Épisode précédent : LANGRES : L' USINE DE MÉTHANISATION SANCTIONNÉE PAR LA PRÉFECTURE POUR POLLUTION DE L' EAU
Déjà sanctionné par la préfecture en novembre 2024, lire le lien ci-dessus, l'exploitant du site fait à nouveau l'objet d'une mesure préfectorale, cette fois par arrêté du 11 juin 2025, pris à la suite d’un rapport de l'Inspection des installations classées daté du 25 avril 2025. Deux manquements majeurs sont à l'origine de cette sanction :
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Dépassement significatif du tonnage annuel d’intrants autorisé : alors que la limite fixée est de 13 990 tonnes par an, l’exploitant a déclaré avoir injecté 21 535 tonnes en 2024, soit un excès d’environ 53,94 % ;
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Défaillance du système d’obturation des rejets aqueux vers le milieu naturel : le dispositif destiné à bloquer l’écoulement des effluents hors du site ne fonctionnait pas conformément aux prescriptions réglementaires.
- Défaillance du dispositif d’obturation des rejets aqueux vers le milieu naturel
Décision préfectorale
Extraits de l'arrêté préfectoral n° 52-2025-06-00097, 11 juin 2025.
Conclusion – Une impunité qui interroge
En moins d’un an, l’exploitant de cette usine a été pris à deux reprises en flagrant délit de non-respect des règles qui encadrent son activité. Deux infractions graves, commises en toute connaissance de cause, reconnues par les autorités… et pourtant, aucune sanction réellement contraignante n’a été appliqué .
Ce traitement soulève une question dérangeante : existe-t-il des catégories de citoyens pour qui les lois seraient plus souples, plus négociables — voire optionnelles ? Des acteurs économiques dont les entorses répétées à la réglementation resteraient, elles, sans véritable conséquence ?
Une ironie grinçante, qui ne fait plus sourire depuis longtemps — sauf peut-être dans les sketchs de Coluche, 1944-1986, « le flic », où l’absurde finit toujours par révéler le réel (2).
(1).
Extrait de l' arrêté préfectoral n° 52-2024-11-00172. 11 novembre 2024
(2). Ce tableau tristement familier, est digne du sketch de Coluche, 1944-1986, « Le flic ».
« coupé les cheveux au beatnik, il a eu un avertissement. Déconnez pas, au bout de 31 avertissements, on a un blâme et au bout de 30 blâmes, on passe devant un conseil de disciple et on peut être dégradé ... »
Coluche, le flic, extrait.
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