L' AGONIE D'UNE ARMÉE, METZ I870, JOURNAL DE GUERRE D'UN PORTE-ÉTENDARD DE L' ARMÉE DU RHIN, ÉPISODE I


LE COMMANDANT FARINET


  Alexandre Farinet est né le 29 juin I835 aux Riceys, chef-lieu de canton de l' arrondissement de Bar-sur-Seine.
  Fils d'un commissionnaire de roulage [transport de marchandises par la route], il sait à peine se tenir sur ses jambes que déjà le voici jouant entre les pieds des chevaux, gambadant sur la paille fraîche de l'écurie, accompagnant les bêtes à l'abreuvoir, et rentrant, pimpant et ivre de gaieté, juché sur le dos d'une jument débonnaire où l'a hissé la poigne complaisante de quelque roulier [voiturier] au service de son père. À huit ans, il a son poney à lui, et ce sont, entre les heures de classe, des galops à travers champs, des haies sautées, des fossés franchis, l'ivresse des courses éperdues au grand air, par vent et par bise, pluie ou soleil. Puis avec les années la passion s'affirme, la vocation s'éveille : Alexandre sera cavalier. Et, comme il est haut, robuste à souhait, taillé enfin pour porter armure, il s'engage au 8e cuirassiers : février I856. [ou 8e RC; " Monarchie : régiment de Villequier, Ier régiment à porter la cuirasse complète, plastron et dossière, créé en I665, devient régiment royal et prend le nom de « Cuirassiers du Roi ». C’est le seul régiment à porter ce nom et sera le futur 8ème Régiment de Cuirassiers sous le Ier Empire. Révolution : à partir de I79I, la numérotation des régiments de grosse cavalerie est adoptée sous l’appellation « Régiments de Cavalerie ». (...) Premier Consul, Bonaparte, crée les « Régiments de Cuirassiers » : les 5 premiers par ordonnance du I7 décembre I802, puis les 7 suivants; Consulat et le Premier Empire : par décret du Ier Vendémiaire an XII, 24 septembre I803, Bonaparte remplace les régiments désignés anciennement par le nom de « Régiment de Cavalerie » par celui de la nouvelle subdivision d’arme : Les Cuirassiers. (...) Cuirassiers du Roi, créé en I665, devient le 8ème Régiment de Cuirassiers, (...) Pour Napoléon les cuirassiers sont une véritable force de frappe de I2 000 sabres articulés en 3 ou 4 divisions de « grosse cavalerie » susceptibles de charger « à fond », au galop, en rangs serrés, par masses successives dans les moments décisifs de la bataille, capables de tout renverser chez l’adversaire. Ils seront sur tous les fronts et leurs faits d’armes restent dans les mémoires : I805, AUSTERLITZ; I806, IÉNA; I807, EYLAU, HEILSBERG, FRIEDLAND; I808, campagne d’Espagne; I809, ECKMÜL, ESSLING, WAGRAM I812; MOSKOVA,I8I3; DRESDE, I8I4; CHAMPAUBERT, MONTMIRAIL, MONTEREAU, NANGIS, VALJOUAN; I8I5, WATERLOO. (...) Les Cuirassiers (...) Guerre Franco-allemande : I870-I87I (...) Division DUHESME : Brigade MICHEL : 8ème et 9ème RC. Les régiments sont décimés lors de la charge dans le village de MORSBRÖNN le 6 août I870. Le reliquat participe à la défense de Paris puis aux combats de l’Armée de la Loire., ... "; sur le Web]


Exemple de cavalier de régiment des cuirassiers : Ernest Théodore Tissié, I834- I904. Photo : le Roch : Saumur.

   Il est rapidement brigadier, rend ses galons pour entrer dans la garde; le voici maréchal des logis, puis élève à l'école de Saumur ["... en I763 le roi Louis XV confie au Duc de Choiseul la réorganisation totale de la cavalerie Française. " La plus belle École du Monde " est alors construite sur le Chardonnet pour accueillir les officiers et les sous-officiers chargés de l'instruction dans les régiments de cavalerie. (...) L’École de Saumur voit le jour en I8I4 elle comprend un manège militaire et un manège d'académie dans lesquels on enseigne les principes d'équitation militaire. Les écuyers du manège académique se réclament dès lors de la tradition de Versailles. En I825 Charles X fonde l'École royale de Cavalerie de Saumur. Le corps des instructeurs d'équitation, ou écuyers, est alors réparti en deux manèges l'un militaire l'autre académique. Dès le début du XXe siècle ce corps est communément désigné sous le nom de Cadre Noir.,... "; sur le Web] où il reste deux ans, faisant avec maîtrise de la haute école. Il revient ensuite à Paris. Alexandre Farinet est adjudant aux cuirassiers de la garde; c'est un gaillard de belle prestance, svelte, à l'œil froid, aux reins cambrés, portant coquettement le claque sur l'oreille.[chapeau claque ou gibus : haut-de-forme] Il excelle au manège, fait l'admiration de ses chefs, les conquiert par sa crânerie et sa science d'homme de cheval. Bientôt les plus beaux noms de l' Empire, le prient de dresser leurs chevaux. On le voit au Bois de Boulogne, à l'heure fashionable, [adjectif et synonyme, 2 genres. Qui appartient à la fashion; Tout en un, Encyclopédie illustrée des connaissances humaines, Librairie Hachette, I92I] accompagnant dans leurs promenades les commandements Cools, [Amédée-Alfred, baron de Cools, I830-I904] Friant : ce dernier officier d' ordonnance de l' Empereur et qui plus tard à Metz sera " l'âme du parti impérialiste ". [Louis-Gilbert-François-Léon Friant, I822-I899; il devient officier d'ordonnance de Napoléon III en I858]
   Le prince Murat, [Joachim Joseph Napoléon, 4e prince Murat, I834-I90I; général du Second Empire, I852-I870] colonel des guides de la garde, [nommé à la guerre d' Italie, I859], le remarque, les généraux de Berins, Morris, Marion, le maréchal Magnan [Bernard Pierre, I79I-I865; il est nommé Maréchal de France en I852] lui confient leurs montures qu'ils trouvent trop " raides ", et l'adjudant Farinet des cuirassés de la garde les assouplit par un savant dressage.
   En I864, il est promu officier au choix, " hors tour de l'Empereur ". En I867, il est sous-lieutenant au 7e cuirassiers sous les ordres de ce même comte Friant, son protecteur, devenu lieutenant-colonel. En 70, il est porte-étendard, au début de la campagne. Puis ce sont les marches et contre-marches, la charge héroïque sur la brigade Bredow, l'agonie de la cavalerie sous Metz, la mort du dernier cheval, la capitulation, la débâcle, l' exil ! [" où " La bataille de Mars-la-Tour, également appelée bataille de Rezonville ou bataille de Vionville, I6 août I870.[le sous-lieutenant Farinet Alexandre y fut blessé d'un coup de lance à la main gauche et d'un coup de sabre à la main droite] (...) Après avoir essuyé de multiples défaites en Alsace et en Moselle, notamment lors de la bataille de Forbach-Spicheren, l’armée du Rhin bat en retraite vers l'ouest en direction de Metz, considérée comme la plus importante place-forte d'Europe. Napoléon III, malade et discuté, rejoint Châlons-sur-Marne et abandonne le commandement au maréchal Bazaine [François Achille, I8II-I888; "... En I867, Bazaine revient en France (…) retrouve le commandement du 3e corps d'armée de Nancy où il remplace le maréchal Forey. (…) Pourvu d'un commandement en France, il pressent que la guerre est inévitable et estime que le pays n'est pas prêt à l'affronter. Il adresse au ministère des rapports sur l'incohérence des approvisionnements des magasins de son armée, la mauvaise instruction et l'indiscipline des recrues. Il est nommé commandant du camp de Chalons et commandement en chef de la garde impériale, puis commandant du 3e corps d'armée du Rhin. Les revers commencent : Wissembourg, le 4 août, Forbach, le 6 août et l'écrasement de Mac-Mahon. Bazaine n'est pas mêlé à ces opérations ; six jours après Forbach, il est nommé par l'Empereur commandant en chef et généralissime des armées impériales. L'Empereur estime qu'il est le seul capable de sortir l'armée française du bourbier dans lequel elle s'est enfoncée et l'opposition notamment Jules Favre l'acclame : on ne parle plus unanimement que du « glorieux Bazaine »., ... "; sur le Web] le I2 août I870. Il lui ordonne au préalable de s'occuper du repli de l'armée française sur Châlons. Mais Bazaine n'est pas de l'avis de Napoléon III. Il souhaite en effet livrer bataille rapidement, car il a confiance en la puissance de la place de Metz et omet l'incapacité de celle-ci à tenir un siège. Il ne met donc aucun empressement à exécuter l'ordre reçu et emprunte lentement la route de Verdun. (...) Frédéric-Charles [Prince de la Prusse, dit le " Prince rouge ", I828-I885] franchit la Moselle le 15 août à Novéant. En fin d'après-midi, les avant-gardes de son armée atteignent Mars-la-Tour et barrent la route de Verdun. Les Français sont contraints de livrer bataille le lendemain. Le I6 août I870, la bataille de Mars-la-Tour débute. Vers I0 heures, le corps du général Canrobert [François Marcellin Certain de, I809-I895] est attaqué à Vionville par le 3e corps d'armée prussien commandé par Von Alvensleben.[Constantin, I809-I892, général] Le corps du général Le Bœuf [Edmond, I809-I888] est engagé à son tour vers midi. Les Français se regroupent et font face aux unités prussiennes. La bataille tourne alors en mêlée confuse. Les assauts prussiens sont contenus par l'artillerie française. (...) Les troupes prussiennes sont à bout et la bataille semble tourner à l'avantage des Français. Mais des renforts allemands arrivent en fin d'après-midi. Ces derniers lancent alors le 7e régiment de cuirassiers, le I9e régiment de dragons et le I6e régiment d'uhlans, équivalent des lanciers, de la I2e brigade de cavalerie d'Adalbert von Bredow [Friedrich Wilhelm, I8I4-I890, lieutenant-général] dans la bataille, dans le but de faire taire l'artillerie de Canrobert. Dans ce qui allait devenir la « chevauchée de la mort » de von Bredow, les cavaliers qui se lancent des lignes prussiennes à I4 heures profitent de l'état du terrain ainsi que de la fumée pour dissimuler leur progression aux observateurs français. Apparaissant alors à moins de I 000 mètres des lignes françaises, la cavalerie prussienne perce à deux reprises les lignes françaises, y causant un vent de panique dispersant les soldats de Canrobert. Le général Frossard [Charles Auguste, I807-I875] lance à son tour les cuirassiers de la Garde impériale sur la partie gauche du champ de bataille. Dans la confusion, les cuirassiers français sont partiellement dispersés par l'infanterie de Canrobert qui fait feu sur tout cavalier à portée de tir. Il s'agit là du dernier grand affrontement de cavalerie d'Europe marqué par de célèbres charges comme celle de la brigade du général Joseph Bachelier. [I8I0-I886] La charge fantastique de von Bredow sonne néanmoins le glas d'une grande partie de l'élite de la cavalerie prussienne. (...) L'armée française reste maîtresse du champ de bataille et dispose d'un avantage numérique. Bazaine peut alors choisir, soit de poursuivre les combats le lendemain avec l'appui de renforts venus de Metz, et avec de bonnes chances de battre l'armée du prince Frédéric-Charles; soit de profiter de l'avantage de son camp pour rejoindre Verdun puis Châlons. Mais contre toute attente, il ordonne le repli de tous les corps sur le flanc ouest de Metz entre la Moselle et l'Orne, affluent de la Moselle, prétextant un manque de vivres et de munitions. Il laisse ainsi aux Prussiens la possibilité de continuer vers le nord-ouest et de barrer la route de Verdun. Le I8 août, l’armée du Rhin est confrontée à une nouvelle bataille, celle de Saint-Privat, où la défaite lui coupe définitivement la route vers l'ouest, l'enfermant à Metz., ... ; sur le Web]


Carte allemande de la bataille. Les forces françaises sont en haut de celle-ci, les forces allemandes en bas. Sur le Web
 
  Le lieutenant Farinet, tête basse, part pour l' Allemagne; il languit à Marbourg [Marburg en allemand; länder de Hesse] trois longs mois et ne rentre en France qu'une fois la paix signée.
  Il rapporte de sa captivité son " Journal de guerre " que les Allemands n'ont pas saisi lors de la visite de ses bagages, au jour du départ pour l' Allemagne. " Mes notes sur la campagne étaient ficelées en un paquet, au fond de ma cantine, dit lui-même le lieutenant Farinet. ¨Par bonheur, les Prussiens ne les ont pas prises. "
  C'est qu'il les aime ses " notes ", son " mémorial ", ses " fascicules ", ainsi qu'il les nomme. Il y crie son indignation de patriote trahi par Bazaine; il y affirme sa foi en notre " belle armée ", en son " incomparable cavalerie "; il n'a que ces notes pour justifier cette armée du Rhin qu'il a connue grande, belle, forte. Il les fera éditer plus tard, beaucoup plus tard...
  Et le temps passe.
  Alexandre Farinet est lieutenant au 9e cuirassiers, il fait partie de l'état-major du général Lartigue, [Marie-Hippolyte de, I8I5-I893] est promu capitaine, commande un escadron, puis prend sa retraite, en I886, comme commandant et officier de la Légion d' honneur. Il ne laisse derrière lui, dans l’armée, que des regrets et de solides amitiés.
  Depuis bientôt près de treize années, retiré à Amélie-les-Bains, [Pyrénées orientales, Perpignan] le commandant Farinet achève dans le calme une vie toute d'honneur, partageant ses heures entre la lecture et les soins que réclame son jardinet. Sa verte vieillesse se plaît encore à agir et, bien qu'il ait dépassé soixante-dix-huit ans, l'ancien officier de cavalerie se dépense encore sans compter, prodiguant aux " jeunes " ses conseils éclairés.

***

  Comment sommes-nous entrés en relations, le commandant et moi ? Mon Dieu, bien par hasard. Un ami commun m'apporta son " Journal de guerre " en me priant de le lire.
  Le commandant Farinet avait déjà heurté à de nombreuses portes. Bien accueilli partout, encouragé par de hautes personnalités militaires ou littéraires, voir Appendice, il allait sans cesse, plein de foi en son œuvre, cherchant, chose bien dure à trouver par le temps qui coure, un éditeur. Son manuscrit était un registre relié en toile noire, près de cinq cents pages de texte, touffues, écrites d'une écriture soignée, presque sans ratures. J'y trouvai, à côté de redites nombreuses, des passages de tout premier intérêt, de l'émotion vraie, rien de truqué, d’apprêté, mais souvent des longueurs, des lignes parfois fastidieuses, et soudain, au détour d'un feuillet, de véritables morceaux de maître.
  Lisez par exemple, pour n'en citer que trois : les " adieux du lieutenant Farinet à sa jument Biche ", l'héroïque " chevauché de la mort ", et la scène de la " reddition de nos cuirassiers aux Allemands "; et dîtes-moi si, malgré vous, l'émotion ne vous empoigne pas ? Le dernier tableau surtout, si sobrement brossé, est d'un effet saisissant. C'est après l'avoir lu que j'allai rendre visite un éditeur ami et lui remis le " manuscrit Farinet. "
  Il ne balança pas, et, après avoir pris connaissance des " fascicules ", décida de les éditer, trouvant qu' " ils en valaient la peine ".
  Chargé par lui de la mise au point des pages qui vont suivre, je pensai qu'il serait intéressant de les confier à la science d'un spécialiste qui les annoterait au point de vue nettement historique. En effet, je n'avais, moi, jugé l'œuvre qu'en littérateur; restait la question histoire. C'est mon ami Pierre Davaud dont je connais la remarquable érudition, qui va dire lui-même au lecteur en un avant-propos, la réelle valeur historique de l' Agonie d'une Armée.
  Quant à moi, je n'ai fait que d'indispensables et minimes retouches, je me suis borné à élaguer parfois de-ci de-là, à effleurer pour le redresser tel ou tel passage qui fléchissait un peu. Partout j'ai agi avec prudence. Quant au style lui-même j' n'y ai pas touché; je voulais en effet que l'œuvre du commandant Farinet fût bien son œuvre à lui et non point je ne sais quel mélange de sa pensée et de la mienne, et qu'elle conservât sa rude saveur militaire et son émotion première.
  Charles Robert-Dumas [I875-I946; auteur de livres pour enfants, de romans policiers et d'espionnage. (...) Professeur d'allemand au collège de Saint-Germain-en-Laye avant la Première Guerre mondiale. (...) Il participe à la Grande Guerre en qualité d'officier interprète de Ire classe de l'état-major de la 3e armée. Sa conduite lui vaut la croix de guerre avec deux citations à l'ordre de l'armée en I9I6 et en I9I8, et la croix de chevalier de la légion d'honneur, le 6 juillet I9I9. Maintenu au service comme indispensable par décision du ministre de la guerre, il poursuit sa carrière au Service de Renseignement. Il est nommé en divers postes en France et en Allemagne. En I940, l'autorité occupante inscrit douze de ses ouvrages sur la liste Otto des livres à retirer des librairies et de la vente. Arrêté à Paris par la Police militaire allemande, le I2 janvier I94I, il est relâché le même jour faute de preuves. Arrêté à nouveau à Paris par la Geheime Feldpolizei, le I8 juillet I942, sur ordre de Berlin, il est écroué à Fresnes puis transféré à Francfort où il est détenu au secret par la Gestapo du I5 août au 5 octobre I942. Libéré, il est tenu sous surveillance à Paris jusqu'en juillet I944. Il est rappelé à l'activité le I2 octobre I944. Il meurt à Reims le I9 août I946. Il est enterré au cimetière de Cayeux-sur-Mer, une commune de la Somme où ses parents avaient une maison.,... "; sur le Web]
  Décembre I9I3.


Contes d'or de ma mère-grand. Illustrations en noir et en couleurs. I929. Sur le Web.

APPENDICE

  Nous avons cru être agréable à nos lecteurs en rassemblant ici quelques documents appartenant à M. le commandant Farinet et qu'il a bien voulu nous communiquer. Ce sont des lettre à lui adressées à de hautes personnalités littéraires ou militaires, des appréciations de généraux et d'officiers supérieurs à propos de son " Journal de campagne ". On verra quel vif intérêt avait éveillé chez tous sans exception la lecture de ce manuscrit et quels encouragements autorisés il reçut à le publier.

Janvier I872.Général DE LARTIGUE. — " Aucune lecture sur l'armée du Rhin ne m'a autant intéressée, il y a intérêt à faire imprimer ces mémoires, qui renferment des documents historiques précieux provenant de jugements sérieux pris sur le vif... "

Même date.Colonel RÉGNIER, chef d' état-major. [Joseph Mondésir, I822-I902] — " Vos souvenirs sont émouvants, attachants, très curieux. Ces pages inédites font revivre ce terrible drame de Metz, dont l'auteur devrait être fusillé sans pitié. "

I873.Général DE GRAMONT, duc DE LESPARRE, [Antoine-Léon-Philibert-Auguste, I820-I877] mon ancien général de brigade. — Le régiment quitta Limoges pour tenir garnison à Paris; mon premier devoir fut de rendre visite à mon général, à son hôtel, rue de Miromesnil; je fus reçu à bras ouverts. La conversation s'engagea; le général me dit : — Friant m'a parlé de votre intéressant ouvrage; Wolff m'en avait déjà entretenu : Wolff, capitaine d'état-major, son officier d'ordonnance, vieil ami retiré comme colonel retraité à Orléans. Quelle paix désastreuse ! Si Murat avait voulut nous écouter, et entraîner le maréchal Bazaine, nous n'en serions pas là. Vous avez été témoin dans nos réunions de généraux, de l'enthousiasme qui s'empara de tous, en faveur du Prince impérial, après la catastrophe de Sedan; [Ier septembre I870 : défaite des troupes françaises par les Prussiens qui entraîna la capture et la chute de Napoléon III, la proclamation de la république à Paris, et termina la première phase du conflit. Larousse] ... ce fut de l'exaspération quand on apprit la révolution du 4 septembre, [... Dès l'annonce de la capitulation de Sedan, connue à Paris le 3 septembre, les députés républicains demandent à l'Assemblée la déchéance de la dynastie, mais aucun vote n'intervient. Le lendemain, dimanche 4 septembre, alors que le Corps législatif examinait deux autres projets : celui de Cousin-Montauban, prévoyant une lieutenance générale, et celui de Thiers, proposant la création d'un comité de Défense nationale, la foule envahit le palais Bourbon. Gambetta, monté à la tribune, fait acclamer par cette assemblée la déchéance de la dynastie. À la tête des manifestants, avec Jules Favre et Jules Ferry, il se rend ensuite à l'Hôtel de Ville, où est proclamée la république et institué un gouvernement provisoire de Défense nationale, ... ; Larousse] acte inouï en présence de l'ennemi ! C'est alors qu'il fallait proclamer Napoléon IV, toute l'armée se serait prononcée pour le Prince. Les opposants, s'il s'en était trouvé, n'auraient pas osé s'y opposer à ce moment précis, dans la crainte d'être accusés de pactiser avec les agitateurs.
  — Mon général, cet acte était de la plus haute gravité, il eût provoqué la guerre civile. Comment s'entendre avec l'ennemi ?
  — La guerre civile aurait été promptement vaincue avec nos belles troupes, c'était un coup d'audace que l'ennemi aurait approuvé, ne voulant pas traiter avec les chefs de l'émeute. Dans les grandes crises il faut déployer un grand courage; on peut dire avec certitude, que la France n'aurait pas subi d'aussi cruelles exigences du vainqueur, si l'on avait procédé comme nous le désirions tous ardemment. Friant ni moi, ni les généraux n'avons pu déterminer Murat, qui ne voulut pas faire de politique, croyant, m'a-t-il dit, que le maréchal s'en chargerait. Bazaine a louvoyé, ne sachant s'il ferait servir son armée à la défense nationale ou au rétablissement de l' Empire; se sentant compromis, il s'est livré au prince Frédéric-Charles. On sait le reste.

Même année. — Je connaissais particulièrement le colonel de Cools, ayant été maréchal des logis chef de son frère pendant plus de trois ans, lui ayant dressé deux chevaux, à son retour dès la première campagne de Chine, I860 à I862, alors qu'il était commandant d' état-major.

I873. — Le colonel DE COOLS était, à cette époque, organisateur des chemins de fer au Ministère de la Guerre. Je l'avais revu lieutenant-colonel à Metz; dans la conversation, je lui parlai de mes notes sur la campagne; il manifesta le désir de les lire. En me les remettant quelques temps après, il me prescrivit quelques rectifications; il fut surpris, me dit-il, de l'exactitude de mes renseignements, il me proposa d'en informer le général de Cissey,[Ernest Courtot, I8I0-I882] ministre de la Guerre. [I873-I876] J'en fus effrayé et m'y opposai ! Il me confirma que " l' Empereur avait toujours eu l'intention de prendre l'offensive; qu'il regrettait l'inaction du maréchal le 6 août. S'il avait agi autrement nous remporterions une grande victoire, ce qui enrayait la marche envahissante de l'ennemi, et peut-être provoquait l'alliance de l' Autriche et de l' Italie, qui attendaient un premier succès pour se décider ". Telles furent ses paroles exactes, notées en rentrant chez moi. Le colonel me confia encore que l'action juridique allait s'engager contre le maréchal Bazaine, qui réclamait lui-même des juges, en présence de la rumeur persistante qui se faisait autour de son nom.

 En garnison à Lyon, I880 à I886. Le duc d' AUERSTAEDT, [" Le titre de duc d' Auerstaedt est un titre de noblesse français, créé le 2 juillet I808 par Napoléon Ier au profit de Louis-Nicolas Davout, I770-I823, maréchal d'Empire, à la suite de la brillante victoire de ce dernier à la bataille d' Auerstaedt, le I4 octobre I806; ici, il s'agit de Léopold Claude Étienne Jules Charles Davout, I829-I904, 3e duc d' Auerstaedt et neveu du maréchal Davout., ... "; sur le Web] général gouverneur, fit l'éloge de mon ouvrage : " Oui, telle est bien la vérité. Quel triste passé angoissant ! Votre mémoire est empreint de la plus exacte vérité, il ne faut pas tarder à le publier. "

I888. — J'étais en relation avec Mgr CORTET, évêque de Troyes; [Pierre-Louis-Marie, I8I7-I898; en poste de I875 jusqu'à sa mort] il entendit parler de mon journal de guerre, il voulut en prendre connaissance. En me remettant mes fascicules, il m'ouvrit ses bras : " Venez, mon cher commandant, venez que je vous embrasse. Vus avez remué le cœur du vieil aumônier, des larmes ont mouillé mes paupières. Je voudrais être assez puissant, pour faire un extrait de votre précieux ouvrage, et le mettre entre les mains de la jeunesse de nos écoles; nos enfants y puiseraient des leçons de courage, d' énergie et de patriotisme. "

Même année. — Étant conseiller municipal et premier adjoint de ma localité, je fus présenté par le préfet de l' Aube, M. Mastier, au général HERVÉ, [Félix Jean Marie I837-I904]  à l'occasion du conseil de révision. Après les opérations, pendant le déjeuner, le général Hervé me demanda si j'avais fait la campagne. Je lui parlai de mes cahiers; il manifesta le désir de les lire. Or, comme ils étaient tout disloqués, je voulus y mettre un peu d'ordre; ce n'est que l'année suivante, que je les lui portai à Nancy où il commandait la division. Je restai à Nancy quelque temps, ayant été convoqué par l'autorité militaire. Le jour de mon départ, je fis au général Hervé ma visite d' adieu, et je rencontrai chez lui le général Hugo. La conversation roula sur l'armée du Rhin; je restai deux heures avec mes chefs sans pouvoir retrouver ma liberté. Je manquai le train le général Hervé nous retint à dîner. En me remettant mes cahiers, il m'en fit compliment et me dit " qu'il avait pris le plus vif intérêt à la lecture de mon journal qu'il contenait des renseignements inédits, qui intéressaient l'histoire; que l'on disait jamais assez la vérité; qu'il fallait le publier. " Je revis le général Hervé quand il était membre du Conseil supérieur de la Guerre; [CSG; en poste de I896 à I899] il me demanda ce que j'avais fait de mon mémorial. Il m'encouragea de nouveau, croyant au succès de cette publication et persuadé de son utilité historique.

Général GERDER. — [Michel Alfred, I826-I904] C'était un des plus ardents convaincus de la culpabilité de Bazaine. Je l'ai connu à Amélie-les-Bains; et pendant cinq années nous avons vécu dans une intimité toute cordiale. Il répétait souvent : " Mais publiez donc vos notes; tous les officiers de l'armée de Metz les signeraient des deux mains; elles sont le reflet de nos misères vécues, de nos désespoirs ! Vous manquez de nerf pour clouer au pilori ceux qui sont nos causes de nos désastres. " Il écrasait de son mépris les généraux Metman [Jean Louis, I8I4-I899] et de Castagny, [Armand Alexandre, I807-I900] qui auraient pu et dû marcher au canon, n'étant qu'à une quinzaine de kilomètres du 2e corps, le 6 août. " C'était, disait-il, par jalousie contre Frossard, qu'ils s'étaient entendus pour le laisser écraser. " : le général Gerder était le chef de bataillon au 2e corps, à Spickeren [la bataille de Forbach-Spicheren]

Du général SAUSSIER, [Félix Gustave, I828-I905] député de mon arrondissement. [du I6 novembre I873 au 7 mars I876, Aube]
  Peu de temps avant le procès du maréchal Bazaine, [dit le " traître de Metz ", par les Messins eux-mêmes : I873; " ... Bazaine est donc traduit devant un conseil de guerre siégeant au Grand Trianon. Le duc d'Aumale, président, le condamne à la peine de mort avec dégradation militaire pour avoir capitulé en rase campagne, traité avec l'ennemi et rendu la place de Metz avant d'avoir épuisé tous les moyens de défense dont il disposait. Mais le même tribunal, qui vient tout juste de le condamner, signe à l'unanimité et envoie au président de la République, et au ministre de la Guerre, une demande en grâce de M. le maréchal Bazaine. Sa peine est alors commuée en 20 années de prison, sans cérémonie de dégradation, par le nouveau maréchal-président Mac-Mahon, qui lui aussi avait été battu à Sedan. Cette décision inspirera la littérature contemporaine. Pour Victor Hugo, « Mac-Mahon absout Bazaine. Sedan lave Metz. L’idiot protège le traître "., ... "; sur le Web] mon régiment étant à Versailles, je déjeunais à l'hôtel des Réservoirs avec le général Saussier, mon compatriote et député de notre département. En me remettant mes cahiers, il me dit : " Il faut publier vos notes sur cette triste campagne. Ah ! Forton, [Henri de, I809-I876, général de cavalerie] c'était une nullité (sic), quelle lourde faute il a commise le I5 août ! Rien ne l'arrêtait, s'il avait continué sa marche sur Verdun, le maréchal était forcé de mettre son armée en mouvement et de le suivre; tel était le pressant désir de l' Empereur. " Il n'avait rien à redouter de l'ennemi, encore trop éloigné et épuisé par un surmenage; sa cavalerie était exténuée et il devait s'estimer heureux de ne pas être inquiété dans sa marche de flanc, aussi téméraire qu'audacieuse. Forton est la cause que l'armée a perdu une journée précieuse, en restant immobilisée le I5 août sur le plateau de Gravelotte. "
  Il y a trente neuf ans que j'ai écrit cette note en rentrant chez moi, comme j'avais l'habitude de le faire, pour tout ce qui émanait d'une autorité sérieuse. Presque chaque jour, en sortant de la Chambre des députés à Versailles, je reconduisais le général Saussier à la gare de la rive droite; et bien souvent il me disait de lui rendre visite dans son petit appartement du 5e étage de la rue Saint-Lazare. Il était loin de prévoir alors qu'il serait un jour gouverneur de Paris et généralissime de l'armée française. Il ne trouvait rien à retrancher à mes notes, si ce n'est qu'il me conseillait de rayer ce qui concernait le hommes et la révolution du 4 septembre qu'il approuvait; tel n'était pas mon avis. Je n'y changerai rein certainement.

De FRANÇOIS COPPÉE : [François Édouard Joachim, I842-I908, poète, dramaturge et romancier; membre de l' Académie française : I884-I908]
  " Cher Monsieur,
  C'est avec le plus vif intérêt que j'ai lu votre journal de guerre, et cette lecture ne tardera pas à m'inspirer la meilleure sympathie pour l'excellent patriote, pour le brave officier qui écrivit ces pages — et les vécut... Aussi suis-je disposé à trouver le moyen d'aider à leur publication.
 
FRANÇOIS COPPÉE "

De M. JULES CLARETIE : [Arsène Arnaud Claretie, dit, I840-I9I3, romancier et dramaturge; administrateur général de la Comédie-Française, I885-I9I3; membre de l' académie française : I888-I9I3]
  Viroflay, 24 août I908.
  " Monsieur et Honoré Commandant,
  Je serai heureux de lire votre mémorial sur le siège de Metz, François Coppée était bon juge; si vos pages l'ont ému, elles me toucheront.... Cette plaie de I870 n'est point fermée...
  JULES CLARETIE.
"

Également de M. JULES CLARETIE, I6 mars I909 :
  " Monsieur et Honoré Commandant,
   J'ai lu votre mémorial, cela est sincère; saisissant, cette chevauché de la mort; le malheur est que les éditeurs hésitent à publier de nouveaux livres de guerre... Le récit de votre rôle personnel dans la charge sur la cavalerie de Bredow est poignant, tout est intéressant... À bientôt, je vous demande du crédit, car je suis débordé.
  JULES CLARETIE.
"

   Son fils, M. GEORGES CLARETIE, [Georges Adelson Henri Arnaud Jean Jules, I875-I936] avocat, a écrit à M. le commandant Vallecalle, [greffier lors du procès d'Alfred Dreyfus devant le Conseil de Guerre de Paris, le I9 décembre I894; défini alors comme " intelligent, sournois, qui en pensait plus qu’il n’en disait."] un de mes amis, qui s'intéressait à la publication.
  Lajonchère, par Rueil, Seine et Oise, 7 octobre I909.
  "... Mon père a écrit à M. Le commandant Farinet. Son journal est des plus intéressants, mon père sera heureux de lui être utile. Vous savez combien les écrivains militaires lui sont sympathiques; un peu de patience... En ce moment plus que jamais, il est utile d'entretenir dans notre patrie le culte de l' armée.
 
GEORGES CLARETIE "

Du docteur TARTIÈRE, lauréat de l'Institut et de l' Académie de médecine, médecin principal de l'armée, retraité :
  " Cher Ami,
   Nous sommes enthousiasmés de votre mémoire sur l'armée du Rhin; mes fils et ma femme l'ont lu et relu, nous avons versé des larmes. Faites-le donc imprimer, il est très, très intéressant; tous nos compliments.
  Docteur TARTIÈRE.
"

Du colonel NITOT :
  7 mai I9I0.
  " Mon bien cher Ami,
  M. Carayon m' a apporté votre journal de guerre, je n'ai pas besoin de vous dire tout l'intérêt que j'ai pris à le lire, cette lecture me reportant à un temps, hélas ! bien éloigné et dont le souvenir est toujours poignant... Votre journal si vrai, et si triste dans son ensemble, m'a fait tout de même plaisir, car je retrouve dans ce récit la droiture et la loyauté... Mon cher Ami, pour les moments que vous venez de me faire passer... Avec mon meilleur souvenir et ma très sincère affectueuse amitié.
  Colonel NITOT.
"

Du général GALLIMARD, [Paul-Édouard, I837-I907] ancien commandant des 9e et 3e corps d' armée : [... Commandant le 9° C.A. en I899 et le 3° C.A. en I900, il est noté : « lisant, parlant et traduisant l’allemand avec un dictionnaire. Vigoureux, bon cavalier, très actif, très capable, très considéré dans sa résidence, entretient les meilleures relations avec les autorités civiles. Représente dignement. Officier général du plus grand mérite »., ... "; sur le Web
  " Je n'étais pas à l'armée du Rhin, ton ouvrage est conforme à tous les récits que j'ai entendus en haut lieu; j'ai été vivement impressionné à la lecture, pourquoi hésites-tu à le publier ? "

Lettre de PAUL DÉROULÈDE, [I846-I9I4, écrivain et homme politique; Après avoir participé à la guerre franco-allemande, il publia des poèmes, Chants du soldat, I872, pour cultiver l'idée de revanche. Fondateur de la Ligue des patriotes, I882, il en fit un instrument électoral au service du boulangisme. Député de la Charente, I889-I893 et I898-I90I, il se posa en chef du parti nationaliste à la Chambre et tenta un coup d'État pour renverser la république parlementaire : 23 février I899. Arrêté, acquitté puis condamné à dix ans de bannissement, I900, déchu de son mandat de député, I90I, il fut amnistié en I905. Larousse
  II février I909.
  " Mon cher commandant et confrère,
  Je vous félicite, encore une fois, d'avoir écrit ces pages toutes de tristesse et toute émouvantes d'esprit patriotique et militaire, etc...
"

De M. GERMAIN BAPST :
  Radepont, Eure, I6 janvier I9II.
  " Mon commandant,
  J'ose espérer que vous excuserez mon indiscrétion. Je m'occupe depuis vingt ans d'un travail sur l'armée du Rhin et en particulier sur les batailles de Rezonville et de Saint-Privat,
["... Le I8 août I870, 1'armée du maréchal Bazaine et celle du prince Frédéric-Charles de Prusse se heurtent à Gravelotte en une sanglante mêlée : I25 000 Français rencontrent 285 000 Allemands. L’après-midi, un combat s’engage entre le 94e régiment de ligne français, 6e corps commandé par le maréchal Canrobert, retranché dans Saint-Privat, et l’infanterie ennemie. Après une heure de combats acharnés, la garde royale est décimée. L’artillerie prussienne prend alors la relève, et quatre-vingts pièces de canon pilonnent le village. Les derniers défenseurs français abandonnent Saint-Privat en flammes à la tombée de la nuit. Mais la défaite du 6e corps seul coûta à l’armée prussienne I0 400 hommes; et le lendemain, le roi Guillaume télégraphiait à la reine Augusta : « Ma garde a trouvé son tombeau devant Saint-Privat. »"; sur le Web] et c'est à ce sujet que j'ai recours à vous. Vous étiez au 7e cuirassiers et le général Friant, qui commandait votre régiment, m'a dit de votre vaillante conduite à la charge Bredow où vous avez eu un duel avec un officier allemand et où vous avez ramené plusieurs prisonniers. Permettez-moi de vous demander si vous avez gardé des notes ou un carnet de campagne et si vous m'en autoriseriez (sic) la communication, ou bien si, à défaut de notes, vous voudriez bien me donner un récit détaillé de votre rôle le I5, I6, I7 et I8 août 70. Surtout le I6. Comment avez-vous passé la nuit du I5 au I6, — les avants-postes, — la surprise... La retraite sur Villers-aux-Bois, — la charge Bredow. Votre duel, — le plus détaillé possible, — les incidents, — vos prisonniers. Pouvez-vous me donner aussi des détails sur la soirée du I6 août... Sur la retraite le I7... Sur l'emploi de votre journée et vos souvenirs de Longuet pendant la bataille de Saint-Privat... J'espère, mon commandant, que vous voudrez bien m'excuser et répondre favorablement à ma requête, et en vous remerciant d'avance, j'ai l'honneur, etc...
  GERMAIN BAPST.
"
 

Le cimetière de Saint-Privat, le I8 août I870. Auteur : Alphonse Neuville, I88I. "... Inspiré de témoignages d’officiers présents à Saint-Privat, l’épisode choisi par l’artiste est le moment critique où la bataille va basculer définitivement en faveur de l’ennemi., ... ". Sur le Web.


  À suivre...

  COMMANDANT FARINET, L'Agonie d'une Armée, Metz-I870, Journal de guerre d'un porte-étendard de l' Armée du Rhin, ancienne librairie Furne, Boivin & Cie, Éditeurs, I9I4, p. VII-XIII.  

 

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