HAUTE-MARNE, PIERREFAITES : DÉJÀ SOUS LE JOUG DES ÉOLIENNES, UN NOUVEAU PROJET ?

  Alors qu'en tant qu' habitants de Fayl-Billot, Pierrefaites, Pressigny, Tornay, Belmont et des communes de la Haute-Saône voisine, Fouvent-Saint-Andoche, Bourguignon-lès-Morey, La Roche-Morey, Vitrey-sur-Amance, Saint-Marcel et Rosières, nous subissons déjà les nuisances des éoliennes, comme riverains, plus ou moins proches des usines du vent et que nous luttons contre les projets en cours, sur les communes de Genevrières, Savigny, Champsevraine, Voisey, et du côté Haut-Saônois, Chauvirey-le-Châtel et le-Vieil, Malvilliers, La Rochelle, Argillières, Dampierre-sur-Salon, Delain, Fouvent-Saint-Andoche et Larret, voici qu'un nouvel écornifleur du vent débarque à Pierrefaites.
 
Un démarcheur faussement énigmatique
 Officiellement, cette " chargée de projets " sonde les propriétaires fonciers, les agriculteurs et... même les conseils municipaux, sur la question des énergies renouvelables. Cependant, la sélection des personnes interrogées ne laisse aucun doute : cette entreprise, déjà établie en Haute-Marne, Riaucourt-Darmannes, a manifestement un projet éolien en ligne de mire, concernant la commune et les communes avoisinantes !
 
La carte de visite


 

Photo de profil de Lepelletier Noémie
LEPELLETIER Noémie. Parcours professionnel 

 

ÉnergieTeam : ne sont-ils pas heureux de vivre !?

 

Mobilisation nécessaire
 Devant de telles démarches peu transparentes, il est essentiel de maintenir une vigilance accrue et de se préparer, dès à présent, à faire face à la situation et donc, de se mettre en ordre de bataille ! Nous ne pouvons pas laisser ces projets éoliens se multiplier à perte de vue ! Il est temps de dire ENCORE NON à ces nuisances industrielles qui détruisent nos paysages et menacent notre qualité de vie.
  Ensemble, défendons nos territoires !
 
Comment s'engager ? 
  • Soutenez les associations qui luttent contre les éoliennes;
  • Participez aux réunions publiques d'information et aux actions organisées par les associations locales de lutte contre les éoliennes;
  • Diffusez l'information autour de vous et sensibilisez vos proches.
  N'oublions pas : notre avenir et celui des Haut-Marnaises et Haut-Marnais du futur est en jeu !
 
  À suivre...
 
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VOITURE ÉLECTRIQUE : À L'HEURE DU CHOIX TECHNOLOGIQUE DES BATTERIES

  À quoi bon participer à une compétition, en partant avec un désavantage technique et financier insurmontable par rapport aux Chinois et à l'Asie en général ? Non, décidément, il est faux de croire que " le plus important n'est pas de gagner mais de participer, car l'important dans la vie ce n'est point le triomphe mais le combat ", que " l'essentiel, ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu " [i].

[i]. Maxime du Mouvement Olympique, Pierre de Coubertin, I863-I937.

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Véhicules électriques : la France pris au piège de sa stratégie des batteries NMC

 
À l’image de Stellantis, les constructeurs semblent désormais privilégier la technologie de batterie LFP pour équiper leurs véhicules électriques.© Stellantis

  À l’heure où la technologie LFP, lithium-fer-phosphate, fait son retour en grâce auprès des constructeurs automobiles européens, la tendance interroge sur l’orientation des gigafactories françaises. Les start-ups misent en effet davantage sur les batteries nickel-manganèse-cobalt, NMC, une chimie à contresens de la demande future.
   Sous des performances, des prix et des spécificités différentes, les technologies des batteries de traction sont le cœur du réacteur des voitures électriques. Historiquement, les constructeurs misaient sur la chimie LFP. Facile à sourcer, économique et sûre, elle trouve sa raison d’être dans les applications péri-urbaines et urbaines, à l’image des taxis électriques de Pékin.
   Par la suite, la technologie NMC a fait son apparition et séduit les constructeurs par ses performances en matière d’accélération et d’autonomie. Les versions les plus récentes ont donné naissance aux gammes NMC 811, 80 % de nickel, I0 % de manganèse et I0 % de cobalt : pauvre en nickel. Une voie suivie par les premières gigafactories françaises comme ACC, Automotive Cells Company, fondée par Stellantis, Daimler et TotalEnergies dans le Pas-de-Calais, Envision ou encore AESC dans le Nord.
   Fondamentalement, il y a de la place pour toutes ces technologies, observe un expert interrogé sur le sujet. Elles servent des besoins complémentaires qui ne sont pas en opposition. Et de rappeler que le secteur n’est pas encore fixé sur une technologie dominante.

La souveraineté industrielle en question
   Reste que le constat interpelle sur la stratégie française en matière de souveraineté industrielle liée à l’approvisionnement en cellules et modules électriques des batteries de traction. L’approche de la chimie NMC semble aujourd’hui remise en cause par les constructeurs européens.
   Lancés dans une bataille des tarifs sans précédent, en quête de réduire les coûts de production et engagés dans la démocratisation de l’électrique grâce à des modèles à 20 000 euros, les industriels ont semble-t-il changé leur fusil d’épaule. Plus abordables et sécurisées face au risque d’incendie, les batteries LFP font leur retour sur le devant de la scène. Bien que moins puissantes, elles offrent en effet plusieurs avantages significatifs : leur coût est moins élevé, de l’ordre de 25 %, elles présentent des risques d'incendie moindres, et surtout, elles n'utilisent ni cobalt ni nickel, des métaux rares et coûteux à extraire.
   À l’usage, les batteries LFP sont connues aussi pour leur capacité à supporter un nombre beaucoup plus élevé de cycles de recharge, ce qui leur confère une grande longévité. Elles s’avèrent par ailleurs mois contraignantes à l’usage.
 
Renault et Stellantis se tournent vers les batteries LFP
   Le changement de cap observé souligne une fois de plus l’avance des constructeurs chinois qui ont adopté cette technologie depuis un certain temps déjà. Après Toyota, Hyundai ou encore Ford, Renault aurait ainsi décidé d’opérer un virage stratégique en s'approvisionnant auprès de fournisseurs coréens pour cette chimie de batteries. Il y a quelques mois, Stellantis avait également sécurisé ses approvisionnements en batteries LFP en signant un accord non contraignant avec le leader chinois de la batterie, CATL. La question se pose dès lors de savoir quel sera l’avenir des start-up de la vallée de la batterie française dont les technologies pourraient se révéler obsolètes avant même la production en grande série.
 


HAUTE-MARNE, CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE RAPPORT DE LA COMMISSION D' ENQUÊTE DU PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE

 
  Avant de commencer, nous vous proposons de prendre connaissance d'un extrait du témoignage sous serment de BOUGLÉ Fabien, lanceur d'alerte et représentant du collectif Touche pas à nos îles, lors de son audition devant la Commission d'enquête sur les répercussions économiques, industrielles et environnementales des énergies renouvelables, ainsi que sur la transparence des financements et l'acceptation sociale des politiques de transition énergétique, en 20I9. Ce passage concerne les commissaires enquêteurs sollicités dans le cadre d'enquêtes publiques liées à l'éolien.
  " Troisième point : les commissaires enquêteurs. Pour rappel, en vertu de l’article L. 123-10 du code de l’environnement, les commissaires enquêteurs se voient octroyer une indemnité à la charge des promoteurs éoliens. Ce sont donc les promoteurs éoliens qui payent les commissaires enquêteurs amenés à donner un avis favorable ou non à un projet.
  L’intermédiaire entre le commissaire enquêteur et le promoteur éolien est le président du tribunal administratif, tribunal administratif qui sera chargé de juger le projet éolien lorsqu’il passera devant les tribunaux.
  Avant même toute décision d’accord ou de refus d’un parc éolien, trois acteurs clés – le commissaire enquêteur, le promoteur éolien et le tribunal administratif, – sont en lien pour la rémunération du commissaire enquêteur, qui ne sera d’ailleurs jamais connue et qui restera opaque, au point de ne jamais être mentionnée dans les rapports d’enquête publique. L’opacité sur la rémunération des commissaires enquêteurs est totale et n’est pas dévoilée dans le cadre des enquêtes publiques.
  Nous avons découvert que des formations destinées aux commissaires enquêteurs étaient réalisées par les promoteurs éoliens eux-mêmes. Je dispose de slides de formations et un programme de formation de 2013, organisée avec le concours de tribunaux administratifs et de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), des cours étant dispensés aux commissaires enquêteurs par des promoteurs éoliens pour leur expliquer comment organiser une enquête publique. Cette connivence, pour ne pas dire cette collusion, se traduit sur le terrain par des résultats édifiants.
  Pour les éoliennes d’ Arromanches, par exemple, l’enquête publique avait démontré une opposition de 67 %. L’avis du commissaire-enquêteur fut favorable. À Noirmoutier, une opposition de 76 % avec une forte mobilisation et plus de 1 700 contributions. L’avis des commissaires enquêteurs fut favorable à l’unanimité.
  Pour le terrestre, les exemples sont très nombreux. Je ne dispose pas de listes à vous fournir, mais je peux vous livrer quelques exemples. À Brignac, dans le domaine rural, au nord-ouest du Morbihan, sur 89 contributions, 5 étaient favorables et 84 opposées. L’avis du commissaire-enquêteur était pourtant favorable.
  Partout, des témoignages édifiants sont remontés de citoyens, choqués par l’attitude des commissaires enquêteurs, souvent très favorables à l’éolien, dissertant dans les rapports sur la piètre culture écologique et environnementale des participants ou de leur tropisme « not in my back yard ». Le mépris et le dédain de certains commissaires enquêteurs sont souvent ressentis par les citoyens participant sincèrement à ces enquêtes publiques. On est loin de la convention internationale d’ Aarhus traduite dans la charte environnementale, en son article 7, qui exige la participation des citoyens aux décisions ayant un impact sur leur environnement.
  La convention ne demande pas un avis, elle « exige » que le citoyen soit acteur de la décision.
  Manifestement, par leur attitude, les commissaires enquêteurs prennent en otage la souveraineté populaire issue des valeurs de la République en donnant leur opinion, ce qui est totalement contraire à la convention.
  Je finirai cet exposé en rappelant que le 1er mai 2018, Jacques Turpin, commissaire enquêteur du projet de Noirmoutier, dans un mail envoyé par mégarde aux opposants et devenu emblématique, traitait les opposants « de personnes sans scrupule et au QI qui n’est pas celui du géranium. » Il a réagi ainsi après que les opposants se sont offusqués que la permanence des commissaires enquêteurs présentait les affiches, les tracts, les logos commerciaux des promoteurs éoliens et même le registre dématérialisé avec le logo du promoteur éolien. Un commissaire enquêteur devant témoin a confirmé avoir distribué des tracts commerciaux du promoteur éolien.
  La présidente de la Compagnie des commissaires enquêteurs, absente aujourd’hui, également commissaire enquêtrice au titre de ce dossier, répondait à tous à ce mail par un simple « Rien de nouveau à l’ouest », oubliant l’article premier des règles de déontologie des commissaires enquêteurs : « Le commissaire enquêteur remplit son rôle dans l’intérêt général avec équité, loyauté, intégrité, dignité et impartialité. » Pour rappel, cette enquête ne sera pas suspendue par le préfet, le commissaire enquêteur ne sera pas radié sur-le-champ et ni le préfet de Vendée ni le président du tribunal administratif de Nantes n’ont procédé à des sanctions administratives de ce fait, et un avis favorable sera donné pour l’enquête publique, avec la signature du commissaire enquêteur insultant. Le député Emmanuel Maquet a d’ailleurs posé une question écrite à ce sujet.
  Ma conclusion : les commissaires enquêteurs seraient-ils dans le domaine éolien au-dessus des lois et des intouchables de la République ? Je vous remercie.
"
 
  Après cette lecture informelle, venons-en au sujet du jour, le Rapport et les Conclusions motivées et avis de la commissaire enquêteur[i] concernant la demande d'autorisation environnementale présentée par un écornifleur éolien, pour un projet d'usine, dit " la Haie du Moulin ", sur le territoire des communes de Cirey-lès-Mareilles et de Mareilles. Réalisée du 26/02/2024 au 26/03/2024 par Mme LARRAZET Christel.
 
[i]. Il est toujours aussi détestable qu'un commissaire enquêteur émette un avis, qui plus est, prépondérant par rapport à tous les autres, alors que la convention internationale d'Aarhus, retranscrite dans la charte environnementale en son article 7, stipule qu'il est impératif d'inclure les citoyens dans les décisions ayant un impact sur leur environnement. De plus, il n'est pas demandé aux commissaires enquêteurs de donner leur opinion, comme mentionné précédemment.
 
Le Rapport, extraits
" 1.1. Cadre général du projet
  Le projet de parc éolien est situé sur les communes de Cirey-lès-Mareilles au nord et Mareilles à l’ouest : à 12 km au nord-est de Chaumont. Ces deux communes sont intégrées à la Communauté de communes de la Vallée du Rognon.
  Le projet est composé de 6 aérogénérateurs, éoliennes, qui reposent sur des fondations de 24 m de diamètre, d’un réseau électrique enterré et de 2 postes de livraison ainsi qu’un ensemble de chemins d’accès et de plateformes. Le projet devrait occuper 5,58 ha pendant la phase construction et 4,39 ha en phase d’exploitation essentiellement de terres arables.
  Le projet s’implante sur un plateau à dominantes boisées et agricoles, délimité par la série de cuestas des Côtes de Meuse et faisant l’objet d’un développement éolien important. Le plateau est déjà occupé par plusieurs parcs éoliens existants : Vallée du Rognon, La crête, plus loin Rimaucourt-Darmannes et un projet les Rainettes a été autorisé en 2022. Il est traversé par un réseau routier constitué d’une route départementale, de chemins ruraux et de chemins d’exploitation. Le site est encadré par le bourg de Cirey-lès-Mareilles au nord et par le bourg de Mareilles à l’ouest.
  L’implantation du projet respecte la distance réglementaire minimale de 500 m des habitations. Elle est même portée à 850 m.
  Dans un rayon de 6 km, 4 villages sont proches de la ZIP : Mareilles, I43 habitants, Cirey-lès-Mareilles, I49 habitants, Chantraines, 2I8 habitants, Darmannes : 252 habitants. Il y a très peu d’habitations isolées.
  Ce projet d’une puissance cumulée maximale de 21,6 MW "

" 1.5. Présentation succincte du projet
  1.5.1. Présentation du demandeur
  Le demandeur est la SAS Eoliennes de la Haie du Moulin, Société par Actions Simplifiée au capital de 1 000 € partagé à 50% entre les groupes JPEE et H2AIR. Adresse du siège social : 12 rue Martin Luther King 14 280 SAINT-CONTEST. N° SIRET : 847 637 337 R.C. S. Caen.
"
  " L’investissement total du parc éolien de la Haie du Moulin sera d’environ 25,8 Millions d’euros dont 15 millions d’euros environ seront financés par prêt bancaire. En effet, la banque accepte de financer 58,22% des coûts de construction sur une durée de 20 ans : uniquement avec la garantie d’une rentabilité suffisante. "
  " Enfin, conformément à l’article R.515-101 du code de l’environnement, des garanties financières visant à couvrir en cas de défaillance de l’exploitant lors de la remise en état du site, pouvant aller de 330 000 € à 540 000 € seront constituées au moment de la mise en exploitation du parc éolien de la Haie du Moulin par le maître d’ouvrage pour le démantèlement. "
 
" 1.5.3.3. Milieu humain : état initial, enjeux et incidences
  La zone d’implantation potentielle se situe dans un secteur essentiellement rural voué aux activités agricoles. Elle est traversée et desservie par un maillage de chemins d’exploitation, de chemins ruraux et d’une route départementale. À noter que certaines de ces voies sont empruntées pour la randonnée et le site est également fréquenté pour la chasse.
"
  " Immobilisation de 5,58 ha de terres arables en phase construction et 4.39 ha en phase exploitation, difficultés d’accès aux parcelles lors des travaux, impact faible, et manœuvres supplémentaires pour contourner les éoliennes et plateformes en phase d’exploitation : impact faible. Le principal impact brut porte sur le manque à gagner pour les exploitants dont les parcelles sont concernées par les aménagements du parc ; les terres immobilisées par le projet ne pourront plus être cultivées : incidence modérée à forte. "
  " Pour ce qui est des commodités de voisinage et des effets sur la santé, les principales incidences portent sur le risque de gène acoustique des éoliennes en fonctionnement puisque des dépassements théoriques des émergences autorisées sont constatés par les modélisations effectuées lorsque les vents de secteur sud-ouest et nord-est atteignent 5m/s en période nocturne. "
 
  " 1.5.3.4. Paysage et patrimoine : état initial, enjeux et incidences
  La ZIP prend place dans un paysage de clairière agricole aplani, cadrée de forêts denses et dont l’horizon nord est fermé par le front de la côte de Meuse. Le paysage marque également une succession de vallées. La ZIP est proche de secteurs à enjeux importants avec la présence de l’abbaye de la Crête et de la vallée du Rognon et plus éloigné de la commune de Reynel avec son château et de la ville de Chaumont. Par leur situation dans le paysage, les villages de Cirey-lès-Mareilles er Mareilles sont les plus sensibles par leur proximité au projet, ainsi que le village de Darmannes du fait du développement des éoliennes en cours. Les communes de Chantraines et Blancheville percevront aussi le projet de par leur situation basse dans la plaine bordant le secteur d’accueil de la ZI.
"
  " Le projet marque un retrait de la frange villageoise de Mareilles et Cirey-lès-Mareilles, pour lesquelles le projet est perceptible du centre du village à Mareilles et depuis les habitations sud et ouest à Cirey-lès-Mareilles. "
  " Le projet est perceptible depuis le tronçon RD 674, et l’impact visuel est fort vis-à-vis de la silhouette villageoise de Cirey-lès-Mareilles. "

" 5. Délibérations des conseils municipaux
  Les 33 conseils municipaux des communes concernées, article 7 de l’arrêté préfectoral, ont été invités à donner leur avis : sachant que les réponses sont facultatives au moment de l’enquête publique, plus 15 jours, ci-dessous les réponses recensées :




" 6. Avis des personnes publiques associées
  Avis du service environnement et forêt
  Assainissement : la ZIP située en zone karstique est concernée par le périmètre de protection éloigné du captage d’eau potable. L’implantation constitue des risques de perturbation de l’écoulement et d’atteinte à la qualité des eaux souterraines. [...]  Les effets cumulatifs avec les autres parcs éoliens déjà présents ou en cours d’instruction sont considérés comme faibles pour les chiroptères et modérés pour l’avifaune : pour les espèces de grande taille."

  Avis de l’Architecte des Bâtiments de France : ABF
  L’ ABF émet un avis défavorable au projet. L’ ABF estime que cette installation industrielle va dénaturer irrémédiablement les abords immédiats et lointains des contextes bâtis de grande valeur paysagère et patrimoniale. Les boisements à proximité, les mouvements morphologiques du secteur, ou encore les mesures compensatoires envisagées ne permettent en aucun cas d’atténuer l’effet de hauteur des installations projetées.  Par ailleurs le site retenu ne pourrait supporter une plus grande densité d’implantation, les reliefs et les plaines seraient affectés par le risque d’écrasement visuel supplémentaire. Enfin, du fait de l’occupation visuelle cumulée du paysage résultant de l’accumulation des infrastructures gigantesques au regard de l’échelle du territoire, il craint un risque de mitage.
"
 
  " Avis de l’Agence Régionale de Santé : ARS
  L’ARS au niveau sanitaire se positionne sur 2 points : la protection des ressources en eau destinée à la consommation humaine et les nuisances sonores.
  Sur le premier point, l’avis favorable de l’hydrogéologue est donné sous réserve de la mise en place d’un réseau d’alerte et de secours sur le site en cas de sinistre, en concertation avec les autorités compétentes. Il donne des recommandations pour la réalisation de la reconnaissance géotechnique, lors de l’ouverture d’excavations pour la construction, pour les fondations, lors de la construction ou modification des voies de communication, pour les engins de chantier et pour les dépôts d’ordures ménagères, immondices, détritus et produits radioactifs et tous les produits et matières susceptibles d’altérer la qualité de l’eau. Enfin les éoliennes seront équipées de transformateurs secs afin d’éviter les fuites d’huile et les risques de pollution.
  Sur le deuxième point, l’ARS signale que certaines émergences bien que conformes réglementairement restent excessivement élevées et sont susceptibles d’entraîner d’importantes nuisances aux riverains du parc. Aussi il apparaît souhaitable de rechercher des solutions pour éviter de telles nuisances. De plus, l’ARS souhaite une estimation des émergences sonores globales des 3 parcs éoliens projetés, La Crête, Les Rainettes et la Haie du Moulin, faite par comparaison du niveau de bruit ambiant attendu suite au fonctionnement simultané des éoliennes de ces 3 parcs comparé au bruit résiduel existant avant la mise en fonctionnement de ces 3 parcs voire des 4 parcs, Vallée du Rognon, compris. L’ARS n’est pas en mesure d’émettre un avis sans ces informations complémentaires.
"

" Avis du Conseil départemental de la Haute-Marne
  Par rapport à la proximité des routes départementales, RD, 137, 161 et 614 et de la route à RD 674 classée Route à Grande Circulation, RGC, il n’y a pas de servitude juridique car les plans d’alignement urbains ne sont pas concernés par ce projet. Et pas de servitudes créées par les réseaux ou ouvrages propres au Conseil Départemental
."

" 7. Déroulement de l’enquête
  7.2. La participation du public
  Au cours des 6 permanences, j’ai accueilli 40 personnes dont 36 ont déposé une contribution sur un des 2 registres d’enquête. Par ailleurs 16 personnes ont déposé une contribution par voie dématérialisée.
"
 
" 7.4. Répartition des avis pris en compte
  Les contributions drainent tous les villages aux alentours concernés par un projet éolien.
  • 14 contributions sont favorables.
  • 7 contributions sont favorables avec réserve(s).4
  • 24 contributions sont défavorables. "
  Source.

 " Conclusions motivées et avis du commissaire enquêteur, extraits
  2.4. Les points faibles du projet
  Deux permanences publiques organisées par le porteur de projet en juin 2023 n’ont pas mobilisé la population.
   L’absence du modèle d’éolienne conduit à complexifier la lecture du dossier par le public.
   L’absence de délibération de 17 communes dont la commune de Cirey-lès-Mareilles et 8 autres s’opposant au projet sur 33 communes concernées. 
  Une faible mobilisation des habitants de Cirey-lès-Mareilles et Mareilles pendant l’enquête publique.    
  " Les mesures d’évitement pour diminuer l’impact de l’implantation passe par la mise en place de plantation de haies et sujets arborés pour environ 30 000 € pour les lieux de vie situés en frange urbaine Est de Mareilles et frange urbaine sud de Cirey-lès-Mareilles du parc et une bourse aux arbres permettant de filtrer la perception du projet éolien d’un montant d’environ 15 000 €. Ces mesures sont jugées insuffisantes par la MRAe et les contributeurs. "
" Les nuisances sonores : des dépassements réglementaires sont attendus en période nocturne.
  Les ombres portées pour quelques riverains qui sont toutefois limitées à 4h34 par an et moins de 10 mn/jour.
  Les impacts du projet sur l’avifaune et les chiroptères sont minimisés.
  La garde au sol des éoliennes est préjudiciable à la faune volante.
 La proximité du couloir migratoire des oiseaux et des chiroptères avec la zone d’implantation associée à la densité des parcs éoliens va probablement fragiliser et désorganiser la faune engendrant un impact sur l’avifaune locale nécessitant de mettre en place une séquence ERC " [ Éviter, réduire, compenser]
  " La pertinence de la ZIP est remise en cause par la MRAe et la LPO ."
  " Le bridage nécessaire afin de protéger le Milan royal et autres rapaces diurnes ainsi que les chiroptères.
  Les mesures de bridage agricole n’apportent pas suffisamment de garanties à la population, à la MRAe et à la LPO pour limiter l’impact sur l’avifaune.
  La mise en place d’un système de suivi d’activité des chauves-souris demandé par la MRAe.
  La mise en place d’un suivi comportemental pour la Cigogne noire demandé par la MRAe.
  L’implantation des éoliennes remise en question au niveau des nuisances sonores, par rapport à l’effet d’encerclement et de saturation visuelle des villages de Cirey-lès-Mareilles et Mareilles. Elle va à l’encontre de l’Article L.515-44 de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 précisant que l’autorisation environnementale tient également compte, le cas échéant, du nombre d'installations terrestres de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent déjà existantes dans le territoire concerné, afin de prévenir les effets de saturation visuelle en vue de protéger les intérêts mentionnés à l'article L. 511-1.
  Les retombées financières pour les habitants jugées insuffisantes, des démarches non encore abouties sont en cours afin de mettre en place une mesure garantissant une électricité moins chère pour les habitants des 2 communes. "

" En conclusion
 Avis de la commissaire enquêtrice
  J'émets un avis favorable à ce projet assorti d’une préconisation et de quatre réserves suivantes : 
  • Réserve n°1 : des échanges réguliers avec les riverains pourront permettre d’ajuster les mesures ERC notamment la mise à jour des bridages tant agricole qu’acoustique avec plus de transparence,
  •  Réserve n°2 : supprimer les 2 éoliennes le plus à l’est, n°5 et 6,
  • Réserve n°3 : éloigner les éoliennes à 1 000 m de l’habitation la plus proche au lieu de 850 m, sans aggraver l’indice d’occupation des horizons, l’indice de densité sur les horizons occupés et l’espace de respiration,
  • Réserve n°4 : optimiser l’implantation des 4 éoliennes restantes pour répondre à la réserve n°3 et aux différentes contraintes,
  • Réserve n°5 : obtenir tous les accords des propriétaires fonciers ou revoir l’implantation,
  • Préconisation : contractualiser les retombées financières pour les habitants des communes de Cirey-lès-Mareilles et Mareilles avant la décision du Préfet. "
  Source.

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HAUTE-MARNE, SAVIGNY : LE PROJET DE L' USINE DE 4 ÉOLIENNES DE 210M DE HAUT ENFIN DÉVOILÉ


Rappel de la situation éolienne sur le secteur de Savigny.
 



 
  En examinant la carte, il ne fait aucun doute que l'ensemble des populations des communes avoisinantes seront impactées par ce projet et ce, bien au-delà des 58 habitants de Savigny, appartenant à la Communauté de communes des Savoir-Faire. D'autant plus que d'autres projets d'usines éoliennes sont en cours de développement : Genevrières, Champsevraine et, en Haute-Saône frontalière : Chauvirey-le-Châtel et le-Vieil, Malvilliers, La Rochelle, Argillières et Dampierre-sur-Salon, Delain, Fouvent-Saint-Andoche et Larret [i]. Il va donc falloir se mobiliser et agir rapidement, TOUS ENSEMBLE, pour arrêter tous ces projets, qui ne sont le fait que de quelques élus, exploitants agricoles, propriétaires terriens, souvent les mêmes, et d'écornifleurs de l'éolien, associés ! Surtout, il nous faudra convaincre les autorités publiques, dont la plus importante, Madame le préfet, qui a la décision finale, si l'on ne veut pas se retrouver demain, à vivre ou survivre, au beau milieu d'une zone industrielle géante ! 
  Il convient de souligner que, dans le cas du projet de Savigny, la commune de PRESSIGNY et sa population se retrouveraient prises en tenailles entre les éoliennes les plus hautes du département. 
 
[i]. Ce projet d'usine, carte ci-devant, comprend 8 éoliennes de... 230m en bout de pale et, il se situe à ~I0 km au sud de Savigny, à vol d'oiseau. Lire le Rapport de l'enquête publique, septembre-octobre 2023. Lire également, le Rapport de la MRAe.
 


  " L'indignation est un commencement. Une manière de se lever et de se mettre en route. On s'indigne, on s'insurge, et puis on voit. " BD.
 
  EN AVANT TOUTES ! 

I) Le projet
  Le projet prévoit l'installation de 4 éoliennes d'une hauteur de 2I0 mètres en bout de pale, ce qui représenterait un record absolu pour la Haute-Marne. À l'heure actuelle, le record est détenu par les éoliennes de l'usine dite " Vannier amance ", située sur les communes voisines de Fayl-Billot, Pierremont et Pressigny, avec I83m.

" II) L'avis de la Mission régionale d'autorité environnemental, MRAe, GRAND EST
  A – SYNTHÈSE CONCLUSIVE
  [...] L’ Ae a principalement identifié les enjeux relatifs à la biodiversité, au paysage et aux nuisances sonores.  Elle rend un avis ciblé sur ces 3 enjeux majeurs du projet.
   Concernant l’impact sur la biodiversité, plus particulièrement sur les oiseaux, avifaune, le pétitionnaire propose de mettre en place un dispositif de détection ainsi qu’un système de dissuasion acoustique pour limiter les impacts sur le Milan royal et sur les autres espèces occupant le site. L’ Ae s’est interrogée sur la détection d’oiseaux plus petits que des busards et sur la vitesse d’arrêt des rotors par rapport à la vitesse de progression des oiseaux dans la zone balayée par les éoliennes. L’ Ae constate également que le dossier indique un positionnement du parc dans une zone d’exclusion pour le Grand-Duc d’Europe et le Milan royal.
  La distance préconisée par les lignes directrices publiées par Eurobats de 200 mètres des lisières et haies n’est par ailleurs pas précisée ni respectée pour l’une des éoliennes. Le dossier n’indique pas non plus clairement si la distance préconisée de 300 mètres entre les éoliennes du projet et celles déjà construites est respectée.
  Le projet s’inscrit dans un paysage en voie de densification avec 15 projets de parcs éoliens. L’ Ae constate que l’impact paysager du projet de Savigny est sous-évalué pour certaines communes et que les diagrammes de saturation visuelle ne font pas apparaître les angles de respiration et les angles occupés par les éoliennes dans des rayons de 5 km et 10 km.
  Enfin, des dépassements d’émergences sonores réglementaires pendant la journée et la nuit sont constatés et des mesures de bridages sont proposées.
  L’ Ae recommande au pétitionnaire, en conclusion générale de son analyse et pour toutes les raisons évoquées, de retirer sa demande et de proposer une autre localisation de son projet avec un nouveau dossier, et permettant de :
  • préciser les envergures d’oiseau minimales détectables par le système ; en cas d’oiseaux non détectables par le système, proposer des mesures « Éviter, Réduire, Compenser » (ERC) adéquates visant la protection de ces oiseaux, et présenter une comparaison de vitesse d’arrêt des éoliennes et de celle des oiseaux susceptibles de fréquenter la zone ;
  • respecter la distance préconisée de 200 m des bois et haies en bout de pale et déplacer en conséquence l’éolienne concernée ;
  • positionner les éoliennes à 300 m minimum en bout de pales les unes des autres d’une part au sein du projet et d’autre part avec toutes les éoliennes voisines, existantes ou en cours d’instruction ;
  • réaliser des inventaires supplémentaires afin de mieux prendre en compte la diversité des espèces d’oiseaux présentes sur le site ;
  • mettre en place un bridage nocturne visant a minima 90 % de l’activité des chauves-souris du site ;
  • réaliser une analyse plus fine des suivis environnementaux post-implantation étendue à l’ensemble des parcs éoliens voisins construits, en s’assurant de la fiabilité des résultats de ces suivis et plus particulièrement les résultats des suivis de mortalité, afin d’en tirer toutes les conséquences pour proposer des mesures « Éviter, Réduire, Compenser » (ERC) adaptées ;
  • revoir les niveaux d’impacts définis pour les villages de Savigny, Genevrières et Valleroy dont l’impact doit être considéré comme fort ;
  • présenter des diagrammes de saturation visuelle dans un rayon de 5 et 10 km.
  L’ Ae recommande par ailleurs à l’Autorité préfectorale de ne pas lancer l’enquête publique sur la base du dossier actuel, étant donné ses contraintes en matière d’impacts sur la biodiversité et sur les paysages. "
 
B – AVIS DÉTAILLÉ CIBLÉ 
 

 

" Postes sources
  À ce stade du projet, le dossier mentionne comme postes sources de raccordement possibles : le poste source de La Rigotte à 5,8 km au nord-est du parc, ou le poste source de Malvillers à 11,5 km à l’est du parc. Selon les informations portées à l’ Ae, la capacité restant à affecter sur ces postes est nulle ou très faible. Dans le cadre du Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) de la région Bourgogne-Franche-Comté, un poste électrique est actuellement en projet dans l’aire d’étude rapprochée. Il s’agit du poste électrique de Malvillers, mais sa capacité d’accueil est encore indéterminée..
  L’ Ae recommande au pétitionnaire de démontrer la cohérence du raccordement du projet avec le Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) Grand Est approuvé le 1er décembre 2022 et d’intégrer dans l’étude d’impact le tracé du raccordement définitif.


La zone d’implantation potentielle du projet (ZIP) est située à proximité immédiate des habitations (673m) localisées sur la commune de Genevrières.
  D’après le pétitionnaire, le Schéma régional de l’Éolien (SRE) Champagne-Ardenne indique que le projet est situé en zone favorable au développement de l’éolien, ce que confirme l’ Ae. De plus, selon la nouvelle cartographie des zones favorables au développement de l’éolien, plus récente, la zone d’implantation du projet se situe en zone favorable.
  L’ Ae note que le présent projet est situé dans un secteur en voie de développement important éolien. Ainsi,
dans un rayon de 30 km autour du projet, on recense 26 parcs éoliens dont 4 sont en exploitation, 4 sont accordés et 15 sont en projet. "

2. Analyse de la qualité de l’étude d’impact et de la prise en compte de l’environnement par le projet
  " 2.1.Les milieux naturels et la biodiversité
  Les milieux naturels
  De nombreux sites Natura 2000 et zones d’inventaires sont recensés au sein de l’aire d’étude éloignée :
  • 9 sites Natura 200012 dont 7 zones spéciales de conservation (ZSC) et 2 zones de protection spéciale (ZPS) ;
  • 16 ZNIEFF de type I et 8 ZNIEFF de type II ;
  • 8 Arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB).

Enjeux relatifs aux oiseaux (avifaune)
  L’étude écologique a été menée sur un cycle biologique complet entre mai 2019 et avril 2020 répartie sur 18 passages (9 en période prénuptiale, 7 en période post-nuptiale et 2 en période hivernale).
  Parmi les 67 espèces observées, 6 d’entre elles font partie des 15 espèces identifiées comme sensibles à l’éolien dans la région Grand-Est14. Les effectifs de ces espèces recensés au cours de l’étude écologique sont présentés ci-dessous :



Focus sur certaines espèces protégées et patrimoniales – le Milan Royal
  Une étude complémentaire a été menée pour le Milan royal dans la mesure où la ZIP se situe dans une zone de nidification. Les enjeux concernant cette espèce sont considérés comme forts, car c’est la cinquième espèce la plus vulnérable aux collisions avec les éoliennes en France.
  Lors des 6 visites réalisées en 2022, 17 contacts avec l’espèce ont été recensés. Des mesures de réduction ont été proposées, telles que la mise en place d’un dispositif anti-collision. Selon le dossier, les capacités de ce dispositif sont de l’ordre d’une détection à 500 m pour un oiseau de la taille d’une Cigogne noire (~2 m d’envergure), de 300 à 400 m pour un oiseau de taille moyenne comme le Milan royal et de 200 à 300 m pour un oiseau de plus petite taille comme les Busards.
  L’ Ae s’est interrogée sur :
  • la détection d’oiseaux plus petits que des busards ;
  • sur la vitesse d’arrêt des rotors par rapport à la vitesse de progression des oiseaux dans la zone balayée par les éoliennes. "
" Proximité avec un couloir de migration/Insertion au sein d’un couloir de migration
  Le parc éolien de Savigny ne s’implante pas au sein d’un couloir de migration, mais, selon le Schéma régional éolien un couloir théorique est présent au nord-ouest du projet.


  La sensibilité du Milan royal et du Grand-Duc d’Europe est jugée maximale à forte dans la zone d’implantation du projet compte tenu de leur potentielle nidification dans la zone. La position sensible de la zone du projet vis-à-vis de ce couloir de migration augmente les potentialités de survols du secteur par les oiseaux migrateurs. De plus, du fait de la proximité du projet avec le couloir de migration ainsi que l’augmentation des parcs environnants projetés, l’ Ae s’interroge sur le risque de recomposition de couloirs de migration du fait de la densification des parcs aux alentours de la ZIP du projet.
  En ce sens, l’ Ae réitère sa recommandation aux services de l’État de mener une étude spécifique de l’impact des grands pôles éoliens sur les oiseaux et particulièrement vis-à-vis des modifications des couloirs de migration du fait de la densification de ces pôles.
  Par ailleurs, l’ Ae constate que le dossier indique le positionnement du parc dans une zone d’exclusion pour le Grand-Duc d’Europe et le Milan royal. L’ Ae observe donc que le projet n’est pas de moindre impact environnemental au vu de sa localisation dans ces zones d’exclusion. L’ Ae recommande en ce sens au pétitionnaire de reconsidérer la zone d’implantation de son projet.
"
 
" Enjeux relatifs aux chauves-souris (chiroptères)
  L’ensemble des expertises de terrain a permis de recenser 21 espèces au sein de l’aire d’étude immédiate, sur les 27 présentes dans la région. La richesse spécifique du site est considérée comme forte. Les investigations ont été menées entre juillet 2019 et mai 2020 pour l’étude au sol et pour l’étude à hauteur de mât entre mai et novembre 2021.
  Les sessions de prospection printanières se sont déroulées lors de 6 soirées d’écoute en avril et en mai. Elles sont principalement destinées à détecter la présence éventuelle d’espèces migratrices, que ce soit à l’occasion de leur halte (stationnement sur zone de chasse ou gîte) ou en migration active (transit au-dessus de la zone d’étude). Cela permet aussi la détection d’espèces susceptibles de se reproduire sur le secteur (début d’installation dans les gîtes de reproduction).
  La seconde phase a eu lieu avec huit sessions en juillet, lors de la période de mise bas et d’élevage des jeunes. Son but est de caractériser l’utilisation des habitats par les espèces supposées se reproduire dans les environs immédiats. Il s’agit donc d’étudier leurs habitats de chasse et, si l’opportunité se présente, la localisation de colonies de mise bas.
  La troisième session de prospection a été effectuée en été et automne avec 5 soirées d’écoute : une mi-août, une en septembre et deux en octobre. Elle permet de mesurer l’activité des chauves-souris en période de transit liée à la reproduction ou aux mouvements migratoires, et à l’émancipation des jeunes.
"

2.2.Le paysage et les co-visibilités
  Le projet de Savigny s’inscrit dans l’unité paysagère des collines de l’ Apance-Amance, telle que définie par le référentiel des paysages de la Haute-Marne, en limite avec le département de la Haute-Saône. Cette entité est caractérisée par un dédale de collines, présentant une agriculture variée qui compose des paysages bien dessinés et valorisants, et une alternance entre des espaces agricoles ouverts relativement vastes et des massifs forestiers qui occupent généralement les hauteurs. La zone d’implantation du projet est localisée au sud du plateau de Fayl- Billot, au sud-est de l’unité paysagère
.

Proximité avec un monument historique et phénomène d’écrasement
  Le village de Valleroy, positionné sur une crête au sud du projet, est particulièrement impacté par ce nouveau parc, qui prolonge vers l’ouest un panorama déjà occupé par des éoliennes. De plus, un encadrement de l’église Saint-Martin par les éoliennes E3 et E4, est observé, avec un rapport d’échelle défavorable pour l’église. Celle-ci est protégée au titre des monuments historiques.
(Cf. Figure 6 ci-après)


  Le rapport d’échelle entre la hauteur des machines et les constructions villageoises de faible gabarit peut entraîner un phénomène d’écrasement qui est accentué par une distance relativement faible entre les éoliennes et certains villages. C’est le cas de la commune de Savigny proche de l’éolienne E4 qui concurrence fortement la silhouette du village en vision depuis l’est de Bourguignon-lès-Morey ou depuis le sud et paraît particulièrement isolée depuis l’est ou l’ouest depuis Genevrières. (Cf. Figure 7 ci-dessous). "


2.3.Les nuisances sonores
  Le projet du parc éolien de Savigny est situé à environ 673 m des habitations les plus proches. Les analyses des mesures sonores ont montré la nécessité de limiter l’impact acoustique du projet de parc éolien de Savigny à sa mise en service par la mise en place d’un bridage visant à limiter le bruit en périodes diurne et nocturne.
  L’ Ae recommande que la période de calcul des émergences se fasse sur la période la plus calme et que l’emplacement des outils de mesure soit choisi en concertation avec les riverains concernés. "

Pour lire l'intégralité du Rapport, c'est ICI.

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HAUTE-MARNE : OÙ SONT PASSÉS LES OISEAUX DE NOS RÉGIONS ? SE DEMANDE LA LIGUE DE PROTECTION DES OISEAUX

  La question posée par la Ligue de protection des oiseaux, LPO,  " Où sont passés les oiseaux de nos régions ? ",  en Haute-Marne et, partout ailleurs en France, soulève une préoccupation environnementale importante pour maintenant et pour le futur. En particulier, il est notoire de souligner que l'une des causes principales de cette disparition est la multiplication des usines d'énergies renouvelables, EnR, telles que les éoliennes, les panneaux solaires et les méthaniseurs ! NULLE PART OÙ ALLER POUR LES HABITANTS DU CIEL !
  Pour prendre conscience de l'ampleur du massacre en cours et de l'urgence d'une mobilisation générale, il suffit de prendre connaissance de l'expression écrite de la LPO GRAND EST, "  Dans le cadre de la consultation publique en cours concernant la demande de dérogation au titre des espèces protégées déposée par la Société URBA 38 dans le cadre d'un projet d'installation d'un parc photovoltaïque à Rolampont ", signée par son Président, CLEMENT Étienne :

Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur.
 
  " Dans le cadre de la consultation publique en cours concernant la demande de dérogation au titre des espèces protégées déposée par la Société URBA 38 dans le cadre d'un projet d'installation d'un parc photovoltaïque, je tiens à indiquer que notre association est formellement opposée à cette demande qui concerne un site de reproduction avéré pour de nombreuses espèces d'oiseaux protégées, Alouette lulu, Bruant jaune, Bruant proyer, Buse variable, Faucon crécerelle, Fauvette à tête noire, Fauvette babillarde, Fauvette des jardins, Fauvette grisette, Loriot d'Europe, Milan royal, Pic épeiche, Pie-grièche écorcheur, Pipit des arbres, Pipit farlouse, Pouillot fitis, Pouillot véloce, Rossignol philomèle, Rouge-gorge familier, Tarier pâtre, Sittelle torchepot, Verdier d'Europe, Circaète Jean-le-Blanc, tel qu'indiqué dans le dossier par la société demandeuse.
  Rappelons que la plupart des populations des espèces concernées sont en déclin plus ou moins marqué au regard des suivis, STOC, que nous réalisons annuellement. C'est notamment le cas du 
  • Bruant jaune, -52%
  • Verdier d'Europe, -39%, 
  • Pie-grièche écorcheur, -28%
  • Fauvette des jardins, -5I%
  • Buse variable, -22%
  • Fauvette babillarde, -2I%
  • Pipit des arbres, -29%
  • Pouillot fitis, -64%... 
  Je vous renvoie aux données STOC ainsi qu'au document que la LPO Grand Est a édité en début d'année " Où sont passés les oiseaux de nos régions ".
  Je vous renvoie également au point 5 de la liste des revendications qui ont été présentées et votées à l'unanimité et qui indique :
  " La LPO Champagne-Ardenne est défavorable et s’opposera à l’implantation d’énergies renouvelables, éolien, méthanisation, photovoltaïque…, dans les espaces à forts enjeux environnementaux. Par espaces à forts enjeux environnementaux, nous entendons : 
  • les Zones de protection spéciales, ZPS, 
  • les Zones spéciales de conservation, ZSC,
  • les Espaces naturels sensibles, ENS,
  • les ZNIEFF de type I,
  • les forêts,
  • les plans d’eau intégrés dans des périmètres RAMSAR,
  • les voies de déplacement des espèces sensibles ou à enjeu,
  • et tout autre espace dès lors qu’il aura été repéré comme espace vital (site de nidification, d’alimentation ou d’hivernage "
  Enfin nous nous permettons de rappeler la récente motion sur le développement des énergies renouvelables dans les espaces naturels adoptée en séance plénière du Comité Régional Biodiversité à Metz le 2023/I2/I9 qui reprend et précise un certain nombre de principes issus de l'avis du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel du Grand Est au sujet du développement du photovoltaïque au sol en Grand Est respectant le principe d’absence de perte nette de biodiversité. "

  Cette situation préoccupante est confirmée par le nombre croissant d'arrêtés préfectoraux dénonçant la mortalité des oiseaux ou des chauves-souris, victimes d'usines éoliennes, et ordonnant aux exploitants des sites de mettre en place des mesures conservatoires telles que le bridage ou l'arrêt total des machines dans certaines conditions. Cette vague d'arrêtés conservatoires, soit une dizaine en seulement deux ans, 2022-2024, est due à l'augmentation du nombre de visites et de rapports de l'Inspection des installations classées de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, DREAL, du Grand Est. En résumé : chaque fois qu'une usine éolienne est inspectée, elle fait l'objet de sanctions ! Or, les opposants à ces usines ont toujours souligné, lors des enquêtes publiques, les risques potentiels que représentent les éoliennes pour l'avifaune et les chiroptères. Pour autant, leurs mises en garde ne sont pas prises en compte par les autorités préfectorales, où à la marge. Aussi, l'on peut s'interroger sur l'utilité de l'enquête publique, unique occasion où les riverains sont officiellement consultés, et sur, au final, les réelles motivations du représentant de l'État ?...
  "  C’est par une matinée frisquette que des adhérents du groupe local de la LPO Chaumont/Langres se sont retrouvés à Blessonville, dimanche 28 avril. Objectif : faire un point de la situation démographique des oiseaux des plaines – et surtout de leur busard cendré, oiseau emblématique des espaces agricoles. C’est qu’en 30 ans, 80 % des oiseaux des plaines ont disparu. "



Photos : jhmQuotidien 2024 05 03

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AUSTRALIE, QUEENSLAND : LA FILIÈRE ÉOLIENNE SE MEURE-T-ELLE SOUS LES COUPS PORTÉS PAR LES POLITIQUES ?

   " Aux États-Unis, le secteur de l'éolien en mer ressemble à un bain de sang, avec des dizaines de grands projets abandonnés. Les investisseurs se sont retirés pour ne plus jamais revenir.
  En Australie, des dizaines de projets terrestres, qui étaient dans " les tuyaux
" depuis des années, sont discrètement abandonnés. D'autres sont mis à mort au vu et au su de tous.
  Une exécution récente et très publique a eu lieu à Chalumbin[i],où Ark Energy avait prévu d'effacer des milliers d'hectares de forêt vierge pour faire place à des dizaines d'installations d'éoliennes, dans les montagnes de l'extrême nord du Queensland. Mais après la publicité négative qui a entouré la destruction de l'environnement lors de la construction de dizaines de ces engins à Kaban[ii], une localité voisine, la ministre fédérale de l'environnement, Tanya Plibersek, s'est montrée réticente à l'idée de réitérer l'expérience. Elle a évoqué la " mauvaise image " qui accompagne le saccage des forêts et l'extermination des créatures, petites et grandes.
  Avant que la ministre ne puisse donner un coup de hache, la société coréenne Ark Energy a pratiqué le noble art du seppuku[iii] et a retiré le projet. 
 Comme le souligne Nick Cater ci-dessous, Chalumbin n'est ni la première ni la dernière usine éolienne à rejoindre l'apocalypse zombie. "
 
 https://www.outbackqueensland.com.au/wp-content/uploads/2023/01/2017-Queensland-Drive-Map-720x1024.png

[i]. Chalumbin Wind Farm Pty Ltd, une filiale d' Epuron Projects PTY LTD, détenue par la Korean Zinc, prévoyait de construire une usine éolienne de 86 machines, d'une hauteur de 250 m de haut. Historique : le 8 décembre 202I, l'écornifleur du vent indiquait qu'il réduisait le nombre total d'éoliennes, — de 95 à 94, — et le nombre d'hectares concernés : de ~I 250 à ~I I28. En novembre 2022, un jour avant la publication du rapport sur l'environnement public, le nombre total d'éoliennes a été ramené à 86, et le nombre d'hectares à ~I 071 hectares. Source.
[ii]. Commune rurale, I0I habitants; elle tire son nom de l'ancienne gare ferroviaire; il s'agit d'un mot aborigène qui signifie " lieu du planeur de sucre "
[iii]. Hara-kiri ou Harakiri.
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Les zombies sèment la terreur au pays des rêves de l'énergie renouvelable

 Jeudi dernier, le parlement du Queensland a adopté une loi engageant l'État à réduire ses émissions de carbone de 75 % d'ici à 2035. Les débats ont repris à 11 h 44 et le projet de loi sur l'énergie, transformation des énergies renouvelables et emplois, a été adopté à temps pour le déjeuner. Les applaudissements fusent de toutes parts.
  À I6 h 32 vendredi, Ark Energy a annoncé qu'elle retirait sa demande d'installation de 42 éoliennes à Chalumbin, dans l'extrême nord du Queensland, après avoir appris que le ministère fédéral du changement climatique et de l'énergie s'apprêtait à la rejeter.
  Les maigres chances que le Queensland puisse atteindre son objectif législatif en matière d'émissions grâce aux énergies renouvelables sont désormais trop faibles pour être visibles au microscope..,
  Pour l'industrie éolienne, le rejet de Chalumbin par la ministre de l'environnement, Tanya Plibersek, est son moment " Franklin Dam ".1 Cela concernait un examen de la détermination du gouvernement fédéral à peser le coût environnemental de l'implantation d'usines éoliennes contre les bénéfices présumés d'une électricité pauvre en carbone.
  En juillet dernier, lorsque j'ai attiré l'attention nationale sur la projet situé Chalumbin dans The Australian, j'ai commencé ma chronique en notant qu'elle détruirait I 000 des 8 000 hectares restants de forêt sclérophylle humide, la zone tampon entre les forêts tropicales et les plaines ouvertes au sud.
  Neuf mois plus tard, la ministre est parvenue à la même conclusion, déclarant au Guardian ce week-end que la forêt " constitue un habitat vital pour de nombreux oiseaux, plantes et animaux, dont le renard volant à lunettes et le grand planeur du Nord ".
 Sa décision montre à quel point la fortune de l'industrie éolienne a sombré depuis juin 2022, date à laquelle le gouvernement du Queensland avait approuvé la proposition de Chalumbin, dans le cadre de la procédure d'évaluation de l'impact sur l'environnement. Elle s'applique à tout ce qui porte le mot " renouvelable ".2
  Les bulldozers détruisaient des centaines d'hectares de forêt indigène résiduelle, le projet prévoit au total  ~ I I32 hectares, à Kaban, non loin de là, faisant sauter 330 000 tonnes de roches et de terre des flancs des collines pour construire des routes d'accès, le projet estime à I46 km de voies d'accès avec traversées par le cours d'eau, et des aires d'implantation d'éoliennes, plus grandes que des terrains de football.
  Tout cela s'est déroulé sans que les groupes de défense de l'environnement ne bronchent3, chacun d'entre eux semblant avoir avalé le Kool-Aid4 des énergies renouvelables et, dans certains cas, l'argent qu'il contenait.
  Le ministre de l'énergie, Chris Bowen, s'est fixé pour objectif d'installer une éolienne géante de 7 MW toutes les I8 heures jusqu'en 2030. Il s'est vanté du nombre de projets en cours d'élaboration, laissant entendre qu'ils n'étaient plus qu'à une courte distance de l'approbation.
  Aujourd'hui, l'industrie des énergies renouvelables a un nom pour les projets qui disparaissent : les projets zombies. L'année dernière a été la pire année pour le financement des projets d'énergie renouvelable, depuis 20I6, et la pire pour l'éolien depuis 20I5. La dernière édition de la Green Energy and Investment Markets Review, une étude annuelle sur les marchés de l'énergie verte et de l'investissement, indique que la fenêtre se referme rapidement sur l'objectif 2030 du gouvernement.
  En supposant une moyenne de deux ans pour la construction, 8 GW de nouveaux projets doivent recevoir une approbation financière, chaque année, entre 2024 et 2027. C'est presque cinq fois plus que le montant approuvé en 2023.
  Bowen pouvait difficilement éviter que le projet Chalumbin de 400 MW tombe dans la zone zombie, d'autant plus qu'il était soutenu par Korean Zinc, une société bien financée désireuse d'obtenir une part de marché dans le domaine des énergies renouvelables, en Australie.
  Chalumbin signale aux spéculateurs sur les énergies renouvelables que l'époque de Dirty Harry5 est révolue. Les coûts environnementaux de l'éolien, du solaire, de l'hydroélectricité et de la transmission ne seront plus négligés en raison de la noblesse supposée de leur objectif.
  Maintenant que Mme Plibersek a rejeté Chalumbin, on ne voit pas comment elle pourrait approuver le projet Upper Burdekin6, dans une zone tout aussi sensible située à 4,8 km de la limite de la zone classée au patrimoine mondial des Tropiques humides, dans le nord du pays. Il y a un an, le géant mondial de la technologie Apple a bien compris le message qui lui était adressé, lorsqu'il s'est retiré d'un accord d'achat d'électricité provenant de l'usine en projet. Andrew Forrest, dont la société WindLab est à l'origine du projet, pourrait bien jeter l'éponge aujourd'hui.
  Les chances de succès du projet Mt Fox7, un projet d'éoliennes de 350 MW situé dans une forêt montagneuse en bordure du parc national tropical humide de Girringun, à 50 km au sud-ouest d' Ingham, s'amenuisent rapidement. À partir de là, la règle doit être appliquée à travers des propositions en cascade longeant la Great Dividing Range jusqu'aux Darling Downs. Peu d'entre elles, voire aucune, seront situées dans des environnements déjà dégradés, car les promoteurs recherchent des lignes de crête qui ne sont pas rentables et, dans de nombreux cas, impossibles à cultiver. La ligne de bush restante a fourni un sanctuaire à suffisamment de créatures vulnérables et menacées pour remplir l'arche de Noé.
  Le précédent de Chalumbin soumet chaque proposition à des compromis potentiels. Combien d'hectares d'habitat de koalas détruits au bulldozer sont trop nombreux ? Quelles espèces sont si peu aimables, petites ou insignifiantes que nous sommes prêts à les sacrifier pour sauver la planète ? Si les mêmes règles que celles qui s'appliquent à l'exploitation minière étaient appliquées à l'éolien, au solaire et à l'hydroélectricité par pompage, il n'y aurait plus rien à faire.
  Mme Plibersek n'ignore pas que sa décision a pour effet de dompter l'appétit féroce des spéculateurs pour les énergies renouvelables. Samedi, elle a publié un communiqué de presse annonçant qu'elle avait approuvé l'installation de 63 éoliennes sur le site bien nommé de Mt Hopeful8, dans le centre du Queensland. " J'ai maintenant coché 46 projets d'énergie renouvelable [...] et nous avons un nombre record de I30 projets d'énergie renouvelable en cours d'approbation ".
  Cependant, la décision du ministre ne met pas Mt Hopeful à l'abri de la zombification. En effet, Neoen découvre que les coûts explosent à chaque fois qu'il essaye de faire coïncider le fonctionnement d'un projet sur une feuille de calcul et à celui d'un projet dans la " vraie " vie.
  Même le mouvement écologiste se rend compte que les éoliennes ne sont peut-être pas la réponse à leurs prières. Bob Brown, le père du mouvement vert, a mené la campagne pour empêcher les éoliennes de dévorer les oiseaux dans son État d'origine, la Tasmanie. Dans l'État de Victoria, des groupes de protection des zones humides se sont opposés au projet de terminal pour la construction d'éoliennes en mer dans le port de Hastings, que M. Plibersek a bloqué en janvier.
  La décision de Chalumbin a fait sortir les défenseurs de l'environnement du Queensland du bois pour faire croire qu'ils s'étaient opposés à la proposition depuis le début. Il y a un an, tout ce que le Queensland Conservation Council était prêt à dire publiquement était que la question était " compliquée ". Vendredi, le Conseil a déclaré que la décision de Chalumbin était " bienvenue " :
  " Aujourd'hui, notre communauté pousse un soupir de soulagement, car ces importantes parcelles de nature restent intactes ", a déclaré Lucy Graham, directrice du Centre de l'environnement de Cairns et du Grand Nord.
  Il est trop tôt pour déclarer que l'apogée des énergies renouvelables a été atteinte, mais, il est indéniable que ce moment est plus proche dans le Queensland qu'ailleurs, où l'on s'attend à une victoire du Parti libéral national du Queensland, LNP, lors des élections d'octobre. Toutefois, la décision du leader du LNP, David Crisafulli, de ne pas s'opposer à l'objectif fixé par le Queensland Labor Party dans la loi soulève une question intrigante.
  Puisque le LNP s'est engagé à revenir sur les excès des travaillistes en matière d'énergies renouvelables, Crisafulli pourrait-il être le premier dirigeant de la coalition à chercher à obtenir un mandat électoral pour lever l'interdiction du nucléaire ?

Le ministre tient à éviter ce genre de " mauvaise image ".
 
1. Au cœur de la Tasmanie sauvage, le projet de barrage Gordon-below-Franklin, aussi connu sous le nom de barrage Franklin, promettait une source d'énergie hydroélectrique abondante. Mais derrière cette promesse de progrès se cachait un danger imminent : la submersion de vastes étendues sauvages et la destruction de sites culturels ancestraux pour les peuples autochtones. Le mouvement qui a conduit à l'annulation du projet est devenu l'une des campagnes environnementales les plus importantes de l'histoire australienne.
2. Ce rejet ne signifie pas pour autant la fin du processus. Les mensonges, les tromperies et les bidouillages des écornifleurs du vent dans les documents signés soumis au gouvernement fédéral, exigent des comptes. Nous continuerons à poursuivre les personnes impliquées. Pour l'instant, nous prenons congé et nous digérons ce revirement étonnant après une lutte monumentale qui a duré deux ans et demi. Source.
3. Queensland Conservation Council : principale voix indépendante pour l'environnement dans le Queensland. Nous sommes le cœur de pointe du mouvement environnemental du Queensland, représentant plus de 50 groupes d'environnement communautaire à travers l'État. Avec l'aide de nos partisans, nous travaillons à la protection, à la conservation et au maintien de l'environnement du Queensland depuis I969. Notre vision est pour un Queensland dans lequel la nature prospère, la faune est protégée, nos industries ne coûtent pas la terre, et nos communautés sont en équilibre avec la santé de l'écosystème. Source.  
4. Allusion à la marque d'un mélange de boissons artificiellement aromatisées appartenant à la société Kraft Heinz.
5. Surnom donné à l'inspecteur Harry Callahan, joué par EASTWWOOD Clint, dans le film L'Inspecteur Harry, Dirty Harry, produit et réalisé par Don Siegel, I97I.
6. Le parc éolien de Upper Burdekin proposé serait situé à environ I50 kilomètres à l'est de Greenvale et à 70 kilomètres à l'intérieur des terres d' Ingham, dans le nord du Queensland. Le projet comprendrait jusqu'à I36 éoliennes. Source.   
7. Une initiative en deux étapes destinée à produire plus de 290 MW d'énergie éolienne, renforcée par un système de stockage d'énergie de la batterie de 300 MW/600 MW : BESS. Le projet se déroule en deux phases distinctes. La première phase comprend la construction du BESS, qui devrait commencer à fonctionner en 2026, suivie de la deuxième étape, le parc éolien, dont le lancement est prévu en 2027. Nous n'avons pas encore finalisé l'agencement du projet, mais les modèles préliminaires estiment les turbines à 47 sur une empreinte de perturbation temporaire allant jusqu'à 242 Hectares. Source. 

FRANCE, VOITURE ÉLECTRIQUE EUROPÉENNE : PLUS L' ÉTAT FAVORISE SON ACHAT, PLUS LE CONTRIBUABLE PAYE

    Le soutien de l'État au développement de la voiture électrique française et européenne soulève des questions sur son impact réel sur le contribuable français. En effet, cette politique entraînera une double ponction financière, à la fois par le biais de subventions et de prix plus élevés.
   D'une part, les subventions accordées aux acheteurs proviennent directement des impôts des contribuables. Ces subventions, bien que destinées à stimuler l'innovation et la création d'emplois en France et dans l'Union européenne, représentent un coût important pour les finances publiques.
  D'autre part, l'absence de concurrence imposée avec l'interdiction pour la voiture chinoise de bénéficier des aides ad hoc, pourrait mécaniquement faire flamber les prix pour les consommateurs français. En effet, dans ces conditions, les constructeurs français et européens pourraient être moins incités à proposer des prix compétitifs.
  Si les politiques européennes et françaises avaient été différentes, le consommateur français aurait pu profiter des prix abordables des voitures électriques chinoises, subventionnées par le contribuable chinois, tout en préservant les finances publiques. En effet, les subventions chinoises auraient permis de réduire le coût d'achat pour les consommateurs français, tandis que l'absence de subventions françaises aurait évité une ponction supplémentaire sur les contribuables. Sauf que, les voitures chinoises ne sont pas les bienvenues !... 
  Sans parler de la perte de recettes fiscales, on parle en milliards, avec la fin des énergies fossiles dans l'automobile.
   Préparons-nous à payer !

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La voiture électrique fait perdre des milliards à la France : les français devront payer la note

    

  La France s’engage pleinement dans l’électrification de son parc automobile. Cependant, cette mutation soulève des questions financières majeures, notamment concernant les recettes fiscales générées par les taxes sur les carburants. Une récente étude de la direction générale du Trésor met en lumière les enjeux économiques liés à cette transition vers la neutralité carbone, y compris l’impact sur les finances de l’État, dont les résultats pourraient se répercuter sur le contribuable.
 
La baisse des recettes fiscales, une conséquence inévitable
  La montée en puissance des voitures électriques sur les routes françaises marque un tournant pour l’environnement, mais aussi pour les caisses de l’État. Traditionnellement, la consommation de carburants fossiles représente une source substantielle de revenus pour le gouvernement, grâce aux taxes imposées sur ces produits énergétiques. Or, avec l’électricité taxée bien moins lourdement que les énergies fossiles, le passage à l’électrique annonce un futur où les recettes fiscales pourraient s’amenuiser considérablement. En 20I9, la taxe sur les produits pétroliers, TICPE, affichait un tarif net moyen de 52 €/MWh, contre seulement 22 € pour l’équivalent de la taxe sur l’électricité : TICFE.
  L’accélération des ventes de voitures électriques, qui représentent près de 20% du marché début 2024, et leur part croissante dans le parc automobile annoncent une réduction notable de la consommation de carburants fossiles.
 
 
Des projections financières alarmantes
  Le rapport de la direction générale du Trésor révèle des chiffres qui donnent matière à réflexion. D’ici 2030, alors que les véhicules électriques devraient constituer un tiers du parc roulant, les pertes de recettes fiscales pourraient s’élever à I3 milliards d’euros, par rapport aux niveaux de 20I9, si la fiscalité reste inchangée. Cette perte est détaillée en une diminution de I4 milliards d’euros pour les carburants fossiles, tempérée par un gain d’un milliard d’euros lié à l’augmentation des recharges électriques.
  À l’horizon 2050, avec un parc automobile potentiellement I00% électrique, l’État pourrait voir disparaître jusqu’à 33 milliards d’euros de recettes sur les produits fossiles, malgré une légère augmentation des revenus liés à l’électricité, estimée à 3 milliards d’euros.
 
Le cas norvégien, un exemple précurseur
  La Norvège, souvent citée comme un modèle en matière d’électrification des transports, illustre déjà cette tendance avec un parc automobile comprenant près de 30% de véhicules électriques et une part de marché de plus de 80% sur les ventes neuves.
  Les recettes fiscales issues du secteur des transports ont commencé à décroître, signe précurseur de ce qui attend d’autres pays engagés dans cette transition.
 
Vers une adaptation de la politique fiscale ?
  Face à ces changements, l’État français devra trouver des solutions pour compenser la baisse des recettes fiscales. Dans un premier temps, encourager l’achat de véhicules électriques reste primordial, ce qui rend difficile l’idée de les taxer davantage. Néanmoins, à moyen terme, des ajustements seront nécessaires : la suppression progressive des aides à l’achat pourrait être envisagée comme une première mesure.
  La recherche de nouvelles sources de recettes, soit par l’augmentation des taxes sur l’électricité, soit par l’introduction de nouvelles formes de contributions comme une vignette, sera inévitable.
 
 
   Ce paysage en mutation illustre les défis complexes auxquels sont confrontés les décideurs politiques : soutenir l’innovation et la transition écologique tout en maintenant l’équilibre budgétaire. La voie vers la neutralité carbone est semée d’embûches financières, mais elle ouvre également la porte à des réformes fiscales innovantes et durables. Dans ce contexte, la transition vers les voitures électriques devient un catalyseur de changement, non seulement pour notre environnement mais aussi pour notre société et son économie.
 



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