« ... Les hommes de gouvernement ne sauraient se régler sur la seule théorie, sur des études économiques, sociales et politiques élaborées dans l'unique souci d'approcher la vérité. Leur métier n'est pas la science. Il est de traduire en actes leurs conceptions dans les limites tracées par le mandat qu'ils ont reçu, par les résistances intérieures ou extérieures qu'ils rencontrent, par la compréhension ou l’incompréhension de l'opinion, par les moyens dont ils disposent. L'action ne se déploie pas dans la rationalité pure. Mais elle ne saurait non plus n'en tenir aucun compte. L'art de gouverner résulte d'un compromis entre la connaissance des réalités et la part de cette connaissance que les citoyens peuvent accepter, dont ils peuvent accepter de tirer des conclusions pratiques, en général quand il n'y a plus moyen de faire autrement. Si on ôte le second volet du compromis, la politique perd toute chance d'efficacité; si on ôte le premier, elle perd toute base dans le réel pour flotter dans le vide opérationnel et la jouissance égoïste des avantages matériels du pouvoir. Elle rompt ses liens avec la substance de l'action. »
REVEL Jean-François, Mémoires, Le voleur dans la maison vide, Plon, I997, p. 365.
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Les délicats rapports de la science avec la démocratie
En forme de suite de la problématique de la liberté d’expression traitée dans : « Pourquoi je n’ai pas quitté X, ex Twitter »
Le nucléaire représente 86,9 % de la production d'électricité d'EDF.
« Il n’y a pas de liberté sans questionner les évidences. » Ce principe du scepticisme hérité de Socrate mériterait une place de choix dans l’Éducation nationale pour éviter l’assujettissement des futurs citoyens aux manipulations de l’information, et particulièrement des réseaux sociaux. Cette manipulation vient d’exprimer l’ampleur de son pouvoir de nuisance avec l’annulation des élections en Roumanie pour cause de soupçon d’influence russe sur le réseau Tik Tok.
À l’heure des « deepfakes » dont les mensonges semblent plus vrais que nature, la décision d’ Elon Musk de supprimer toute censure de son réseau X, ex Twitter, rappelle l’urgence de clarifier le lien que doit entretenir toute démocratie avec la science, à l’heure où les mouvances les plus disparates s’en revendiquent sur un même sujet.
Il est notamment troublant de constater que pour dénoncer le problème climatique les politiques publiques du monde entier se réfèrent en permanence aux travaux du GIEC [ Intergovernmental panel on climate change ou IPCC ], Comité scientifique émanant de l’ONU, et se gardent bien de dévoiler ceux de l’ UNSCEAR [The United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation ], pourtant son ainé, dans la quête des solutions.
À l’heure des « deepfakes » dont les mensonges semblent plus vrais que nature, la décision d’ Elon Musk de supprimer toute censure de son réseau X, ex Twitter, rappelle l’urgence de clarifier le lien que doit entretenir toute démocratie avec la science, à l’heure où les mouvances les plus disparates s’en revendiquent sur un même sujet.
Il est notamment troublant de constater que pour dénoncer le problème climatique les politiques publiques du monde entier se réfèrent en permanence aux travaux du GIEC [ Intergovernmental panel on climate change ou IPCC ], Comité scientifique émanant de l’ONU, et se gardent bien de dévoiler ceux de l’ UNSCEAR [The United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation ], pourtant son ainé, dans la quête des solutions.
Ce que dit la science
Jean Philippe Vuilliez, professeur de biophysique et de médecine nucléaire à l'université de Grenoble, a récemment publié un éclairage salutaire sur le bon usage de l’expertise scientifique dans lequel il ne cache pas les intérêts de ceux qui la financent mais sépare le bon grain de l’ivraie en précisant la rigueur de ses exigences ainsi que la façon trompeuse d’en reprendre les conclusions. Il rappelle notamment une vérité universelle, énoncée au XVIe siècle par Paracelse :
« Le poison est en toute chose et aucune chose n’est sans poison. C’est la dose qui en fait soit un poison soit un remède ».
Et montre que cette vérité fondamentale laisse la latitude de conclure à la toxicité, ou à l’absence de toxicité, de n’importe quelle substance selon la façon de présenter la même étude, voire de la financer pour en orienter la démonstration ou alerter sur sa présence dans notre environnement ou notre alimentation, quel qu’en soit le caractère infinitésimal, qui devrait pourtant démentir l’inquiétude que cherche à en véhiculer la communication. Cet article de J.P. Vuilliez mérite une lecture intégrale pour sa maîtrise du sujet et la précision de ses nuances.
Ces 2 types d’études concernent notamment le nucléaire civil depuis que l’explosion d’une bombe atomique sur Hiroshima aura fait l’objet de centaines d’articles scientifiques sur les effets de ses rayonnement ionisants, y compris sur les générations suivantes, et ont contribué à établir les normes actuelles de radioprotection. Le développement qui va suivre sur ces rayons ionisants pourrait aussi bien concerner la vaccination, les produits phytosanitaires, les rejets de l’industrie ou les biotechnologies agricoles.
Ces 2 types d’études concernent notamment le nucléaire civil depuis que l’explosion d’une bombe atomique sur Hiroshima aura fait l’objet de centaines d’articles scientifiques sur les effets de ses rayonnement ionisants, y compris sur les générations suivantes, et ont contribué à établir les normes actuelles de radioprotection. Le développement qui va suivre sur ces rayons ionisants pourrait aussi bien concerner la vaccination, les produits phytosanitaires, les rejets de l’industrie ou les biotechnologies agricoles.
Le mépris d’une résolution de l’ONU
À l’instar du GIEC pour le climat, créé en 1988, l’ UNSCEAR est un Comité scientifique qui émane de l’ONU. Sa mission est de compiler les études scientifiques sur les effets des rayonnements ionisants afin de faire connaître au public, ainsi qu’aux décideurs, l’état des connaissances sur le sujet. Ce Comité scientifique a été créé en 1955 et dispose d’une représentation permanente de la France.
Le 9 décembre 2015 l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la résolution A/RES /70/81 qui « encourage le secrétariat du Comité à diffuser les conclusions de ses examens systématiques, en particulier auprès du public ». Et encourage les États — § 16 — à apporter leur contributions pour « soutenir les travaux du Comité scientifique et la diffusion de ses conclusions de manière durable ». Ces travaux ont notamment révisé à la baisse leurs premières estimations des conséquences de l’accident de Fukushima dans leur rapport 2020/2021, qui se fonde sur plus de 500 publications scientifiques sur l’évolution de la situation et considère dans son annexe B :
« 218. Selon les estimations révisées du Comité, les doses efficaces moyennes reçues par les adultes des municipalités évacuées étaient inférieures à 6 mSv au cours de la première année après l’accident. Dans les municipalités les plus touchées qui n’ont pas été évacuées, les doses efficaces moyennes reçues par les adultes au cours de la première année étaient estimées à moins de 4 mSv ».
Cette exposition s’ajoute, bien entendu, à l’exposition naturelle, mais il importe de la comparer avec celle-ci. Ce début janvier 2025 est parue une publication des annales des mines « Les rayonnements ionisants : leurs risques et leur gestion ». Le document rappelle l’origine des 6,5 mSv/an d’exposition moyenne des français dans l’illustration reproduite ci-dessous.
Figure 7 : Bilan de l’exposition moyenne de la population française sur la période 2015-2019. Source : IRSN [ Institut national de recherche et de sécurité ]
Le 1% « industriel et militaire » comprend « les expositions liées aux retombées des essais nucléaires et de l’accident de Tchernobyl et les doses potentielles dues aux rejets des installations nucléaires ».
C’est ainsi que le corps humain est naturellement radioactif, comme celui de tous les êtres vivants, notamment par l’ingestion de potassium 40, isotope qui existe depuis la formation de la terre et dont la période radioactive est de 1,2 milliard d’année. Pour autant, le radon, gaz naturellement radioactif, dont la présence est prépondérante dans les régions granitiques ou volcaniques peut présenter un risque pour la santé. D’où la sensibilisation qui en est faite par l’ IRSN qui propose une carte interactive des communes concernées, ainsi qu’une calculette interactive permettant de personnaliser cette exposition individuelle, fortement dépendante du sous-sol, mais aussi des habitudes alimentaires ou tabagiques.
La comparaison factuelle de cette exposition avec celle de la population de Fukushima explique le point (q) de la page 106 des conclusions du rapport UNSCEAR 2020/2021 :
C’est ainsi que le corps humain est naturellement radioactif, comme celui de tous les êtres vivants, notamment par l’ingestion de potassium 40, isotope qui existe depuis la formation de la terre et dont la période radioactive est de 1,2 milliard d’année. Pour autant, le radon, gaz naturellement radioactif, dont la présence est prépondérante dans les régions granitiques ou volcaniques peut présenter un risque pour la santé. D’où la sensibilisation qui en est faite par l’ IRSN qui propose une carte interactive des communes concernées, ainsi qu’une calculette interactive permettant de personnaliser cette exposition individuelle, fortement dépendante du sous-sol, mais aussi des habitudes alimentaires ou tabagiques.
La comparaison factuelle de cette exposition avec celle de la population de Fukushima explique le point (q) de la page 106 des conclusions du rapport UNSCEAR 2020/2021 :
« Aucun effet nocif sur la santé des habitants de Fukushima n’a été constaté qui soit directement imputable à l’exposition aux radiations résultant de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Les estimations révisées de la dose par le Comité sont telles que les effets futurs sur la santé associés aux radiations ne devraient pas être perceptibles. »
Rappelons que sur les 10 décès de travailleurs de la centrale, aucun n’est imputable à leur exposition aux rayonnements, et que l’indemnisation de la victime d’une leucémie parmi les 46490 salariés ayant travaillé dans la centrale entre l’accident et le 31 janvier 2016 relève de la loi japonaise qui impose à l’exploitant TEPCO de prouver que sa centrale n’est pas en cause. Ces dispositions avaient bénéficié à 13 autres travailleurs depuis leur instauration en 1976.
Le silence coupable de l’État
Le propos n’est pas de prouver quoi que ce soit, et le débat sur le sujet doit rester ouvert. Mais de montrer qu’avec ces mêmes éléments scientifiques on peut cultiver la peur du nucléaire en évoquant la mort de travailleurs, la reconnaissance officielle de la leucémie de l’un d’eux par Tepco, ou le désastre psychologique et sanitaire au sein des populations évacuées, avec d’autant plus de succès que le tsunami à l’origine de l’accident a provoqué plus de 22 000 morts. Et si l’expression doit rester libre pour toute analyse alternative, la méthodologie et les sources doivent être rigoureuses et transparentes.
Or, force est de constater la carence de l’État dans le soutien et la diffusion des conclusions scientifiques auxquelles l’enjoignait la résolution des Nations unies. Voire son silence complice des insinuations les plus fantaisistes et dénuées de fondement qui se sont multipliées depuis sur les dangers du nucléaire, au mépris des chiffres catégoriques de l’ UNSCEAR : Son rapport de 2016 sur les « Sources effets et risques » des rayonnements ionisants » qui se penche notamment sur l’exposition liée à la production d’électricité, indique p. 13 — n°48, que l’exposition la plus importante des travailleurs par unité d’énergie produite concerne la filière de l’énergie solaire, suivie par celle de l’éolien, en raison de l’extraction des minéraux nécessaires. Et révèle, p 13 — n°49, que la dose totale reçue par l’ensemble de la population, au niveau mondial, rapportée à l’unité d’énergie produite, en 2010, et liée au cycle de production par le charbon entraîne une exposition aux rayonnements ionisants supérieure à celle du nucléaire. Mais personne ne nous parle de cette radioactivité des émissions des centrales à charbon dont l’Allemagne a privilégié l’usage à celui du nucléaire.
Quant à la sûreté du nucléaire, compte tenu de ses mille fois moins de morts que le charbon par TWh produit, nul ne conteste qu’il est moins létal que l’éolien. La seule controverse, selon les sources, consistant à savoir s’il c’est au nucléaire ou au solaire qu’on doit attribuer le record du moins de morts par quantité d’électricité produite.
Il est regrettable que des émissions télévisées puissent rester à sens unique dans la dénonciation des inconvénients du nucléaire, alors que l’ ARCOM [ Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ] a mis en garde Sud Radio pour avoir invité un climato sceptique sans présence de contradicteur.
Le propos n’est pas de prouver quoi que ce soit, et le débat sur le sujet doit rester ouvert. Mais de montrer qu’avec ces mêmes éléments scientifiques on peut cultiver la peur du nucléaire en évoquant la mort de travailleurs, la reconnaissance officielle de la leucémie de l’un d’eux par Tepco, ou le désastre psychologique et sanitaire au sein des populations évacuées, avec d’autant plus de succès que le tsunami à l’origine de l’accident a provoqué plus de 22 000 morts. Et si l’expression doit rester libre pour toute analyse alternative, la méthodologie et les sources doivent être rigoureuses et transparentes.
Or, force est de constater la carence de l’État dans le soutien et la diffusion des conclusions scientifiques auxquelles l’enjoignait la résolution des Nations unies. Voire son silence complice des insinuations les plus fantaisistes et dénuées de fondement qui se sont multipliées depuis sur les dangers du nucléaire, au mépris des chiffres catégoriques de l’ UNSCEAR : Son rapport de 2016 sur les « Sources effets et risques » des rayonnements ionisants » qui se penche notamment sur l’exposition liée à la production d’électricité, indique p. 13 — n°48, que l’exposition la plus importante des travailleurs par unité d’énergie produite concerne la filière de l’énergie solaire, suivie par celle de l’éolien, en raison de l’extraction des minéraux nécessaires. Et révèle, p 13 — n°49, que la dose totale reçue par l’ensemble de la population, au niveau mondial, rapportée à l’unité d’énergie produite, en 2010, et liée au cycle de production par le charbon entraîne une exposition aux rayonnements ionisants supérieure à celle du nucléaire. Mais personne ne nous parle de cette radioactivité des émissions des centrales à charbon dont l’Allemagne a privilégié l’usage à celui du nucléaire.
Quant à la sûreté du nucléaire, compte tenu de ses mille fois moins de morts que le charbon par TWh produit, nul ne conteste qu’il est moins létal que l’éolien. La seule controverse, selon les sources, consistant à savoir s’il c’est au nucléaire ou au solaire qu’on doit attribuer le record du moins de morts par quantité d’électricité produite.
Il est regrettable que des émissions télévisées puissent rester à sens unique dans la dénonciation des inconvénients du nucléaire, alors que l’ ARCOM [ Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ] a mis en garde Sud Radio pour avoir invité un climato sceptique sans présence de contradicteur.
Tchernobyl : les dégâts du nuage
Géraldine Woessner a rappelé dans un édifiant article comment la communication désastreuse des pouvoirs publics et les manipulations politiques des réseaux antinucléaires ont forgé le mythe d’un mensonge d’État et alimenté ainsi le complotisme, malgré la parfaite transparence de la situation permise par la communication immédiate du professeur Pellerin, patron du Service central de protection contre les rayonnements. Et que les données chiffrées confirmaient que la situation française ne présentait pas le moindre risque pour la santé.
Les exigences de sûreté nucléaire sont draconiennes et leur transparence est assurée par la communication du moindre écart de conformité publiée par l’ ASN . [ Autorité de sûreté nucléaire ]
Les exigences de sûreté nucléaire sont draconiennes et leur transparence est assurée par la communication du moindre écart de conformité publiée par l’ ASN . [ Autorité de sûreté nucléaire ]
Vers une démocratie éclairée
Il importe que l’information soit complète et les débats ouverts, sachant que les politiques publiques doivent rechercher les choix présentant le meilleur rapport bénéfices/risques. Étant entendu qu’un immobilisme à la recherche du risque 0 serait le plus dangereux des choix. Pour éclairer ce débat, quantité de rapports officiels ne font l’objet d’aucune controverse sérieuse, et leurs détracteurs éventuels doivent pouvoir s’exprimer librement en exposant la méthodologie des études alternatives sur lesquelles ils se fondent, quand bien même la complexité des questions ne se prêterait pas à leur maîtrise par tout un chacun.
Il importe que l’information soit complète et les débats ouverts, sachant que les politiques publiques doivent rechercher les choix présentant le meilleur rapport bénéfices/risques. Étant entendu qu’un immobilisme à la recherche du risque 0 serait le plus dangereux des choix. Pour éclairer ce débat, quantité de rapports officiels ne font l’objet d’aucune controverse sérieuse, et leurs détracteurs éventuels doivent pouvoir s’exprimer librement en exposant la méthodologie des études alternatives sur lesquelles ils se fondent, quand bien même la complexité des questions ne se prêterait pas à leur maîtrise par tout un chacun.
Penser est difficile, c’est pourquoi la plupart se contentent de juger
Ces débats ne convaincront pas ceux qui préfèrent juger que se donner la peine de questionner leurs certitudes, mais permettront du moins d’encourager l’humble quête d’un avis éclairé.
Alors seulement, des opinions, multiples mais avisées, donneraient tout son sens à l’expression démocratique de l’élection des représentants du peuple. Pour autant, ces opinions devront s’y limiter, car la multiplication des « consultations citoyennes » entrave le pouvoir décisionnel du capitaine élu pour affronter les tempêtes. Et le pilotage des crises n’est plus le lieu de la confrontation d’idées, surtout fraichement acquises. Mais pour que le suffrage universel représente le moindre avantage sur le simple tirage au sort de la Grèce antique parmi des personnalités qui en seraient jugées capables, il importe que ces suffrages soient éclairés par une lecture critique des médias dont aucune censure n’aura réduit l’expression.
L’auto-manipulation
La transparence de la politique européenne se trouve au cœur d’un scandale qui dévoile, selon le NL Times, l’affectation des crédits européens à une organisation explicitement chargée de militer pour obtenir des soutiens à la politique de son propre « Pacte vert » par des pression sur différentes institutions. Ce scandale aurait été dénoncé par De Telegraaf qui aurait consulté les termes du contrat. Ce qui pose également la question des influences étrangères en France, notamment de la fondation Heinrich Böll, fondation politique allemande, majoritairement financée par les fonds publics du gouvernement allemand selon Wikipedia, et qui multiplie les communications sur la « folle obstination d’EDF » à exploiter le nucléaire, et des sondages permettant d’affirmer que la majorité des Français souhaite investir dans les énergies renouvelables.
La transparence de la politique européenne se trouve au cœur d’un scandale qui dévoile, selon le NL Times, l’affectation des crédits européens à une organisation explicitement chargée de militer pour obtenir des soutiens à la politique de son propre « Pacte vert » par des pression sur différentes institutions. Ce scandale aurait été dénoncé par De Telegraaf qui aurait consulté les termes du contrat. Ce qui pose également la question des influences étrangères en France, notamment de la fondation Heinrich Böll, fondation politique allemande, majoritairement financée par les fonds publics du gouvernement allemand selon Wikipedia, et qui multiplie les communications sur la « folle obstination d’EDF » à exploiter le nucléaire, et des sondages permettant d’affirmer que la majorité des Français souhaite investir dans les énergies renouvelables.
L’alternative de la démocratie
L’électeur ne saurait échapper au bruit médiatique visant à le manipuler. Mais, à l’instar de celles de l’ UNSCEAR, quantité de publications font autorité auprès de la communauté scientifique. Il est regrettable que des émissions puissent rechercher la plus grande audience en agitant des peurs, du nucléaire, mais aussi de quantité de percées de la science et de la technologie, sans qu’un contradicteur soit chargé de rappeler les chiffres que personne ne conteste. Le 3 août 2023, les Nations Unies créaient d’ailleurs à cet effet le Conseil scientifique consultatif pour les percées de la science et de la technologie.
L’annulation du premier tour des élections présidentielles roumaines par la Cour constitutionnelle, au prétexte que la population aurait été abusée dans sa compréhension des enjeux par des messages trompeurs diffusés sur le réseau Tik Tok, doit être perçue comme un avertissement ultime pour notre démocratie. Car son désaveu de réponse du peuple au prétexte qu’il aurait mal compris la question soulève le problème d’une autorité suprême chargée de décider de l’acceptabilité, ou non, de son avis dans les urnes. Pour l’édification du peuple, l’alternative d’une vérité d’État interdisant toute controverse reste le propre des gouvernements totalitaires. Pour éviter que le caractère forcément partisan de toute information condamne la seule alternative viable pour nos démocraties, qui est la liberté d’expression, il semble nécessaire d’approfondir les 4 propositions suivantes :
- Respecter la résolution de l’ONU en faisant largement connaitre les conclusions des travaux de l’ UNSCEAR, ainsi que celles de l’ ANSES [ Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail https://www.anses.fr/fr], de l’OMS et d’organismes tels que l’ ASNR [ Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection] ou l’Académie des sciences et faire en sorte que leurs données chiffrées soient transparentes dans tout débat.
- Bannir des communications officielles tout propos trompeur visant à rassurer ou inquiéter, et confesser rapidement toute erreur ou ignorance éventuelle.
- Permettre la confrontation d’idées, même les moins crédibles, sur la base d’études dont la méthodologie est transparente, pour éviter de faire prospérer la défiance et l’idée d’un complot.
- Et surtout, préparer le public à la lecture des informations, en éduquant, dès l’école, au scepticisme et au questionnement des évidences, qu’il faudra entretenir par d’ambitieuses campagnes d’information aidant à déceler les manipulations, leurs méthodes et leur but. Peut-être alors limitera-t-on la tentation d’une quête de sens et d’identité par l’explication facile d’un complot, aux citoyens inutilement terrorisés et confrontés à la peur de ce qu’ils ne comprennent pas.
https://www.21news.be/scandale-a-la-commission-europeenne-frans-timmermans-a-t-il-paye-des-lobbies-pour-promouvoir-ses-politiques/
https://nltimes.nl/2025/01/22/enviromental-groups-got-eu-subsidies-lobby-timmermans-green-plans-report
https://www.telegraaf.nl/nieuws/1012878126/europarlement-eist-opheldering-over-groen-lobbyschandaal-timmermans-ontkent-betrokkenheid
https://nltimes.nl/2025/01/22/enviromental-groups-got-eu-subsidies-lobby-timmermans-green-plans-report
https://www.telegraaf.nl/nieuws/1012878126/europarlement-eist-opheldering-over-groen-lobbyschandaal-timmermans-ontkent-betrokkenheid
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