GENEVRIÈRES, FORUM ÉOLIEN : PARTICIPONS, DÉTERMINÉS À DÉFENDRE NOTRE ENVIRONNEMENT

 Précédemment :  
 
 
 
 
 
 
   Nous voici ainsi convié aimablement[i] à participer au forum organisé par le développeur du projet, filiale du constructeur chinois, Envision [ii], qui sévit sur notre secteur depuis une dizaine d'années, avec déjà à son actif :
  • 2 usines en activité : Vannier amance, I7 éoliennes et Sud vannier, 9 éoliennes, I83 m toute hauteur;
  • 1 usine autorisée, en construction : les Hauts de la Rigotte, 6 éoliennes, I83 m toute hauteur, en Haute-Saône frontalière;
  • 1 projet en cours : Genevrières, 4 éoliennes, 200 m toute hauteur.
  • Un total potentiel de... 36 éoliennes !
[i]. Bien qu'à la lecture du flyer et, sauf erreur de notre part, seuls les habitants de Genevrières seraient conviés. Bah ! dans le doute... population des communes voisines et futures riveraines de l'usine... ne vous abstenez-vous pas ! 
  Classement des plus importants fabricants de turbines éoliennes dans le monde en 2023, selon leur part de marché  

   Les enjeux liés à l'éolien et à la biodiversité sont cruciaux pour notre avenir. Ce forum représente une occasion unique de démontrer que nous, citoyens, sommes non seulement informés des enjeux, mais aussi déterminés à défendre notre environnement. Loin d'être une simple opposition, nous souhaitons engager un débat constructif, en présentant des arguments solides et en posant les questions pertinentes qui permettront de mettre en lumière les véritables impacts de ce projet, et, ainsi, mesurer le degré de véracité de la communication des représentants du porteur du projet et de... la municipalité. Notre objectif est clair : faire en sorte que les promoteurs de l'éolien ne puissent plus ignorer les préoccupations légitimes des citoyens !
  Dans ce but, vous trouverez, ci-devant, un argumentaire choisi mais non exhaustif ! Il aborde le contexte général de l'éolien en France et s'attarde sur les spécificités de nos communes. 
  Bonne lecture et bon forum.
 
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  " Au 30 juin 2024, le parc éolien français atteint une puissance de 24,3 GW, dont 22,8 GW d’éolien terrestre et 1,5 GW d’éolien en mer. Au cours du premier semestre 2024, la puissance nouvellement raccordée s’élève à 0,6 GW. La puissance des projets en cours d’instruction s’élève à 16,0 GW, dont 12,8 GW de projets éoliens terrestres et 3,2 GW de projets éoliens en mer. La production d’électricité éolienne s’est élevée à 25,5 TWh au cours du premier semestre 2024, dont 1,8 TWh pour l’éolien en mer. Elle représente 12,1 % de la consommation électrique française du premier trimestre 2024. La production augmente légèrement par rapport à la même période de l'année 2023 (+ 3,2 %). "

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 L'éolien et les idées reçues

I. ENTENDEZ-VOUS MUGIR LES ÉOLIENNES CHINOISES DANS NOS CAMPAGNES ?
  "  Sur 91,2 gigawatts (GW) au total , les commandes chinoises ont représenté à elles seules 70 GW pour son marché intérieur et 5 GW de commandes à l'étranger, indique le cabinet d'études Wood Mackenzie dans un communiqué lundi 16 septembre. "
 
II. COMMENT ! LE CO2 ÉVITÉ GRÂCE AUX ENRI, UN MYTHE ? COMME VOUS Y ALLEZ !
   " Une réalité qu’aucun énergéticien n’ignore, mais dont personne ne parle. Son ampleur interroge sur la réalité même des émissions réputées évitées par les EnRi françaises "
 
  " Les super typhons qui dévastent les usines éoliennes aux États-Unis comme en Chine font apparaître soudain au grand jour que :
  1. Ces turbines sont extrêmement fragilisées face aux événements climatiques extrêmes;
  2. Le vent peut aussi devenir leur pire ennemi.
  Et, on voudrait nous faire croire que c'est avec ce type de technologie que l'on pourra fournir dans l'avenir, toute électricité exigée pour un monde... TOUT-ÉLECTRIQUE ? Il y a comme un doute !..."
 
  " Au moins 26 Milans royaux, un Balbuzard pêcheur, un Faucon crécerelle et nombre de chiroptères, que l'on ne peut même plus répertorier, officiellement tués par les éoliennes en Haute-Marne "

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L' éolien, le politique et le financement

I. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique et de l’énergie a déclaré lors d’une interview, I9 septembre 2024
  « Le marché électrique spot est là pour boucler les équilibres. C’est le MWh du dernier kilomètre. Mais nous avons besoin de contrats à long terme entre producteurs et consommateurs. C’est ce que nous avons fait avec la réforme du design du marché. Il est également indispensable d’intégrer dans les modèles financiers de l’électricité renouvelable celui du raccordement et du stockage le cas échéant. Il ne revient pas au nucléaire de financer l’intermittence d’autres sources électriques et de subir des prix négatifs à certaines périodes. L’intermittence de la production électrique a un coût ».
 
II. Michel Barnier, Premier ministre, déclaration de politique générale, mardi 1er octobre, devant l’Assemblée nationale.
    " Nous allons agir sur l’offre énergétique, en poursuivant résolument le développement du nucléaire, et notamment des nouveaux réacteurs, mais aussi en poursuivant le développement des énergies renouvelables, en mesurant mieux, dans certains cas, je pense aux éoliennes, tous leurs impacts ".
  Le Premier ministre a jeté le doute. Le développement des éoliennes pourrait-il être ainsi revu à la baisse ? À lire les cris d'orfraie poussés dans les médias par les représentants de la filière, manifestement la peur s'est invitée chez ces gens-là !... Et, l'on peut s'interroger pourquoi cet affolement ? dès lors que les mêmes nous répètent à longueur de communiqués que leurs éoliennes sont exemplaires en tout point et qu'elle ne coûtent rien à l'État, voire, au mieux... elles lui rapportent ! 
  À noter que pour la première fois en France, un écornifleur du vent dont l'usine comprend 6 éoliennes, se propose d'indemniser une fois, à hauteur de 150 à 300 €/foyer, les habitants de deux communes, Lignières et Laboissière-en-Santerre, dans le département de la Somme, 62, au titre de " mesure de redistribution de la valeur ".
  Où le retour de " l'offrande aux nécessiteux sans contrepartie ", aumône, avec les nouveaux seigneurs de nos campagnes !...
 
Louis Hersent - Louis XVI distribuant l'aumône aux pauvres de Versailles pendant l'hiver I788. Louis Hersent, I777-I860, peintre français.
 
III. Quand France-renouvelables avoue implicitement que, sans les subventions et les passe-droits que lui confère l'État, l'éolien n'a aucune viabilité économique

 

IV. Syndicat des Énergies Renouvelables, SER, 25e Colloque, 17 septembre 2024
  Voici comment l'association P.I.E.B.Î.E.M résumait l'intervention de M. Piechaczyk, Président de Réseau de transport d'électricité : RTE
  " Les exigences de sécurité d'alimentation ne sont tout simplement pas compatibles avec un pourcentage trop élevé d'Énergies Fatales Intermittentes. Les critiques et propositions de RTE — manque de transparence, fin de l'obligation d'achat, écrêtement en cas de surproduction, participation aux services réseau— amènent vers la vérité des coûts réels et totaux des Énergies Fatales Intermittentes et cela devrait changer beaucoup de choses, en particulier pour l'éolien en mer. [...] les Énergies Fatales Intermittentes en France vont être priées de gérer leurs externalités négatives dont elles refilaient la note jusqu' à présent au nucléaire : cf nos fils d'actu. Est-ce seulement possible, à quel coût et qui paiera, c'est encore très vague. La seule certitude, c'est que la vérité des coûts réels et totaux des Énergies Fatales Intermittentes va apparaître et que ça devrait changer beaucoup de choses. Surtout pour l'éolien en mer, le plus massif et de loin de le plus cher. "
  Pour lire plus en détail l'intervention de M. Piechaczyk, Président de RTE, lien.
 
V. Les subventions de l'État dans l'énergie sont totalement inutiles
 RAUX Jean-François, ex- Directeur général de l’Union Française de l’Électricité, U.F.E. Source : X
  
  Tout d'abord un aveu intéressant : plus de 50% des subventions démentielles engagées depuis plus de vingt ans en faveur des renouvelables restent à charge de l'État — donc dans la dette de la France —, malgré la folie de la hausse des prix de gros en 2022-2023, qui a transféré une partie de la charge sur le consommateur. C'est démentiel dans un pays qui n'en avait pas besoin, puisque son électricité est déjà décarbonée à 95% ! nucléaire + hydraulique.
  Donc, les ENr si elles veulent se développer, doivent être rentables sans subvention payées par l'État, car ce dernier n'en a plus les moyens, et ce, d'autant que c'est totalement inutile.
  La deuxième question est évidente mais non posée : en l'état actuel de l'effondrement de la demande d'électricité, suite à la crise de 2020-2023, nous n'avons nul besoin de renouvelables supplémentaires surtout si c'est pour obliger le nucléaire existant à toujours moduler plus — celui-ci pouvant satisfaire à lui seul 80% de la demande — et toujours un peu plus dégrader ses conditions d'exploitation. Pour la France, les objectifs de % d' ENr sont totalement pipeau et inutiles. D'autant que l'argument industriel s'est effondré : c'est la Chine qui a mis au tapis une industrie européenne non compétitive qui vivait des subventions de l'État. Maintenant, quand on commande de l'éolien, on commande de plus en plus en Chine ! idem pour le solaire. À la grande joie de l'ouvrier et du gouvernement chinois.  
  La troisième question est évidente : il faut relancer la demande d'électricité. Certes. Comment ? Par transfert des usages fossiles vers des usages électriques : on passe d'un chauffage gaz à une pompe à chaleur électrique. OK. Sur le papier ! Mais le seul problème, c'est que, compte tenu des prix actuels, cela n'est pas du tout rentable pour le client en termes de Taux de Rentabilité Interne : TRI ! Alors, à coup de mécanisme hyper compliqués, couteux, inefficaces, par ex. Ma prime rénov, on demande des subventions de l'État démentielles ! La seule solution serait de faire comme la Suède : une taxe carbone efficace qui ne pèse pas sur le budget de l'État, mais rend l'électricité compétitive par rapport au fioul et au gaz... Sauf que le traumatisme des Gilets jaunes hante encore et toujours la classe politique et... exit la taxe carbone ! Or l'État, comme précisé précédemment, n'a plus les moyens de financer le transfert des fossiles vers l'électricité ! Or, compte tenu du faible poids des émissions de CO2 de la France, cette action est-elle vraiment nécessaire ? Est-ce une priorité ? Bien sûr que non. Le coût de la tonne de carbone évitée est en France démentielle !
  La quatrième question porte sur l'incitation à consommer en heure creuse — quand la demande est faible et la production potentiellement forte : cela s'appelle lisser la courbe de charge pour utiliser au mieux les capacités de production. Cela fait plus de 20 ans que quelques spécialistes — dont votre serviteur — attireront l'attention des grands spécialistes qui savent tout, sur le fait que le marché de l'électricité actuel est stupide : la vraie rareté, c'est la puissance, à certaines heures et abondante à d'autres : donc on devrait envoyer aux consommateurs un signal de prix de la puissance lui disant quand elle chère parce que rare, dit " à la pointe ", et quand elle n'est pas chère, parce qu'abondante.
  20 ans après le fiasco, on demande à la Commission de Régulation de l'Énergie, CRE, une réflexion pour, peut-être, éventuellement, espérer atteindre ce que faisaient de manière efficace les tarifs d'EDF avant la merveilleuse libération du marché... Je rêve.
  La cinquième question est simplement que compte tenu du bordel que foutent dans les prix de marché de l'électricité, les ENR, dont l'éolien, aucun investissement ancien ou nouveau n'est rentable sans... subventions de l'État bien sûr. Le concept de prix négatif[i] est une aberration économique ! Mais tout le monde glose. Et compte sur les finances publiques pour corriger les imperfections d'un marché mal conçu !
  Je résume : les subventions de l'État dans l'énergie sont totalement inutiles. Elles peuvent être supprimées du jour au lendemain sans impact sur la performance climatique de la France.
Trouvons un nouveau modèle que nous sommes plusieurs à avoir proposé ! 
 
[i] " Les prix spot de l'électricité sont négatifs lorsqu'il y a un excès de production par rapport à la consommation. Ces prix signalent la nécessité de réduire la production et/ou d'augmenter la consommation. Les prix négatifs se produisent lorsque la quantité d'énergies renouvelables injectées est élevée, que la consommation est faible et que la production d'énergie inflexible est importante. Les sources d'énergie inflexibles telles que le lignite ou les centrales nucléaires ne peuvent pas être arrêtées et redémarrées. Les régimes de soutien aux énergies renouvelables ont également un impact sur l'apparition des épisodes de prix négatifs. Bien que le coût marginal de la production d'énergie renouvelable soit nul, dans le cas d'un régime de soutien tel que les primes d’achat, les producteurs bénéficiant d’une prime sont incités à maintenir leur production à moins que le prix ne descende en dessous de la prime. "
 
  " En France, le nombre d’heures à prix de l’électricité négatif n’a jamais atteint la vingtaine avant 2020 (année du Covid), où il a atteint les cent heures. Mais en 2023, il a atteint les 120 heures. Et il explose déjà depuis le début 2024. [...] « Le fait que les épisodes de prix négatif soient plus nombreux en France, comme c’est le cas dans toute l’Europe, n’est pas un problème en soi », selon Mathieu Pierzo, directeur Marché de l’électricité chez RTE. « Le prix négatif est un signal que donne le marché pour que les producteurs qui le peuvent cessent de produire ». Alors, les panneaux solaires sont débranchés et les éoliennes sont bridées, soit parce que le contrat passé avec l’État l’exige, soit parce que continuer à produire devient trop coûteux pour les exploitants. "
 
  " Les milliards des éoliennes dans notre pays ont donc été dépensés en pure perte. Mais au fait, par qui ont-ils été payés ? Les exploitants des éoliennes sont des sociétés privées. "
 
 
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L' éolien ailleurs 

 
  " Si l’Allemagne avait maintenu au réseau son parc nucléaire de 2002 au lieu d’arrêter progressivement les centrales, elle aurait économisé 600 milliards d’Euros et au moins autant de CO2 qu’avec la sortie du nucléaire et le développement massif des énergies renouvelables variables, a révélé une étude de l’Université norvégienne des sciences et de la technologie à Trondheim. "

II. LA FIÈRE GABEGIE DU QUÉBEC POUR L'ÉOLIEN À FAIRE PÂLIR L' ÉTAT FRANÇAIS
  " Une entreprise de fabrication d’éoliennes qui a reçu des millions en subvention pour créer des emplois locaux a finalement embauché des centaines de travailleurs étrangers temporaires. "
 
  " Quel est le rapport entre la déforestation du bois de balsa en Amazonie équatorienne et la production d'énergie éolienne en Europe ? Il existe un lien pervers entre les deux : la recherche d'énergies renouvelables a stimulé la demande mondiale d'une espèce de bois très prisée qui pousse dans la plus grande forêt tropicale du monde. Alors que l'Europe et la Chine augmentent la construction de pales pour les éoliennes, les balsa sont abattus pour accélérer la transition énergétique motivée par la nécessité de décarboniser l'économie mondiale. "
 
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L'éolien autour de Genevrières 

 Les projets éoliens se multiplient dans notre région. À Genevrières, un projet est en cours, mais ce n'est pas le seul. À Savigny, commune contigüe, un projet encore plus imposant prévoit la construction de 4 éoliennes de 210 m toute hauteur, les plus hautes jamais implantées en Haute-Marne. Ces projets menacent durablement la qualité de vie des Junipériennes, des Junipériens et des autres riverains, ainsi que les écosystèmes fragiles de notre région.
  Extraits :
 I.  " L’ Ae note que le présent projet est situé dans un secteur en voie de développement important éolien. Ainsi, dans un rayon de 30 km autour du projet, on recense 26 parcs éoliens dont 4 sont en exploitation, 7 sont autorisés et 15 sont en instruction "

II. Enjeux relatifs aux oiseaux (avifaune)
  " Parmi les 67 espèces observées, 6 d’entre elles font partie des 15 espèces identifiées comme sensibles à l’éolien dans la région Grand-Est "
 
 
 " Une étude complémentaire a été menée pour le Milan royal dans la mesure où la ZIP se situe dans une zone de nidification. Les enjeux concernant cette espèce sont considérés comme forts, car c’est la cinquième espèce la plus vulnérable aux collisions avec les éoliennes en France. "

III.  Le paysage et les co-visibilités
  " Enfin, l’ Ae constate que l’impact paysager du projet de Savigny est sous-évalué pour certaines communes et que les diagrammes de saturation visuelle ne font pas apparaître les angles de respiration et les angles occupés par les éoliennes dans des rayons de 5 km et 10 km.
  En ce sens, l’ Ae recommande au pétitionnaire de :
  • revoir les niveaux d’impacts définis pour les villages de Savigny, Genevrières et Valleroy dont l’impact doit être considéré comme fort ;
  •  présenter des diagrammes de saturation visuelle dans des rayons de 5 et 10 km.
  •  Par ailleurs, compte tenu de l’impact fort du projet sur le paysage, l’ Ae recommande à nouveau au pétitionnaire de reconsidérer le site d’implantation de son projet. "
 
  EN AVANT TOUTES !
 
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