FRANCE, BILAN ESTIVAL DE LA PRODUCTION D' ÉLECTRICITÉ : LE NUCLÉAIRE & L' HYDRO AU TURBIN, LE SOLAIRE ET L'ÉOLIEN EN MAILLOT DE BAIN

  Malgré, les résultats minables de production du solaire et de l'éolien, hiver comme été, par rapport aux besoins en électricité, toujours plus, de la France et, au regard des sommes colossales d'argents publics dépensées par les gouvernements successifs depuis plus de 20 ans, les notables, sacrés dans les urnes, français et européens, continuent de favoriser une technologie du passé, I855, dépassée; déjà, entre I855-I90I, les hommes d'affaires de l'époque, qui bâtiront des empires, la délaissent au profit du... pétrole ; nos dirigeants d'aujourd'hui devraient, peut-être, se demander pourquoi ?😏

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L’électricité en climat de canicule

HUET Sylvestre

   Il est temps de faire le bilan de l’été électrique. Comment la consommation et la production de jus ont-elles résisté au quatrième été le plus chaud depuis de début des relevés thermométriques et à ses vagues de chaleur ?


Sur l’ensemble de la saison, la température moyenne de 2I,8 °C est supérieure à la normale I99I–2020 de I,4 °C. L’été 2023 se classe au 4e rang des étés les plus chauds depuis I900, derrière les étés 2003, + 2,7 °C, et 2022, + 2,3 °C, et quasiment au même niveau que l’été 20I8 : + I,5 °C.

  Les exigences présentées au système électrique sont multiples. Répondre à la demande de consommation. Le faire avec la plus faible émission de gaz à effet de serre possible. Tout en fournissant l’eau des barrages aux autres usages : agriculture, domestique, loisirs. Et en étant capable de répondre à une demande extérieure, si elle se présente, par de l’électricité compétitive et bas-carbone. Réponses en quelques images et graphiques commentés d’un été, ici réduit aux mois de juillet et août, où le système électrique a montré sa résilience au changement climatique et sa capacité à l’atténuer par une production bas carbone abondante.

1- Malgré chaleur et sécheresse, une demande en baisse satisfaite
  Avec des consommations de 3I,I TWh, térawattheures, en juillet et de 28,8 TWh en août, contre 33,3 et 3I,3 TWh en juillet et août 2022, s’est confirmée une tendance à économiser une électricité dont le consommateur, domestique et d’entreprise, se méfie des prix à la hausse. Cette demande a été satisfaite très largement par la production qui, tout l’été, est restée bien supérieure à la demande intérieure. En témoignent les 4,2 TWh exportés en juillet et 4,4 TWh en août, soit environ I4% de la production, contre environ 2% importés.


Production par sources en juillet 2023


Production par sources en juillet 2023
 

Production par sources en août 2023


Production par sources en août 2023
 
  Les graphiques des soldes imports/exports au pas de temps de 30 minutes ne montrent que de très rares moments où les importations l’emportent.

 

 

  On note quelques rares moments où le solde est importateur. Une situation la plupart du temps provoqué par une Allemagne qui brade son électricité lorsqu’elle ne sait que faire de celle produite par des panneaux solaires, à l’exemple du dimanche I6 juillet à I4h. Elle brade alors son électricité à - [moins] 60,04€ le MWh, oui, vous avez bien lu, le producteur allemand donne cette somme à qui veut bien consommer son jus… parce qu’il ne peut pas ne pas mettre en fonctionnement des centrales à charbon qui doivent être opérationnelles le lendemain matin, un lundi, avec la consommation qui repart, à des acheteurs attirés par l’aubaine. Les prix négatifs des Pays-Bas et de la Belgique ont un impact moindre car leurs productions sont de faible ampleur.
 

Le dimanche I6 juillet, le marché de l’électricité spot, — au jour le jour et qui ne concerne qu’une partie mineure de l’électricité mais est censé influencer les prix des contrats à long terme,— devient fou avec des prix négatifs.

2- Une production très bas-carbone
  Le système électrique français fut très bas carbone sur l’ensemble de l’été, avec des parts de 93,4% et 93,6% en juillet et août pour l’ensemble nucléaire, hydraulique, éolien et solaire. Une performance que le GIEC estime nécessaire d’atteindre à l’échelle mondiale pour réussir à diminuer la menace climatique, mais que personne n’espère voir arriver avant de nombreuses décennies.

Part de l’électricité bas carbone en juillet 2023.

Part de l’électricité bas carbone en août 2023.

 Cette performance est permise par un parc installé massivement bas carbone et un retour des réacteurs nucléaires à une production quasi-normale après les réparations, presque terminées, des plus récents, touchés par une corrosion inattendue de certains circuits. On a pu à cette occasion vérifier que toute médaille à son endroit et son revers : la standardisation des réacteurs a fait de cet incident une anomalie « générique » qui s’est étendue à la plupart des réacteurs identiques, — c’est le revers, — puis la réparation étant de même principe et technologie pour tous, elle a pu se mettre en œuvre de plus en plus efficacement après sa mise au point, — c’est l’endroit.

 Dans un système massivement bas carbone, les réacteurs nucléaires ne représentent que 42,8% du total en puissance installée contre plus de 43% pour le combiné éolien, solaire et hydraulique.

3- Un éolien toujours aussi erratique
  Les courbes de production du parc éolien, de plus de 21 300 MW installés, ont une nouvelle fois confirmé ses avantages et inconvénients.
  La production de juillet est honorable sur la moyenne mensuelle, avec un facteur de charge approchant les 20%, mais marquée par une succession de pics élevés,— jusqu’à 11 655 MW de puissance instantanée, — et de creux si profonds, —  jusqu’à 617 MW seulement, — que l’apport éolien au système électrique devient alors dérisoire. Ces évolutions brutales n’ont aucun rapport avec celles de la demande intérieure ou extérieure et obligent à des sollicitations des moyens pilotables, — réacteurs nucléaires, hydraulique de lacs et de stations de pompage, centrales thermiques à gaz, — pour les compenser.


   La production du parc éolien français au pas de temps de 30 minutes. Un pic à 11 655 MW et un creux à 617 MW illustrent son caractère intermittent, c’est à dire une variabilité dictée par la météo et non prévisible au delà de la prévision… météo.
 
   Quant à la production du mois d’août elle montre un facteur de charge de seulement 17,2% , malgré un pic impressionnant de 15123 MW au début du mois. Il s’explique par une longue période, du 7 au 24 août durant laquelle la production oscille autour de 2 000 MW, à peine I0% de la capacité installée. Cette période recoupe en grande partie la vague de chaleur la plus longue de l’été, mettant en lumière la faible résilience de la production éolienne à un aléa climatique qui pourrait être plus fréquent et intense avec le réchauffement en cours. Ces plus de I5 jours de très faible production éolienne soulignent à nouveau la difficulté à faire fonctionner un réseau électrique avec cette source d’énergie tant que le back-up n’est pas assuré au niveau de tels épisodes. La bonne disponibilité des réacteurs nucléaires a apporté une part importante de ce back-up, tandis que les réserves d’eau étaient économisées au maximum en prévision des besoins futurs, à l’automne et en hiver.


 Les deux graphiques suivant montrent la totalité de la production durant les deux mois et permettent de visualiser facilement le défi de l’intégration des sources d’électricité intermittentes, solaire et éolienne, dans un système qui doit en permanence garantir l’équilibre entre consommation et production sous peine de s’écrouler. On peut noter que la complémentarité entre éolien et solaire,  — une hausse de l’un compensant une baisse de l’autre, — souvent évoquée est rarement au rendez-vous


  Les données de RTE sur le système électriques sont disponibles au public ici.

  Sur le Web 



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