LE DERNIER DES GRANDS MOGOLS, VIE D'AURENG ZEB, ÉPISODE XI

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  Murad avait survécu deux ans à son frère Dara. Ce n'est qu'en décembre I66I qu'Aureng Zeb se décida à le faire exécuter, après une parodie de jugement et de condamnation. Il avait découvert la famille d'un homme, un certain Ali Naki, que Murad avait soit-disant fait mourir. Bernier a rapporté les faits d'une façon quelque peu inexacte. Selon Khafi-Khan, le fils aîné de la prétendue victime refusa de réclamer la peine du talion [punition identique à l'offense, qui inspira la législation hébraïque exprimée par la formule célèbre : œil pour œil, dent pour dent : Lévitique, XXIV, I7-23 ; Larousse] pour la mort de son père. Mais le second fils se laissa séduire par les propositions des familiers de l'empereur et formula une demande régulière que la loi ne permettait pas de rejeter. Manucci prétend que des soldats présentèrent au condamné un serpent " dont le poison procure une mort rapide " ; supplice renouvelé de Cléopâtre [nom de sept reines d'Égypte dont la plus célèbre fut Cléopâtre VII, 69 avant J.-C.- 30 avant J.-C., reine de 5I à 30 avant J.-C., lors de la conquête romaine ; fille de Ptolémée XII Aulète ; Larousse], qui paraît bien romanesque. Aureng Zeb, d'après ce qu'affirme l'histoire, aurait récompensé le fils aîné d' Ali Naki, parce qu'il n'avait pas réclamé le prix du sang. Si le détail n'est pas inventé, c'est un des plus beaux traits d'hypocrisie à son actif et ce geste ouvre des perspectives insondables sur la psychologie compliquée de ce grand politique.
  La fin de Shuja, le dernier frère encore vivant du terrible Alamguir, est beaucoup plus mystérieuse. Les informations de Bernier, de Manucci et de Tavernier ne peuvent guère nous aider à percer ce mystère, car ou elles répètent sans esprit critique, ou parfois elles se contredisent. Il semble que tous les trois aient recueilli sur place les mêmes racontars et qu'ils aient romancé les faibles données de la réalité. Une seule chose paraît établie : Shuja mourut en Arracan, où il s'était réfugié, probablement au mois de mai I660.
  Dès le 30 septembre I658, Aureng Zeb, après avoir mis Dara en fuite à la bataille de Samugarh et s'être assuré de la personne de son père, était revenu du Multan pour faire face à son dernier frère. Shuja avait rassemblé une nouvelle armée et il partit d' Allahabad à la fin de I658, résolu à faire un suprême effort pour s'emparer de l'empire. Mais le 5 janvier I659, à Khajwah [aujourd'hui une petite ville du district de Fatehpur, dans l' Uttar Pradesh], il rencontra les troupes de son frère et subit une grande défaite dont il ne devait plus se relever. Cette bataille ne fut cependant pas sans péripéties dramatiques, et seule l'énergétique intervention de Mir-Jumla rétablit la situation au profit d'Aureng Zeb, dont l'armée était démoralisée, par suite du manque d'eau. Mir -Jumla suggéra à Alamguir une ruse de guerre, d'ailleurs banale, qui le sauva : il feignit de lever le camp et de se dérober devant l'ennemi. Shuja tomba dans le piège et s'élança témérairement à la poursuite de son frère, dont les réserves dissimulées lui coupèrent la route. Comme à Samugarh avec Dara, les deux princes s’affrontèrent, chacun monté sur son éléphant, et comme à Samugarh, c'est l'éléphant de Shuja qui le perdit : la bête était tombée dans une fosse ; Shuja commit la même imprudence que Dara ; il descendit de son howda pour combattre à cheval. Aureng Zeb, qui déjà lâchait pied, revint sur ses pas et eut raison sans difficulté d'un adversaire qui avait perdu tout prestige et toute autorité sur ses propres troupes. Il est curieux de voir se renouveler ainsi un incident qui eut les mêmes graves conséquences pour le vaincu dans deux batailles différentes. Cette similitude pourrait rendre le fait suspect ; mais l'histoire a retenu le nom du conseiller mal inspiré qui joua, à la bataille de Khajwah, le rôle du perfide Calil-ulla-Khan à Samugarh, en poussant Shuja à abandonner son éléphant blessé : c'est Aliwardi Khan gouverneur de Patna. D'ailleurs, contrairement au traître Calil, Aliwardi resta fidèle au prince vaincu dont il avait embrassé la cause, et le suivit au Bengale, où il périt en juillet I659.

 

Sculpture romaine supposée représenter Cléopâtre VII, reine d'Égypte. Ce buste est le portrait le plus vraisemblable de la reine : Altes Museum, Berlin. Domaine public / Ph. Sailko/Wikicommons.

  La victoire de Khajwah était l'œuvre de Mir-Jumla, beaucoup plus que d' Aureng Zeb. À plusieurs reprises, le fougueux général persan rétablit une situation presque désespérée. Bernier a raconté notamment comment il rallia les troupes prises de panique, en poussant le fameux cri de guerre : Decankou ! — sorte de défi insultant à la fierté des guerriers du Dekkan. Cette incertitude sur l'issue du combat fut cause que la nouvelle de la défaite d' Aureng Zeb se répandit dans Agra, où elle provoqua un commencement d'émeute. Le nouvel empereur, pour apaiser la sédition, dut se montrer lui-même aux rebelles.
  Tavernier prétend que le nom d' Aurengabad donné à la ville près de laquelle la bataille s'était déroulée, commémora la victoire d' Aureng Zeb. Le vainqueur y fit bâtir un palais et une mosquée entourée de jardins, dans lesquelles sa première femme fut enterrée.
  Jusqu'ici, avec quelques incertitudes et quelques variantes, l'histoire de Shuja reste assez claire. Le doute commence quand on cherche à démêler les circonstances dans lesquelles ce malheureux prince termina sa vie et le rôle que son neveu Muhammad Cha Alam, troisième fils d' Aureng Zeb, joua dans les évènements qui causèrent sa mort. Battu à Khajwah et ayant perdu la presque totalité de son armée, Shuja chercha refuge, avec toute sa famille, au Bengale, dont il avait été longtemps gouverneur. Peut-on encore parler de résistance pendant ces deux années où il erra de tous côtés, à travers ce vaste territoire, cherchant partout un asile et un appui, mais ne trouvant partout que défiance et trahison ? Tout ce que l'on peut affirmer avec certitude, c'est qu'il finit misérablement en Arracan, le 5 mais I660, massacré avec tous les siens sur l'ordre du roi, dont il avait reçu l'hospitalité et contre lequel il avait été assez mal inspiré pour former un complot. Telle semble être la version officielle.
  Aureng Zeb n'avait pas personnellement poursuivi son frère au Bengale. Il avait envoyé contre lui ses meilleures troupes sous les ordres de son fils Muhammad Chah Alam et de Mir-Jumla. Il semble que Muhammad, plus habile aux finesses de la diplomatie qu'entraîné aux fatigues et aux dangers de la guerre, ait d'abord réussi à gagner les meilleurs officiers de son oncle, dont il désorganisa l'armée en y achetant à prix d'or de nombreuses défections ; mal payés par un prince dont le trésor était presque vide, les soldats de Shuja se rangèrent facilement du côté d'un chef qui répandait les roupies à pleines mains. Mais brusquement Muhammad prit une résolution qui démentait toute sa conduite et qui le jeta dans le camp qu'il avait combattu jusqu'ici. Comment expliquer ce coup de tête ? Tavernier prétend qu' Aureng Zeb, se défiant de la fidélité de son fils, avait écrit à Mir-Jumla pour le prier de surveiller la conduite du jeune prince et, au cas où son attitude lui paraîtrait suspecte, de s'emparer de lui et de le lui renvoyer. Muhammad aurait intercepté cette lettre et, pris de frayeur, il traversa le Gange et se réfugia au camp de son oncle. La chronique du règne d' Aureng Zeb assigne pour date à cet évènement le 8 juin I659. Muhammad avait-il entraîné dans sa trahison une partie de ses soldats ? Avec ces troupes, jointes aux débris que Shuja avait conservés des siennes, fit-il une tentative contre l'armée restée fidèle à l'empereur ? Toujours est-il qu'en février I660, le rebelle revenu à l'armée impériale, tombait au pouvoir de Mir-Jumla qui l'envoyait aussitôt à son père. Muhammad arriva à Salinghar le 26 avril, comme prisonnier, et son père le fit enfermer à Gwalior. Mir-Jumla reprit aussitôt la campagne et s'empara le 9 mai de Dacca, d'où Shuja dut s'enfuir précipitamment. À ce moment là, on conte que le prince, toujours vaincu et complètement découragé, voulut se réfugier en Perse, d'où il aurait fait le pèlerinage de La Mecque. Espérait-il par cet acte de soumission et cette profession de zèle religieux désarmé son terrible frère ?
  Mais déjà Aureng Zeb ne souciait plus d'un ennemi qui se perdait lui-même par ces imprudences répétées : en se confiant au raja d' Arracan, dans un pays peu sûr, qui avait toujours été hostile aux Mogols, Shuja allait au-devant de la mort. A-t-il été massacré sur l'ordre d'un souverain qu'il avait formé le projet insensé de détrôner, noyé avec sa famille au passage d'une rivière, à l'époque de la mousson, ou dévoré par des tigres dans la jungle où il cherchait une retraite ? Toujours est-il que sa fin fut aussi misérable qu'obscure. Ainsi s'éteignit à quarante-quatre ans, celui que son père nommait le Courageux ; avec lui disparaissait le dernier rival du Conquérant du monde.

***

  Les historiens soulignent généralement, comme un nouveau trait d'hypocrisie, le régime auquel Aureng Zeb se condamna lui-même au lendemain de son triomphe. " Il ne voulut plus manger de pain de froment, dit Tavernier, ni viande, ni poisson. Il ne se nourrit que de pain d'orge, d'herbages et de confitures, et ne boit aucune sorte de liqueur. C'est une pénitence qu'il s'est imposée pour tant de crimes qu'il a commis ; mais son ambition et le désir de régner durent toujours et c'est à quoi, apparemment, il n'a pas dessein de renoncer de sa vie. " Et Tavernier qui vit le Mogol au commencement de son règne, nous le dépeint maigre et décharné, épuisé de jeûnes et d'austérités, couchant à même le sol, avec une peau de tigre sur lui, et ne se soutenant qu'avec un peu de pain de millet.
  Ce rigorisme ne s'accorde guère avec l'orgueil d'un souverain qui ne dédaignait ni les réalités, ni les honneurs du pouvoir et qui a toujours conservé jalousement toutes les manifestations extérieures qui pouvaient accroître son prestige aux yeux de son peuple. Mais cet homme était plein de contrastes et d'énigmes. Ainsi ce Musulman fanatique, strict observateur de la Loi, était dominé par la superstition. Les astrologues tenaient une grande place dans sa vie et il n'aurait jamais rien entrepris sans être assuré que les signes célestes lui étaient favorables. Il croyait en son étoile ; mais, ce qui est un signe indéniable de force, il imposa la même confiance à son entourage et à son peuple. Bernier a parlé de cet ascendant mystérieux qui a pesé sur toutes les actions d' Aureng Zeb, dans cette période décisive de sa carrière que nous venons de raconter. La lutte des quatre frères, c'est la course irrésistible de leurs astres dans un ciel tourmenté. Celui d' Alamguir est parvenu seul au zénith, refoulant dans l'ombre, par l'impérieuse évidence de sa supériorité, ceux de ses rivaux malchanceux. Mais l'étoile d' Alamguir pâlira à son tour, et malgré sa longue durée et son éclat apparent, son règne, à travers une série presque ininterrompue de révoltes, de guerres et de massacres, ne sera qu'un très lent et tragique déclin.

Le prince Shuja. Album " Peintures Indiennes et Persanes " École moghole, fin XVIIe ou début XVIIIe siècle. Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie. © Bibliothèque nationale de France


DEUXIÈME PARTIE

CHAPITRE PREMIER

SPLENDEURS ET MISÈRES DU GRAND MOGOL

 

  Vers la fin du dix-huitième siècle, on montait encore à Khajuha [Khajwah], près du champ de bataille où Aureng Zeb avait remporté sa dernière victoire sur Shuja, le beau caravanséraï que le vainqueur y avait fait élever. Dans sa Description de l' Hindoustan, en I79I [Description historique et géographique de l’Inde, Descriptio Indiae, édité par J. Bernoulli, 5 volumes, Berlin, I786-I789 ; l'ouvrage est une description détaillée de 22 provinces de l’Inde du nord, de ses villes de grande et moyenne importance, ses forteresses, y compris leur position géographique exacte, incluant également un grand nombre de cartes et plans avec croquis dessinés par lui-même], le P. Tieffenthaler [Joseph, I7I0-I785, prêtre jésuite autrichien, missionnaire en Inde ; il est considéré comme le père de la géographie moderne en Inde ; il est enterré à Âgrâ, dans le petit cimetière des jésuites derrière l’église dite " Église d’ Akbar "] énumère complaisamment le fort, le jardin clos des murs, les bassins, le kiosque et l'esplanade, qui composaient cet ensemble monumental. Fantaisie un peu surprenante de la part d'un prince qui, parmi les Mogols, ne fût pas un grand bâtisseur. Mais n'était-ce qu'une fantaisie ? Au lendemain de la guerre des quatre frères, pendant le court répit dont Alamguir put jouir au début de son règne, sans doute se plaisait-il à se retirer, loin de sa capitale et de sa cour, dans l'une de ces résidences qu'il s'était aménagées et dont chacune lui rappelait un souvenir des années de lutte : une mosquée arrondissait sa coupole à l'ombre des arbres et, sous la terrasse, ensevelie parmi les fleurs, l'une des épouses royales dormait son dernier sommeil. Dans le pavillon de marbre blanc, aux murs découpés en écrans incrustés d'agates, de cornalines, de jaspe et de lapis-lazuli, l'empereur rêvait, dans le grand silence de l'été torride, ou, le soir, quand la lune, brillant à travers les panneaux ajourés, projetait sur le sol des ombres semblables à une dentelle de velours noir.
  Revoyait-il la mêlée des éléphants et des cavaliers dans le combat ? Entendait-il le tumulte des armes, les cris de guerre lancés à pleine poitrine par les cavaliers dressés sur leurs chevaux ? Les ombres de tous ceux qu'il avait voués au désespoir et à la mort dans la solitude glacée de ses cachots revenaient-elles hanter ses nuits inquiètes, ou savourait-il l'orgueil de se sentir le plus fort, l'élu de Dieu, maître d'un grand empire, depuis qu'au pied de son trône, dans la grande salle royale de Delhi,
  ...les ambassadeurs de tant de rois divers
  Vinrent le reconnaître au nom de l'univers...

  Tel fut en effet, le premier fruit et le plus délectable, de son triomphe : ces ambassades qui, dans les années I66I-I665, se succédèrent dans son palais ou dans son camp, lui apportant les hommages et les présents de Perse et d' Arabie, d' Abyssinie et du Grand-Tibet. Même les nations européennes, celles du moins qui avaient déjà des intérêts dans l' Inde, s'associèrent à ces flatteuses démonstrations, et les Hollandais firent offrir au nouveau maître de l'empire mogol, avec leurs félicitations, les plus belles œuvres d'art de la Chine et du Japon.
  Une coutume invariable voulait que nul ne pût être présenté au Mogol, même individuellement, sans lui faire un présent. Bernier, dans sa première lettre à Colbert [Jean-Baptiste, I6I9-I683 ; à partir de I665, il est l'un des principaux ministres de Louis XIV, en tant que contrôleur général des finances, I665-I683, secrétaire d'État de la Maison du roi et secrétaire d'État de la Marine, I669-I683 ; sur le Web] sur le gouvernement de l' Hindoustan, rapporte que le jour où " il fut admis à l'honneur de baiser la robe d' Aureng Zeb ", non seulement il lui remit huit roupies, " comme marque de son respect ", mais il donna aussi un couteau et une fourchette richement montés en ambre à son ministre, Fazel-Khan. C'est également à Colbert que Caron [François, I600-I673 ; en I664, à la demande de Colbert, il devient directeur général de la Compagnie française des Indes orientales, nouvellement créée, ce qui, aux yeux des Hollandais, est considéré comme un acte de trahison, ce qui lui vaut un bannissent des Provinces-Unies] cet aventurier hollandais, devenu, après une suite d'aventures extraordinaires, directeur général de la Compagnie des Indes orientales, adressait en I666 son curieux Projet de commerce ; nous y relevons, parmi d'autres précieux renseignements et des conceptions économiques presque géniales pour l'époque, les indications les plus précises sur la manière d'aborder le Grand Mogol et les princes indiens, afin d'obtenir d'eux les facilités nécessaires pour le négoce. Ce texte authentique nous introduit exactement dans l'une de ces audiences où, avec un cérémonial invariable et en quelque sorte sacré, les envoyés diplomatiques et les trafiquants, représentants des puissances européennes, voyaient s'ouvrir devant eux, parfois après une longue attente, les portes d'or et de cèdre du palais impérial.


Jean-Baptiste Colbert, homme d'État français. Peinture de l'école française du XVIIIe siècle : Musée national du château de Versailles. Ph. Guiley Lagache. © Archives Larbor


   À suivre...

   BOUVIER René et MAYNIAL Édouard, " Le dernier des grands Mogols, vie d'Aureng Zeb ", Paris, Éditions Albin Michel, I947, 309 pages, pp. I28-I39.
 
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