BERLIN : LA FUTURE HAUSSE DE LA TAXE CARBONE ENGENDRA-T-ELLE LES " GELBE WESTEN " ALLEMANDS ?

   Si cette hausse de la taxe carbone est assurément une bonne nouvelle pour la fin du Monde, nul doute que, pour la fin du mois de nombre d'Allemands, ce sera plutôt la soupe à la grimace, voire la goutte d'eau qui fait déborder le vase !... Dans un pays en récession depuis 2 années, où l'industrie chancèle dangereusement, avec le secteur automobile fortement touché par des délocalisations et des fermetures d'usines, accompagnées de plans sociaux, et, les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette situation pourrait-elle déboucher sur un mouvement de contestation type « gilets jaunes » ?
  Va savoir, Charles !
  À suivre...
 
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La taxe sur le CO2 monte en flèche en 2025 : Les coûts de l'essence et du chauffage explosent

 
  La taxe sur le CO2 passera à 55 euros par tonne en 2025. La taxe sur la valeur ajoutée vient s'y ajouter. La taxe CO2 augmente le prix de l'essence, du diesel, du fioul et du gaz naturel. Et elle augmente les coûts des ménages et des entreprises qui utilisent ces combustibles. Et la spirale des prix ne cesse de tourner. 

 

 Peu de personnes en Allemagne trouvent la taxe CO2 dans les domaines du transport et du chauffage acceptable dans sa forme actuelle. C'est ce que révèle une étude de l'Institut de macroéconomie et de recherche conjoncturelle, IMK, de la Fondation Hans Böckler.© stock.adobe.com/Thomas Melcher.
 
  L'augmentation de la taxe sur le CO2 a un impact direct sur le prix des carburants et sur les frais de chauffage. Pour les automobilistes, cela signifie une nouvelle hausse des coûts à la pompe. En 2025, le prix d'un litre d'essence sera grevé d'environ 4,3 centimes d'euros supplémentaires et pour un litre de diesel, la taxe pèsera sur le prix du marché de 4,7 centimes d'euros. 
  Les coûts de chauffage ont également continué à grimper. En 2024, avec un prix du C02 de 45 euros, un kilowattheure de gaz était environ 1 cent plus cher que sans la taxe sur le CO2. En 2024, la taxe sur le CO2 a fait augmenter le prix d'un litre de mazout de 14 centimes par rapport à la période précédant la taxe sur le CO2. Ces deux valeurs sont brutes, car la TVA de 19% vient s'ajouter au prix du CO2.
  En 2025, le prix du CO2 renchérira le kilowattheure de gaz de 0,21 centime par kWh. Au total, l'augmentation due à la seule taxe serait donc de 1,21 centime par kWh de gaz d'ici là. — Bien entendu, sans les frais de réseau de gaz et autres facteurs de hausse des prix.
  En 2024, un litre de mazout sera soumis à une taxe sur le CO2 d'environ 14,3 centimes d'euros. En 2025, 3,19 centimes d'euros supplémentaires viendront s'y ajouter, soit un total de 17,5 centimes d'euros par litre de mazout.
  Mais la hausse des prix du chauffage et de l'essence ne s'arrête pas là. À partir de 2026, le prix du CO₂ se situera entre 55 et 65 euros par tonne, grâce à la mise aux enchères des certificats de CO₂. Les certificats étant limités, c'est l'offre et la demande qui en fixeront le prix.
  Si le prix du CO2 se situe dans le haut de la fourchette, 65 euros, les automobilistes pourraient voir le prix de l'essence et du diesel augmenter de 17 et 19 centimes respectivement.
  En 2023, l'État allemand a cependant enregistré des recettes records grâce à la vente de droits d'émission de gaz à effet de serre. Au total, ces recettes se sont élevées à plus de 18 milliards d'euros.
 Les recettes provenaient en grande partie du système national d'échange de quotas d'émission pour le chauffage et le transport — taxe sur le CO2. Les recettes publiques ont augmenté de 67% par rapport à 2022 pour atteindre 10,7 milliards d'euros. Les recettes provenant du système européen d'échange de quotas d'émission ont augmenté de 12 % pour atteindre 7,7 milliards d'euros.
 
La plupart des gens sont contre la taxe carbone
 
 
 La taxe sur le CO2 passera à 55 euros par tonne en 2025. La TVA viendra s'y ajouter.© Olaf Zinke
 
   Peu de personnes en Allemagne trouvent la taxe CO2 dans les domaines du transport et du chauffage acceptable dans sa forme actuelle. C'est ce qui ressort d'une étude menée par l'Institut de macroéconomie et de recherche conjoncturelle, IMK, de la Fondation Hans Böckler sur la base d'un sondage représentatif réalisé à l'été 2024.
  Seuls 7 % des personnes interrogées estiment que le prix est « très acceptable » pour leur ménage et 19 % « plutôt acceptable ». 21% ne se prononcent pas. En revanche, la majorité des personnes interrogées rejettent catégoriquement la tarification du carbone, la jugeant soit « plutôt inacceptable » — 21 %, soit « très inacceptable » : 32%
  L'enquête montre également que les personnes qui se font beaucoup de soucis pour leur situation économique sont plus souvent opposées à la taxe carbone que les personnes sans soucis financiers.    Les habitants des campagnes sont plus critiques vis-à-vis de la taxe carbone que les citadins. La hausse des prix inquiète également la Fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie — DIHK.
  « Bien que les prix de l'énergie aient nettement baissé par rapport à l'année dernière, les coûts de l'énergie sont encore deux à trois fois plus élevés qu'avant la crise », déclare le directeur général adjoint Achim Derck à t-online. » Les projets visant à augmenter encore le prix du CO2 l'année prochaine touchent les entreprises à hauteur d'environ 1 milliard d'euros supplémentaires, avait déjà déclaré Derck l'année dernière. « Cela pèsera encore plus sur la conjoncture », affirme le représentant de l'industrie.
  L'économiste Veronika Grimm a en revanche demandé que le prix du CO2 augmente encore plus rapidement. Toutefois, elle a déclaré au journal « Welt » que l'argent du climat devrait alors être versé le plus rapidement possible.
 
 
Cet article est l'œuvre de la source indiquée. Les opinions qui y sont exprimées ne sont pas nécessairement celles de Les vues imprenables et PHP.
 

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