ÉOLIENNES : LE VENT DE LA MORT CONTINUE DE SOUFFLER SUR L' AVIFAUNE

  Chaque jour qui passe apporte son lot de cadavres plumés au pied des éoliennes. Malgré les promesses technologiques et les soi-disant « systèmes de détection performants », ces dernières poursuivent leur sinistre moisson. De nouveaux cas d’oiseaux tués viennent d’être sanctionnés par arrêté préfectoral. Les chiffres nationaux sont accablants.
 
 Les chiffres qui dérangent
  Selon l’étude de référence de Barrientos et al. — 2012, publiée dans Biological Conservation, la mortalité moyenne en Europe est estimée à 6,98 oiseaux par éolienne et par an. En France, la Ligue pour la Protection des Oiseaux — LPO, estime que ce chiffre monte jusqu’à 18 oiseaux par an, notamment dans les zones à fort passage migratoire.
  Avec plus de 10 200 éoliennes terrestres en France — source : ministère de la Transition écologique, 2024, cela représente une hécatombe de plus de 180 000 oiseaux tués chaque année sur notre territoire.
  Et ce n’est pas tout. Les chauves-souris, protégées au niveau européen, sont encore plus vulnérables : d’après l’Agence allemande pour la conservation de la nature — BfN, on compte en moyenne 10 à 15 chauves-souris tuées par éolienne chaque an — un chiffre qui peut monter jusqu’à 40 dans les zones riches en faune nocturne.
  Résultat : 400 000 chauves-souris pourraient périr chaque année en France, victimes silencieuses d’un système énergétique censé être écologique.

Des dispositifs de protection inefficaces
  Arrêt automatique en cas de détection d’oiseaux, radars de surveillance, caméras thermiques… Tous ces systèmes sont brandis comme des gages de responsabilité écologique. Mais les résultats sur le terrain sont accablants. Une étude commandée par le CNRS — 2021, a montré que ces dispositifs ne réduisent la mortalité que de 30 % au mieux quand ils fonctionnent. Et ils restent totalement inopérants pour les espèces nocturnes ou en migration rapide.

  Faut-il vraiment sacrifier notre faune ailée sur l’autel d’une transition énergétique dictée par des logiques de marché, plus que par la science ou la préservation du vivant ?
 
Hécatombe silencieuse en Haute-Marne : 3 nouvelles victimes tombées sous les pales des éoliennes
  Déjà en juin, nous alertions sur l’hécatombe qui se joue dans nos campagnes, avec le concours de bénévoles. À l’époque, le constat était déjà accablant : 27 Milans royaux —avaient été retrouvés morts, sans compter tous ceux qui, comme les Milans noirs, les Martinets noirs, les Faucons crécerelles, les Busards des roseaux, les Bondrées apivores, les Buses variables, les Éperviers d’Europe, ou encore les Circaètes Jean-le-Blanc, etc., ont pu succomber sans laisser de trace — leur dépouille ayant été emportée par les charognards avant même de pouvoir être signalée et comptabilisée. À cela s’ajoutent d’autres espèces menacées ou protégées comme les Hiboux moyens-ducs, les Chouettes effraies, ou encore certains passereaux tels que les Hirondelles rustiques ou les Traquets motteux, également victimes collatérales de ces menaces invisibles.
  Aujourd’hui, la préfecture elle-même confirme trois nouvelles victimes, ce qui porte le bilan officiel à 29 Milans royaux mort ! Une reconnaissance qui ne fait qu’effleurer l’ampleur du désastre écologique en cours.
  Combien d’animaux faudra-t-il encore sacrifier au nom d’une transition énergétique déconnectée de la réalité du vivant ? Jusqu’à quand fermera-t-on les yeux sur les conséquences de ces installations industrielles implantées ?
  • Haute de Conge, Vitry-lès-Nogent et Poinson-lès-Nogent et Dampierre, 14 éoliennes, 2010 : 1 Milan Royal, 14 mars 2025; à noter que ce n'est pas la première fois que cette usine est mise à l'index !
  •  Les Limodores, Andelot-Blancheville, Bologne, Rochefort-sur-la-Côte et Viéville, 10 éoliennes, 2024 : 1 Milan Royal, 22 avril 2025 et 1 Martinet noir, 13 mai 2025 
Éoliennes : les incohérences de la préfecture mises à nu
  Alors que de nouvelles restrictions viennent d’être imposées pour limiter l’impact sur l’avifaune et les chiroptères, une question s’impose : ces mesures n’auraient-elles pas pu être évitées ? Car les dangers pour la biodiversité étaient connus, documentés, et signalés. Et pourtant, la préfecture a sciemment autorisé l’installation de ces usines éoliennes, en toute connaissance de cause.
  Mme la préfète, fidèle à une certaine forme de duplicité administrative, semble exceller dans l’art du « en même temps » à la sauce macronienne :  d’un côté, elle reconnaît les nuisances des installations éoliennes, de l’autre, elle signe coup sur coup de nouvelles autorisations. Ainsi, en juillet 2024, elle validait un nouveaux projet à Chauffourt et Bonnecourt, lire ci-devant, puis en décembre 2024, elle donnait son feu vert à une autre usine à Nogent.
  Mais, le meilleur reste à venir :  ces deux installations sont voisines de l’usine de Haut Conge, aujourd’hui pointée du doigt pour ses effets dévastateurs sur l’écosystème local. Comment justifier, dans ce contexte, cette obstination à densifier encore une zone déjà fragilisée ?
  Preuve est une fois faite que, la question n’a jamais été écologique mais... politique. Et la responsabilité de Mme la préfète dans cette série de décisions contradictoires mérite désormais d’être posée publiquement.
 
 Source
«  Le projet de parc éolien sur les communes de Chauffourt et Bonnecourt, porté par la société Boralex, a reçu en juillet le feu vert de la préfecture. Une décision contestée par la Ville de Langres qui a déposé un recours au titre de la préservation du paysage depuis les remparts. (...) Un arrêté d’autorisation signé par le secrétaire général de la préfecture de Haute-Marne leur a été délivré le 4 juillet. Boralex a donc son feu vert pour implanter six aérogénérateurs de 150 m de haut et deux postes de livraison sur les deux communes. »
JhmQuotidien, 2024 09 27
 
 
 
Prendre connaissance des deux arrêtés préfectoraux :
  - Haute Conge : arrêté n° 52-2025-07-00156, du 29 juillet 2025 
  - Les Limodores : arrêté n°52-2025-07-00145, du 28 juillet 2025
 

R.I.P. 

 
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MOLAY : POLLUTION DE LA RIVIÈRE AU... DIGESTAT PROVENANT D' UNE USINE DE MÉTHANISATION !

 « Mercredi, à 10 h 15, un technicien de la fédération de Haute-Saône pour la pêche et la protection du milieu aquatique, en présence de la gendarmerie et de quelques habitants qui s’étaient rassemblés, a effectué des analyses. Selon son rapport, le produit qui se trouve dans l’eau serait du digestat, résidu issu de la MÉTHANISATION de déchets organiques. 6 kilomètres du cours d’eau auraient été impactés et plusieurs centaines de poissons seraient décédés. »
 
  
 
 Le maire de la commune, Pascal Doussot, a constaté le décès de dizaines de poissons. Photo Louise Clerget.
«   « On voit que la pollution provient d’une zone en amont, où il y a un méthaniseur avec du purin. Moi je pense qu’il y a eu une rupture de canalisation ou quelque chose comme ça. Ça a dû partir dans le réseau de la ferme, puis dans la rivière ». Contacté, l’exploitant conteste. Selon lui, la pollution de l’eau n’est pas liée aux activités de sa ferme. »
 
  La Rigotte est une rivière longue de 10,7 km qui traverse les communes de Farincourt, en Haute-Marne, ainsi que celles de Bourguignon-lès-Morey, Charmes-Saint-Valbert, Cintrey, Molay, La Roche-Morey et La Rochelle, situées en Haute-Saône. Elle présente la particularité de comporter des pertes et des résurgences dans son lit. Pour en savoir plus, consultez le lien suivant : https://chemindeleau.com/Perte-et-resurgence-de-la-Rigotte.html.
 
 
 
 Perte de la Rigotte. Disparition dans andouzoir. Crédits: Michèle Bidaut.
 
 

Résurgence à Fouvent (70). Crédits: Michèle Bidaut.
 
Quelle usine est en cause ?
  Après vérification, voici notre analyse :
    Deux usines de méthanisation sont actuellement en activité en amont de la rivière :
  • La Quarte : située à environ 6 km de la rivière. Toutefois, la Rigotte ne traverse pas cette commune, et deux épisodes de pollution (1) ont été signalés avant même la mise en service de l’usine, en 2024
  • La Rochelle : la rivière traverse bien cette commune, et l’usine y est en fonctionnement depuis plusieurs années  2011. Autre indice pour le moins troublant, on distingue bien un ru, voir carte ci-dessous, qui passe juste à droite de l'usine et qui, se jette dans la Rigotte. Cependant, la distance mentionnée dans l’article — six kilomètres — ne concorde pas avec les deux kilomètres qui séparent en réalité l’usine de Molay. 
 

Source.
 
(1). Le dernier en date, en 2023, était un accident de la route  : Molay : un tracteur se renverse et déverse « au moins 15 000 litres » de purin dans la rivière Rigotte Par « purin », lisez digestat !
 
  Dans l'instant, en attendant les résultats de l'enquête officielle, notre cœur penche plutôt vers l' usine implantée à La Rochelle, pour les raisons évoquées ci-dessus et, aussi, parce que nous avons déjà précédemment présenté l'usine de La Quarte.
  

 Les lieux de l'évènement. Source


 
 GAEC VIVIEROCHE, vue du ciel. Source
 

  Présentation du GAEC Vivieroche

Sourcesauf indiqué.
  • « Le GAEC Vivieroche est une exploitation agricole créée en 1998 et composée de 7 associés. Il exploite depuis cinq ans une unité de méthanisation au lieu-dit Les Champs Viards, sur le territoire de la commune de La Rochelle, en Haute-Saône.
  • Historique de l’unité de méthanisation :
    - Le 02/02/10, le préfet de la Haute-Saône a accusé réception de la déclaration ICPE pour l’exploitation de l’unité de méthanisation.
    - Le 16/06/2010, le permis de construire a été accordé.
    - Le 27/07/2011, l’unité de méthanisation a été mise en route à une puissance de 150 kW électriques.
    - En 2016, les associés projettent un agrandissement de l’unité de méthanisation.
      La demande de permis de construire est déposée en parallèle du présent dossier de demande d’enregistrement. Un dossier de demande d’agrément sanitaire est en cours d’instruction par les autorités compétentes 
  • « Le projet du GAEC de Vivieroche a été retenu dans le cadre du PPE (Plan de performance énergétique des entreprises agricoles), en juin 2009 pour le montant de financement maximal (375.000 €) sur la base d’un dossier de candidature constitué par Solagro. L'investissement total est de 1,35 M€ (renouvellement du matériel d'épandage compris). » Source.
  • En 2016, les associés projettent un agrandissement de l’unité de méthanisation. La demande de permis de construire est déposée en parallèle du présent dossier de demande d’enregistrement. Il s’agit d’installer sur site un second moteur, une torchère fixe, un cooker® (réchauffeur de substrat permettant d’améliorer la digestion des matières), de créer un post- digesteur et enfin de couvrir la fosse de stockage existante d’une membrane de récupération du biogaz.
 
  • Les intrants sont de deux types : les effluents fumiers, lisiers) produits par les activités des élevages, et d’autres matières fermentescibles, permettant d’optimiser et de régulariser la production de gaz au cours de l’année
 
  
 
 
  •  Le stockage de digestat
      Le stockage est précédé d’un séparateur de phases spécialement conçu pour le traitement du digestat. Celui-ci est alimenté par pompage depuis le post-digesteur, et présente un réservoir tampon. Les phases solide et liquide du digestat sont séparées, la vis pressant la matière contre un tamis à ouvertures fines, avec un système d’ouverture de sortie à régulation pneumatique. Ainsi, on retrouve une phase liquide diminuée en volume, et une phase solide à 25% MS (suivant réglages). Le séparateur de phases, existant, se situe dans un bâtiment, dans lequel s’accumule en tas la phase solide, alors que la phase liquide passe actuellement dans une fosse de stockage non couverte. Après l’agrandissement, cette fosse sera couverte d’une membrane Biolene, pour permettre la récupération de biogaz.
      La séparation de phase en amont de la fosse de stockage permet d’augmenter la capacité de stockage de digestat. En effet, environ 20 à 30% du volume environ seront sous forme solide, et stockés sur une aire prévue à cet effet. La quantité anticipée de matières liquides après séparation de phases est de 11 117 tonnes annuelles, alors que 3 706 tonnes se trouveront sous la forme solide.
      Les ouvrages de stockage du digestat liquide et solide permettent de gérer au mieux les différentes valorisations possibles de la matière digérée. Cela permet de diminuer au maximum les risques environnementaux liés à l’épandage dans de mauvaises conditions.
      Leur capacité est établie en fonction de la législation en vigueur (capacité de stockage de 4 mois au minimum), mais aussi des contraintes agronomiques et de production propres aux exploitations.
    Capacités de stockage existantes au niveau du GAEC :
 
  • 7. Protection de la qualité de l’eau : Impacts diffus
      Les impacts diffus sont principalement causés par une fertilisation inadaptée. La qualité du digestat, la capacité de stockage de digestat avant son épandage, mais aussi la superficie disponible pour l’épandage et le respect du plan d’épandage sont les garants d’une utilisation maîtrisée des effluents d’élevage.
      Le digestat, par ses caractéristiques de composition (azote minéralisé, peu de matières organiques) et sa texture, limite les risques de pollution des sols et de l’eau. La mise en place d’une unité de méthanisation réduit ainsi les risques de pollution par les matières organiques.
      Les impacts diffus sont donc diminués pour les utilisateurs de la matière.
 
 
 Pour prendre connaissance du document dans son entier, cliquer sur le lien : https://www.haute-saone.gouv.fr/contenu/telechargement/13679/110232/file/Dossier+Enregistrement+Vivieroche20160701.pdf
 
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LA CHINE ROUGE, REINE DES ÉNERGIES VERTES !...

 Si l'on admet, comme le suggère l'article, lire ci-dessous, que la lutte contre le réchauffement climatique passe par une réduction massive des émissions de CO2 grâce au déploiement des énergies renouvelables — en particulier l’éolien, le solaire et le stockage de l’électricité — alors la dépendance croissante européenne envers la Chine, qui domine actuellement ces filières, semble inéducable avec, à terme, sans armes et sans haine, faire des 450 millions de citoyens européens la cinquième catégories de « Chinois de l'extérieur » ? (1). Mais, l’Europe, forte de ses capacités industrielles, de son potentiel d’innovation et de ses ressources humaines, peut parfaitement développer ses propres solutions technologiques et politiques. Il ne s’agit pas d’un destin imposé, mais d’un choix à faire — un choix de souveraineté, d’ambition industrielle et de volonté politique. Chiche ?
 
(1). « Nous avons des amis dans le monde entier », pensée du président Mao. 
  (...) Les Chinois établis à l'étranger, qui reviennent visiter la mère-patrie, constituent une catégorie particulière de voyageurs. Avec leur manie du cloisonnement et des classifications, leurs obsessions des hiérarchies, les autorités maoïstes les ont répartis en quatre classes différentes :
  1. Les Chinois qui ont adoptés une nationalité étrangère
  2. Les « compatriotes de Taïwan » — en pratique, il s'agit de Taïwanais installés au Japon ou aux États-Unis
  3. Les Chinois d'Outre-mer; ce sont en majorité des hommes d'affaires ou des commerçants prospères de l'Asie du sud-est,
  4. Les « compatriotes de Hong Kong et Macao », la plupart d'entre eux se contentent de visiter leur parentèle dans la province de Kwangtung  »
 Inspirés du livre de Leys Simon, Ombres chinoises, 1978. 
 
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« Ils ne vont rien nous laisser » : la Chine s’empare de l’énergie verte avec une avance qui menace l’équilibre mondial


  Face à la montée en puissance des investissements chinois dans l'énergie verte, le monde assiste à une transformation profonde de ses infrastructures énergétiques et de ses dynamiques économiques.
 
 
 
 Illustration de l'impact des investissements chinois dans l'énergie verte sur les infrastructures énergétiques mondiales, créée par intelligence artificielle. 
 
EN BREF
  • La Chine investit massivement 675 milliards d’euros dans l’énergie verte d’ici 2025, surpassant les efforts combinés des États-Unis et de l’Union européenne.
  • Les prix des panneaux solaires ont chuté de 60% depuis 2022, rendant l’énergie solaire plus accessible et rentable pour les consommateurs.
  • Les innovations chinoises dans les véhicules électriques et les batteries transforment le marché, forçant les constructeurs occidentaux à accélérer leur transition.
  • La domination chinoise dans l’énergie verte redéfinit la géopolitique, créant une nouvelle dépendance technologique pour l’Europe et les États-Unis.
  Les transformations énergétiques mondiales impactent nos vies plus profondément que jamais. Alors que les voitures électriques envahissent les routes et les panneaux solaires se multiplient sur les toits, une force motrice se distingue : la Chine. Grâce à ses investissements colossaux dans l’énergie verte, l’Empire du Milieu redessine notre quotidien énergétique. Avec une somme impressionnante de 675 milliards d’euros prévue pour 2025, la Chine se positionne comme le leader incontesté de la transition énergétique mondiale, surpassant les efforts combinés des États-Unis et de l’Union européenne. Les effets de cette influence se font déjà sentir dans nos choix de consommation et dans l’évolution de nos infrastructures.
 
La domination chinoise dans l’énergie propre 
  La position dominante de la Chine dans l’énergie propre lui permet de dicter les règles sur les marchés internationaux. En concentrant un tiers des investissements mondiaux, elle influence non seulement les prix, mais aussi l’accessibilité des technologies vertes. Pékin consacre 450 milliards d’euros au solaire d’ici 2025, ce qui a entraîné une chute spectaculaire des prix des panneaux solaires, de 60% depuis 2022. Cette baisse rend les installations photovoltaïques bien plus accessibles aux consommateurs européens et américains, réduisant le délai de rentabilisation de quinze à moins de sept ans. Cette accessibilité redonne du pouvoir aux consommateurs, transformant l’énergie solaire en une option viable pour un plus grand nombre.
 



Vos choix de consommation changent sans que vous le sachiez 
  L’innovation technologique est un autre pilier de la stratégie chinoise. Les constructeurs automobiles chinois, tels que BYD, révolutionnent le marché des véhicules électriques avec des modèles à des prix imbattables. Les batteries de CATL, leader chinois du stockage d’énergie, inondent le marché et soutiennent des entreprises comme Tesla. Cette dynamique fait baisser les coûts de stockage d’énergie, rendant l’association de panneaux solaires et de batteries plus rentable pour les ménages. L’autonomie énergétique, autrefois considérée comme une utopie, devient une réalité tangible. Sous pression, les constructeurs occidentaux doivent accélérer leur transition pour ne pas être distancés technologiquement.
 
 

Nos infrastructures s’adaptent en urgence 
  L’offensive chinoise met en lumière les faiblesses de nos infrastructures électriques, comme l’a illustré le récent black-out en Espagne. Cette modernisation rapide exerce une pression sur les chaînes d’approvisionnement, où les transformateurs et les câbles électriques sont en pénurie. Les prix de ces composants essentiels ont doublé en cinq ans, ralentissant paradoxalement le déploiement des énergies renouvelables. Nos réseaux doivent évoluer rapidement pour intégrer ces nouvelles sources d’énergie et répondre à une demande croissante. 
 
La dépendance énergétique change de visage
  La suprématie chinoise dans l’énergie verte redéfinit les relations géopolitiques. Alors que l’Europe s’efforce de réduire sa dépendance au gaz russe, elle découvre une nouvelle dépendance : celle aux technologies chinoises. Cette situation alarme les dirigeants occidentaux, incitant Bruxelles et Washington à adopter des mesures protectionnistes. En subventionnant leurs industries vertes locales et en imposant des taxes sur les produits chinois, ils tentent de protéger leurs marchés. Cette guerre commerciale, exacerbée par les tensions entre Trump et Xi Jinping, connaît des rebondissements fréquents.
  La transition énergétique mondiale est en pleine mutation, et la Chine se trouve au cœur de ce changement. Tandis que les investissements chinois transforment notre manière de consommer l’énergie, nos infrastructures et nos dépendances géopolitiques s’adaptent à un nouvel ordre mondial. Comment cette évolution influencera-t-elle les politiques énergétiques futures et le paysage économique global ?
 
 
 Les propos tenus dans cet article n’engagent que le ou leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position des Vues Imprenables et PHP. 

ÉLECTRICITÉ : L' ALLEMAGNE CONSOMME PLUS, SES ENR PRODUISENT MOINS ET ELLE POLLUE TOUJOURS AUTANT

 « Les illusions perdues sont des vérités trouvées »
Eduard Douwes Dekker, 1820-1887, écrivain et fonctionnaire colonial néerlandais 

  À en juger par la politique énergétique de l’Allemagne, de la France et de l’Union européenne, il faut croire que nos dirigeants s’accrochent encore aux vieilles chimères du vent et du soleil comme sources d’énergie fiables. Quant aux vérités sur les limites des renouvelables… elles peuvent bien attendre... comme le Ciel !
 
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Allemagne : Bilan énergétique du premier semestre 2025



Les 7 points essentiels 
  1. La consommation énergétique en Allemagne affiche une augmentation de 5,5% au cours des trois premiers mois de 2025 malgré le climat économique terne. La baisse inattendue de la production des énergies renouvelables a été compensée par des énergies fossiles. Cela a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie primaire compte tenu de leur rendement inférieur à celui des énergies renouvelables ; 
  2. La production brute d’électricité a enregistré une légère baisse par rapport au 1er semestre 2024 en raison des résultats de production médiocres des éoliennes et de l’hydroélectricité. La consommation d’électricité stagne par rapport à la même période de l’année dernière ; 
  3. La production à partir des énergies renouvelables a baissé de plus de 5% par rapport à la même période de l’année précédente. Ce recul s’explique par des conditions météorologiques défavorables ; 
  4. Le solde allemand des échanges d’électricité a été, comme en 2024, importateur au 1er semestre 2025 ; 
  5. Un nouveau record des épisodes de prix négatifs a été observé au marché de gros ; 
  6. Le prix moyen de gros constaté sur le marché journalier au 1er semestre 2025 a été environ 34% supérieur à la moyenne des prix de gros du 1er semestre 2024. En revanche, le prix de l’électricité pour les clients résidentiels a légèrement baissé en 2025. Il est toutefois supérieur au niveau d’avant crise énergétique et se situe parmi les plus élevés en Europe ; 
  7. Malgré la capacité croissante des énergies renouvelables, l’intensité carbone du mix électrique allemand est toujours à un niveau élevé. 
 
 
 
Source : Bundesnetzagentur/SMARD
 

Sommaire

- Consommation énergétique

Production et consommation d’électricité  Développement des parcs d’énergies renouvelables

Échanges transfrontaliers d’électricité

Prix de l´électricité : évolution des prix de l’électricité sur le marché de gros
- Épisodes de prix négatifs
- Prix de l’électricité pour les clients résidentiels

Intensité carbone du mix électrique allemand

- Références  
 
 
Consommation énergétique 

  À ce jour, les données pour le 1er trimestre 2025 ont été publiées par AG Energiebilanzen /1/. Les données pour le 2e trimestre seront disponibles courant août. 
  La consommation énergétique en Allemagne a enregistré une augmentation inattendue au cours des trois premiers mois de 2025 malgré le climat économique terne. 
  Selon les calculs provisoires, la consommation d’énergie primaire atteint 875 TWh au 1er trimestre 2025 — 1er trimestre 2024 : 830 TWh. Cela représente une augmentation de 5,5% par rapport à la même période de l’année précédente, cf. figure 1. 
  La substitution des énergies fossiles à l’électricité produite à partir de l’éolien et de l’hydraulique, en baisse en raison de conditions météorologiques défavorables, a eu une influence déterminante sur l’évolution actuelle de la consommation énergétique. Le rendement des centrales thermiques, inférieur à celui des énergies renouvelables, a entraîné une augmentation de la consommation d’énergie primaire. 
  Les températures nettement plus fraîches qu’à la même période de l’année précédente, en particulier en février 2025, ont également contribué à l’augmentation de la consommation énergétique. 
  Le volume de consommation énergétique — corrigé des aléas météorologiques, sur le 1er trimestre de 2025 a augmenté d’environ 3,5% par rapport à celui de la même période de l’année précédente.
 
 
 
 
Production et consommation d’électricité
  Le Centre de Recherche sur l’Énergie solaire et l’Hydrogène de Bade-Wurtemberg — ZSW, et la Fédération des Industries de l’Énergie et de l’Eau — BDEW, ont publié les résultats préliminaires du 1er semestre 2025 /2/. 
  La figure 2 montre la production brute d’électricité aux premiers semestres 2024 et 2025. 
 
 
 

  Avec 251 TWh, l’Allemagne a enregistré une légère baisse de la production brute par rapport à la même période de l’année précédente : 1er semestre 2024 : 252 TWh.

 
 

  Lissée sur les six premiers mois, les énergies renouvelables ont produit 141 TWh, soit 5,4 % de moins qu’au cours de la même période 2024 : 2024 : 149 TWh. Ce recul s’explique par des conditions météorologiques défavorables : la production éolienne a diminué au 1er semestre, principalement en raison du 1er trimestre 2025 exceptionnellement peu venteux. Cela vaut tant pour l’éolien terrestre que pour l’éolien maritime. 
  La production des éoliennes maritimes a diminué de 17%, tandis que celle des éoliennes terrestres a enregistré une baisse de plus de 18%. Au total, les éoliennes ont produit presque 61 TWh au cours du 1er semestre 2025 soit 13 TWh de moins qu’au cours de 2024 : 2024 : 74 TWh. 
  Le fait que la production éolienne puisse enregistrer près d’un cinquième de perte d’une année sur l’autre en raison des conditions météorologiques montre clairement le défi que représente l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique. 
  Les précipitations nettement insuffisantes depuis février ont également entraîné une baisse importante de la production hydraulique par rapport à l’année précédente : elle a contribué à hauteur de 8,1 TWh — 2024 : 11,4 milliards de kWh, à la production d’électricité, soit 29% de moins qu’à la même période 2024. L’hydroélectricité était à son plus bas niveau depuis 20 ans. Le manque d’eau de fonte au printemps a notamment réduit son potentiel. 
  Il convient de souligner que le photovoltaïque a produit nettement plus d’électricité que l’année précédente, avec un total de plus de 47 TWh, grâce notamment à l’augmentation record de la capacité en 2024. Au total, la production photovoltaïque a augmenté de presque 9 TWh, soit 23%. Cette forte hausse de la production n’a toutefois pas suffi à compenser entièrement le recul de la production éolienne
  Le parc conventionnel a produit 110 TWh bruts contre 103 TWh au cours de la même période de l’année dernière, pour compenser le manque de la production renouvelable, cf. tableau 1. 
  La figure 3 montre la consommation brute d’électricité. Elle stagne par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 259 TWh : 1er semestre 2024 : 260 TWh. 
  Sous l’hypothèse que l’électricité produite à partir des énergies renouvelables est entièrement consommée en Allemagne, leur part dans la consommation intérieure brute s’élève à 54%, lissée sur les six premiers mois, en baisse de 3 points par rapport au 1er semestre 2024 — 57%.
 
 

Développement des parcs d’énergies renouvelables 
  La figure 4 montre les parcs éoliens, photovoltaïques et de la biomasse à mi-2025 par rapport à l’objectif de 2030 selon la Loi sur la promotion des énergies renouvelables de 2023 — EEG 2023, /8/. 
 
 

Parc éolien terrestre 
  Au cours du 1er semestre 2025, 2186 MW ont été raccordés au réseau, soit 406 éoliennes y compris le repowering — remplacement d´anciennes machines par des turbines plus puissantes et plus productives. C’est une augmentation d’environ 66% par rapport au premier semestre 2024. 
  En tenant compte de la mise hors service définitive de 210 éoliennes — 328 MW, l’ajout net s’élève à 1859 MW : 196 éoliennes. La durée de fonctionnement moyenne des éoliennes définitivement arrêtées était de 22 ans. 
  Fin juin 2024, le parc comptait 28 879 éoliennes terrestres en service d’une capacité totale de 65 383 MW. La capacité totale a augmenté d’environ 2,9% depuis le début de l’année. Le nombre total des éoliennes a augmenté de 0,7% /9/. 
  La loi sur la promotion des énergies renouvelables de 2023 prévoit d’augmenter la capacité totale à 115 GW d’ici 2030. L’objectif intermédiaire défini par la loi est fixé à 84 GW pour 2026 /8/. Cela impliquerait d’installer presque 20 GW dans les prochains 18 mois ce qui semble peu probable

Parc éolien en mer 

  Fin juin 2025, le parc comptait une capacité totale de 9 215 MW. Aucune nouvelle éolienne n’a été raccordée au réseau au cours du premier semestre 2025
  Il est prévu de porter la capacité totale des éoliennes en mer à au moins 30 GW d’ici 2030 /8/. 

Parc photovoltaïque 
  Au premier semestre 2025 une capacité photovoltaïque de 7 100 MW a été installée portant la capacité cumulée à 107 113 MW /5/. Le niveau élevé des ajouts réalisés au cours des deux années précédentes n’a pas pu être entièrement maintenu. 
  Il est prévu de porter la capacité totale à 215 GW d’ici 2030. L’objectif intermédiaire défini par la loi est fixé à 128 GW pour 2026 /8/. Cela impliquerait d’installer environ 21 GW dans les prochains 18 mois ce qui est tout à fait réalisable

Parc biomasse 
  Au premier semestre 2025 une capacité de biomasse de 45 MW a été installée portant la capacité cumulée à 9 682 MW /5/. L’ajout réalisé comprend aussi bien des nouvelles installations ainsi que l’augmentation de puissance des installations existantes. 
  Toutefois, une utilisation accrue de la biomasse dans le secteur électrique n’est pas une priorité pour le gouvernement. La Loi sur la promotion des énergies renouvelables vise une capacité de 8,4 GW en 2030 soit une réduction nette par rapport à la capacité actuellement installée /8/. 

Parc hydraulique 
  Le potentiel de développement du parc hydraulique étant faible, la loi EEG 2023 n’indique aucun objectif à l’horizon de 2030 /8/. Selon le régulateur /10/, la capacité installée s’élève à environ 15,4 GW y compris les 9,9 GW STEP — Stations de Transfert d’Énergie par Pompage. 

Échanges transfrontaliers d’électricité 

  L’Allemagne a exporté 30,0 TWh et importé 37,4 TWh au 1er semestre 2025. Comme en 2024, le solde allemand des échanges d’électricité a été importateur, soit 7,4 TWh contre 8,6 TWh au 1er semestre 2024 — voir tableau 1. 
  Le moment où l’électricité est importée ou exportée dépend non seulement de l’offre et de la demande dans le pays concerné, mais aussi des prix de l’électricité des pays voisins. 
  La plus grande partie des importations d’électricité provenait du Danemark, suivi de la France

Prix de l’électricité
Évolution du prix de l´électricité sur le marché de gros 
  La figure 5 montre les prix journaliers moyens de l’électricité — dit « day-ahead », sur le marché de gros pour la zone Allemagne/Luxembourg aux premiers semestres des années 2022 à 2025 /3/, /4/. 
  La crise énergétique, débutée en 2021 et amplifiée de façon considérable en 2022, se résorbe progressivement en 2023 sans toutefois retrouver les niveaux d’avant crise. 
  Avec 90,84 €/MWh au 1er semestre 2025, les prix étaient environ 34% supérieurs à la moyenne des prix de gros du 1er semestre 2024
 
 
 

  Cela s’explique notamment par le prix de gros élevé sur le marché Day-Ahead au 1er trimestre 2025. Avec 111,94 €/MWh, le prix moyen de l’électricité était supérieur de 65% à celui du 1er trimestre 2024 — 67,67 €/MWh. 
  En raison de la faible production des énergies renouvelables au premier trimestre 2025, une grande partie de l’électricité a dû être produite à partir de sources conventionnelles ou importée. Des centrales conventionnelles plus coûteuses ont donc été davantage sollicitées dans l’ordre de mérite, ce qui s’est répercuté sur le prix moyen de gros. 
  Avec 69,73 €/MWh au deuxième trimestre, le prix de gros moyen de l’électricité n’était que légèrement supérieur à celui du 2e trimestre de 2024 — 67,48 euros/MWh. 

Épisodes de prix négatifs 
  Les prix négatifs sont observés lorsque la production d’électricité est supérieure à la demande. C’est généralement le cas lorsque la production élevée et peu flexible issue des énergies renouvelables variables — éolien et solaire, rencontre une faible demande, comme c’est souvent le cas le dimanche ou les jours fériés. 
  Au 1er semestre 2025, l’Allemagne a connu une augmentation sans précédent atteignant 389 pas horaires à prix négatif /3/, /4/. 
  Ces épisodes se sont concentrés au 2e trimestre 2025 en raison de la surproduction du photovoltaïque. Des prix de gros négatifs ont été enregistrés pendant 345 heures sur les 2184 heures que compte le 2e trimestre. Le prix le plus bas du trimestre a été enregistré le dimanche 11 mai entre 13h et 14h, avec – 250,32 €/MWh.
 
 
 

  Les gestionnaires de réseau sont tenus d’acheter l’électricité renouvelable indépendamment de la demande et de la vendre au marché spot. 
  Si les gestionnaires de réseau ne réalisent pas de recettes suffisantes, l’État doit satisfaire les droits légaux à la charge de soutien des producteurs d’électricité renouvelable. 
  Depuis 2023, ces charges ne sont plus visibles sur la facture d’électricité car elles sont entièrement financées par l´État, c’est-à-dire par les contribuables
  Pour 2025 la charge de soutien est estimée à plus de 18 Mds €, voir tableau 4 dans /11/. 
  Le gouvernement allemand a pris des mesures contre la surproduction des grands parcs éoliens et solaires /11/. La loi sur les énergies renouvelables — EEG, prévoit, depuis 2024, une suspension de la rémunération pour des installations ≥ 400 kW à partir de 3 heures de prix négatifs sans interruption. À partir de 2027, les heures de prix négatifs seront remboursées aux seules petites installations < 400 kW et éoliennes pilotes. 
  Mais ce sont surtout les petites installations photovoltaïques qui sont responsables des prix négatifs au marché de gros. Environ la moitié de la capacité photovoltaïque consiste en installations inférieures à 100 kW. Ces producteurs sous obligation d’achat — OA, sont insensibles aux prix de marché et alimentent le réseau de manière incontrôlée. 
  C’est pour cela que le parlement allemand a adopté début 2025 des modifications de la loi sur les énergies renouvelables — EEG 2023, appelée « Solarspitzengesetz » : Loi sur les pics de solaire. 
  Les exploitants de nouvelles petites installations — notamment photovoltaïques, ne recevront plus à l’avenir de rémunération pour l’électricité qu’ils injectent dans le réseau lorsque les prix au marché de gros sont négatifs. Ces modifications législatives visent à inciter une exploitation des installations photovoltaïques plus favorable au maintien de la stabilité du réseau et au marché. 
  Sont exclues pour l’instant les installations d’une puissance inférieure à 2 kWc ainsi que les installations de 2 à 100 kW, à condition qu’aucun compteur intelligent ne soit encore installé. Jusqu’à l’installation d’un compteur intelligent, les installations < 100 kWc — à l’exception des panneaux solaires enfichables jusqu’à 2 kWc, doivent limiter leur puissance d’injection à 60% de la puissance installée : § 9 (2) de la loi EEG 2023. 
  Les rémunérations perdues de ce fait seront compensées par une prolongation de la période de soutien garantie pour les heures d’arrêt de production. 

Prix de l’électricité pour les clients résidentiels 

  Le prix moyen de l’électricité pour les clients résidentiels a légèrement baissé en 2025 par rapport à la même période en 2024 /6/. Il est toutefois supérieur au niveau d’avant crise énergétique et se situe parmi les plus élevés en Europe.
 
 
 

  Malgré la suppression de la charge de soutien des énergies renouvelables mi-2022, les composants de prix réglementés par l’Etat — taxes et prélèvements, tarif d’utilisation des réseaux, représentent en 2025 plus de 60% du prix de l’électricité des consommateurs résidentiels
  Une promesse phare de la nouvelle coalition gouvernemental composée des conservateurs du chancelier Friedrich Merz et des sociaux-démocrates était de réduire d’au moins cinq centimes par kWh la facture d’électricité des entreprises et des consommateurs /7/. 
  Finalement, la mesure ne bénéficiera qu’à l’industrie, l’agriculture et la sylviculture, négligeant les artisans et les particuliers. Le coût de réduction du prix de l’électricité pour les ménages était estimé à plus de 5 Mds € à partir de l’an prochain. Le gouvernement n’a pu s’accorder sur les mesures d’économies à réaliser pour financer cette mesure. 

Intensité carbone du mix électrique allemand 
  Malgré un parc d’énergies renouvelables croissant, les émissions moyennes de CO2 pour la production par kWh restent, lissée sur les premiers six mois, toujours à un niveau élevé, soit d’environ 345 g CO2éq/kWh /12/. Notamment la faible production des énergies renouvelables variables au 1er trimestre 2025 a conduit à des émissions de CO2 élevées.
 
  
 
Références

/1/ AGEB (2025) Primärenergieverbrauch 1. Quartal 2025, Energieverbrauch steigt überraschend kräftig an. AG Energiebilanzen, en ligne : https://ag-energiebilanzen.de/energieverbrauch-steigt-ueberraschend-kraeftig-an/

/2/ BDEW (2025) Erneuerbare Energiequellen deckten mehr als 54 Prozent des Stromverbrauchs im 1. Halbjahr 2025, Communiqué de presse commun ZSW et BDEW du 15.07.2025, Zentrum für Sonnenenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg (ZSW) et Bundesverband der Energie- und Wasserwirtschaft (BDEW), en ligne : https://www.bdew.de/presse/erneuerbare-energien-stromverbrauch-2025/

/3/ BNetzA/SMARD (2025) Der Strommarkt im 1.Quartal 2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/444/216802/hoechstwerte-bei-pv-und-gas

/4/ BNetzA/SMARD (2025) Der Strommarkt im 2.Quartal 2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/444/217468/mehr-als-zwei-drittel-erneuerbare

/5/ UBA (2025) Monats- und Quartalsdaten der Arbeitsgruppe Erneuerbare Energien – Statistik (AGEE – Stat), Monatsbericht – Plus 16.07.2025, Umweltbundesamt, en ligne : agee-stat_monatsbericht_plus_2025-q2

/6/ BNetzA/SMARD (2025) Haushaltskundenpreise, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.smard.de/page/home/topic-article/211972/212170/haushaltskundenpreise

/7/ Allemagne-Energies (2025) La politique « énergie-climat » de la nouvelle coalition gouvernementale allemande : pas de changement fondamental de la politique énergétique du gouvernement sortant, en ligne : https://allemagne-energies.com/2025/04/12/la-politique-energie-climat-de-la-nouvelle-coalition-gouvernementale-allemande-pas-de-changement-fondamental-de-la-politique-energetique-du-gouvernement-sortant/

/8/ BMJV (2025) Gesetz für den Ausbau erneuerbarer Energien (Erneuerbare-Energien-Gesetz – EEG 2023), Bundesministerium für Justiz und für Verbraucherschutz, en ligne : https://www.gesetze-im-internet.de/eeg_2014/

/9/ Deutsche Windguard (2025) Windenergie-Statistik: 1. Halbjahr 2025, en ligne : https://www.windguard.de/Statistik-1-Halbjahr-2025.html

/10/ BNetzA (2025) Kraftwerksliste, 15.05.2025, Bundesnetzagentur, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/DE/Fachthemen/ElektrizitaetundGas/Versorgungssicherheit/Erzeugungskapazitaeten/Kraftwerksliste/start.html

/11/ Allemagne Energies (2025) Énergies renouvelables : de nombreux défis, en ligne : https://allemagne-energies.com/energies-renouvelables/

/12/ Electricity Maps (2025) Deutschland. Spezifische CO2 – Emissionen. En ligne : https://app.electricitymaps.com/zone/DE/all/monthly
 

SOMMERÉCOURT : LE MOUZON* POLLUÉ PAR L' USINE DE MÉTHANISATION

 
 
Sommerécourt 
«  Commune du canton de Bourmont, à 54 kilomètres de Chaumont, sur le Mouzon. Pop. 260 habitants. Le territoire qui est traversé par la route départementale n° 5 et par le chemin de moyenne communication n° 8, a 753 hectares d'étendue, sans autre écart que le moulin et un ancien ermitage dit de Saint-Nicolas. Lors du siège de Lamothe, les Français avaient construit une digue près du moulin, pour faire refluer les eaux du Mouzon et empêcher la communication des assiégés avec les villages voisins. »
E. Jolibois, La Haute-Marne, ancienne et moderne, p. 512. 
 
Population aujourd'hui : 77 habitants.  
 
  Et une fois de plus, l’usine de méthanisation implantée sur la commune refait tristement parler d’elle — fidèle à sa réputation, jamais pour de bonnes raisons en matière d’environnement.
  Rappelons que cette installation traîne derrière elle un lourd passif : déjà en 2024, de nombreuses non-conformités avaient été constatées, puis étonnamment validées par la préfecture — voir ci-dessus.
  Et aujourd’hui, un nouvel épisode s’ajoute à cette longue série d’incidents : découvrons ensemble l’arrêté n° 52-2025-07-00099, daté du 17 juillet 2025 :
 
 
Photo : le lieu de l'action. Source
 
 
 
  À la sortie du village de Sommerécourt, sur la D148 en direction de Bourmont-entre-Meuse-et-Mouzon, au niveau de la route menant à l'exploitation agricole et à l'usine de méthanisation, avec le Mouzon sur la droite. Source
  
 
 p. 1.
 
 
 
 
p 2. 
 
 
 p. 3. 
 
Pour prendre connaissance de l'ensemble du document, cliquer sur le lien : https://www.haute-marne.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Risques-naturels-et-technologiques/Installations-classees-pour-la-protection-de-l-environnement/Enregistrement/Arrete-prefectoral-portant-mise-en-demeure
 
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CUSEY : PROJET D' USINE AGRIVOLTAÏQUE : AVIS DE LA MISSION RÉGIONALE D'AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE

« Touche-à-tout, bon à rien »
  Ce proverbe français n’a pas été choisi au hasard pour ouvrir ce billet. Il s’applique avec une certaine justesse à un écornifleur bien connu en Haute-Marne, particulièrement actif dans le secteur de l’éolien. Face aux difficultés croissantes pour faire accepter ses projets — jamais en phase avec le patrimoine et l’environnement local — le voilà qui opère une habile reconversion : le solaire et, plus particulièrement, l' agrivoltaïsme. Un domaine où les projets, plus discrets, mais toujours aussi rémunérateurs via entre autres, l'argent des contribuables, passent plus facilement sous les radars. Une stratégie qui a, un temps, semblé fonctionner… Mais les temps changent. Les défenseurs locaux du patrimoine, de l'environnement et de la qualité de vie veillent à présent !
 
Cusey
« Commune du canton de Prauthoy, à 61 kilomètres de Chaumont, sur la Vingeanne, au confluent du Badin. Le territoire, qui est traversé par les chemins de moyenne communication nos  28 et 40, à 1471 hectares d'étendues. On y trouve une sorte de puits naturel, dit le Trou-Jeanny, d'où il sort, après les pluies, un torrent qui grossit la Vingeanne. Population 448 habitants. »
E. Jolibois, La Haute-Marne, ancienne et moderne, p. 174. 
 
Population aujourd'hui :  286 habitants. 
 

 Mission régionale d' autorité environnementale, MRAe : avis 

 
Extraits 
« 1. La présentation du projet et de son environnement
  La Société Valeco, sollicite l’autorisation d’implanter une centrale solaire qu’elle qualifie d’« agrivoltaïque », sur un site de 56,94 ha (surface clôturée) à Cusey dans le département de la Haute-Marne (52). Les panneaux photovoltaïques occuperont par leur implantation verticale une surface d’environ 20,26 ha de terres agricoles sur les 56,94 ha disponibles. Cette centrale permettra la production de 57 GWh/an, ce qui représente, selon l’ Ae, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 10 755 foyers11. La durée minimale d’exploitation prévue est de 40 ans.
  Les terres agricoles ont principalement une vocation fourragère et céréalière depuis plusieurs années et sont actuellement mises en valeur par une exploitation de polyculture-élevage 
 
 p. 6.
 
Notes : la commune est déjà cernée d’usines éoliennes,voir carte ci-devant, notamment celle autorisée et en construction à Percey-le-Grand, en Haute-Saône, située à moins de 5 kilomètres à vol d’oiseau, de l’autre côté de la frontière. Cette usine comptera 10 éoliennes de 207 mètres de hauteur en bout de pale, ce qui en fait un record absolu à la fois pour la Bourgogne-Franche-Comté et pour le Grand Est.
 
 

 

 
 
 L’Autorité environnementale recommande8 principalement au pétitionnaire de :
  • au regard du décret récent publié9 et de l’arrêté10, justifier le qualificatif agrivoltaïque du projet ;
  • joindre au dossier l’avis de la CDPENAF et l’étude préalable agricole ;
  • justifier le choix d’aménagement du projet au regard de son bilan environnemental et établir, en lien avec les services de l’État et la Chambre départementale d’Agriculture, un retour d’expérience à l’issue d’une première période d’exploitation de 3 ans sur le bon fonctionnement d’une production agricole, avec évaluation des éventuels gains ou pertes de rendement et des impacts tenant compte des intrants utilisés, couplée à une production énergétique ;
  • mettre en œuvre, en lien avec le propriétaire des parcelles concernées, une obligation réelle environnementale qui constitue un dispositif foncier adapté de protection de l'environnement ;
  • compléter son dossier par une meilleure analyse et présentation des impacts positifs de son projet sur l’environnement ;
  • réaliser une analyse comparative des diverses solutions de fondations des structures supports des panneaux photovoltaïques en indiquant la profondeur de la nappe et en prenant en compte les risques de pollution pour cette nappe en cas d’incendie ;
  • préciser les modalités juridiques et financières garantissant la mise en œuvre du démantèlement de la centrale à l’issue de l’exploitation ;
  • proposer et mettre en place un dispositif de suivi des espèces protégées par un expert 1, 2, 3 et 10 ans après la mise en service de la centrale ;
  • mettre en place un système de surveillance et de suivi régulier de la qualité des eaux souterraines, en amont et à l’aval de la centrale, qui permettra de capitaliser la connaissance de l’impact des pieux sur l’eau de la nappe et transmettre ce suivi à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie.
p. 4-5. 
 L’ Ae recommande au pétitionnaire d’ajouter une précision sur ce point.
  Concernant la protection contre les risques d’incendie en forêt qui s’accroissent avec le changement climatique, l’installation sera équipée de 4 citernes. L’ Ae relève la présence d’espaces boisés en limite nord-ouest de la ZIP, et de quelques espaces boisés à l’intérieur de la ZIP. Une bande pare feu de 5 m servant de zone tampon entre les lisières boisées et les installations photovoltaïques a été proposée par le pétitionnaire. Pour ce type d’installation, les SDIS préconisent une distance minimale entre 25 et 50 m.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de maintenir une distance minimale de 50 m pour la bande pare feu par rapport aux lisières boisées.
  Le projet est un partenariat entre l’exploitant agricole (propriétaire des terrains), et le pétitionnaire (Valeco).  L’exploitant met ses terrains à disposition du pétitionnaire. Le projet vise la production d’énergie d’origine solaire, l’implantation d’une prairie permanente sous les panneaux, la mise en place d’un pâturage ovin (300 ovins par pâturage tournant) et le développement d’un atelier apicole (100 ruches) au sein de l’exploitation. La pérennité de l’activité sera garantie par une convention cadre de co-activité agricole et photovoltaïque.  
  L’Autorité environnementale (Ae) a déjà rendu un premier avis sur ce projet le 3 mars 202313.
  L’ Ae regrette vivement que les principales recommandations qu’elle a formulées dans la synthèse conclusive de cet avis, ne soient pas prises en compte dans le présent dossier. 
p. 7. 

 
 Raccordement au réseau
  Selon le dossier, le raccordement au réseau électrique se fera sur le futur poste source de Cote d’Or Est distant de 19 km.
  L’ Ae rappelle que les travaux de raccordement font partie intégrante du projet (article L.122- 1 III du code de l’environnement17) et que, si ces derniers ont un impact notable sur l’environnement, ils devront faire l’objet d’un complément à l’étude d’impact évaluant les impacts et proposant des mesures d’évitement, de réduction et le cas échéant de compensation de ceux-ci. Ce complément éventuel devra être transmis à l’ Ae pour avis préalablement à la réalisation des travaux de raccordement (article L.122-1-1 III du code de l’environnement18) et doit intégrer dans l’étude d’impact le tracé du raccordement définitif, même si celui-ci devait être différent de celui prévu actuellement.
  Le dossier ne mentionne pas la cohérence de ce raccordement avec le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) de la région Bourgogne-Franche-Comté approuvé par la Préfète de région le 29 avril 2022.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de vérifier la compatibilité du raccordement envisagé avec le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) de la région Bourgogne-Franche-Comté.
 
Recherche des sites alternatifs
  S’agissant du choix du site, il n’y a pas d’évolution par rapport au dossier sur lequel s’est prononcé l’ Ae en 2023, le dossier indique que le pétitionnaire a engagé une démarche amont de prospection dans le but d’identifier des terrains sur d’autres sites adaptés à la construction de centrales photovoltaïques. À l’issue de cette prospection, le site retenu est apparu comme étant le plus favorable pour un projet photovoltaïque, les autres sites ont été rejetés en raison de leur taille jugée trop petite ou de leur caractère naturel.  
 
 
p. 9-10.   
2.2. Les milieux naturels
  Autour de la zone d’implantation potentielle du projet (ZIP), dans un rayon de 10 km on dénombre : 19 zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, 2 ZNIEFF de type 2, 3 sites Natura 200027 zone de conservation spéciale (ZCS), 1 site Natura 2000 zone de protection spéciale (ZPS), 1 arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB), 1 corridor écologique.
  L’ Ae souligne favorablement que la ZIP n’est située dans aucun de ces espaces remarquables 
 
  Dans l’avis du 3 mars 2023, l’ Ae considère qu’au regard de l’important foncier consommé par le projet, et au-delà des avantages que présente le dossier sur la protection de la ressource en eau par les économies d’intrants (engrais, pesticides) notamment utilisés pour la céréaliculture intensive qui sera abandonnée, les engagements relatifs à la protection de l’environnement méritent d’être pérennisés en ce qui concerne la haie périphérique créée et l’ensemble des boisements, en y intégrant la parcelle boisée de 9,3 ha située au nord-ouest de la centrale.
  L’ Ae regrette vivement que cet aspect ne soit pas pris en compte dans le présent projet ainsi que la recommandation qu’elle a formulée sur ce point dans son avis de 2023.
  L’ Ae recommande au porteur de projet et au propriétaire de mettre en place une obligation réelle environnementale (ORE) qui constitue le meilleur dispositif foncier adapté à ce type de projet de protection de l'environnement. 
p. 12-13.
 Inventaire de la biodiversité faunistique et impacts du projet sur les espèces protégées
  Les espèces faunistiques protégées inventoriées par l’étude d’impact autour de la ZIP sont :
  • parmi les oiseaux : le Busard Saint-Martin, la Pie-grièche écorcheur, le Faucon crécelle, l’Alouette lulu, le Tarier pâtre, la Tourterelle des bois ;parmi les chauves-souris : la Barbastelle d’Europe, le Grand Murin, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle commune, la Sérotine commune ;
  • parmi les mammifères (autre que les chauves-souris) : le Lapin de Garenne ;
  • parmi les reptiles et amphibiens : le Crapaud commun.
  Selon le dossier, après la mise en œuvre des mesures d’évitement, de réduction, et d’accompagnement, la réalisation du projet n’aura pas d’impact résiduel significatif persistant sur les espèces inventoriées dans cette étude. Il ne serait donc pas nécessaire de mettre en place une dérogation « espèces protégées ».
  L’ Ae prend acte des mesures proposées par le pétitionnaire, et rejoint le pétitionnaire dans sa conclusion sous réserve que les mesures prévues soient mises en œuvre.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de :
  • proposer et mettre en place un dispositif de suivi des espèces protégées par un expert 1, 2, 3 et 10 ans après la mise en service de la centrale ;
  • recourir, en lien avec le propriétaire des terrains, au dispositif de l’obligation réelle environnementale (ORE)29 pour la mise en place des haies et plantations. 
p. 14.
2.3. La ressource en eau
Impacts du projet sur les eaux souterraines
  La masse d’eau souterraine concernée par la zone d’implantation potentielle (ZIP) du projet est celle dite des Calcaires jurassiques des plateaux de Haute-Saône. Selon le dossier, l’écoulement de cet aquifère y est majoritairement karstique et la masse d’eau est majoritairement alimentée par les précipitations sur les calcaires. La ZIP est située en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau destinée à la consommation humaine.
  L’ Ae relève que le dossier ne précise pas la profondeur de la nappe au droit du projet.
  L’ Ae s’interroge dans ce contexte sur l’opportunité de l’usage de fondations sur pieux qui pourraient poser difficulté notamment en cas d’incendie de la centrale du fait de la percolation des eaux d’extinction d’un incendie dans le sol le long des nombreux pieux projetés. La nappe d’eau souterraine pourrait être également polluée par dissolution par les eaux de pluie, du zinc composant les tables galvanisées supportant les panneaux ou par contamination à la suite d’un incendie.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de :
  • réaliser une analyse comparative des diverses solutions de fondations des structures supports des panneaux photovoltaïques en indiquant la profondeur de la nappe et en prenant en compte les risques de pollution pour cette nappe en cas d’incendie 
  • expliciter ses choix techniques pour l’ancrage (profondeur des pieux, matériaux utilisés et résistance à la corrosion…) ;
  • mettre en place un système de surveillance et de suivi régulier de la qualité des eaux souterraines, en amont et à l’aval de la centrale, qui permettra de capitaliser la connaissance de l’impact des pieux sur l’eau de la nappe et transmettre ce suivi à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et à l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. 
p. 15-16. 
 
  Pour prendre connaissance du dossier dans son ensemble, cliquer sur le lien :  https://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/avis-rendus-sur-projets-de-la-mrae-grand-est-en-a1412.html#H_JUILLET
 
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CHAMBRONCOURT : PROJET USINE AGRIVOLTAÏQUE : LE PERMIS DE CONSTRUIRE VALIDÉ

Chères lectrices, chers lecteurs,
  Veuillez nous excuser pour ce léger retard d'information à propos de ce projet d’usine agrivoltaïque, dont le permis de construire vient d’être délivré par Mme la préfète. Mais, comme la Mission régionale d'autorisation environnementale — MRAe, lire ci-devant,  les Vues, PHP, et d'autres opposants engagés — font face à une multiplication des projets d’énergies renouvelables — éolien, solaire, méthanisation, qui s’étendent progressivement sur les terres du Pays de l’eau.
  Mais loin de baisser les bras, cette situation renforce notre détermination. Chaque dossier est une opportunité de mieux informer, de mobiliser, et d’agir ensemble pour préserver nos paysages et notre qualité de vie. L’espoir réside dans l’attention croissante que vous, Haut-marnais vigilants, portez à ces enjeux. Ensemble, nous pouvons encore peser dans le débat, ici comme ailleurs !
« Nous avons été confronté à un pic d’activité historique en octobre dernier, avec 49 avis à rendre. En général, nous en rendons 15 à 20 par mois, ce qui est déjà beaucoup », précise une fonctionnaire. « Je n’ai eu aucun vrai week-end de repos entre août et décembre 2024 et nous faisions des journées de 12 heures. Ça n’était plus possible.  »
 
 Chambroncourt 
« Commune du canton de Saint-Blin, à 39 kilomètres de Chaumont, sur les hauteurs entre le Rognon et la Meuse. Le territoire a 1.107 hectares d'étendue. Au sud du village est la chapelle Saint-Thiébaut. 196 habitants. »
E. Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, p. 105.  
 
Notes : 48 habitants en 2022. Déjà noyé sous les éoliennes, les 48 habitants et Chambroncourt n’attendaient qu’une chose : leur usine agrivoltaïque. C’est chose faite, le progrès avance à pas géants !😒
 

 
 
 
 

MRAe : avis 

   L’Autorité environnementale recommande principalement au pétitionnaire de :
  • préciser l’état de propriété de la parcelle et, le cas échéant, le fonctionnement de la gestion, surveillance et entretien du site entre pétitionnaire et propriétaire ;
  • définir clairement la production électrique annuelle du projet, estimer l’équivalent en consommation électrique des ménages et de le régionaliser ;
  • préciser le calcul du temps de retour énergétique de l’installation, en prenant en compte l’énergie utilisée pour le cycle de vie des panneaux photovoltaïques et des équipements et celle produite par l’installation, et, selon la même méthode, préciser celui au regard des émissions des gaz à effet de serre ;
  • expliciter la méthode utilisée pour déterminer les gains d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par la réalisation du projet ;
  • concernant les espèces protégées, se rapprocher des services de la DREAL pour déterminer les différentes dérogations à obtenir, avant aménagement ;
  • présenter une analyse détaillée des zones de report afin de garantir le report effectif des espèces identifiées, et le cas échéant, présenter des mesures compensatoires à la réduction des habitats de la faune identifiée ;
  • respecter les prescriptions de remise en état du site de la carrière ou le cas échéant, prévoir des mesures pour compenser la perte de milieux boisés, par exemple par des replantations en périphérie du site ;
  • mettre en place un suivi de la faune patrimoniale pendant la durée d’exploitation du site ;
  • préciser les modalités juridiques et financières garantissant la mise en œuvre du démantèlement de la centrale à l’issue de l’exploitation.
p. 4. 
 
 
p. 5. 
 

Commission d'enquête : rapport, conclusions et avis 

 
 
 
 p. 4. 
 
 
 
 
p. 5.  
 
 
 
 
 
Notes : en fin de compte, une prairie sera bel et bien impactée, quelques habitants aussi… mais bien sûr, aucun souci, tout ceci sera neutre au quotidien !... 
 
 
 
 Notes : en interprétant l’absence de participation comme une forme d’adhésion tacite, le commissaire enquêteur semble vouloir inciter les opposants à faire entendre leur voix… pour les projets futurs.😏
 

Arrêté accordant sous condition un permis de construire avec prescriptions au nom de l’État


 
 
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 Pour prendre connaissance de l'ensemble du dossier, cliquer sur le lien : https://www.haute-marne.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/Construction-d-une-centrale-photovoltaique-au-sol-sur-la-commune-de-Chambroncourt-par-la-SAS-CPV-SUN-40
 
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