Précédemment
La réunion publique qui s'est déroulée ce samedi matin, 3 février, organisée conjointement par monsieur le maire et la société porteuse du projet, a réservé son lot de surprises. Les observations suivantes sont basées sur le compte rendu du remarquable jhmQuotidien [i], que vous pouvez consulter ci-devant.
I) Une trentaine de personnes présentes !
À cette petite assistance déjà décevante, il convient, sans nul doute, de retirer un nombre de participants venus des villages avoisinants; rappelons qu'au dernier recensement de l' INSEE, la population s'élevait à... I29 habitants. C'est peu dire que cette réunion n'a pas suscité un grand intérêt parmi les Junipériennes et Junipériens ? Serait-ce dû à l'horaire matinal de la réunion, à I0 heures ? Non, plus sérieusement, cette faible mobilisation pourrait tout simplement traduire un désintérêt populaire pour la chose, soit une validation de l' avis favorable au projet de monsieur le maire et du conseil municipal, en 2022 ? Ce qui, au final, revient au même !
II) Mesdames, Messieurs, on ne vous propose pas un, mais... deux projets !
C'est ce que l'on pourrait qualifier de " surprise du chef " ! En plus du projet de l'usine éolienne s'ajoute celui d'une usine photovoltaïque. Oui, mais attention, avec une première mondiale ? : " dont la production bénéficierait directement aux habitants, afin de venir en déduction de ce que vous consommez ". Eh oui, vous avez bien entendu, une production exclusivement destinée aux habitants de Genevrières ![ii] Ah, la magie du marchand de sable !
Bonne nuit, les petits ! L'écornifleur du vent et monsieur le maire, nous endorment comme le Marchand de Sable et son ami endormaient les enfants, à la télévision française, dans les années 60 !... Source.
III) L'usine éolienne
La confirmation qu'elle sera composée de 4 ou 5 éoliennes, mais la nouveauté réside dans la hauteur en bout de pale : 200 mètres ! C'est-à-dire bien plus élevée que les I83 mètres des éoliennes de l'usine dite " Vannier Amance ", Fayl-Billot, Pierremont et Pressigny, déjà les plus hautes du département; plus hautes, cela implique forcément... plus puissantes que les modèles actuellement en activité sur le secteur ! Ainsi, la puissance nominale installée, par éolienne, passera de 2.5 MW en moyenne, à 5 MW, soit le double. Pour que cela soit clair, il faudrait installer I0 éoliennes identiques à celles déjà opérationnelles aujourd'hui, au lieu de 5, afin d'atteindre la même puissance nominale totale. Ces turbines exceptionnelles auront évidemment, aussi, des impacts EXTRA-ORDINAIRES, bruit, infrasons, impact visuel, etc., à des niveaux jamais connus dans le département, sur les conditions de vie des humains et sur la biodiversité[iii].
Le site retenu sera bien en forêt, qui plus est... communale ! Inutile de rappeler qu'ici en HAUTE-MARNE, c'est formellement INTERDIT, surtout dans une forêt communale ! Et soyez convaincus que les porteurs du projet et le maire en sont bien conscients, du moins, on ose l'espérer. Alors, pourquoi ce choix ?
IV) Monsieur le maire
[iii]. Écoutez comment POTIRON Didier, ancien exploitant agricole, a vu son exploitation péricliter à cause de la pollution causée par les éoliennes. Témoignage édifiant ; "... sur le site de la préfecture, la multitude d'arrêtés sanctionnant les entreprises exploitantes après l'inspection des agents de la DREAL.
Ces sanctions résultent du non-respect des injonctions stipulées dans
l'autorisation initiale d'exploitation, couvrant aussi bien la
protection du Milan royal que les limites autorisées de décibels, entre
autres. En cas de non-conformité persistante, ces sociétés s'exposent à
des sanctions. Ce qui est alarmant, c'est que chaque visite d'inspection semble se conclure par un arrêté de mise en demeure !... " Source.
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Un nouveau projet éolien divise Genevrières
Genevrières est ceinturé d’une trentaine d’éoliennes sans en percevoir les subsides. Un nouveau projet éolien a été présenté en public ce samedi 3 février où l’acceptabilité d’un nouveau parc éolien a été au cœur des débats.
« Si on doit avoir des nuisances avec la vue, autant que cela rapporte à la commune », nous explique un habitant de Genevrières. Ils sont une trentaine d’habitants réunis dans la salle de la mairie. À la table, le maire Daniel Guerret et les représentants de la société Vélocita Energies. Une société bien connue dans le pays vannier, qui a notamment installé et gère les I7 éoliennes du parc Vannier-Amance. Autour de Genevrières, elles sont 26 machines à tourner et six nouvelles sont en construction.
C’est donc un nouveau projet qui a été présenté aux habitants. Et avec ce préalable lancé par le maire sur les finances communales. Augmenter les impôts, recourir à l’emprunt, ou « trouver un partenaire. C’est ce troisième choix que le conseil municipal à choisi », a expliqué Daniel Guerret. Ce partenaire, c’est donc Vélocita Energies. L’accord du conseil municipal date du 2 décembre 2022.
Le développeur a déjà lancé des études. Depuis août 2023 une étude sur l’écologie est en cours, en janvier 2024 c’est l’étude paysagère. Le projet a déjà reçu un avis favorable de l’armée de l’air, de météo France. L’avis de l’aviation civile est attendu. Un mât de mesure de I00 mètres sera prochainement installé.
Un projet éolien en forêt communale
Ce projet présenté est particulier à bien des niveaux. C’est un parc en forêt que projette de créer le développeur, « à une distance comprise entre 800 m et I,2 km des premiers habitants », a précisé Frédéric Beltrand de Vélocita Energies. Une particularité qui demande d’avoir des éoliennes plus hautes, jusqu’à 200 m à bout de pale. Vélocita Energies espère installer entre 4 et 5 machines d’une puissance de 5 MW, quand les éoliennes autour de la commune sont de 2,5 MW.
Le projet n’en est qu’à son tout début. Comme ne cessera de le répéter Louise Kariger, chef de projet « rien n’est arrêté ». En revanche, cette réunion a présenté des dispositifs d’accompagnement dont le budget sera abondé par I5 000€ par MW installé, soit 300 000 € avec quatre machines installées.
Une centrale photovoltaïque d’auto-consommation a été présentée, lire par ailleurs. « On aurait une première zone de pollution visuelle avec les éoliennes et là cela en ferait deux, c’est quand même beaucoup », a fait remarquer un habitant.
Sur le papier, Vélocita Energies a déployé tout un attirail de mesures, compensations, et autres accompagnements qui sont séduisants en plus de ce projet pour le moins inhabituel de centrale photovoltaïque. La commune pourrait espérer environ 33 000 € par an avec principalement l’ IFER : imposition forfaitaire des entreprises de réseaux. La communauté de communes des Savoir-Faire 92 500 €.
« Il n’y a pas que le pognon »
Mais l’acceptabilité de ce nouveau projet a surtout été l’enjeu de cette première réunion publique. On a senti parmi le public présent un certain trop-plein d’éoliennes. « Genevrières à un paysage extraordinaire. Vous allez nous mettre des moulins à vent. Je suis absolument contre, il n’y a pas que le pognon », lancera un autre habitant. « Sur le parc éolien du Pays Vannier il a fallu se battre pour les mesures d’accompagnement », fera remarquer un autre, citant des actions qui n’ont jamais été menées comme la création d’un arboretum ou la plantation de haies.
Il a été question du bruit généré par les machines, de l’impact sur le milan royal, sur la cigogne noire, des risques pour la santé humaine et animale. Et de l’impact sur les paysages d’autant que ce projet sera installé en grande partie en forêt. Des interrogations que l’on retrouve à chaque projet comme également le démantèlement.
Un prestataire viendra à la rencontre des habitants dans le cadre de la concertation pour recueillir des interrogations et mettre en place des « ateliers ». Une lettre d’information sera distribuée courant mars. Avec la possibilité que ce projet ne se fasse pas. « Si cela ne se fait pas, on augmentera les impôts », a prévenu le maire, Daniel Guerret.
Un parc photovoltaïque
L’une des mesures d’accompagnement est pour le moins originale et novatrice. Vélocita Energies a prévu un budget pour ces mesures qui représente 3% de l’investissement. Le développeur a proposé d’installer un parc photovoltaïque “ commun ” dont la production bénéficierait directement aux habitants, afin « de venir en déduction de ce que vous consommé ».
Le parc aurait une puissance maximum de 3 MW et il doit être situé dans un rayon de 20 km, pas plus. Ce projet permettrait alors une économie de I0 centimes par kWh, soit un « gain de 20 à 35 % ». Pour une famille avec une facture annuelle de I 500 €, l’économie serait d’environ 300 €. Chaque habitant devra se déterminer s’il veut faire partie de ce réseau.
Clochemerle
L’opposant le plus virulent au maire est un de ses nouveaux conseillers, Régis Moris, élu il y a quelques mois à la faveur d’une élection complémentaire. Véhément et vindicatif, le conseiller municipal ne mâche pas ses mots pour dénoncer la manière dont a été amené ce projet éolien. Le vote du conseil municipal du 2 décembre 2022 est pour lui symptomatique du problème car, fait-il remarquer, il manquait quatre conseillers sur 11, dont trois n’avaient pas été renouvelés suite à des décès.
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