TREIX : LA COMMISSION D' ENQUÊTE SUR LE PROJET ÉOLIEN DÉBUTERAIT MI NOVEMBRE 2025

 
  Lors du dernier conseil municipal, il a été annoncé que l’enquête publique sur le projet d’installation de 2 éoliennes... de 230 m en bout de pale, devrait débuter mi-novembre; pas d'annonce officielle jusqu'à présent sur le site de la préfecture.
  Malgré l’opposition affirmée de la municipalité et d’une large part de la population, l'écornifleur du vent poursuit ses démarches, faisant abstraction de la contestation officielle, cherchant à imposer son projet en s’appuyant sur l’appui des autorités, et notamment sur l’arbitrage du préfet. 
 
Qui est cette société ?
  La Société d’Exploitation du Parc Éolien Joubarbe — SEPE Joubarbe, a été créée le 14 décembre 2020 sous la forme d’une société par actions simplifiée — SAS. En 2022, elle ne comptait aucun salarié, ce qui en fait une structure vide de toute activité opérationnelle1.
  • Son activité principale déclarée est : « l'étude, le financement, le développement, la construction et l'exploitation de sites de production d'électricité éolienne. »
  • Son siège, initialement situé à Mulhouse de 2020 à 2023, a été transféré le 15 mars 2023 à Margny-lès-Compiègne — 60.
 
 
Au  134 rue de Beauvais, 60280 Margny-lès-Compiègne. Source.
 
1. Dans le cas présent, la SEPE Joubarbe peut être considérée comme une coquille vide : elle existe juridiquement mais n’a pas d’activité propre, de salariés ou d’actifs significatifs, et elle est dirigée par une autre société. Elle a été créée pour recevoir des financements et détenir un projet éolien.
 
Dirigeants et représentants 
  • Depuis le 20 avril 2023, la direction est assurée par Alterric Management France, une SASU — société par actions simplifiée unipersonnelle. L’activité principale déclarée est : « la recherche, l'étude, le développement et l'exploitation du projets dans le domaine des énergies renouvelables, la gestion de sociétés d'exploitation d'unité de production d'électricité d'origine renouvelable, notamment de fermes éoliennes et solaires, principalement mais non exclusivement en France. » 
  • Ses dirigeants : Büttner Christof, directeur général et Gourat Fabrice président de SAS. 
  • Ce duo est également mandataire de près de 70 autres structures, toutes rattachées au secteur éolien !...  14 pour Goujat Fabrice et 54 pour Büttner Christof. Série en cours. 
  • À noter que nombre de leurs sociétés sont enregistrées à... Margny-lès-Compiègne
 Cartographie de Gourat Fabrice
  • Cartographie de Büttner Christof
 
 
 
 Toutes les informations, et bien d'autres, proviennent de : https://www.pappers.fr/entreprise/alterric-management-france-881591093
 
  Quoiqu'il en soit préparons-nous à participer à la commission d'enquête : 
plus d’énergies renouvelables, c’est des factures d’électricité qui explosent : défendons notre pouvoir d’achat, nos paysages et la biodiversité.  
 
  Aux jours qui viennent !... 
 
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LACOUR D'ARCENAY, AISY-SOUS-THIL ET JUILLENAY : PROJET ÉOLIEN : LA COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL INVALIDE L'AUTORISATION D' EXPLOITER


 Le déroulement des évènements
  • « 1. La société Engie Green Couture du Vernois a demandé le 30 avril 2019 au préfet de la Côte-d'Or l'autorisation de construire et d'exploiter une installation de production d'électricité regroupant quatre aérogénérateurs d'une hauteur de 180 mètres pour une puissance maximale unitaire de 4,2 MW sur les communes de Lacour-d'Arcenay, Aisy-sous-Thil et Juillenay, assortie d'une demande de dérogation «  espèces protégées » présentée au titre des articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l'environnement en vue de la préservation des milans royaux et des milans noirs.  
  • Une décision implicite de rejet est née le 25 mars 2022 en application de l'article R. 181-42 du code de l'environnement. 
  • Le 9 mai 2022, la société Engie Green Couture du Vernois a déposé un recours gracieux auprès de l'administration et demandé la communication des motifs du refus. 
  • Le 18 juillet 2022, le préfet de la Côte-d'Or a donné son accord pour la reprise de l'instruction de la demande d'autorisation
  • Et, par un arrêté du 18 novembre 2022, il a accordé cette autorisation à la société Engie Green Couture du Vernois et retiré la décision de rejet implicite du 25 mars 2022
  • Cependant cette société, après avoir saisi la cour d'une requête en annulation du refus implicite du préfet de lui délivrer l'autorisation et de lui en communiquer les motifs — 22LY02288, a présenté une seconde requête tendant à l'annulation de l'arrêté du 18 novembre 2022 en tant que les mesures de bridage prévues par ses articles 2.3.1.2 et 2.3.1.3 pour les chiroptères et l'avifaune étaient manifestement disproportionnées  —23LY00283. 
  • Par une autre requête, la société Château d' Arcenay et M. B... demandent l'annulation de cet arrêté, y compris en tant qu'il vaut retrait de la décision implicite de rejet — 23LY00978. 
  • Et par une dernière requête, l'association Lacour des Mirages et autres demandent également l'annulation de l'autorisation du 18 novembre 2022  — 23LY00980. »
 Il convient de souligner que
  1.  L’enquête publique initiale — février-mars 2021, a été suspendue à partir du 1er mars 2021 pendant jusqu’à 6 mois, pour permettre des modifications ou éléments manquants.
  2.  Il y a eu une prolongation de l’enquête publique — arrêté préfectoral n° 916 du 16 juin 2021, pour la même demande d’autorisation environnementale.
  3.  Malgré un avis défavorable à 99 % — incluant citoyens, administrations et préfet — ce dernier, après un revirement, avait finalement validé l’autorisation d’exploiter.
 
Décision de la Cour d'appel
  • « Article 1er : L'intervention de l'association Lacour des Mirages est admise.
  • Article 2 : Il n'y a pas lieu de statuer sur les conclusions de la société Engie Green Couture du Vernois et de l'association Lacour des Mirages et autres tendant à l'annulation, respectivement, des rejets implicites de demande d'autorisation environnementale et de communication des motifs ainsi que des articles 2.3.1.2. et 2.3.1.3 de l'autorisation du préfet de la Côte-d'Or du 18 novembre 2022 d'une part et, d'autre part, de cette dernière autorisation, ni sur les conclusions accessoires s'y rapportant. 
  • Article 3 : L'arrêté du préfet de la Côte-d'Or du 18 novembre 2022, en ce qu'il a autorisé la société Engie Green Couture du Vernois à exploiter un parc éolien sur le territoire des communes d' Aisy-sous-Thil, et Lacour-d'Arcenay, est annulé. *
  • Article 4 : Le surplus des conclusions à fin d'annulation présentées par la société Château d' Arcenay et M. B... est rejeté.
  • Article 5 : Les conclusions présentées par la société Engie Green Couture du Vernois, par la société Château d' Arcenay et M. B... et par l'association Lacour des Mirages et autres au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
  • Article 6 : Le présent arrêt sera notifié à la société Engie Green Couture du Vernois, à la société Château d' Arcenay, à M. A... B..., à l'association Lacour des Mirages, représentante unique au titre de l'article R. 751-3 du code de justice administrative et au ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
  • Copie en sera adressée à la ministre de la transition énergétique et au préfet de la Côte-d'Or.
  • Délibéré après l'audience du 2 juillet 2024... »
* Le motif principal est que cette autorisation comportait des mesures de bridage — restrictions, concernant les milans royaux et milans noirs, qui ont été jugées manifestement disproportionnées. Ainsi, ces articles du permis — 2.3.1.2 et 2.3.1.3, ne tenaient pas.
 
 
  À ce jour, il ne semble pas que l’écornifleur du vent ait porté l’affaire devant le Conseil d’État.  Ainsi, les habitants et les villages continuent de jouir pleinement de leur qualité de vie exceptionnelle, avec l’espoir qu’elle sera durablement préservée.
Aux jours qui viennent !...   
 
Contact 
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L’éolien s’invite en Auxois, dans le PNR du Morvan, contre l’avis de tous

 
 
 Forteresse de Thil
 
 

Vue depuis la forteresse de Thil (photomontage)

LOCALISATION DES PROJETS 

  Rappelons d’abord que ces trois communes, Lacour d’ Arcenay, Aisy-sous-Thil et Juillenay, sont situées en Côte d’Or, entre Semur-en-Auxois et Saulieu, dans cette magnifique région d’ Auxois, terre d’élevage, en particulier de bovins de race charolaise qui paissent paisiblement dans des prés bordés de haies. Cette région vallonnée offre des paysages champêtres de toute beauté, encore préservés. 
  Ces trois villages font aussi partie du parc naturel régional du Morvan, région préservée avec ses bois et ses étangs. 
  Cette région touristique et historique compte un nombre incroyable de monuments historiques dont le plus emblématique est la forteresse de Thil du XIe siècle juchée en haut de la Butte de Thil, couplée à sa collégiale du XVIe siècle construite par le Connétable de Bourgogne Jean Ier de Thil. 
  Citons aussi le château d’Aisy, le château de Villars, la chapelle Saint Martin à Arcenay, le parc du château d’ Arcenay, le château de Lacour d’ Arcenay… tous classés monuments historiques, tous dans un périmètre très proche du parc éolien projeté.
 
 
Châteaux d’ Aisy-sous-Thil et château de Villars à Dompierre en Morvan. 
 
 
Château de Lacour et église Saint-Martin à Arcenay. 

GENÈSE DU PROJET 

  Un jour de juillet 2015, nous avons trouvé dans nos boites aux lettres une invitation à la mairie pour une exposition publique organisée par un promoteur éolien, la Compagnie du Vent. 
  Quelle surprise d’apprendre que le projet était déjà engagé en 2014, après la signature par le maire d’une étude de faisabilité — nous apprendrons plus tard que cela valait engagement, sans que personne, autres que les conseillers municipaux, n’en soit informé. 
  Peu de temps après nous étions invités dans les mêmes circonstances à une exposition publique par un autre promoteur VSB. À eux deux, ils nous promettaient d’être entourés d’une vingtaine d’éoliennes de 180 à 200 mètres de haut !
  Nous avons immédiatement créé une association de défense « Lacour des Mirages » et recueilli très vite environ 400 adhérents. 
  À force d’actions diverses de notre part, un promoteur — VSB, a abandonné son projet. 
  La compagnie du Vent, rachetée par ENGIE , a persévéré mais a vu recadrer plusieurs fois son dossier environnemental et finalement son projet initial de 11 éoliennes en 2015 a été ramené à quatre éoliennes en 2022 : trois à Aisy sous Thil et une à Lacour d’ Arcenay.
 
 
 Positionnement des quatre éoliennes projetées numérotées de 1 à 4 et positionnées sur les photomontages ci-après.
 
ACTIONS DE L’ASSOCIATION LACOUR DES MIRAGES

  Depuis 2015 les membres de l’association n’ont pas ménagé leur peine, aidés du soutien financier de quelques adhérents généreux, en vue de réunir de nouveaux adhérents et de convaincre les élus : 
  • Conception et rédaction d’une brochure distribuée par la poste à tous les maires et à tous les habitants des communes concernées et environnantes pour leur expliquer le non-sens de ces projets.
  • Conception et diffusion de nombreux tracts.
  • Visite à tous les maires pour tenter de leur faire signer une résolution « contre » ces projets. Toutes les communes environnantes ont délibéré « contre ». Voir carte ci-dessous.
 
 
 
  • Recours auprès du Tribunal administratif de Lyon pour faire annuler la signature d’une étude de faisabilité par un propriétaire qui regrettait sa signature. Procès gagné.
  • Procédure à l’encontre de trois élus pour prise illégale d’intérêt. Procès gagné.
  • Enquête publique : Grande participation des habitants à l’enquête publique de 2021 qui s’est soldée par un avis très défavorable de la Présidente de la Commission d’enquête.
  • Nos photomontages : après dépôt du dernier dossier environnemental par la Société Engie Green Couture du Vernois porteuse du projet, qui laissait voir de nombreuses anomalies dans leurs photomontages, nous avons délégué un photographe professionnel agréé par les tribunaux pour refaire des photomontages corrects.
 
NOS PHOTOMONTAGES
 
 
 
Photomontage 1
 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 2
 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 3 
 
 
 
 
 
 Photomontage 4
 
 
 
 
 
Photomontage 5 
 
 
 
 
 
Photomontage 6 
 
 
 
 
 
 
Photomontage 7 
 
 
 
 
 
Photomontage 8 
 
 
 
 
 
BIODIVERSITÉ 
  Notons que le parc s’inscrirait dans une zone habitée par des espèces protégées : 
  • Nid de milan royal à moins d’1,5 km de l’éolienne E4 ;
  • Passages annuels d’oiseaux migrateurs, cigognes, cigogne noire, grues cendrées…
 
 
  • La zone est très fréquentée par les pipistrelles et autres chiroptères en particulier la noctule commune, espèce très protégée en voie de disparition.
CONCLUSIONS
  Tous les services de l’État à part la DREAL ont donné un avis défavorable, ainsi que la commission d’enquête et l’ancien préfet. 
  • Avis de la DDT — Direction Départementale des Territoire
Avis défavorable : « Le projet entre en concurrence avec les points forts de la structure paysagère de ce territoire (buttes, trames bocagère, arborée et bâtie), le projet ne peut qu’engendrer un conflit d’échelle vis-à-vis de ces éléments forts et structurants du paysage »...
« La présence des éoliennes apparaît structurellement incohérente avec les éléments qui constituent le paysage, mais aussi avec le cadre de vie ».
Avis de la DRAC – UDAP 
Avis défavorable : « les paysages naturels et bâtis de l’aire d’étude sont suffisamment sensibles pour motiver le refus de ce projet »...
« Ce projet aura sans aucun doute des effets néfastes sur le contexte bâti aux 20 km alentour... »
« Hors d’échelle et sans rapport avec le cadre bâti environnant... ».
 
Avis du Conseil National de la Protection de la Nature — CNPN 
Avis défavorable : « Une vraie mesure d’évitement aurait été d’abandonner ce secteur au profit d’un autre moins riche en biodiversité, en considérant que la proximité du parc éolien projeté avec les sites de nidification et d’hibernation du Milan royal était de nature à porter atteinte au maintien de cette espèce protégée dans un bon état de conservation ».
 
Avis du Parc Régional du Morvan 
Avis défavorable : « À la lumière des avis émis par les services de l’État et par le CNPN, et après avoir examiné les « forces/faiblesses » et les « menaces/opportunités » du parc éolien Couture du Vernois, l’équipe du Parc a proposé au Bureau syndical d’émettre un avis défavorable au projet »
 


  Il ne faut absolument pas que ce projet de quatre éoliennes de 180 m de haut voit le jour sous peine de ne plus pouvoir empêcher les promoteurs d’atteindre leur but initial de onze éoliennes pour Engie et autant pour VSB. 
  Nous sollicitons votre aide.

Le Bureau de l’association « Lacour des Mirages »
 
 Sur le Web.  

 

 

LA MARTINGALE ÉOLIENNE ET SOLAIRE PAR TOUS LES TEMPS

   Ah, quel bonheur pour ces écornifleurs de la transition écologique : un pactole garanti, impossible de perdre un centime, peu importe si leurs funestes machines produisent ou pas ! Pas belle la vie !?
  En résumé :  
  • Quand les prix de marché de l’électricité sont bas : les opérateurs touchent la différence grâce aux subventions de l'argent des Français
  • Quand les prix flambent : ils encaissent la rente du marché tout en gardant, souvent, une partie de l'argent des Français ou des contrats sécurisés. 
  • Dans tous les cas, leur revenu est garanti. 
À contrario :
  • Le coût de l’intermittence — réseaux renforcés, stockage, centrales de secours au gaz ou nucléaire pour compenser l’absence de vent/soleil, est assumé par l'argent des Français — Collectivités, pas par les promoteurs.
  • Les bénéfices, eux, sont captés par les investisseurs privés, souvent via de grands groupes financiers ou énergétiques, nationaux ou étrangers.
  • Quand le risque est public et le profit privé. On connaît le refrain !
 Ce jackpot permanent du lobby « vert » n’existerait tout simplement pas sans la complaisance honteuse et le soutien obstiné d’une classe politique – toutes couleurs confondues – qui persiste à sacrifier l’intérêt général au profit pour du vent et du soleil !
 
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Energiewende et Solarspitzengesetz : pile je gagne, face tu perds

 
  Saviez-vous que l’on subventionne les éoliennes et les panneaux photovoltaïques afin qu’ils produisent moins ? Heureusement nos voisins viennent de créer un loi … mais la solution sera-t-elle vraiment moins couteuse ? Jean-Pierre Riou a soulevé le capot du moteur de cette usine à gaz. Ce qu’il a découvert ne manquera pas de vous étonner.
Où il apparaît que la loi peut permettre de cesser de payer pour une électricité dont on ne sait plus que faire 

Périodes avec et sans
  Les productions d’électricité intermittente entraînent schématiquement 2 situations critiques majeures lorsqu’elles dépendent du vent ou du soleil : 
  1. Les périodes où il y en a
  2. Les périodes où il n’y en a pas
  La succession des 2 dans une même journée en cumule d’ailleurs les effets néfastes en les exacerbant, sous le nom de Hitzeflaute [1] Outre-Rhin.
  On connaît en effet le problème lié à leur absence de production qui explique qu’alors que sa consommation d’électricité est restée identique — + 6,24%, l’Europe n’a toujours pas pu se passer du moindre MW pilotable — en violet ci-dessous, depuis l’an 2000 — + 6,43%, ainsi que le montre l’illustration des chiffres Eurostat [2].


Casse tête des prix négatifs
  Mais on connaît moins les conséquences du véritable casse tête provoqué par les records de production d’ EnR déconnectés des besoins qu’illustre le phénomène des prix négatifs. Ceux-ci ne se contentent pas de cannibaliser l’ensemble du marché du MWh, mais impliquent une explosion des subventions destinées à interrompre la production excédentaire. Cette explosion étant bien évidemment corrélée à l’augmentation de la puissance installée.
  Dans son analyse du phénomène [3], la CRE constate l’envolée du nombre d’heures concernées, entre 2023 et le seul 1er semestre 2024 et précise l’écroulement du marché en y ajoutant les heures où le MWh est à prix nul ainsi que celles à moins de 0,1 €/MWh.
 
 


  Pour comparaison, le 1er semestre 2025 compte déjà 362 heures uniquement négatives [4].
  C’est la raison pour laquelle l’article 175 de la loi de finance 2025 [5] prévoit que les acheteurs obligés des EnR — principalement EDF OA, « peuvent demander au producteur l’arrêt ou la limitation de la production de tout ou partie des installations de production lorsque cet arrêt ou cette limitation permet de réduire les surcoûts ». Les importantes compensations financières [6] aux producteurs concernés par cet arrêt de leur production faisant partie de ces surcoûts. 

Les 2 conséquences des prix négatifs

  L’écroulement induit du marché, directement lié aux records éoliens et surtout solaires, est la cause de l’alerte de l’ Entsoe [7] qui s’inquiète de la perte de rentabilité des centrales conventionnelles dont on ne peut pourtant se passer.    Ce qui détourne les investisseurs des infrastructures nécessaires à la sécurité, notamment les 71 nouvelles centrales à gaz [8] indispensables à l’Allemagne qui a décidé de les construire lors des 10 prochaines années.
  Mais par delà la nécessité induite de subventionner désormais tout moyen de production pilotable, nucléaire compris, l’État perd actuellement le contrôle du volume d’argent public destiné à soutenir les EnR pour qu’elles ne produisent rien en raison de l’explosion prévue de leurs capacités, notamment avec les 8 à 10 GW d’éolien en mer prévus par la PPE3 [9] pour les seuls appels d’offre 2026, à comparer aux 1,4 GW en fonctionnement aujourd’hui [10]

Une solution venue d’Outre-Rhin
  Nos voisins allemands viennent de montrer la voie avec la « Solarspitzengesetz » [11], ou loi sur les pics de solaire, qui prévoit qu’en cas d’épisodes de prix négatifs, les producteurs ne seront désormais plus rémunérés mais verront simplement la durée de leur contrat prolongée d’autant [12].
  Ce qui constitue un grand pas en avant pour les finances publiques, qui n’empêche cependant pas les EnR de continuer à faire écrouler le marché, mais ouvre la voie à une réponse plus radicale. 

Solarspitzengesetz et après ?
  On pourrait en effet rêver de subventions limitées aux seules périodes utiles où la santé du marché reste compatible avec le service prétendument rendu par les productions d’ EnR que leur coût marginal nul incite à produire quel que soit le besoin. Et il serait alors légitime de prolonger leur contrat de soutien pour répartir dans un temps plus long la part de leur potentiel qui répond à un besoin. Ce qui n’est assurément pas le cas lorsque le marché entraîne le nucléaire à moduler typiquement à la baisse dans une même journée de plus de 7 GW aujourd’hui [13] contre 2 GW il y a quelques années en raison de l’écroulement du marché.
  Le site de RTE [14], reproduit ci-dessous, a fait notamment état de 19,1 GW nucléaires — 30%, utilisables mais non exploités le 3 août à 14 heures, lors d’un épisode de prix négatif de – 10,08 €/MWh lié à la production de 14,5 GW éolien-solaire, malgré leur écrêtement partiel en contexte de faible consommation [15].
 
 

 

  De telles conséquences remettent en cause l’intérêt pour la collectivité de subventionner des productions qui se déversent aveuglément dès qu’il y a du soleil ou du vent, et qui doivent mécaniquement être financées d’autant plus fortement que leur manque d’intérêt leur affecte un bas prix. La limitation des aides d’État aux seules périodes dont le cours du marché atteste d’une réelle demande romprait avec la forme actuelle d’incitation à un véritable dumping qui entrave toute concurrence, sans préjudice de l’explosion des subventions pour ne pas produire.
  La santé retrouvée par ce marché donnerait enfin une visibilité à long terme aux investissements nécessaires dans notre parc de production. Comment plaider, en effet, pour l’ouverture d’un marché libéralisé de l’électricité sans même se soucier de sa santé ? 

Sources
1 https://lemontchampot.blogspot.com/2025/07/hitzeflaute.html
2 https://lemontchampot.blogspot.com/2025/05/triptyque-energetique.html
3 https://www.cre.fr/documents/rapports-et-etudes/analyse-de-la-cre-sur-le-phenomene-de-prix-de-lelectricite-negatifs-et-recommandations-relatives-aux-dispositifs-de-soutien-aux-energies-renouvelables.html
4 https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Open_data/Transition_energetique_et_appels_d_offres/Publication_donnees_CR.xlsx
5 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051168007
6 https://lemontchampot.blogspot.com/2021/02/financement-des-energies-renouvelables.html
7 https://www.entsoe.eu/news/2025/04/07/european-resource-adequacy-assessment-interconnections-flexibility-solutions-and-updated-market-rules-to-maintain-high-level-of-electricity-supply-security/
8 https://www.welt.de/wirtschaft/weltplus/article68b824cbc3994d046ae7be40/Ploetzlich-braucht-Deutschland-71-neue-Gaskraftwerke-in-nur-zehn-Jahren.html?wtrid=socialmedia.socialflow….socialflow_twitter
9 https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/les-grands-enjeux-de-la-ppe-3
10 https://www.services-rte.com/fr/visualisez-les-donnees-publiees-par-rte/capacite-installee-de-production.html
11 https://enbw-eg.de/blog/solarspitzengesetz-enwg-novelle-2025/
12 https://allemagne-energies.com/2025/07/19/allemagne-bilan-energetique-du-premier-semestre-2025/
13 https://www.sfen.org/rgn/decryptage-augmenter-la-disponibilite-du-parc-nucleaire-francais/
14 https://analysesetdonnees.rte-france.com/production/disponibilite-production
15 https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche

 

SAINT-BRAIS : HIER L' USINE ÉOLIENNE, DEMAIN L' USINE AGRIVOLTAÏQUE ?

« Voici le projet de IWB (services industriels bâlois)pour notre village de 280 habitants! Après 2 éoliennes géantes qui ont transformé notre quotidien, nous pensions avoir fait notre part. Mais non, ce n'est pas assez. Il faut saccager, détruire des terres agricoles, se moquer de la cohésion sociale au village, provoquer la colère. Comme si la transition énergétique ne pouvait se faire que dans l'irrespect des uns pour assouvir l'idéologie, la voracité industrielle, les intérêts financiers des autres. Je n'ai plus de mots face à de telles attaques. Je suis triste de vivre dans un monde aussi aveugle, sourd ou muet. Pour cela, et pour tellement d'autres choses. Bien que les conséquences terribles de nos non actes se déroulent sous nos yeux, nous continuons de marcher vers notre fin, en silence et les yeux baissés. »
 
  Ainsi, même dans une Suisse réputée pour sa qualité de vie, ses paysages, ses montagnes et ses lacs, certains profiteurs du vent et du soleil parviennent encore à y imposer des usines inutiles et destructrices pour l'environnement, de la même manière qu’en France, avec la complicité de certains responsables politiques en fonction et de loueurs de terrains
 
Saint-Brais
  Saint-Brais est un charmant village situé dans le canton du Jura, en Suisse, au cœur du district des Franches-Montagnes. Ce petit coin de nature, perché à 967 mètres d'altitude, est un lieu de vie paisible et un témoin vivant de l'histoire régionale. La commune est bordée par les communes de Lajoux, Montfaucon, Clos du Doubs, Glovelier, Montfavergier et Saulcy. Elle est traversée par le ruisseau Tabeillon, qui alimente l'étang de Bollement, un site naturel remarquable. L'étang et ses environs forment une réserve naturelle, offrant un havre de paix pour la faune et la flore locales. Le paysage est dominé par deux coteaux : le Grand Rocher — Les Roches, à 1 053 mètres et le Plain à 1 057 mètres. Ces sommets offrent des panoramas exceptionnels sur la région et sont prisés des randonneurs.
  Saint-Brais est mentionné pour la première fois en 1275, comme dépendance du village de Planey, aujourd'hui disparu. Au XIIIe siècle, le village était rattaché à la paroisse de Planey, et l'église actuelle, dédiée à Saint Brice, a été érigée en 1765 sous le patronage de Saint Brice. Saint-Brais est également connu pour ses grottes, où des vestiges préhistoriques ont été découverts, notamment une incisive de Néandertalien en 1955, faisant de ce site le premier en Suisse à livrer un reste humain néandertalien
 La commune de Saint-Brais est composée de plusieurs hameaux et fermes isolées, offrant un cadre de vie rural et authentique. 
  Jusqu’en 2009, le panorama du canton du Jura offrait un horizon intact, symbole d’un équilibre ancien. Puis le tournant est brutal : une usine de deux éoliennes surgit à seulement 300 mètres des habitations, inaugurée en 2010, devenant la première du canton. Ce choc architectural et environnemental, qui sera suivi de bien d'autres1, rompit violemment avec la quiétude d’autrefois, malgré l’opposition tenace d’une trop petite partie de la population.
 
1. En novembre 2019, le Parlement jurassien a ratifié la fiche 5.06 « Énergie éolienne » du plan directeur cantonal. Ce document identifie les zones propices à l'installation de parcs éoliens et définit les procédures administratives associées. Il ne constitue pas une autorisation, mais un cadre pour les projets futurs. En 2022, la Suisse comptait 41 éoliennes, dont 24 en Suisse romande. La région jurassienne devrait accueillir près de 150 éoliennes supplémentaires dans les années à venir, réparties sur 22 usines.
 
 
  
 Une des deux éoliennes, à environ 300 mètres des habitations. Source.
 
  Aujourd'hui, le nouvel déflagrateur du village et de ses environs, est un projet d'agrivoltaïque, porté par IWB — services industriels bâlois2
 
Le projet détaillé
«  La centrale est prévue sur une surface agricole privée de 20 hectares au lieu-dit Sur-Moron, dans le bas de la commune. IWB assure que seuls 10% du périmètre, soit 2 hectares, seront grappillés à l'agriculture.  IWB assure que seuls 10% du périmètre, soit 2 hectares, seront grappillés à l'agriculture. »
« Le projet est devisé entre 11 et 12 millions de francs3. Il détient une espérance de vie de 30 ans et le début de la construction du parc solaire est espéré pour 2027 voire 2028. »  
  « Environ 4'000 poteaux soutiendront les 10'000 panneaux qui se trouveront à deux mètres au-dessus du sol. Et puis chaque rangée de panneaux sera espacée de onze mètres pour minimiser l’impact sur le travail agricole. « Il sera possible de lâcher du bétail et de pratiquer les travaux de fenaison », souligne l’ingénieur agronome Hervé Schaffter. »
   « Du côté d’AgriJura4, la position reste défavorable. Son directeur François Monin était présent à la séance. Il désapprouve le projet sur le fond car celui-ci retire des terres à l’agriculture, mais il a toutefois salué l’attitude professionnelle du promoteur bâlois et a rappelé que le dernier mot reviendra à la population de St-Brais. Les citoyens se prononceront en assemblée communale le 29 septembre. »
 Source. 
 
Une soixantaine de personnes a pris part à la séance mercredi soir dans la halle de gym de St-Brais. Source. 

2. Les Industrielle Werke Basel — IWB, fondés en 1852, sont un acteur majeur dans la fourniture de services énergétiques, d'eau potable, de télécommunications et de solutions de mobilité durable dans la région de Bâle, en Suisse. En tant qu'entité de droit public, IWB est détenue par le canton de Bâle-Ville depuis 2010, après avoir été une entreprise publique indépendante depuis sa création.  www.iwb.ch
3. Soit entre 12 et 13 millions d'€
4. AgriJura est l'organisation faîtière de l'agriculture dans la République et Canton du Jura, en Suisse. Fondée en 1975, elle représente et défend les intérêts professionnels, sociaux et culturels du secteur agricole jurassien. En 2018, elle a été rebaptisée AgriJura pour mieux refléter son rôle central dans le monde rural du canton. 
 
  Ces photomontages offrent un aperçu de l’évolution du paysage si cette usine agrivoltaïque venait à s’implanter.
 
 
 
 
 
Aux jours qui viennent... 

QU' ONT-ILS FAIT DU JURA SUISSE ? ILS L' ONT PATIEMMENT GÂCHÉ ! 

 
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DAMMARTIN-SUR-MEUSE, DAMRÉMONT & LE-CHÂTELET-SUR-MEUSE : L' ÉCORNIFLEUR DU VENT DÉBOUTÉ PAR LA COUR D'APPEL DE NANCY

 
 Rappel des faits 
  En 2013, la société Source de Meuse, filiale du groupe H2air, a sollicité un permis de construire ainsi qu’une autorisation d’exploiter une usine de 6 éoliennes. Le permis a été délivré le 19 décembre 2014, et l’autorisation préfectorale le 17 mars 2015. Le préfet d'alors était M. CELET Jean-Paul — juin 2012- février 2016. Depuis, pas moins de 5 préfets se sont succédés. Aujourd'hui, Mme PAM Régine est aux affaires...

  Dès le début, l’association Ciel Sud Haute-Marne, ainsi que d’autres plaignants privés, poursuivent toutes les démarches possibles pour empêcher la réalisation de ce projet.
 
 
Le porteur de projet a saisi le Conseil d’État, mais Jérôme Chamoin, au centre, reste confiant. Source : jhmQuotidien, 11 septembre 2025.
 
Chronologie du contentieux
  • 17 mars 2015 : arrêté préfectoral autorisant l’exploitation de l'usine de 6 éoliennes « Source de Meuse ».
  • 12 décembre 2019 : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne rejette le recours de l’association Ciel Sud Haute-Marne et d’autres plaignants.
  • 3 avril 2023 — premier arrêt : la cour administrative d’appel de Nancy se prononce en faveur de l’association, reconnaissant deux vices de procédure — espèces protégées et autorité environnementale.
  • 21 décembre 2023 : nouvelle décision de la CAA de Nancy : confirmation des vices de l’arrêté préfectoral mais sursis à statuer, afin de laisser au préfet la possibilité de régulariser.
  • 19 août 2024 : dépôt d’une demande de dérogation pour espèces protégées par la société éoliennes « Source de Meuse ».
  • 23 décembre 2024 : le Conseil National de la Protection de la Nature — CNPN, rend un avis défavorable sur cette demande.
  • 2025 : la Mission régionale d’Autorité environnementale — MRAe Grand-Est critique le dossier de régularisation :
    • Étude d’impact obsolète — 2013-2014,
    • Absence de prise en compte des usines voisines, en activité ou à venir,
    • Mesures compensatoires incomplètes,
    • Retard significatif dans les actions pour protéger les chauves-souris.
  On aurait pu penser l’affaire définitivement réglée, mais c’était sans compter sur les recours possibles : en juin dernier, la société porteuse du projet a saisi le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, pour tenter un ultime recours. C'est le seul point commun qu'ont les opposants aux usines du vent et le lobby éolien : personne ne lâche rien !  
 
À suivre... 
 
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SÉBASTIEN LECORNU : LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE AU SERVICE DU LOBBY ÉOLIEN ?

  Quelques heures seulement après la démission de François Bayrou, qui avait refusé de promulguer la nouvelle PPE 3, le Président de la République a choisi de nommer Sébastien Lecornu, ancien ministre de la Défense, au poste de Premier ministre.
  Mais qui est donc ce nouvel homme fort de Matignon ? Et surtout, quelle est sa ligne en matière d’énergies renouvelables, et plus spécifiquement vis-à-vis de l’éolien ?
  À la lecture de son parcours, difficile de ne pas voir en lui un puissant opposant à notre lutte et de voir à l'horizon, s’accumuler de lourds nuages pour les défenseurs de la ruralité face à la colonisation éolienne et solaire…
  Notons d’ailleurs que le nouveau Premier ministre n’a jamais exercé en dehors de la sphère politique : c’est bien toute sa carrière qui s’est construite, du début jusqu’à aujourd’hui, exclusivement dans ce domaine. C'est un membre de la noblesse d'État !
 
Naissance et formation
  Né le 11 juin 1986 à Eaubonne — Val-d’Oise, , il est titulaire d’une licence de droit et a entamé un master en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas, sans l’avoir finalisé

Débuts politiques
  Conseiller de Bruno Le Maire — 2008–2012, successivement secrétaire d'État à la Transition écologique — 2017–2018, ministre délégué chargé des Collectivités territoriales — 2018–2020, ministre des Outre-Mer — 2020–2022, et, depuis mai 2022, ministre des Armées 
  Il devient Premier ministre de la France à partir du 9 septembre 2025.
 
Position sur les énergies renouvelables et l’éolien
  - Mise en place d’un groupe de travail sur l’éolien — 2017-2018.
  Alors qu'il était secrétaire d’État à la Transition écologique, Sébastien Lecornu a lancé, le 20 octobre 2017, un groupe de travail national sur l’éolien terrestre dans le cadre de la Conférence nationale des territoires 
 
Objectifs :
  • Simplifier et consolider le cadre administratif et d’urbanisme.
  • Améliorer le financement et la fiscalité des projets.
  • Protéger les paysages, la biodiversité et l'acceptabilité locale.
  • Aborder le renouvellement — « repowering » des usines existantes.
  • Inclure l’éolien en mer dans les discussions.
Premier bilan du groupe
  Il a débouché, fin 2017 – début 2018, sur dix propositions concrètes visant à accélérer le déploiement de l’éolien terrestre tout en respectant les exigences environnementales et sociétales 

Une approche équilibrée
  Sébastien Lecornu a souvent souligné la nécessité d’un équilibre entre développement des renouvelables et protection des territoires.😂
  Il a explicitement déclaré :
« Libérer les projets… et en même temps protéger les paysages… » — en réponse à une question à l’Assemblée nationale, janvier 2018.
Et encore :
  Il ne s’agissait pas de déclencher un « grand soir de l’éolien », mais plutôt de trouver un point d’équilibre, en particulier favorable à des régions comme la Bretagne, tout en maintenant les objectifs énergétiques de la PPE. 
  Pour lui, la libération des énergies renouvelables — notamment éolien, solaire, méthanisation, devait se faire de manière concertée, en associant riverains, collectivités, industriels et ONG, afin de lever les blocages sans compromettre les territoires. 😡
 
En résumé
  Sébastien Lecornu est un SOUTIEN AFFIRMÉ des lobbies éolien et solaire. Aussi attention, au retour rapide de la  programmation pluriannuelle de l'énergie 3, PPE3, celle qui fait la part belle aux Énergies renouvelables.
 
 
 
 
  « Nous sommes en retard, c'est une évidence. Parmi tous les obstacles rencontrés, il y a le problème d'acceptabilité des projets par les riverains, les militants, les syndicats », a déclaré Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. ». Source
 
  À cela, il convient d'ajouter  que :
  • M. Lecornu a été l’artisan de la fermeture de Fessenheim, une centrale pourtant pleinement fonctionnelle. Comme secrétaire d’État, il n’a pas seulement accompagné la décision : il l’a validée et présentée comme un choix responsable. 
  • Il fut aussi l’un des concepteurs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie — PPE, restée célèbre comme un plan irréaliste et incohérent, heureusement jamais appliqué. Ce texte visait à ramener le nucléaire à 50 %, à gonfler artificiellement l’éolien et le solaire, tout en s’appuyant sur un réseau déjà fragilisé.
  •  À la manœuvre également sur la rénovation énergétique des bâtiments où, les résultats sont restés décevants malgré des financements importants – du CITE à MaPrimeRénov’. Quant à l'efficacité supposée de ces dernières, seules garantes d’une baisse significative des consommations, elles sont restées marginales.
  •  C’est sans doute sur la scène européenne que son passif est le plus marqué. Face au dogme antinucléaire allemand et à une taxonomie européenne défavorable à l’atome, M. Lecornu n’a pas su défendre les intérêts français : sa voix est restée sans portée !
   Aux jours qui viennent !... 
 
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PARCS NATIONAUX : LE COUP DE RABOT DE TROP ?

  Nos parcs1 nationaux, véritables trésors de beauté, de richesse et de diversité, adulés par les Français comme par les touristes, sont aujourd’hui sur le fil du rasoir, menacés par la « guillotine » administrative des sinistres planificateurs ministériels. Et pourquoi s’en étonner ? Ce sont les mêmes qui continuent leur œuvre destructrice, commencée depuis plus de 20 ans, par la défiguration de nos paysages et le piétinement du quotidien des populations locales, au nom de la colonisation énergétique — éoliennes, panneaux solaires, etc. Tout cela n’est rien d’autre que la continuité d’un massacre méthodique, implacable et insupportable.
AFUERA / DEHORS !
 
1. Le terme « parc » est, ici, pleinement justifié, contrairement aux usines éoliennes et solaires, qui détournent honteusement ce mot.
 
LEXIQUE 
  • FSU :  Fédération Syndicale Unitaire; organisation syndicale française créée en 1993. Elle regroupe surtout des personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture, de la Fonction publique et des collectivités territoriales.
  •  National Park Service — NPS :  agence fédérale des États-Unis créée en 1916, rattachée au Department of the Interior. Elle a pour mission principale de Gérer, protéger et valoriser les parcs nationaux, monuments nationaux, sites historiques, aires récréatives et réserves naturelles du pays : 400 sites protégés dont 63 parcs nationaux !
  •  ADEME : agence de la transition écologique — anciennement Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. C’est un établissement public français, placé sous la tutelle des ministères de la Transition écologique et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Sa mission principale est d' accompagner la transition énergétique et écologique en France.
  •  Conservatoire du littoral : le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, souvent appelé Conservatoire du littoral, est un établissement public français créé en 1975. Son rôle principal est de protéger durablement les espaces naturels situés sur les côtes maritimes, les rives de lacs et d’étangs.
  •  Taxe Zucman :  la taxe Zucman, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, est un impôt plancher proposé sur les patrimoines des ultra-riches, imaginé pour garantir que les fortunes les plus élevées contribuent au moins à hauteur d’un certain pourcentage de leur richesse en impôts.
  •  Aggrader : rehausser progressivement une surface terrestre par dépôt de  — matériaux sédiments, alluvions, etc.. C’est l’inverse d’inciser ou d’ érosionner. 
  •   La chouette de Tengmalm est une petite chouette forestière de la famille des Strigidés. Son habitat est les forêts de conifères ou mixtes, souvent en montagne ou dans des zones nordiques. Présente en Europe — y compris dans les Alpes et les Vosges en France, en Asie et en Amérique du Nord.
  •  Réserve internationale de ciel étoilé est un label attribué par l’International Dark-Sky Association — IDA, à un territoire qui s’engage à préserver la qualité de son ciel nocturne.
  •  Loi Giran : la loi Giran, du nom du député Jean-Pierre Giran, est une loi française adoptée le 14 avril 2006. Elle concerne la gouvernance des parcs nationaux en France. Avant 2006, les parcs nationaux étaient gérés de manière très centralisée par l’État. Les collectivités locales réclamaient une meilleure prise en compte de leurs intérêts. La loi vise donc à réformer le fonctionnement des parcs pour concilier protection de la nature et développement local. Les principales dispositions sont : 
- Création d’une « charte du parc national » : document contractuel définissant les orientations de protection et de développement durable du parc. 
- Association renforcée des collectivités locales à la gouvernance des parcs — maires, élus régionaux et départementaux siégeant dans les conseils d’administration.
- Extension du périmètre : chaque parc comprend désormais un cœur — zone protégée stricte, et une aire d’adhésion — communes volontaires appliquant la charte.
- Volonté de rendre les parcs plus ouverts aux habitants, aux acteurs économiques et aux touristes, tout en maintenant une protection forte du cœur. 
  •   OFB : Office français de la biodiversité. Établissement public de l’État, créé au 1er janvier 2020. Il est Placé sous la tutelle des ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il résulte de la fusion de deux organismes l’Agence française pour la biodiversité — AFB et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage — ONCFS. Il est en charge de la protection de la biodiversité et de l’eau, combinant expertise scientifique, gestion, appui technique et police de l’environnement.
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  Sous couvert d’austérité, le gouvernement envisage de fusionner les 11 établissements publics des parcs nationaux avec l’Office français de la biodiversité. Scientifiques, élus, personnels et citoyens dénoncent le risque de perdre un « instrument majeur de protection de la biodiversité » et de donner trop de pouvoir aux Préfets.

La volonté de simplification du gouvernement 
  Simplifier les mille-feuilles administratifs, oui; supprimer des postes et ôter le pouvoir décisionnaire des établissements publics au détriment de la biodiversité, non. Voilà en substance ce que réclament les près de 65 000 signataires de la pétition en faveur des onze parcs nationaux français
  Depuis quelques mois, le gouvernement cible régulièrement les « agences » liées à l’écologie, en quête des 44 milliards d’euros d’économie qu’il cherche à faire pour l’année à venir. Cette novlangue incorrecte irrite les fonctionnaires des établissements publics. 
« François Bayrou appelle « agences » des établissements publics —EP ! On rejette ce terme car c’est de l’américain et n’a rien à voir avec la situation des EP en France : nous sommes des services publics, nos missions aussi, pas du privé. Avec le mot agence, le gouvernement français se rapproche de la conception trumpiste et la politique menée là-bas », précise d’emblée Sandrine Descaves, membre du Bureau national — Branche Espaces protégés au sein du syndicat national de l’environnement et de la FSU, pour La Relève et La Peste
  Donald Trump a coupé de 24% la masse salariale du National Park Service depuis janvier 2025. Le gouvernement français, lui, envisage la suppression ou la fusion de 30 % des opérateurs publics de l’État, dont font partie les onze parcs nationaux français
  Le 3 juillet, une commission d’enquête sénatoriale sur les agences et opérateurs de l’État a renfoncé le clou en suggérant la suppression de plusieurs institutions écologiques : l’ Ademe, les 11 établissements publics gérant les parcs nationaux et le Conservatoire du littoral. Si ce dernier semble désormais hors d’atteinte grâce à une forte mobilisation, les parcs nationaux français restent menacés.
« Ce rapport est problématique car il sous-entend que les EP sont un État dans l’État et qu’ils font ce qu’ils veulent, or ce n’est pas le cas », détaille Sandrine Descaves. « On a des contrats d’objectifs ou de performance révisés tous les 3 ans, et des bilans annuels. Nos objectifs sont surveillés de près, et nous sommes soumis à des règles et des lois qui encadrent nos missions. »
  Les 11 parcs nationaux coûtent au total 74,5 millions d’euros chaque année, un chiffre bien en-dessous des prétendues 540 millions d’euros d’économies possibles promises par le Sénat, mais pas démontrées. Dans le même temps, le Sénat a voté contre la « taxe Zucman », qui aurait pu ramener 20 milliards d’euros par an dans les caisses publiques en taxant le patrimoine des milliardaires. Les aides aux entreprises coûtent 211 milliards d’euros par an, sans que les grandes entreprises soient en mesure de prouver à quoi leur servent précisément ces subventions.

 

Un employé d’un parc national proteste – Crédit : Agentes et agents des Parcs nationaux de France, Syndicat national de l’Environnement — Sne-FSU

Un modèle pourtant efficace 
  Parc amazonien de Guyane, Parc national des Calanques, des Cévennes, des Écrins, de Forêts, de Guadeloupe, du Mercantour, de Port-Cros, des Pyrénées, de la Réunion et de la Vanoise. La France compte 11 parcs nationaux qui représentent 8% du territoire national
  Créés à partir de 1960, les parcs nationaux français ont développé une protection stricte en « cœur de parc », couplée à une coopération avec les collectivités en zone périphérique. En plus d’ aggrader la richesse biologique déjà présente, ce modèle efficace a permis de sauver de nombreuses espèces endémiques.
« Retour naturel du vautour dans les Cévennes, des espèces ayant amplifié leur zone de répartition comme la loutre ou le castor d’Europe, réintroduction du bouquetin ibérique sur les Pyrénées », énumère Sandrine. « D’autres espèces moins connues comme la chouette de Tengmalm ou la chouette chevêche vont mieux grâce à l’étendue des forêts. Des insectes comme le papillon Apollon et de nombreuses plantes reviennent également. »
  
  Le parc des Cévennes a ainsi obtenu le label de Réserve internationale de ciel étoilé, trouvant à la fois des financements aux communes de son territoire pour rénover leur éclairage public, tout en protégeant les espèces nocturnes. 
  L’une des plus anciennes Aires Marines Protégées établies en Méditerranée, le parc national de Port-Cros a multiplié par 8,5 la population de mérous en 18 ans. L’interdiction aux bateaux de jeter l’ancre dans certaines parties du parc a également permis de protéger la posidonie, un herbier marin indispensable pour la séquestration du carbone et la biodiversité. Cette dernière mesure a été réalisée en concertation avec les usagers de Port-Cros.
« Nos espaces protègent la biodiversité tout en faisant perdurer des activités humaines comme le pastoralisme ou la sylviculture. On réussit cette conciliation, c’est complexe et il faut discuter beaucoup », explique Sandrine Descaves. « Cela nécessite d’avoir des gens sur le terrain pour trouver des solutions au quotidien : définir ensemble que la machine passe à tel endroit et pas à tel autre pour protéger des nids ou des terriers ».
  Les parcs nationaux peuvent ainsi apporter des aides au pastoralisme, soit par l’acquisition et la mise à disposition de bâtiments, soit à travers de l’accompagnement technique ou administratif pour faciliter leurs pratiques comme l’obtention de financements, points d’eau, enclos, etc.
 
 
 Troupeau dans le Parc des Écrins – Crédit : les bergers Paul et Maryane

Le risque d’autoritarisme 
  Au-delà des gardes, cette connaissance fine du terrain et des enjeux écologiques, culturels, patrimoniaux et archéologiques est nourrie par la gouvernance elle-même des parcs nationaux, instaurée par la loi Giran de 2006. « Un conseil scientifique composé de personnalités locales bénévoles » est chargé d’émettre des avis et recommandations qui aiguillent la direction et le conseil d’administration — CA, lui-même composé de représentants de l’État et d’acteurs locaux. 
  Or, avec la réforme voulue par le gouvernement Bayrou, le pouvoir d’adopter des mesures réglementaires serait transmis aux préfets, et à eux seuls. Les conseils d’administration et les directeurs « ne pourraient qu’émettre des avis ou des vœux qui remonteraient au conseil de gestion central des parcs nationaux ». L’ OFB serait, lui, privé du pouvoir répressif permettant de constater les infractions et de dresser des procès-verbaux, et fortement critiqué par certains syndicats agricoles.
« Donner plus de pouvoir au Préfet est très inquiétant avec la montée en puissance de l’autoritarisme en France », avertit Sandrine Descaves. « Pour l’instant, ce sont des recommandations mais dans le contexte actuel, il faut s’en inquiéter. »
  De surcroît, les parcs nationaux sont déjà soumis depuis quelques années à une baisse drastique de leurs moyens humains et financiers — 20% de personnels en moins en 10 ans. Dans le même temps, l’augmentation de la fréquentation des parcs nationaux est telle qu’ils accueillent plus de dix millions de visiteurs chaque année.
« Les parcs nationaux ne sont pas au niveau de personnel nécessaire pour faire face à l’afflux de fréquentation. Le personnel en place a une charge très conséquente de travail, et cela affecte déjà le temps de dialogue avec chacun des acteurs du territoire », dresse comme bilan Sandrine.
  Les suppressions de poste visées par la réforme se porterait avant tout sur les fonctions support, c’est à dire sur les métiers de gestion de carrière, administratif, système d’information, gestion des bases de données, etc.
  « J’ai plus de 25 ans de carrière à mon actif, je sais très bien ce qu’il va se passer, » s’agace Sandrine. « Ils vont compenser cette nouvelle baisse d’effectifs sur des fonctionnaires dans les ministères, ainsi qu’à l’ OFB, qui sont déjà exsangues. Le personnel sur le terrain ne va pas diminuer, mais va devoir s’occuper de missions supplémentaires. Les techniciens et ingénieurs occupés à faire d’autres tâches est une mauvaise utilisation des compétences. »
  Avec l’augmentation de la surface de certains parcs nationaux au fil des années, c’est une méconnaissance des espèces présentes qui risque d’advenir, et in fine une ignorance des façons de respecter leurs rythmes biologiques. D’autant plus que la plupart des espèces ont déjà commencé à migrer et changer leurs habitudes avec le dérèglement climatique, rendant les vieux dictons paysans caduques. 
  Plutôt que de renoncer au statut d’établissement public, les membres des parcs nationaux préconisent de « mutualiser davantage certaines fonctions supports au sein de l’ OFB ». 
  Pour eux, les Parcs nationaux sont « des laboratoires vivants, des refuges pour la biodiversité, et des lieux d’innovation écologique »

  Sur le Web
 

LE MONTSAUGEONNAIS : L' USINE AGRIVOLTAÏQUE : L' USINE DU BONHEUR ?

  À la suite de la publication d’un « publi-reportage » sur l’inauguration officielle de l’usine agrivoltaïque dans le très instructif JHM Quotidien du 5 septembre 2025, Les Vues Imprenables et PHP ont souhaité remettre les choses dans leur contexte. 
« Si un secteur ne peut vivre que de subventions, alors lui donner une subvention est la pire façon de dépenser l'argent du contribuable »
 LAAR Mart, 1960, homme politique et historien estonien; Premier ministre 1992-1994 et 1999-2002
 
  Découvrons d’abord certains extraits de l’article en question. :
« Fruit d’un travail réalisé en concertation avec les élus locaux depuis neuf ans, la centrale photovoltaïque est entrée depuis le printemps dernier dans sa phase opérationnelle. Jeudi 28 août en présence d’élus du territoire qui ont contribué ou suivi l’avancée de ce dossier, l’inauguration a eu lieu sous la conduite de l’entreprise TSE qui s’occupe de la production d’énergie solaire. (...) qui s’étend sur près de 20 hectares (...)  Pour permettre une pâture efficace, la commune a fait l’acquisition de deux citernes de 5000 litres chacune pour que le GAEC de Venelle qui assure le pâturage puisse alimenter le troupeau en eau. (...) Maire du Montsaugeonnais, Olivier Oliveira-Cruz s’est réjoui dans son discours d’avoir vu ce projet initié par ses prédécesseurs aller à son terme et « mais aussi de voir le terrain utilisé être valorisé par cette nouvelle activité qui assure une rentrée d’argent non négligeable pour la commune ».»  
  Pour prendre connaissance de l'article dans sa totalité, cliquer sur le lien : https://jhm.fr/la-centrale-photovoltaique-du-montsaugeonnais-irradie-le-territoire/
 
  Après ces informations réjouissantes, explorons le solaire en Europe et interrogeons-nous : les usines agrivoltaïques tiennent-elles toutes leurs promesses ?
 
1. Situation du solaire en Europe
 
   Au premier semestre 2025, environ un tiers de l’électricité solaire produite en Europe de l’Ouest n’a pas trouvé preneur. Faute de réseaux capables d’absorber ces excédents et de solutions de stockage suffisantes, cette énergie a dû être effacée du réseau ou bradée à prix négatifs.. 
  Un tiers de l’énergie d’un continent jeté virtuellement à la poubelle, faute de pouvoir être absorbé par des réseaux engorgés et des infrastructures de stockage inexistantes.

Résultat :

  • Les producteurs perdent massivement de l'argent, pertes compensées in fine par des subventions et des coûts de réseau reportés sur… les factures des consommateurs
  • Les ménages ne profitent pas de la baisse des prix

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Allemagne : ~33 % du solaire bradé ou effacé
  • France : 29 % — contre 17 % en 2024
  • Espagne : 29 % — contre 13 % en 2024
  À noter que du côté du Royaume-Uni, et concernant l'éolien, ce gaspillage a coûté 152 millions de £ au premier semestre 2025, pour 4,6 TWh de vent sacrifiés !...
  Pendant ce temps, les lobbies du solaire et de l’éolien répètent inlassablement le même refrain : « les renouvelables font baisser le prix de l’électricité », lire ci-dessus. 
  Oui, les renouvelables font chuter les prix spot… mais uniquement en provoquant des excès de production ingérables, qui se traduisent par des excédents de production qui saturent le marché et font basculer les prix en territoire négatif et, cette baisse cache en réalité des surcoûts pour la collectivité.
   Devant ce constat d’échec, la réponse des écornifleurs des EnR est toujours la même : « le stockage réglera le problème ».
  Or, les experts reconnaissent que la mise en service de nouvelles capacités de stockage restera largement en retard sur le rythme de construction des renouvelables, et ce jusqu’au milieu des années 2030. D’ici là, les pertes ne feront que s’alourdir.
  Il faut donc le dire sans fard : répéter que « le solaire réduit le coût de l’électricité » relève bel et bien du mensonge politique ou du marketing militant
  En clair, le solaire tel qu’il fonctionne aujourd’hui perd de l’argent par nature : il produit quand on n’en a pas besoin, il encombre les réseaux, et il repose sur une illusion économique soigneusement entretenue par ceux qui en profitent.
 
2. Dans quelle mesure l’énergie solaire contribue-t-elle à diminuer la dépendance aux énergies fossiles ?
 Pour avoir une vision claire, examinons les chiffres de la Chine, premier producteur mondial de panneaux solaires :
 « L’organisme américain Global Energy Monitor (GEM) a fait le bilan ce 11 juillet : quasiment deux tiers des nouvelles capacités solaires et éoliennes construites en 2024 dans le monde ont eu lieu sur le sol chinois. (...) Cette année, la Chine, premier producteur mondial de panneaux solaires, va produire 180 nouveaux gigawatts d’énergie solaire et 159 gigawatts d’énergie éolienne, soit 339 GW, selon le rapport de Global Energy Monitor. Ces 339 gigawatts représentent 64% de l’énergie solaire et éolienne actuellement en construction dans le monde, soit près du double du reste du monde cumulé.  »  
 
 Malgré ces chiffres impressionnants, favorables en théorie à la réduction des émissions de CO₂, la Chine poursuit en parallèle son développement… du charbon !
« La production d'énergie issue du charbon en Chine a enregistré une forte croissance au premier semestre, simultanément à un niveau record des renouvelables, selon un rapport publié lundi. (...)  Le pays a mis en service 21 gigawatts (GW) d'énergie issue du charbon au cours des six premiers mois de cette année, soit le total le plus élevé pour un premier semestre depuis 2016, selon le rapport du Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA) et du Global Energy Monitor (GEM). La Chine a également démarré ou redémarré la construction de projets de centrales à charbon totalisant 46 GW, soit l'équivalent de la puissance charbonnière totale de la Corée du Sud, et lancé 75 GW de projets nouveaux. » 
 
  Pour rappel, la Chine est le premier émetteur de CO2 au monde.  
 
  La situation n'est guère mieux en Allemagne où, pour combler l'intermittence de l'éolien et du solaire, le gouvernement envisage la construction  de 71 nouvelles centrales à gaz dans les 10 prochaines années
 
 
   
  Comment pourrait-on s’étonner d’un tel résultat, alors que depuis longtemps des voix expertes alertent : installer massivement des EnR ne retire pas un seul MW pilotable du parc existant !

«  Selon Eurostat, la capacité installée, sur la période 2000-2022 est passée de 613,221 GW à 1046,113 GW, soit + 70,59% d’augmentation en raison du développement des 394,238 GW solaire/éolien supplémentaires dont le facteur de charge est très faible.
  Mais surtout, contrairement à une idée reçue, dans le même temps, le parc pilotable est passé de 600,748 GW à 639,403 GW, soit une augmentation de 6,43% du parc pilotable qui correspond exactement à celle de l’augmentation de la production.

 
 « En clair, le développement exponentiel d’un parc intermittent n’a toujours pas permis de se passer de la moindre puissance pilotable installée, pour pouvoir faire face aux périodes prolongées sans vent ni soleil, pour lesquelles aucun stockage n’est envisageable, même à long terme sans technologie de rupture dont rien ne permet d’envisager la découverte. » 
 
 En conclusion, il est grand temps que les élus et les propriétaires fonciers participant, directement ou indirectement, à ces projets d’usines agrivoltaïques et d’éoliennes, et qui ne peuvent ignorer les informations disponibles sur les réseaux sociaux, soient enfin tenus responsables de leurs actions et que les citoyens puissent exiger des comptes. Quant aux déclarations de monsieur le maire, il est clair que les prétendus bénéfices pour la commune se traduiront en réalité par des coûts bien plus élevés pour les habitants en tant que consommateurs.
« Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. »
EINSTEIN Albert, 1879-1955. 
 

TREIX : LA COMMISSION D' ENQUÊTE SUR LE PROJET ÉOLIEN DÉBUTERAIT MI NOVEMBRE 2025

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