai 2024, les équipes de Demopolis Concertation se sont rendues sur le territoire afin de mener une étude des perceptions auprès des habitants, sur le projet éolien de Velocita, plus largement sur les questions de transitions énergiques ainsi que sur la compréhension du contexte local. (...) Velocita Energies et Demopolis Concertation ont souhaité présenter le résultat de ce travail auprès des membres du Conseil municipal de Genevrières, le 3 juillet 2024. Les objectifs de la réunion de restitution étaient les suivants :
  • Restituer l’étude des perceptions aux élus de Genevrières et échanger sur les ressentis;
  • Présenter la démarche de communication et de concertation à mettre en œuvre durant le développement du projet;
  • Partager les actualités du projet et répondre à toutes les questions le concernant (ou l’énergie éolienne en général).


  " Après un tour de table des participants et un mot d’accueil effectué par Velocita Energies, l’équipe de Demopolis Concertation a tout d’abord présenté le verbatim représentant les perceptions locales autour des énergies renouvelables, du projet éolien de Genevrières, mais aussi les attentes vis-à-vis du projet et de sa démarche de communication et de concertation ".

 
 

  " Remarque d’un participant : « Je trouve ces propos assez conformes à ce que les administrés me rapportent. »
  Remarque d’un participant « Je suis assez étonné que les habitants n’aient pas posé la question de pourquoi l’éolien ne fait pas baisser la facture. »
  Remarque d’un participant « Certains parlent de l’éolien en forêt, mais nous n’en voulons pas. »
"

  " Dans un second temps, Velocita Energies a présenté les évènements de concertation à venir, organisés avec Demopolis Concertation. (...) Après cette présentation, un temps d’échange a été ouvert avec les participants autour de la démarche de concertation :
  • Question d’un participant : « La démarche de concertation implique que le projet continue, n’est-ce pas ? » Réponse de Velocita : Actuellement, le projet est en effet bien à l’étude, et cette démarche a pour objectif d’apporter un suivi du projet au territoire, et de travailler avec vous sur certains aspects du projet.
  • Question d’un participant : « La population doit avoir des réponses à leurs questions. Comment leur répondre et les informer ? » Réponse de Velocita : Nous organisons à la rentrée un porte-à-porte pour apporter l’information aux habitants. Le forum d’octobre permettra à chaque participant de venir échanger avec les porteurs de projets et l’équipe de Demopolis Concertation, qui répondrons à toutes leurs questions.
  • Complément d’un participant : « Nous vous réservons bien la salle de la mairie pour le Forum mercredi 9 octobre de 16 h à 20 h. »
  • Question d’un participant : « Pourrez-vous nous faire parvenir le compte-rendu de cette réunion, ainsi que le diaporama ? » Réponse de Velocita : Oui, bien sûr, nous vous enverrons par mail, via le mail de la mairie, le compte-rendu et le support de notre réunion de ce soir sous dix jours.
  • Remarque d’un participant : « Merci à vous pour le travail effectué. » "
  " Dans un troisième temps, les équipes de Velocita Energies ont rappelé les grandes lignes du projet éolien de Genevrières et évoqué ses actualités.
 
Sur le projet
  • Remarque d’un participant : « On ne veut pas d’un projet en forêt. Le Conseil municipal a délibéré contre, donc je ne comprends pas pourquoi vous continuez encore à parler d’éoliennes en forêt. » Réponse de Velocita : Notre zone d’étude du projet englobe la forêt sur Genevrières, car entre autres, la DREAL demande à qualifier toute la zone d’étude et d’autant plus s’il s’agit de milieux différents.
   Cette remarque confirme, si certains en doutaient encore, que le conseil municipal est toujours enclin à favoriser la réussite de cette entreprise.
  • Question d’un participant : « Où est la parcelle du CCAS ? » Réponse de Velocita : La parcelle du CCAS est située au sud de la RD125, en lisière de forêt. C’est ici que le mât de mesure sera installé, du fait de sa position centrale par rapport à la zone d’étude.
  •  Remarque d’un participant : « Il faut que vous fassiez apparaitre dans votre calendrier prévisionnel, le moment de l’enquête publique. »
  • Remarque d’un participant : « Il serait intéressant que l’ensemble de la population connaisse l’état de l’implantation de toutes les éoliennes à 10 et 20 km aux alentours, que les gens puissent voir la projection aérienne de toutes les éoliennes du territoire. Je pense que c’est important de le faire apparaitre dans vos documents. » Réponse de Velocita : Cette information sera intégrée à l’étude paysagère qui est en cours. Sachez également que les études que nous menons se font sur une aire éloignée de 20 à 25 km, elles incluent donc tous les projets alentours dans cette aire.
  • Complément de Demopolis Concertation : Si vous souhaitez en prendre connaissance immédiatement, c’est une information publique sur le site de chaque région.
  • Remarque d’un participant : « Le problème, c’est que les projets sont trop longs. » "
" Sur les études
  • Question d’un participant : « Les micros pour le son, les sonomètres, est-ce que c’est nouveau que vous les mettiez systématiquement pour les études ? » Réponse de Velocita : Nous vous confirmons que ce n’est pas nouveau. C’est une obligation dans le cadre de l’étude acoustique qui est essentielle à l’étude d’impact globale.
  • Remarque d’un participant : « Ah bon, parce qu’on les entend très bien celle de Belmont ! » "
  • Remarque d’un participant : « Depuis qu’il y a des éoliennes à Tornay, la population d’oiseaux et notamment de petits oiseaux diminue. Nous observons cela car des habitants comptent les populations d’oiseaux. »
  • Question d’un participant : « Vous parlez d’études spécifiques à certaines espèces, mais est-ce que vous étudiez la population de petits oiseaux ? » Réponde de Velocita : Oui, en effet, l’étude environnementale « classique » prévoit un inventaire de la faune, la flore et les milieux naturels afin d’évaluer la compatibilité du projet avec l’environnement et prendre des mesures pour le conserver. L’ensemble des espèces présentes sur le territoire sont donc prises en compte, y compris les petits oiseaux. Comme vous le savez sur le territoire, le Milan royal et la cigogne noire sont des espèces présentes. C’est pour cela que nous avons décidé de mener des études en complément, pour ces deux espèces protégées. "
  •  Question d’un participant : « Pourquoi les lumières des éoliennes ne sont pas orientées vers le ciel ? » Réponse de Velocita : La modification d’orientation des lumières est en discussion avec l’Armée, plus spécifiquement l’aviation militaire, depuis plusieurs années, mais n’a toujours pas aboutit. Idéalement, d’ici quelques années, nous aurons l’autorisation d’orienter les lumières vers le ciel pour éviter cette nuisance aux populations. "
  Ici, le porteur de projet reconnaît :
  1. la présence affirmée du Milan royal et e la Cigogne noire;
  2. les flashs lumineux sont une nuisance pour les riverains.
" Sur les mesures d’accompagnement
  • Question d’un participant : « On peut imaginer que vous ne ferez le parc photovoltaïque destiné à la consommation des habitants que si assez de gens sont intéressés ? » Réponse de Velocita : Nous avons déjà reçu sept demandes, le projet est pour nous déjà faisable. Également, la mairie est intéressée par le projet pour la consommation communale. "
  • Remarque d’un participant : « Vos propos ne sont pas clairs sur cette contrepartie. On se retrouve obligé d’accepter le projet éolien pour avoir ce projet photovoltaïque en autoconsommation. » Réponse de Velocita : Le projet photovoltaïque en autoconsommation n’est qu’une proposition de mesure d’accompagnement. Nous avons le temps de réfléchir ensemble lors de nos prochaines rencontres, et ce tout au long du développement du projet éolien si c’est celle que vous souhaitez mettre en place. "
  Décidément, la municipalité est une bonne cliente pour les exploitants du vent et du soleil ! Il ne manque plus que le projet d'usine de méthanisation, et la boucle serait bouclée.
 
  À suivre...
 
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BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...