" L'arbre est un bouc émissaire silencieux, donnons-lui une voix ! "
L' association Les vues imprenables " vous fait une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps ",[i] pour exprimer ses préoccupations concernant votre récente décision UNILATÉRALE de faire abattre des arbres en bordure de route, 3. 500. Votre choix, le fait d'abattre des arbres pour favoriser la circulation routière est, sans nul doute, une décision réactionnaire ! [ii]; ses implications sonnent comme un retour à des pratiques anciennes qui ne tenaient pas compte des enjeux environnementaux, notamment en matière de conservation des ressources naturelles, de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité. De plus, elle s' avère être... illégale ! [iii] L’abattage au motif de sécurité routière est interdit par la loi depuis 20I6 parce qu’il a été reconnu que ce n’est pas un moyen d’augmenter la sécurité routière, études à l’appui.
- " Les allées d’arbres et alignements d’arbres qui bordent les voies ouvertes à la circulation publique, sont protégés, appelant ainsi une conservation, à savoir leur maintien et leur renouvellement, et une mise en valeur spécifiques.
- Le fait d’abattre, de porter atteinte à un arbre ou de compromettre la conservation ou de modifier radicalement l’aspect d’un ou de plusieurs arbres d’une allée ou d’un alignement d’arbres est interdit."
- Déforestation : l'abattage massif d'arbres, ce qui est le cas, contribue à la déforestation, qui est un problème mondial majeur. La déforestation entraîne la perte de biodiversité, dégrade les écosystèmes naturels et élimine les habitats d'animaux sauvages.
- Stockage du carbone : les arbres jouent un rôle crucial dans la régulation du climat en absorbant le dioxyde de carbone, CO2, de l'atmosphère pendant la photosynthèse. L'abattage des arbres libère le carbone stocké, contribuant ainsi au changement climatique.
- Perte d'habitats naturels : les forêts sont des habitats essentiels pour de nombreuses espèces végétales et animales. En abattant les arbres, on détruit ces habitats, ce qui peut conduire à la disparition d'espèces et perturber les écosystèmes.
- Érosion des sols : les arbres jouent un rôle crucial dans la prévention de l'érosion des sols. Leurs racines aident à retenir le sol, prévenant ainsi les glissements de terrain et le ruissellement excessif.
- Cycle de l'eau : les arbres jouent un rôle important dans le cycle de l'eau en absorbant l'eau du sol et en la relâchant dans l'atmosphère par le biais de la transpiration. La suppression excessive des arbres peut perturber ce cycle, entraînant des problèmes tels que des inondations et des sécheresses.
- Qualité de l'air : les arbres jouent également un rôle dans l'amélioration de la qualité de l'air en absorbant des polluants atmosphériques et en produisant de l'oxygène. L'abattage massif d'arbres peut compromettre la qualité de l'air.
- etc.
Abattage massif d’arbres en bord de routes départementales : le projet soulève un tollé
Le président du Département avait dit savoir que le projet d’abattre 3 500 arbres en bord de routes dont la collectivité assure l’entretien serait « clivant ». Gagné. Le tollé a instantanément enflammé les réseaux sociaux. Samedi 10 février, un groupe Facebook était créé pour s’y opposer.
« Tout le monde sait bien que ce sont les arbres qui traversent la chaussée sans regarder si un véhicule y circule ». Depuis vendredi 9 février au soir, les commentaires se succèdent, pour faire savoir son mécontentement, et ils se passent de plus en plus d’humour, à la différence de celui-ci. Au fil des heures, le projet du président du Département Nicolas Lacroix d’abattre 3 500 arbres situés le long des routes départementales suscite des commentaires plus musclés. Du sort des arbres à l’offre de soins en Haute-Marne, il n’y a plus qu’un pas. L’énergie déployée par Nicolas Lacroix ailleurs est fustigée.
En tout état de cause, aux yeux des opposants à cet abattage massif, le motif de sécurité routière qui anime le président, statistiques de l’accidentalité à l’appui… ne tient pas la route. En l’annonçant jeudi 8 février, Nicolas Lacroix a glissé qu’en outre, parmi ces arbres promis à être coupés, d’aucuns étaient malades. Sur cet argument-là, la réplique s’opère en images, via des publications de photos. Elles sont postées sur la page du groupe public Facebook “ Les arbres des routes en Haute-Marne ”, qui a été créée dès samedi I0 février. Dimanche, plus de 800 membres l’avaient rejoint.
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