* Napoléon Ier
L’Union européenne a accompli un tour de force stratégique dont elle peut être fière, voir graphique ci-devant :
- réduire méthodiquement sa production gazière locale — en bleu,
- tout en augmentant continuellement ses importations — en marron.
Le tout sous le label rassurant, pour environ 450 millions de citoyens, d’« indépendance », de « souveraineté » et, apothéose sémantique, de « transition énergétique ».
Pourtant, depuis le début des années 2000, la production européenne s’effondre sans bruit, pendant que les importations prennent progressivement l’intégralité du relais, jusqu’à frôler 90 % de l’approvisionnement.
Avec, toutefois, cette précision : cette chute de la production n’a jamais correspondu à une disparition du besoin.
L’Europe a consommé davantage de gaz dans les années 2000 et 2010 qu’au début des années 1990.
La baisse récente n’est ni structurelle ni volontaire : elle est brutale, contrainte, conséquence des prix, de la désindustrialisation et de la crise géopolitique.
La baisse récente n’est ni structurelle ni volontaire : elle est brutale, contrainte, conséquence des prix, de la désindustrialisation et de la crise géopolitique.
Une règle physique demeure, au-delà des éléments de langage et de la communication :
moins produire chez soi ne signifie pas consommer moins ! Cela signifie importer davantage !
Au final, on perd la souveraineté, puis on achète la dépendance — au prix fort, celui de nos renoncements successifs.
moins produire chez soi ne signifie pas consommer moins ! Cela signifie importer davantage !
Au final, on perd la souveraineté, puis on achète la dépendance — au prix fort, celui de nos renoncements successifs.
Oui mais, il y a le biogaz cocorico !?
Ah oui ! le petit trait rouge que l'on devine sur le graphique ! Sauf que, pour le système et ses statistiques, il est insignifiant ! Mais, pour servir les communiqués de réussite et de de poudre yeux du lobby du gaz et des gouvernements successifs, il joue parfaitement son rôle ! Sans oublier que, cette production minimaliste coûte un pognon de dingue à la Collectivité nationale, donc... aux Français !
Le plus savoureux reste le décalage narratif. Ce graphique n'annonce pas une sortie du gaz ! Il annonce une externalisation toujours plus du gaz, via :
- la délocalisation de l’extraction;
- le déplacement des infrastructures;
- la recomposition des dépendances.
Conclusion : l' UE ferme les exploitations sur son territoire au nom de l'écologie et du sauvetage du climat et, en même temps, favorise les importations au nom de la réalpolitik !
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