Quelle désagréable surprise ! En effet, en ce qui concerne les déchets
des éoliennes — fondations, mâts, nacelles, câblages, génératrices,
huiles et pales — il semble y avoir un consensus entre l'État, les agences publiques, les professionnels du secteur, les politiques, etc., sur le fait que leur recyclage ne pose aucun problème de
pollution pour la planète, tout est sous contrôle !... Enfin, presque ! On nous aurait menti ? 😞
« « Les éoliennes ne sont pas recyclables »
Faux
93 % du poids d’une éolienne terrestre sont totalement recyclables — acier, béton, cuivre et aluminium. Les pales — 6 % du poids de l’éolienne — sont aujourd’hui plus difficiles à recycler, mais peuvent être valorisées en tant que combustible. Des travaux de recherche sont conduits pour améliorer leur conception et leur valorisation8. Depuis juin 2020, la réglementation impose des objectifs de recyclage, à la fois pour les éoliennes déjà installées et pour les éoliennes futures. Ainsi, pour les éoliennes existantes démantelées à compter du 1er juillet 2022 :
• au minimum 90 % de la masse totale des aérogénérateurs démantelés, fondations incluses, doivent être réutilisés
ou recyclés.
• au minimum, 35 % de la masse des rotors doivent être réutilisés ou recyclées. Par ailleurs, les éoliennes dont le dossier d’autorisation sera déposé après les dates suivantes devront avoir au minimum :
• après le 1er janvier 2024, 95 % de leur masse totale, tout ou partie des fondations incluses, réutilisable ou recyclable ;
• après le 1er janvier 2023, 45 % de la masse de leur rotor réutilisable ou recyclable ;
• après le 1er janvier 2025, 55 % de la masse de leur rotor réutilisable ou recyclable.
Ces objectifs minimaux doivent permettre d’accélérer le développement d’une filière de recyclage des pales. »
« Éoliennes : on sait enfin recycler toutes les pales ! Même celles déjà à la décharge »
ÉCOLOVIBE,
groupe local EELV, Bègles et Villenave d'Ornon
« Cet argument porte deux types de critiques : la consommation de matériaux (béton, métaux) et le recyclage des éoliennes en fin de vie d'un côté, l'impact sur la biodiversité de l'autre. Sur le premier point, " si l'on compare à la quantité de matériaux nécessaires pour une voiture électrique ou dans le bâtiment, nous ne sommes pas du tout sur les mêmes ordres de grandeur", selon Nicolas Goldberg, en rappelant en outre que la France comptera à terme bien plus de véhicules électriques que d'éoliennes. Pour le recyclage, l' Ademe (Nouvelle fenêtre) assure que 90% du poids d'une éolienne (acier et béton) est recyclable, mais reconnaît que les pales, constituées de matériaux composites, sont " plus difficiles à recycler ". »
« Le 7 septembre Siemens Gamesa a annoncé le démarrage de la commercialisation de son tout nouveau modèle de pale d’éolienne 100 % recyclable, la RecyclableBlade, fabriquée à Aalborg, au Danemark. Les éléments formant les matériaux composites de ces nouvelles pales sont pris dans un nouveau type de résine. Sa composition chimique permet de séparer en fin de vie les différents composants de façon efficace tout en préservant leurs propriétés physiques, afin qu’ils puissent être réutilisés ultérieurement, assure le fabricant. »
« Dans un communiqué du 8 février 2023, le fabricant d’éoliennes danois Vestas a en effet présenté un nouveau procédé permettant de recycler le stock existant de pales inutilisées. Une fois cette nouvelle technologie mise en œuvre à grande échelle, les matériaux de pales hérités actuellement en décharge, ainsi que les matériaux de pales dans les parcs éoliens actifs, pourront être démontés et réutilisés. Cela signifie une nouvelle ère pour l’industrie éolienne et accélère notre cheminement vers la circularité« a expliqué Lisa Ekstrand, vice-présidente de Vestas »
« Lors de la fin d’activité d’un parc, le site est remis en état et les composants de l’éolienne sont recyclés, réutilisés ou valorisés. Aujourd’hui, environ 90 % de la masse totale d’une éolienne est recyclable et à partir du 1er janvier 2024, tout parc en fin d’exploitation devra recycler 95 % de la masse totale, toute ou partie des fondations incluses, devra être réutilisable ou recyclable. »
« Toutes les parties (mâts, nacelles, câblages, génératrices, huiles et pales) des trois plus anciennes éoliennes ont été démontées, triées et acheminées vers des unités de récupération spécialisées. Cela représente plus de 96 % des composants démantelés. Seul 1 % du poids total des machines a été éliminé en tant que déchet. »
« SUEZ s’appuie ensuite sur ses propres filières de valorisation et de commercialisation, ainsi que sur celles de ses partenaires. Toutes les matières une fois triées sur le parc sont rigoureusement identifiées et tracées jusqu’à leur recyclage afin d’établir un bilan matières complet remis au gestionnaire du parc. Hors fondations, la valorisation d’une éolienne atteint 99% dont 98% en recyclage matière. »
« Recyclage et déchets des éoliennesEDF
Environ 90% d'une éolienne est recyclable, et ses différentes composantes sont pris en charge par des filières de revalorisation. Suit un lien vers France renouvelables https://fee.asso.fr/comprendre/desintox/eolien-demontage-recyclage-et-terres-rares/#:~:text=Il%20n%27est%20en%20aucun%20cas%20possible%20d%27abandonner%20des,par%20des%20fili%C3%A8res%20de%20revalorisation.
« Environnement. Recycler les éoliennes : un défi en passe d’être relevé »« La très grande majorité des matériaux composant les éoliennes est recyclable. Plus de 90 % de la masse des éoliennes (acier, béton, aluminium, cuivre) sont réutilisés ou recyclés dans des filières existantes. Une filière de recyclage se met en place pour la fibre de verre, composant majeur des pales qui représente aujourd’hui l’essentiel des matériaux non valorisés.
Un cadre règlementaire rigoureux fixe les conditions du démantèlement et du recyclage des éoliennes. Peu d’installations éoliennes sont déjà arrivées en fin de vie en France, mais entre 25 % et 45 % du parc national actuel devrait être démantelé d’ici 2030. Le développement et le renforcement des filières de recyclage sont nécessaires afin d’être en capacité de traiter ces volumes à venir. »
DÉCRYPTER L'ÉNERGIE, animé par l'association negaWatt
« Le projet ZEBRA donne des ailes au recyclage des pales d’éoliennes »
« Les éoliennes sont-elles recyclables? Oui, à plus de 90%. »
php
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Une société allemande transfère illégalement ses déchets d’éoliennes et de pièces d’avion dans un village tchèque
Les premiers camions de déchets sont arrivés à Jiříkov, un village du nord-est de la République tchèque, avant Noël. D’autres ont suivi en janvier. [Barbora Šišková]
PRAGUE — Des masses de débris de fibre de verre provenant de pales d’éoliennes et de pièces d’avion ont été transportées illégalement d’Allemagne vers une petite municipalité tchèque, donnant lieu à des enquêtes et à des appels en faveur d’une solution européenne.
Les premiers camions de déchets sont arrivés à Jiříkov, un village du nord-est de la République tchèque, avant Noël. D’autres ont suivi en janvier.
La maire de Jiříkov, Barbora Šišková, a déclaré à Euractiv République tchèque que, lorsqu’elle a soulevé la question publiquement, elle a découvert d’autres cas dans d’autres municipalités.
La cargaison, provenant de la société allemande ROTH International et étiquetée comme déchets plastiques, était destinée à la société tchèque Piroplastik, qui prétendait traiter des matériaux plastiques.
Lors de l’inspection, il s’est avéré qu’il s’agissait de fibre de verre, presque impossible à recycler, ce qui a fait naître des soupçons de décharge illégale.
Les autorités ont saisi cinq camions sur le site, et les fonctionnaires locaux et la police continuent d’enquêter. Entre-temps, les inspecteurs de l’inspection tchèque de l’environnement coordonnent leurs efforts avec les autorités allemandes pour ramener les déchets à leur source.
« Les déchets proviennent manifestement d’Allemagne », a confirmé à Euractiv République tchèque la porte-parole du ministère tchèque de l’Environnement, Veronika Krejčí.
Euractiv République tchèque a contacté l’entreprise allemande pour obtenir un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse.
En attendant, la maire est furieuse que des pays plus riches exportent de tels déchets vers des pays plus pauvres, et promet de lutter contre ce problème au niveau européen.
« Cela ne concerne pas que nous, c’est un problème paneuropéen », a-t-elle ajouté.
Le ministre tchèque de l’Environnement, Petr Hladík (KDU-ČSL, PPE), est intervenu et s’est rendu à Jiříkov le 20 janvier, dans le but de résoudre la question des transferts transfrontaliers de déchets non autorisés au niveau européen, selon un porte-parole du ministère.
L’eurodéputé tchèque Tomáš Kubín (ANO, PfE) estime également que l’incident de Jiříkov « a vraiment une dimension européenne », soulignant que les pales d’éoliennes — faites de matériaux composites — sont extrêmement difficiles et coûteuses à recycler.
« Le fait que la célèbre société ROTH International GmbH, qui se vante de recycler les éoliennes, doive recourir au transport transfrontalier des déchets en dit long », a souligné Tomáš Kubín, ajoutant qu’il est temps que l’Union européenne (UE) prenne le problème au sérieux.
Les premiers camions de déchets sont arrivés à Jiříkov, un village du nord-est de la République tchèque, avant Noël. D’autres ont suivi en janvier.
La maire de Jiříkov, Barbora Šišková, a déclaré à Euractiv République tchèque que, lorsqu’elle a soulevé la question publiquement, elle a découvert d’autres cas dans d’autres municipalités.
La cargaison, provenant de la société allemande ROTH International et étiquetée comme déchets plastiques, était destinée à la société tchèque Piroplastik, qui prétendait traiter des matériaux plastiques.
Lors de l’inspection, il s’est avéré qu’il s’agissait de fibre de verre, presque impossible à recycler, ce qui a fait naître des soupçons de décharge illégale.
Les autorités ont saisi cinq camions sur le site, et les fonctionnaires locaux et la police continuent d’enquêter. Entre-temps, les inspecteurs de l’inspection tchèque de l’environnement coordonnent leurs efforts avec les autorités allemandes pour ramener les déchets à leur source.
« Les déchets proviennent manifestement d’Allemagne », a confirmé à Euractiv République tchèque la porte-parole du ministère tchèque de l’Environnement, Veronika Krejčí.
Euractiv République tchèque a contacté l’entreprise allemande pour obtenir un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse.
En attendant, la maire est furieuse que des pays plus riches exportent de tels déchets vers des pays plus pauvres, et promet de lutter contre ce problème au niveau européen.
« Cela ne concerne pas que nous, c’est un problème paneuropéen », a-t-elle ajouté.
Le ministre tchèque de l’Environnement, Petr Hladík (KDU-ČSL, PPE), est intervenu et s’est rendu à Jiříkov le 20 janvier, dans le but de résoudre la question des transferts transfrontaliers de déchets non autorisés au niveau européen, selon un porte-parole du ministère.
L’eurodéputé tchèque Tomáš Kubín (ANO, PfE) estime également que l’incident de Jiříkov « a vraiment une dimension européenne », soulignant que les pales d’éoliennes — faites de matériaux composites — sont extrêmement difficiles et coûteuses à recycler.
« Le fait que la célèbre société ROTH International GmbH, qui se vante de recycler les éoliennes, doive recourir au transport transfrontalier des déchets en dit long », a souligné Tomáš Kubín, ajoutant qu’il est temps que l’Union européenne (UE) prenne le problème au sérieux.
Les autorités ont saisi cinq camions sur place, et les responsables locaux et la police poursuivent leur enquête. [Source : Barbora Šišková, maire de Jiříkov]
L’eurodéputé tchèque a déjà soulevé la question au Parlement européen. Il a confié à Euractiv République tchèque avoir récupéré certains des matériaux de Jiříkov et les avoir remis au président de la commission de l’Environnement du Parlement européen.
Jindřich Petrlík, de l’organisation environnementale Arnika, a averti que les déchets des avions contiennent des retardateurs de flamme bromés et des métaux lourds qui sont libérés au fil du temps et sont nocifs pour l’environnement.
Jindřich Petrlík, de l’organisation environnementale Arnika, a averti que les déchets des avions contiennent des retardateurs de flamme bromés et des métaux lourds qui sont libérés au fil du temps et sont nocifs pour l’environnement.
Le ministère tente à présent de trouver une solution en coopération avec les autorités allemandes, dans l’espoir qu’elles entament le processus de rapatriement des déchets en Allemagne.
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