" L'affirmation éculée selon laquelle les énergies éolienne et solaire sont " propres " et " vertes " ne résiste pas au premier contact avec la réalité. Les deux types d'énergie consomment des volumes monumentaux de minéraux, de produits chimiques, de terres rares et d'énergie rien que pour leur propre fabrication. De plus, tous deux laissent des volumes monumentaux de déchets lorsqu'il est procédé à leur remplacement, — au bout d'une dizaine d'années, — dont, une grande partie, ne peut être recyclée et est extrêmement toxique.
Alors, qualifiez l'éolien et le solaire comme vous le souhaitez, mais, objectivement, il n'y a aucune raison de parler d'énergie " propre " ou de " verte. "
Mark P. Mills est membre Senior de l'Institut Manhattan*. Il a fourni de nombreuses analyses détaillées qui confirment le point de vue de STT [Stop Thèse Things] selon lequel l'énergie éolienne et solaire constitue la plus grande fraude économique et environnementale que le monde ait jamais connue. Il a notamment publié un ouvrage critique intitulé The " Energy Transition " Delusion - A Reality Reset : L'illusion de la " transition énergétique " où, un retour à la réalité. "
Il y a quelques semaines, Mills a comparu devant la Commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants des États-Unis pour délivrer le même message, à savoir qu'il n'y a rien de " vert " dans l'éolien et le solaire, qui plus est, intermittents et peu fiables.
Un résumé de son témoignage figure ci-dessous. La transcription complète est disponible ici : " Témoignage de Mills " "
Australie, association Stop Thèse Things
* " Le Manhattan Institute for Policy Research, rebaptisé en I98I International Center for Economic Policy Studies, est un groupe de réflexion conservateur américain axé sur la politique intérieure et les affaires urbaines, créé à Manhattan en I978 par Antony Fisher et William J. Casey, ancien directeur de la CIA. L'institut a publié des livres, des articles, des interviews, des discours, des articles d'opinion, ainsi que la publication trimestrielle City Journal. " Sur le Web.
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" En 2025, avec, déjà, l’arrivée en fin de vie de nombreuses turbines, l’agence publique [ADEME] prévoit le démantèlement de I GW d’éoliennes par an, soit l’équivalent de près de trois-cents éoliennes de 3,6 MW, un modèle fréquent aujourd’hui. Ce qui représente des millions de tonnes de matériaux à traiter vertueusement au cours de la décennie pour que l’éolien conserve son statut de filière durable." [...] Les pales restent donc le principal défi à la durabilité des éoliennes. D’autant que si leur part dans le poids total est relativement faible, elles pourraient tout de même représenter 3.000 à I5.000 tonnes de déchets annuels en France à partir de 2025, selon l’Ademe. « Si le carbone et la fibre de verre sont recyclables séparément, indique Vincent Guenard, ils sont, dans le cas des pales, noyés dans la résine en époxy ou en polyester. La difficulté est d’enlever cette résine, dont le processus thermodurcissant est difficilement réversible. » Jusqu’à présent, la solution consistait à les enterrer purement et simplement : une autre façon irréversible de polluer les sols sachant que des dizaines de milliers de pales de première génération seront à recycler dans les années à venir. Pour le moment, quelques solutions de valorisation peu satisfaisantes existent : la réutilisation des pales d’éolienne dans le mobilier urbain, ou leur combustion dans les cimenteries comme énergie. Ce dernier procédé émet cependant du CO2 et Fabien Bouglé écrit dans son livre que cela générerait des émanations de gaz cancérigènes. [...] En effet, certains éléments, qui représentent cependant une faible proportion de son poids, restent encore difficiles à traiter : la peinture, le système de protection des bords d’attaque des pales de l’éolienne, composé de polyuréthane, les renforts en composite ou certains plastiques... " ; sur le Web.
« Selon les projections réalisées par l’ éco-organisme Soren,
mandaté par l’État français pour collecter et gérer le recyclage des
panneaux photovoltaïques, la France aura accumulé II0 000 t de panneaux
en fin de vie en 2040 », souligne Claire Agraffeil, chercheuse au sein
du laboratoire d’Innovation pour les technologies des énergies nouvelles
et les nanomatériaux du CEA. [...] « Un panneau photovoltaïque
est constitué de différentes couches superposées, un peu comme un
sandwich » , résume Claire Agraffeil, au CEA. Dans le panneau
photovoltaïque silicium-cristallin— qui représente 95 % du marché
français— nous trouvons environ 76 % de verre, 8 % d’aluminium, I0 % de
matériaux polymères mais surtout 6 % de métaux : du silicium,
élément de base constituant les cellules solaires, ainsi que du cuivre
et de l’argent pour les contacts électriques. Si le verre et l’aluminium
sont recyclables, ce n’est pour l’instant pas le cas des métaux et des
matériaux polymères. « Les polymères peuvent être incinérés pour
produire de l’énergie, assure Claire Agraffeil. Quant aux métaux des
panneaux solaires, ils sont souvent contaminés par les autres matériaux au cours du recyclage, lors du broyage.
Ils sont parfois utilisés pour des applications à faible valeur
ajoutée, mais on ne dispose pas de solution à l’heure actuelle pour les
récupérer à un niveau de pureté optimal. « Problème : certains de ces métaux — dont le silicium métal— font partie des matériaux critiques, et le risque pour l’industrie d’être confrontée à des difficultés d’approvisionnement est réel.
« Des études sont menées afin de réduire l’utilisation de ces métaux,
ou de les remplacer, indique Claire Agraffeil. Mais elles n’en sont qu’à
leurs prémices. » Afin de faciliter le recyclage de ces composants, «
il faudra développer des technologies permettant d’ouvrir proprement les
différentes couches sans que les divers matériaux ne se contaminent
entre eux » , ajoute la chercheuse. "
Sur le Web.
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Témoignage devant la sous-commission de l'environnement, de l'industrie manufacturière et des matériaux critiques de la Commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants des États-Unis : " Exposer les risques pour l'environnement, les droits de l'homme et la sécurité nationale de la course aux politiques vertes de l'administration Biden ".
Résumé du témoignage
Bonjour. Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de témoigner. Je suis Senior de l'Institut Manhattan où je me concentre sur les questions de science, de technologie et d'énergie. Je suis également membre du corps enseignant de la McCormick School of Engineering de la Northwestern University , où je me concentre sur les futures technologies de fabrication. Et, pour mémoire, je suis partenaire stratégique d'un fonds de capital-risque axé sur les logiciels énergétiques, et je suis également administrateur d'une société de services pour les champs pétrolifères.
Permettez-moi de commencer par observer deux faits indiscutables concernant notre avenir.
- Premièrement, la croissance économique est le moteur fondamental de la demande d'énergie.
- Deuxièmement, si les périodes de faible croissance et les récessions sont inévitables dans toutes les sociétés, elles ont toujours une fin. Mais toute croissance ultérieure peut être étouffée si les approvisionnements en énergie sont soit indisponibles, soit trop chers.
L'approvisionnement en énergie lui-même n'est pas tant une question de recherche de ressources que de construction de machines, quelle que soit la ressource naturelle utilisée, qu'il s'agisse du soleil, du vent, de l'eau, du pétrole, du gaz, du charbon ou de l'uranium. Ainsi, les réalités entourant la construction de machines déterminent les coûts et tous les impacts environnementaux, sociaux et géopolitiques qui y sont associés.
Nous en savons beaucoup sur ces impacts, — les bons comme les mauvais, — associés aux machines énergétiques qui utilisent des hydrocarbures, parce que nous utilisons ces technologies à grande échelle depuis longtemps et parce que c'est ainsi que 85 % de l'énergie américaine et mondiale est fournie. Nous en savons beaucoup moins sur les effets des technologies éoliennes, solaires et des batteries parce qu'elles sont relativement récentes et ne fournissent jusqu'à présent que quelques % de l'énergie globale de la société.
L'administration Biden a pour objectif politique déclaré de voir l'Amérique alimentée de plus en plus, voire entièrement, par des énergies renouvelables. Je tiens à préciser qu'à l'avenir, les technologies éolienne et solaire, ainsi que les voitures électriques, seront sans aucun doute beaucoup plus utilisées, ne serait-ce qu'en raison de l'ampleur des besoins énergétiques futurs et parce que les pays développés sont suffisamment riches pour payer des coûts plus élevés.
Cependant, il existe de nombreuses idées fausses sur les réalités des technologies des énergies renouvelables à grande échelle, en particulier si l'objectif est de remplacer les hydrocarbures plutôt que de les compléter. Cela commence par une réalité fondamentale : les énergies renouvelables ne sont pas vertes. En fait, les technologies renouvelables ne sont pas non plus intrinsèquement moins chères, ni plus sûres d'un point de vue géopolitique.
Le fait que les énergies renouvelables ne soient pas vertes est la conséquence d'une caractéristique inévitable des ressources éoliennes et solaires : leur densité énergétique est très faible. Cela signifie que, par rapport à l'utilisation d'hydrocarbures, il faut construire des machines qui occupent environ dix fois plus de surface terrestre pour fournir la même quantité d'énergie à la société, — qu'il s'agisse d'une heure de chaleur, de lumière, de temps de calcul ou d'un kilomètre de conduite.
Essentiellement, toute vie occupe la mince interface superficielle de notre planète, qu'il s'agisse de terre ou d'eau. L'une des plus grandes réalisations de l'humanité a été la réduction radicale de la quantité de cette interface que nous utilisons pour livrer des quantités croissantes de nourriture et de carburant.
La faible densité énergétique inhérente aux énergies renouvelables signifie également qu'il faut fabriquer beaucoup plus de machines pour fournir la même énergie que celle actuellement fournie par les machines à hydrocarbures. Cela se traduit à son tour par une augmentation radicale de l'exploitation minière et du traitement des minéraux à l'échelle mondiale afin de fournir tous les matériaux essentiels nécessaires à la construction des machines renouvelables.
Les projets d'énergies renouvelables proposés ou en cours nécessiteront de 400 à 8 000 % d'extraction supplémentaire pour des dizaines de minéraux, du cuivre au nickel, en passant par l'aluminium, le graphite et le lithium. L'AIE [Agence internationale de l'énergie] estime que le monde aura bientôt besoin de centaines de nouvelles mines. Compte tenu des réalités réglementaires, ces mines ne se trouveront pas ici. Au contraire, la plupart d'entre elles se trouveront dans les économies émergentes, sur les terres des populations autochtones ou à proximité, dans des régions culturellement et écologiquement précieuses et fragiles.
Et compte tenu de la réalité des machines, l'augmentation considérable de l'activité minière nécessaire accroîtra la consommation d'énergie dans ce secteur, compensant ainsi une grande partie, voire la totalité, des émissions de CO2 économisées plus tard grâce au remplacement des hydrocarbures dans les centrales électriques et les voitures. Aujourd'hui, l'exploitation minière mondiale représente déjà 40 % de la consommation d'énergie industrielle mondiale, qui est dominée par les hydrocarbures, et le sera encore pendant des décennies.
Il convient de noter que les machines à énergie renouvelable sont comme toutes les machines : elles s'usent. Cela signifie que l'avenir proche verra des mégatonnes de matériel usé, de déchets, à une échelle sans précédent en raison des quantités sans précédent de machines énergétiques nécessaires. Une partie de ce matériel ne peut pas être recyclée du tout, une autre partie ne l'est pas facilement, et une grande partie est coûteuse.
L'énorme empreinte au sol et les besoins en matériaux des machines renouvelables se manifestent également sur le plan économique. Malgré les affirmations de parité des coûts, le fait est que, dans chaque État et dans chaque nation, l'augmentation de la part de l'énergie éolienne et solaire dans les réseaux a entraîné une hausse des coûts de l'électricité. Les VE [voiture électrique], pour des raisons similaires, sont bloqués à des prix intrinsèquement plus élevés en raison d'une plus grande utilisation des ressources sous-jacentes.
Enfin, l'affirmation selon laquelle les énergies renouvelables sont géopolitiquement supérieures est démasquée par un fait désormais bien connu : la Chine détient une part de marché de 40 à 80 % dans la production ou le raffinage des minéraux énergétiques nécessaires à la construction de machines renouvelables. Il s'agit d'une domination stratégique qui représente environ le double de la part de marché de l' OPEP [Organisation des pays exportateurs de pétrole ; "... A ce jour, l’ OPEP compte I3 États membres : Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Congo, Émirats arabes unis, Gabon, depuis 20I6, Guinée Équatoriale, Iran, Irak, Koweït, Libye, Nigéria, Venezuela. L’Indonésie, jusqu’en 2008, et le Qatar ont également été membres de l’organisation avant de s’en retirer, le Qatar ayant quitté l’organisation en janvier 20I9. L’Équateur s’est retiré de l’organisation le Ier janvier 2020... " ; source] dans le domaine du pétrole. La construction aux États-Unis d'usines d'assemblage de véhicules électriques et de panneaux solaires ne change rien à cette réalité.
Il y a cependant une affirmation commune aux énergies renouvelables qui est vraie : elles créent plus d'emplois. Cette affirmation découle directement de l'excédent de terres, de matériaux et de machines nécessaires pour produire la même énergie. Le problème est qu'une grande partie de ce travail ne se fait pas en Amérique. Et, dans la mesure où il peut l'être, tout nouvel emploi survient à un moment où notre pays n'a pas nécessairement besoin de plus d'emplois, mais plutôt de plus de personnes désireuses et capables d'occuper les emplois que nous avons, en particulier dans les métiers spécialisés.
Manhattan Institute
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