ceux qui les font, et ceux qui en profitent. "
NAPOLÉON Ier, I769-I82I.
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Éoliennes en mer : une rentabilité très très compromise …
Étude : The toxic wings - Damage and casualty of wind turbine blades, “ THE TURBINE GROUP ” [Les ailes toxiques : les dégâts et les victimes des pales d'éoliennes " Le groupe Turbine "] mai 2023
Une méta revue très utile sur un sujet sur lequel il existe très peu de données.
Extraits généraux
Nous avions espéré pouvoir contribuer avec des connaissances et des chiffres solides, mais nous avons dû constater qu’il n’existe pas de connaissances fiables et valides utilisables pour la prévision de l’impact des programmes éoliens sur l’environnement et la santé.
L’ensemble du monde occidental a adopté des objectifs de développement gigantesques avec une technologie éolienne non éprouvée, et cela sans disposer d’aucune base scientifique pour estimer l’ampleur globale des conséquences dans les domaines de la santé, de la sécurité et de l’environnement. C’est presque incroyable, et nous ne connaissons aucune autre industrie qui ait jamais été autorisée à de telles conditions de « Far West ».
L’industrie éolienne « garantit la confidentialité » des incidents signalés. Aucune autre industrie de l’énergie ne travaille avec un tel secret en ce qui concerne ses incidents. L’industrie éolienne bénéficie d’un traitement privilégié sans raisons et plus tôt Renewable UK mettra sa base de données à la disposition des experts et du public, mieux ce sera..
Selon notre opinion, la recherche sur les éoliennes ne peut pas suivre le rythme du développement des éoliennes. Cela signifie que nos décideurs et de notre administration ne dispose pas d’une base de connaissances pertinente en termes d’évaluations et de décisions concernant l’avenir de l’industrie éolienne et les conséquences qu’elle pourrait avoir.
Erik Solheim, ancien ministre du Climat et de l'Environnement de la Norvège, universitaire, 50 ans d’expérience dans le développement énergétique norvégien : " Les réalités physiques de base sont complètement ignorées dans cette course folle à l’investissement dans l’énergie éolienne dans notre pays et dans plusieurs autres. Les conséquences écologiques ne sont jamais prises en compte. Après 50 ans d’expérience dans le développement énergétique, je n’ai jamais vu pire ! Un vrai western. "
Extraits concernant plus spécifiquement l’éolien en mer
Les éoliennes offshore flottantes, qui représentent la prochaine étape sur le marché de l’énergie éolienne, sont de nouveaux concepts avec un nombre d’installations limitées. Les données sur les défaillances, les risques, la fiabilité, la disponibilité et la maintenance de ces équipements sont limitées ou indisponibles.
Li et. Al, 2022, s’est risqué à prédire un taux de défaillance des éoliennes offshore flottantes de 28,6% plus élevé que celui des éoliennes terrestres, soit 8,37 défaillances par an avec un temps moyen de fonctionnement sans défaillance de I046 heures., ... Mais il s’agit d’une évaluation incertaine et faiblement documentée. Le taux de défaillance moyen d’une éolienne offshore se stabilise à environ I0 défaillances par éolienne par an, au cours de la troisième année d’exploitation d’un parc éolien. Avec ~80% de réparations mineures, ~I7,5% de réparations majeures et ~2,5% de remplacements majeurs : Carroll et collègues, 20I6.
La recherche montre que les dépenses d’entretien, d’exploitation et de réparations planifiées augmentent à la fois sur les turbines terrestres et surtout sur les turbines marines. Si les coûts d’investissement réels par MW au Royaume-Uni augmentent depuis I5 ans, il n’y a aucune raison de croire que la tendance changera brusquement.
Il est plausible de supposer que les coûts d’investissement et d’exploitation augmenteront d’au moins 20% et probablement de plus de 50% au-dessus des coûts déjà élevés que nous observons dans les comptes audités. Les éoliennes offshore posées, supérieures à 2 MW, présentent statistiquement 40 % de défauts avant deux ans d’exploitation, et 80 % après I0 ans.
Données danoises : dégradation rapide et durée de vie sous-estimées des éoliennes en mer
Gordon Hughes, Édimbourg Univ., est peut-être la personne qui a le plus étudié les coûts et les temps d’arrêt des éoliennes au monde. Dans une étude portant sur 6 400 éoliennes danoises, il a constaté que 80% des grandes éoliennes offshore seront hors service d’ici 7 ans.
Hughes constate que les arrêts opérationnels inattendus augmentent les coûts d’exploitation : OPEX = coûts d’exploitation. Il constate que les éoliennes subissent une perte d’effet annuelle. Pour les éoliennes danoises, la capacité de production annuelle diminue d’environ 3 % par an pour les turbines terrestres et de 4,5 % par an pour les turbines marines.
Ceci entraine une perte de I0 points de pourcentage de capacité de production pour les turbines terrestres et 20 points pour les turbines offshore sur une période de I2 ans : " Si le prix du marché de l’électricité ne devient pas plus élevé financièrement qu’aujourd’hui, il ne sera pas rentable de maintenir les turbines après I2 à I5 ans. Ces résultats invalident radicalement les calculs d’investissement effectués sur des durée de vie de 25 à 30 ans. "
N.B. données sur les éoliennes existantes, donc encore relativement de petites tailles par rapport aux éoliennes qui devraient entrer en service. Cependant si les chiffes du Pr. Hughes sont transférables aux gigantesques éoliennes de I0 à I5 MW qui sont destinées à être déployées en mer du Nord et en mer de Norvège dans quelques années, cela signifie un désastre financier imminent pour tous les investisseurs et ceux qui doivent couvrir les pertes. En réalité, comme d’habitude, la facture sera envoyée aux consommateurs.
Données suédoises : des chiffres dissimulés mais qui affectent les résultats des exploitants éoliens : Jan Blogren, Uppsala Univ.
Les risques de défaillance d’exploitation et d’entretien continuent d’être un sujet de forte préoccupation pour les fabricants d’éoliennes. Réparations et remplacements sont devenus des passifs majeurs, ce qui a une incidence sur les revenus.
S’exprimant lors de ses résultats trimestriels, Henrik Andersen, PDG de Vestas, a clairement indiqué que les provisions de garantie étaient trop élevées pour être durables. Vestas n’avait affecté que 2 à 3% aux réparations et à l’entretien, mais l’année dernière, ce chiffre a dépassé les 4% : " Les compagnies d’assurance cherchent à obtenir des primes plus élevées, les éoliennes vache à lait c’est une période terminée. "
Il y a un grand écart entre les chiffres de l’industrie éolienne et les chiffres réels. L’astuce consiste à construire la salle d’opération et de contrôle à l’extérieur de la zone industrielle. Ensuite, la centrale évite l’obligation de déclarer les incidents d’exploitation : lorsque personne n’est présent sur le site, il n’y a pas obligation de signaler les accidents aux autorités responsables de la sécurité au travail; aucune enquête n’est effectuée, l’exploitant éolien est en charge de son propre contrôle
" La cause la plus importante des dommages d’usure est le développement de contraintes importantes dues à des fluctuations intenses du vent, en particulier dans le cas d’installations de parcs éoliens dans des zones de vent fort et turbulent. Afin d’éviter des contraintes inutiles et néfastes, en particulier sur les pales, il est important d’avoir une distance suffisante entre les éoliennes. " L’effet de sillage constitue également une autre source de d’usure due aux charges mécaniques instables imposées par l’écoulement turbulent du vent et l’effet de cisaillement. Pour en diminuer les effets, les éoliennes devraient être placées correctement, avec des distances adéquates entre elles, en tenant compte également de la direction du vent dominant, de manière à assurer une efficacité maximale et un impact minimal sur la couche limite atmosphérique normale. Une distance trop faible augmente le risque de bris d’une, voire de plusieurs pales et de défaillance complète de toute l’éolienne.
Les avertissements des assureurs : les grandes éoliennes off shore seront-elles assurables ?
GCube Assurance, l’un des principaux assureurs des exploitations éoliennes a émis en 2023 une série d’avertissements :
“ L’augmentation de taille des éoliennes offshore crée des « risques de marché insoutenables » alors que les assureurs sont déjà aux prises avec une multiplication par sept des mise hors d’état des éoliennes offshore depuis 20I2 "
Le nouveau rapport de GCube intitulé Vertical Limit : When is bigger not better in offshore wind’s race to scale ? [Quand le plus grand n'est-il pas le meilleur dans la course à l'échelle de l'éolien offshore ?] ”, résulte de la compilation de dix années de données sur les sinistres des exploitations éoliennes et s’appuie sur des preuves provenant d’experts du secteur éolien offshore pour montrer comment le paysage des risques de l’éolien offshore a considérablement changé, alors que les fabricants s’efforcent de développer des machines plus grandes, plus rapidement.
Au cours des cinq dernières années, la course aux turbines à grande échelle a vu le passage de turbines de 8 MW à I8 MW en une fraction du temps nécessaire pour passer de 3 MW à 8 MW. Bien qu’il s’agisse d’une réalisation technologique fantastique, une telle commercialisation rapide de technologies « prototypiques » entraîne maintenant un nombre inquiétant de pertes et, par conséquent, exerce une pression financière sur les fabricants, la chaîne d’approvisionnement et le marché de l’assurance, selon GCube.
Parmi les conclusions marquantes du rapport, les rédacteurs soulignent le fait que 55 % de toutes les réclamations proviennent de défaillances de composants concernant des machines de plus de 8 MW, lesquelles représentent maintenant une plus grande part des valeurs assurées totales : VTI.
Ceci, combiné à une augmentation des pertes éoliennes offshore moyennes passant de I million de livres sterling en 20I2 [I.I59.700,00 €] à plus de 7 millions de livres sterling en 202I,[8.II7.900,00] crée un risque financier insoutenable, au moment même où l’éolien est de plus en plus sollicité pour la transition énergétique.
Une autre conclusion majeure est que les machines de plus de 8 MW engendrent davantage de réclamations en assurance pendant leur construction, et souffrent de défaillances de composants au cours des deux premières années d’exploitation, selon GCube contre 5 ans pour les turbines de 4 à 8 MW. Ceci provient très probablement de la difficulté de manier des composants de plus en plus imposants, qui deviennent aussi plus compliquées à stocker du fait de leurs dimensions, ce qui réduit la disponibilité de pièces de rechange.
Le coup de semonce intervient à un moment où le marché de l’assurance pour les énergies renouvelables continue de se durcir après une série de pertes coûteuses dues aux assurances contre les catastrophes naturelles et à des problèmes de chaîne d’approvisionnement. Le rapport souligne également d’autres sources importantes de pertes, telles que les défaillances de câbles.
" L’augmentation de taille est un élément essentiel pour faire avancer la transition énergétique, mais elle crée maintenant des risques financiers croissants qui constituent une menace fondamentale pour le secteur. Nous conseillons aux fabricants de se concentrer sur l’amélioration de la qualité et de la fiabilité d’un nombre réduit de produits pour se remettre sur la voie d’un développement durable. "
McLachlan a également appelé les développeurs de parc éolien off shore à soutenir les fabricants " en partageant plus équitablement le risque des machines plus grandes et en soutenant les entreprises de la chaîne d’approvisionnement ."
“ Les développeurs devraient investir dans les chaînes d’approvisionnement au profit de l’ensemble du secteur. "
Conclusion : un nombre sans précédent de pannes mécaniques, de défaillances de composants et de défauts de série nuisent aux bénéfices des fabricants, et exercent une pression sur la chaîne d’approvisionnement pour suivre le rythme et entraînant des retards croissants dans les projets.
Les assureurs reconsidèrent maintenant les risques liés à la souscription d’éoliennes offshore plus grandes et plus récentes.
Nous devons prendre conscience de la réalité de ces défis. En raison des taux d’échec croissants, associés aux défis persistants de la chaîne d’approvisionnement, la participation au marché de l’éolien offshore est devenue une activité risquée, non seulement pour les assureurs, mais aussi pour les fabricants, les développeurs et les fournisseurs, certains étant désormais confrontés à un risque important pour leur survie. Avec autant d’enjeux, nous devons nous demander : les éoliennes offshore sont-elles devenues trop grandes et trop puissantes ?
La ligne bleu représente le nombre des réclamations, la verte le nombre de paiements que les assureurs ont dû émettre. Source : GCube
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