LE TEMPS DES RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES, C'EST BON POUR LES AUTRES, PAS POUR LA FILIÈRE ÉOLIENNE

  Après la seconde guerre mondiale, l'euphorie était de mise et, il se disait que : " où est l'avenir ? Il est en nous ! "[i] Aujourd'hui, notre destin est passé, définitivement ?, dans les mains de nos idiots utiles élus, qui, sur de nombreux dossiers, comme par exemple les éoliennes, se prosternent aux pieds des mâts et de leurs promoteurs. Et, avec la conviction et le bonheur du travail bien fait ! 
   Notons en passant que, cette nouvelle aristocratie des urnes qui règne sur nos vies, le doit à ... nos votes ou non votes ! Aussi, tout compte fait, l'expression " où est l'avenir ? Il est en nous ! " aurait encore du sens...
 
 
[i]. SCHMITTLEIN Raymond, I904-I974, homme politique. Député, I95I- I956; I956-I967.
 

 

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Éoliennes en mer : le gouvernement schizophrénique


  M. Barnier, qui s’efforce courageusement de faire rentrer des cercles dans des carrés, mérite notre respect, et même notre soutien. Mais cela ne doit pas nous empêcher de souligner les paradoxes ou les absurdités de son gouvernement dans certains domaines. M. Barnier lui-même a mis son action sous le signe de la sincérité et de la vérité. Le cas de l’écologie offre un bel exemple d’incohérence. D’un côté — le côté droit, le gouvernement se flatte de diminuer d’un demi-milliard d’euros le budget annuel du ministère de la Transition écologique. D’un autre côté — le côté gauche, au même moment, le même ministère planifie et affiche une augmentation de dépenses de 11 milliards par an pour des éoliennes en mer. Le mot de schizophrénie décrit assez bien cette contradiction.
  D’un côté, donc, le ministère des Finances propose, pour le budget de 2025, ce qu’il appelle une diminution de 0,5 milliard du budget de la Transition écologique. En réalité, ce qui est proposé est une augmentation de 0,5 milliard, mais qui remplace une augmentation antérieurement prévue de 1 milliard. L’expression de « diminution » est donc un joli cas d’insincérité. Ou si l’on préfère d’hypocrisie — l’hommage que le vice rend à la vertu, comme disait La Rochefoucauld. La ficelle est si grosse qu’elle fait penser à Molière. Ce demi-milliard de différence donne d’ailleurs lieu à une scène elle-même moliéresque. La ministre monte sur ses grands chevaux et jure qu’elle démissionnera si on ne lui rend pas « son » demi-milliard. Le premier ministre ne cède pas. La ministre ne démissionne pas. On se croirait à la Commedia dell’arte, avec M. Barnier dans le rôle du Docteur, M. Saint Martin dans celui de Pantalon, et Mme Pannier-Rumacher en Colombine.
  Dans le même temps, la ministre, ou plus exactement peut-être son administration, dévoilent au monde un grandiose plan de construction de plus de 2.000 éoliennes en mer d’ici 2035. Le coût de cet investissement sera d’environ 90 milliards d’euros[1]. Il faut y ajouter le coût des modifications et agrandissements du réseau de transport engendrés par ces éoliennes en mer, que l’on peut estimer à près de 30 milliards[2]. Le projet annoncé a donc un coût d’investissement de 120 milliards — si les estimations de coûts ne sont pas dépassées, hypothèse optimiste ! À dépenser en 11 ans, soit environ 11 milliards par an. C’est un peu plus que le budget annuel du ministère de la Justice.
  On pourrait ajouter que ces éoliennes sont totalement inutiles. Elles ne remplacent pas, comme au Royaume-Uni ou en Allemagne, des sources d’électricité carbonée, et ne contribuent en rien à la décarbonation de la France et du globe. L’électricité que ces éoliennes produiront est très coûteuse, et contribuera à l’augmentation des prix de l’électricité en France, pour les ménages et les industries.  Pour une part, que l’on s’efforce de réduire mais qui reste majoritaire, ces éoliennes seront achetées et exploitées par des entreprises étrangères, et leurs bénéfices exportés. La production d’électricité des éoliennes dépend du vent, elle n’est pas pilotable. Lorsqu’il n’y aura pas de vent et une forte demande d’électricité, elles ne produiront pas assez, et il faudra faire appel à des centrales au gaz. Lorsqu’il y aura beaucoup de vent et peu de demande, elles produiront trop, et il faudra fermer en toute hâte des centrales nucléaires, ce qui est coûteux. Ne parlons pas de la pollution visuelle causée par 2.000 éoliennes de 200 mètres de haut près des rivages français, ni des oiseaux de mer hachés menu par leurs pales.
  Cependant, indépendamment de ces considérations sur l’inutilité ou même la nocivité d’un tel investissement, ce qui frappe ici c’est la contradiction entre le discours officiel sur les économies indispensables et le discours — non moins officiel — sur les dépenses grandioses. Et surtout que ces deux discours puissent être tenus en même temps, presque le même jour. Ce qui est certain, c’est ces discours ne seront pas mis en œuvre tous les deux simultanément. L’un des deux — ou les deux — restera lettre morte. Ce qui est fâcheux pour l’image et l’autorité de l’État. Le mot de schizophrénie n’est pas trop fort.
 
[1] Le parc d’éoliennes de Saint-Brieuc qui vient d’être connecté a une puissance de 0,5 GW et a coûté 2,5 milliards, ce qui met le GW à 5 milliards. Les 2.200 éoliennes planifiées ont une puissance de 18 GW. Leur coût peut donc être estimé à 5*18, soit 90 milliards d’euros.
[2] RTE — le réseau de transport de l’électricité — estime à « 100 milliards les investissements dans les réseaux en cours des 15 prochaines années, dont au moins 40% destinés à l’offshore », soit 2,6 milliards par an pour les éoliennes, et 28,6 milliards pour les 11 années d’ici 2035.
 
 
  Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et PHP.  


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