Australie, usine éolienne : le silence la nuit! ENFIN!

  "  L’indignation est un commencement. Une manière de se lever et de se mettre en route. On s’indigne, on s’insurge, et puis on voit. On s’indigne passionnément, avant même de trouver les raisons de cette passion. On pose les principes avant de connaître la règle à calculer les intérêts et les opportunités... "
  David Bensaïd, 1946-2010, Théorèmes de la résistance à l’air du temps
 
 
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Une décision historique donne raison aux victimes : la Cour suprême ordonne l'arrêt total durant la nuit des turbines d'une usine éolienne!

stopthesethings
2022 03 26

  Dans une première mondiale, des voisins tourmentés par le bruit des éoliennes ont remporté une victoire historique, obligeant l'exploitant à fermer toutes ses turbines la nuit.

 https://stopthesethings.files.wordpress.com/2020/08/bald-hills-635x325-1.jpg?w=460&h=235

 
  Hier, la juge Melinda Richards de la Cour suprême de Victoria a prononcé une injonction à l'encontre d'une usine éolienne parce que le bruit qu'elle génère rend les voisins fous depuis sept ans et que l'exploitant n'a absolument rien fait pour soulager leur souffrance.
  Son Honneur a également ordonné des dommages et intérêts, y compris des dommages et intérêts aggravés pour la manière autoritaire dont l'exploitant a traité ses victimes. Depuis mars 2015, la communauté entourant l'usine de 52 éoliennes dit " Bald Hills Wind Farm " [usine éolienne les " Collines de Bald " ; région de Far County, État de Victoria ; celui-ci est le deuxième territoire éolien du pays : 20% de la puissance installée, 520MW], des Senvion MM92 de 2 MW, est torturée par des bruits à basse fréquence et des infrasons générés.
  Dès le début de l'exploitation de l'usine, 2015, les riverains ont commencé à se plaindre du bruit auprès de l'exploitant. Mais, comme souvent dans ce type de réclamation, celui-ci a tout simplement rejeté les plaintes qui s'accumulaient et a poursuivi son activité.

 Au sud-est de Melbourne, l'usine de 52 éoliennes dit "  Bald Hills Wind Farm." @ maps.google.fr/




Une partie de l' usine de 52 éoliennes dit " Bald Hills Wind Farm ". Photo 

  Les victimes ne se sont pas démontées pour autant. Au contraire, ils ont pris un avocat. Ils ont engagé la dure et tenace Dominica Tannock.
  À partir d'avril 2016, Dominica Tannock s'en est pris au conseil du comté de South Gippsland qui, en vertu de la loi de 2008 sur la santé publique et le bien-être de l'État de Victoria, est chargé d'enquêter sur les plaintes pour nuisance et a l'obligation légale de remédier à toutes ces plaintes dans son district municipal.
  Les habitants ont obtenu un premier succès, lorsque le juge Richards a estimé que le bruit généré par les éoliennes constituait une " nuisance déraisonnable " au sens de la loi sur la santé publique et le bien-être.
  Suite à celui-ci, Dominica Tannock a lancé une nouvelle procédure civile, devant la Cour suprême, basée sur une action en nuisance de droit commun. L'action était portée par treize plaignants en tout - les six plaignants " historiques ", rejoints plus tard par sept autres.
  Au final, elle a pu faire indemniser, onze de ses clients, à des conditions très favorables, restées confidentielles ; d'après nos informations, le chiffre se monte à plus de 2 millions de dollars pour chaque ménage affecté.
  Cependant, deux des plaignants, Noel Uren et John Zakula, ont rejeté les propositions financières de l'opérateur, car ils étaient furieux de la façon dont les riverains et eux-mêmes avaient été traités et, par conséquent, ils ont décidé d'aller jusqu'au bout de l'affaire.
  Après un combat éprouvant, au cours duquel l'exploitant [Infrastructure Capital Group : gestionnaire d'actifs en Australie et Pacifique, situé à Sydney] a été jusqu'à dissimuler des preuves essentielles aux plaignants, comme, par exemple, son expert en acoustique qui a été surpris en train de " trier ", c'est-à-dire de détruire, des données sur le bruit, qui s'est conclu par un procès âprement disputé, ces messieurs très courageux se sont vus confirmer ce qu'ils savaient depuis le début : tout le monde a un droit juridiquement exécutoire de dormir tranquillement la nuit dans sa propre maison ; et l'industrie éolienne a détruit ce droit en toute impunité, pendant bien trop longtemps.
  Ce que Noël Uren et John Zakula ont accompli n'est pas seulement remarquable et noble, mais reflète l'adage selon lequel le mal l'emporte que quand, et seulement quand, les hommes de bien ne font rien.
  Ainsi, refusant de se laisser intimider par les menaces, les brimades et les pressions de l'exploitant , ces hommes ont résisté ;  aussi, qu'ils reçoivent la gratitude éternelle de toutes les victimes de l'industrie éolienne pour ce qu'ils ont accompli et, qu'ils soient remerciés pour avoir permis de graver, à jamais, dans le marbre des archives publiques, cette décision judiciaire. Enfin. Enfin, après si longtemps. Vengeance. Oh! douce vengeance.
  Ce que leurs efforts ont également mis en lumière, c'est la corruption monstrueuse qui fait partie intégrante des pratiques de l'industrie éolienne, et que, par celle-ci, elle a compromis l'intégrité de toutes les institutions politiques et gouvernementales de ce pays ; et, sans aucun doute, partout dans le monde où elle opère.
  À un moment du procès, le commissaire national des usines éoliennes, un larbin de l'industrie éolienne nommé par le gouvernement fédéral, s'est approché directement du cabinet du juge, à l'insu des avocats des plaignants, et a offert son " assistance " à la juge Richards, notamment en lui proposant de lui fournir des informations et des connaissances sur les " bienfaits " des éoliennes afin de nourrir sa réflexion. La juge Richards n'a pas été amusée.
  Il s'agit du premier jugement de ce type, dans lequel les plaignants ont établi que le bruit généré par les éoliennes constitue une interférence déraisonnable avec l'utilisation et la jouissance de leurs maisons et, par conséquent, une nuisance pouvant faire l'objet d'une action, en droit commun.
  La décision est donc d'une importance incommensurable pour toutes les victimes de l'industrie éolienne, où que ce soit dans le monde où il existe un droit commun ;  à commencer par l' Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, le Royaume-Uni, etc.. Et, sans aucun doute, elle sera saisie par nos cousins américains aux États-Unis.
  Le jugement complet est disponible ICI  

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