Paris pendant la Terreur, rapports des agents secrets du Ministère de l' Intérieur, épisode XXX

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Rapport de Perrière, W 112
  Mécontentements excités encore plus que sentis. — On voyait des femmes véritablement affligées parcourir la Halle avec leurs paniers vides, ne trouvant rien ou ne trouvant que des choses trop chères. " Hélas! disaient-elles, aux marchandes, que devenir, s'il n'y a ni viande, ni légumes, ni beurre, ni œufs, et si une misérable carpe, autrefois du prix de 18 sols, vaut aujourd'hui 4 livres? — Tristes effets du maximum, disent les autres ; les gens de campagne portent secrètement leurs denrées aux riches qui, en même temps qu'ils les payent beaucoup plus cher que si la vente était libre, en privent le reste de leurs concitoyens ; ainsi, privations pour les unes, exaction pour les autres, voilà l'effet des lois prohibitives. "
  Telle est l'affliction réelle des bonnes gens ; et, de leur côté, les aristocrates répandus dans les marchés ne manquent pas l'occasion d'aigrir cette tristesse et de la changer en sédition. " Tout cela vient des rebelles de la Vendée ", disait une dévote aussi bornée que haineuse dans ses propos et qui avait l'air de gémir tout bas des tristes évènements arrivés à son dieu, à ses saints, et surtout à ses prêtres, qui sont bien plus que tous les deux. " Nous serons bien obligé de nous rendre, continua -t-elle d'un air faussement contrit ; puis, ayant été vertement relevée par une mère de famille, bonne patriote, qui se trouvait là : " Oh! je souhaite, reprit-elle d'un air demi effrayé, demi hypocrite, que cela se termine aussi heureusement que vous paraissez l'espérer. "
  Les gros maîtres d'hôtel qui peuvent atteindre à tous les prix et qui ne viennent d'ailleurs au marché que pour la frime, puisqu'on a grand soin de porter chez eux tout ce qu'il leur faut, ces heureuses bedaines, dis-je, riaient sous cape de la détresse du peuple tout en ayant l'air de la partager...567 Des hommes que l'on pouvaient prendre pour leurs maîtres, à leur air d'éducation et à la manière dont ils s'exprimaient sous un vêtement commun, suivaient et renforçaient les plaintes de leurs valets, entrant habilement dans la douleur du peuple, et répétant avec affection que c'était une chose affreuse, épouvantable ; qu'il n'était plus possible de ne rien avoir, et qui savait par quoi cela se terminerait?
  Quelques personnes insultaient hautement la République : f.... république, disaient-ils, qui nous fait manquer de tout. Étaient-ce des aristocrates qui cherchaient à donner le branle à la révolte, ou de simples sans-culottes à qui la détresse du moment faisait oublier le vœu ordinaire de leur cœur et perdre de vue les avantages qu'ils doivent recueillir de la conquête de la Liberté? C'était l'un et l'autre, ou peu-être de ces sans-culottes attachés jadis au service des grands et qui vivaient de leurs folies et de leur inattention.
  Carême proposé. — " Si les légumes, le beurre et les œufs sont déjà en réquisition, disaient les gens d'ailleurs bien intentionnés, quelle sera donc la nourriture de ce carême patriotique? Nous ne pouvons même pas dire comme les nègres : " Des patates et la liberté! " puisque ce genre de légumes commence à manquer comme les autres, et qu'en l’exceptant même de la réquisition, il n'en deviendrait que plus rare et plus cher par l'absence des autres comestibles. "
  Fond des dispositions du peuple. — Le peuple paraît d'ailleurs disposé à tout souffrir pourvu que sa situation demeure tant soit peu supportable, et jusque dans les difficultés que lui fait éprouver l'établissement de la liberté, il paraît chérir la dignité de son être qu'elle lui a rendue. Un beau monsieur qui, le matin, était venu se faire inscrire pour le bois, mais qui, comme le sans-culotte, n'avait eu ni la force ni le courage de rester le pied ferme au poste de la nécessité, revint dans la soirée, montrer sa figure impatiente. " Votre numéro, lui dit le marchand de bois, est passé il y a longtemps, — Cela doit être égal, reprit le monsieur ; je suis inscrit, mon tour est arrivé et même passé, on aurait pris le temps de me servir il y a quelques heures, on peut bien le prendre encore. — Oh! non pas, répliqua la foule des attendants ; la délivrance du bois est encore plus ici le prix de la constance que celui de l'inscription. — Mais, messieurs, cela n'est pas juste! — Oh! Monsieur le citoyen, répondirent les sans-culottes indignés de cette dénomination féodale, en vérité cela est très juste car la justice ne marche pas comme autrefois, elle est le prix des vertus et non des formes vaines ; nous savons bien qu'autrefois vous n'auriez eu qu'à paraître pour être servi, mais aujourd'hui tout est égal. — Jadis, ajouta un philosophe austère, qui montait aussi sa garde comme les autres, et qui, jusque là, s'était tu, jadis tu en eusses appelé à ta canne...568 et aujourd'hui tu invoques la justice! " Le monsieur se retira d'un air souffrant, et ayant l'air de ne pouvoir rien comprendre à ce changement de rôles et de personnages sur le grand théâtre de cette France jadis si obéissante et si respectueuse pour les messieurs.
  Répartie vigoureuse. — " Y a t-il guillotine aujourd'hui? disait un élégant petit modéré. — ... Oui, lui répliqua un franc patriote, car il y a toujours trahison! "
  Cafés. — Toujours des conversations isolées et un air de mécontentement contre ceux qui paraissent vouloir les partager.

Rapport de Pourvoyeur, W 112
  Le peuple voit toujours avec plaisir le succès de la République ; les quatre drapeaux apportés à la Convention569 ont justifiés les nouvelles victoires déjà annoncées, et le peuple est content de cet article.
  L'on se plaint beaucoup de plusieurs boulangers qui donnent de très mauvais pain, et qui, de plus, fait mal.
  Plusieurs citoyens et citoyennes du faubourg Saint-Marceau se plaignaient qu'ils avaient parcouru tout ce quartier ce matin sans avoir pu trouver aucune denrée, et tenu (sic) tous les épiciers, qui disent tous qu'ils n'avaient point de marchandises, de sorte que les citoyens observent que depuis bien longtemps ils ne mangent que du pain.
  L'on observe en outre que l'on a beau prendre des précautions pour faire arriver des denrées à Paris, qu'il y a des gens qui vont au devant des marchands qui les apportent, et qu'avant qu'ils soient arrivés à Paris toutes leurs marchandises sont vendues. J'ai vu ce fait étant de service à la barrière d'Enfer à l'égard des laitières ; une grande quantité n'avaient plus de lait en entrant aux barrières, parce que plusieurs personnes venaient au devant d'elles pour leur acheter leur lait.
 
 
 
   " « Ce mur murant Paris rend Paris murmurant » : en 1789, le peuple de Paris gronde sa colère contre le nouveau mur, long et haut, qui entoure la ville. L’enceinte a été bâtie sur fonds publics pour mieux percevoir l’octroi, nom de la taxe portant sur les marchandises entrant dans Paris. Cet impôt, tout le monde le déteste : il ne fait qu’augmenter le prix des produits de consommation courante, alors que la grande majorité des Parisiens a du mal à se nourrir correctement. Si la plupart des pavillons d’entrée ont été détruits par le feu en juillet 1789 ou ensuite, certains d’entre eux ont résisté au temps : c’est le cas de la barrière d’Enfer qui donnait accès au sud de Paris et dont on voit aujourd’hui encore les deux pavillons d’entrée. " Source
      
 

" À la fin du XVIIIe siècle, toutes les marchandes redoutent les abus des commis de l’octroi. Sous prétexte de contrôler les marchandises, ils profitent aussi de la situation pour jouer les prédateurs sexuels. Obligées de leur obéir, ces femmes sont souvent à leur merci : les privilèges de l’Ancien Régime renforcent souvent les violences masculines… Face à cela, il y a le rire : de nombreuses images tournent en dérision les abus de pouvoir de ces petits commis… Mais la barrière d’Enfer évoque d’autres événements : le 1er mai 1791, on y fête la suppression des octrois et la libre circulation des entrées. Les taxes sont supprimées, ainsi que les commis, souvent détestés des populations. " Source

   Le peuple ne cesse de dire que les marchandises ne sont pas chez les marchands, mais bien chez leurs voisins.
   Des murmures se sont fait entendre dans plusieurs groupes, à l'égard des subsistances. Les uns disaient : " Voilà la famine, puisqu'il n'est pas possible de rien avoir, même avec de l'argent. Est-ce un sans-culotte qui achètera de la volaille au prix où elle est? Et cependant on ne peut pas toujours vivre avec du pain, surtout un ouvrier qui a beaucoup de mal. Il est temps que cela finisse et que la loi s'exécute. "
   Le peuple donne tous les jours de nouveaux éloges au Tribunal révolutionnaire ; il aime surtout le citoyen Dobsent [Claude-Emmanuel, 1743-1822, magistrat ; "... L'homme à la robe de chambre et aux pantoufles vertes" ; magistrat à Paris, 1791-1792 [...] est aussi connu, avec Maillard et Billaud-Varenne, comme étant l'un des " organisateurs " des massacres des prisons en septembre 1792 puis un de ses apologistes [...] Il avait été directeur du jury d'accusation au Tribunal révolutionnaire. Il procéda aux interrogatoires d'un très grand nombre de personnes qui furent exécutées les heures suivantes. Les plus monstrueux interrogatoires sont ceux qu'il fit subir à Aimée Cécile Renault , jeune couturière de vingt ans, interrogatoires qui visaient à la troubler, lui faire peur, et lui arracher des aveux. À quatre reprises, les 4, 5 et 6 prairial an II [23, 24 et 25 mai 1794], Dobsen lui posa des questions étranges, destinées à alimenter des accusations invraisemblables dont celle de complicité avec Catherine Théot qu'on venait d'arrêter. Pour la faire céder et lui arracher des aveux de préméditation d'un crime auquel elle n'avait jamais pensé, on la menaça de s'en prendre à sa famille [...] Cécile Renault refusa de signer ces interrogatoires même d'une croix, tant elle était persuadée que ses réponses seraient détournées de leur sens. Ce qui fut le cas, voir ce que dit Sénar à ce sujet, et dans cette affaire terrifiante de cynisme, ou l'on voulait rendre une vierge illettrée coupable d'une conspiration contre-révolutionnaire dont les ramifications étaient innombrables, Dobsent s'est rendu coupable d'ignominie, une nouvelle fois. [...] Dobsen devait retrouver son ardeur de démagogue et agitateur le 9 thermidor [27 juillet] : favorable à la Terreur, il se rendit à la Commune, à l'appel de Robespierre, à la tête des citoyens de la section de la Cité, accompagnant l'officier municipal Tanchon ; ayant échappé à toutes les poursuites, comme Réal, il devint président du 6ème Tribunal criminel de Paris sous le Directoire. Il est mort à la tête d'une énorme fortune, vers 1811, à Trèves, où il avait été envoyé pour y exercer les fonctions de Procureur général près la cour impériale : Comptes rendus et Mémoires de la société Historique de Noyon, tome 28, page 35. C'est à Trèves aussi que Fouché mourut quelques années plus tard ou il avait fait transférer sa fortune colossale..." ; source], président de ce Tribunal ; l'on ne cesse de lui rendre justice. Le peuple a vu avec plaisir condamner Maussion570, intendant de Rouen, ci-devant l''auteur de l'assassinat de Bordier.
   Dans plusieurs cafés j'y ai vu beaucoup de patriotes.
   Au spectacle de la Cité, l'on y donnait L'Époux républicain571. Cette pièce respire le plus pur patriotisme, aussi est-elle vivement applaudie. Cette pièce est très suivie, et l'auteur est presque toujours demandé ; les acteurs mettent tous le feu que mérite cette pièce vraiment républicaine. À la suite des Petits Montagnards572 il y a des couplets qui font l'éloge de la Montagne ; on les fit recommencer plusieurs fois, et furent applaudis à tout rompre.
   Les orateurs du peuple ne désemparent pas les places publiques, et ne décessent [arrêter, interrompre] pas d'instruire le peuple par des lecteurs remplies d'une saine morale. Le peuple aime ces instructions, puisqu'il y assiste en très gros nombre et avec le plus grand silence.

Rapport de Prevost, W 112
  Il arrive régulièrement des marchandises dans la capitale ; mais qu'en fait-on? Les riches, à ce que disent les pauvres citoyens, les ont, et il n'est pas possible à eux de pouvoir en avoir en ce qu'ils ne sont pas à même de les payer fort cher comme les riches.
  On voit par toute les rues des malheureux courir chez tous les épiciers pour y avoir du beurre : il n'y en a pas. Cependant ils ne disent rien, ils attendent patiemment qu'il en arrive.
  Un marchand d’œufs et de beurre dit à plusieurs citoyens qui lui en demandaient à la Halle : " Faites pondre la Convention, et vous en aurez. "
  Il y a accaparement général de volailles ; les marchands les apportent à la Vallée573 toutes gâtées et à un prix fou, de sorte que ceux qui les achètent ne peuvent les garder tout au plus vingt-quatre heures.
  Les épiciers n'ayant pas d'huile disent que Westermann574 a fait couper les oliviers de la Provence, et qu'il n'est plus possible d'avoir de l'huile d'olive.

Rapport de Rolin, W 112

  On assure que les Jacobins ont cassé quatre cents (sic) de leur affiliation, et qu'ils ne veulent plus de sociétés dites fraternelles des sections de Paris [" Le 22 décembre 1789, l'Assemblée constituante, par la distinction qu'elle établissait entre citoyens actifs et citoyens passifs, avait écarté de la vie politique toute la masse populaire du pays. C'est le désir qu'eurent les citoyens passifs de se rassembler et de faire entendre leur voix autrement que par l'émeute, ainsi que celui de s'instruire et d'instruire les autres sur les choses de la politique, qui fut à l'origine de la création des sociétés populaires. Conçues à l'imitation des clubs et sociétés politiques qui se multipliaient, les sociétés populaires sont originales par leur recrutement. Le nom de société fraternelle, d'abord réservé aux seules sociétés qui admettaient les femmes, Société fraternelle des deux sexes, ne tarda pas à devenir générique par référence à la fraternité des citoyens. La première société populaire fut créée le 2 février 1790 par le maître d'école Claude Dansart ; elle demeura isolée et vécut dans l'obscurité jusqu'à la fin de l'année 1790. La société de Claude Dansart était surtout une société d'instruction civique où on lisait et commentait les textes législatifs... " ; source] ; beaucoup les approuvent, d'autres n'ont pas l'air satisfaits.
  On prétend toujours que les Cordeliers [Club des..., 1790-1795 ; figures emblématiques, par ordre alphabétique : Georges Danton ; Camille Desmoulins ; Philippe-François-Nazaire Fabre, dit Fabre d'Églantine ; Jacques-René Hébert ; Jean-Paul Marat ; Pierre Choderlos de Laclos ; Antoine-François Momoro ; dans le combat l'opposant au Club des Jacobins, il perdit la partie ; malgré tout, il exista toujours en devenant une " succursale " de son vainqueur ; paradoxe : il survécut même à la mort du Club des Jacobins, n’étant clos que le 20 Pluviôse an III : 8 Février 1795] sont bien éloignés d'être d'accord avec nos frères les Jacobins, et qu'il est probable que sous peu il n'existera qu'une de ces deux Sociétés. Des citoyens assuraient que la Société des Cordeliers était divisée, que la minorité était pour les Jacobins, et soutenus par eux. Enfin on craint que cela ne devienne sérieux.
  Aucun boucher n'a débité de viande dans la section du Panthéon-Français, et les murmures étaient à l'ordre du jour.
  On se plaint fort des dégâts que font les citoyennes logées au collège de Laon, Montagne Sainte-Geneviève. [ou collège des 33 ; "... Au numéro 34 de la rue de la Montagne Sainte-Geneviève se trouve le Collège des trente-trois fondé en 1633 par le père Claude Bernard, disciple de Saint Vincent de Paul, pour 5 écoliers indigents, les 5 plaies du Christ, ayant fait la promesse de devenir ecclésiastiques. Ce nombre passa à 12 en l’honneur des 12 apôtres puis à 33, nombre d'années de vie de Jésus, en 1638. Le collège, installé au cours des premières années dans plusieurs collèges de la montagne Sainte-Geneviève, s’établit en 1654 dans un hôtel qui appartenait jusqu’en 1540 à la famille d’ Albiac, de la rue des Carmes, s’étendant de l’impasse des Bœufs au 34, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Anne d'Autriche, régente du royaume, fit donner à la communauté 33 livres de pain, libéralité ensuite commuée en une pension de 900 livres. En 1657, le collège devient un séminaire ecclésiastique en restant dans les bâtiments anciens de l’hôtel d’ Albiac. Le séminaire, devenu payant en 1738, est fermé en 1791 et vendu comme bien national. L’immeuble a été restauré en 1973... " ; source], dont les maris sont aux frontières. On se plaint qu'elles empoisonnent et la cour et les corridors , en jetant leurs ordures au premier endroit, malgré qu'il y ait des lieux communs par toute la maison, ce qui ne peut que produire quelques maladies épidermiques par la mauvaise odeur qu'il en résulte. Enfin on assure que le libertinage le plus effréné est à l'ordre du jour dans cette maison, qu'elles reçoivent des hommes chez elles à toute heure de jour et de nuit, qu'elles s’enivrent continuellement, et que, dans cet état, elles tiennent les propos les plus dissolus et les plus inciviques, comme de dire : Au diable la Nation! La belle f....Nation! etc., etc. Pour plus ample information, chez la citoyenne Bigaut, graveuse, rue de Saint-Jean-de-Beauvais.



Source : @google.fr/maps/

  La même citoyenne m'a assuré que, dans l'assemblée générale d'hier, à la section du Panthéon-Français, il avait été question de nommer des commissaires pour accompagner un citoyen au Comité de salut public, pour une demande quelconque ; que le citoyen Hû575, juge de paix [ "...Les juges de paix apparaissent avec la nouvelle organisation judiciaire née de la Révolution. La loi des 16-24 août 1790 qui organise la justice en général, et plus particulièrement la justice civile, contient l'essentiel de l’œuvre judiciaire de la Constituante. Elle distingue trois sortes de juges : les juges proprement dits, les arbitres et les juges de paix qui nous intéressent ici. [...] Durant de nombreuses années la doctrine dominante a considéré que les constituants s'étaient inspirés de la justice hollandaise et des ces " vredemakers ", " faiseurs de paix ". Aujourd'hui encore des chercheurs soutiennent que ces conciliateurs hollandais, offrant de nombreux traits de ressemblance avec nos juges de paix, auraient servi de modèle aux constituants. Mais en réalité il y a quasi-unanimité pour dire que si certains députés de la Constituante connaissaient ce " faiseur de paix " hollandais, notamment par les écrits de Voltaire, l'Assemblée ne s'en est pas expressément inspirée. Il faut plutôt rechercher le vœu national, les préoccupations premières du pays pour comprendre les réalisations pratiques des révolutionnaires. Et là, les cahiers de doléances fournissent une explication des plus réalistes : en effet , sur tous les points du territoire on retrouve dans ces cahiers une volonté unanime d'établissement d'une " justice de paix ". À la fin de l'Ancien Régime les justices seigneuriales ne remplissent plus leur rôle primitif d'arbitrage, la procédure est complexe, les procès longs et coûteux. Le besoin " d'arrangement ", " d' accommodement " est très fort, la méfiance à l'égard des professionnels du droit est constatée partout. De plus, les cahiers de doléances exposent une théorie très intéressante visant à la désacralisation de la Justice, tant dans son personnel que dans son organisation et son fonctionnement..." ; source], ayant obtenu la parole, pérora sur cette motion, et termina sa péroraison par dire qu'il croyait que c'était faire une démarche inutile, que, si c'était une jolie fille, il croirait que l'on serait écouté favorablement, etc. Il fut, m'a-t-elle dit, hué de tout le monde.
  On se plaint toujours, dans nos sections, des intrigants qui sont en assez grand nombre. La société fraternelle du Panthéon ne se mêle plus des certificats de civisme.

7 ventôse576, 25 février 1794


Rapport de Charmont, W 112
  Les bouchers étaient aujourd'hui beaucoup plus garnis en viande que ces jours derniers, mais l'affluence était beaucoup plus considérable. Il y a eu des endroits où les femmes se sont monté la tête ; notamment rue Saint-Denis, plusieurs accusaient la Convention de ne pas ouvrir assez les yeux sur la disette qui paraissait nous menacer, et on osait attaquer le patriotisme de Legendre [Louis, 1752-1797 ; boucher à Paris, membre du club des Cordeliers, il participa à toutes les grandes journées révolutionnaires en particulier à celle du 20 juin 1792. Député montagnard à la Convention, 1792, il rompit avec Robespierre, 1793, puis dirigea la réaction thermidorienne ; Larousse] député de Paris, qui, s'il l'avait voulu, aurait pu, dans cette partie qu'il connaît très bien, faire en sorte que la République ne souffre point et qu'elle eût pris un moyen pour empêcher ce que l'on ne peut éviter à présent.
  On demande à grands cris que le Département fasse et ordonne que tous les jardins de luxe soient convertis en jardins potagers pour tâcher de remplacer la pénurie des légumes où nous sommes réduits.
  Les bons citoyens du café du Rendez-Vous577 sont on ne peut plus charmés du décret578 sur la loi du maximum que la Convention vient de rendre ; on demande que cette loi ne souffre pas un moment de retard, qu'elle soit promulguée aussitôt son arrivée dans les départements, et qu'elle reçoive immédiatement son exécution. Par ce moyen, disait-on, nous aurons aplani toutes les difficultés que les égoïstes ont tant cherché à prolonger pour nous perdre.
  Dans ce même café, on réfléchissait sur la lettre datée de Perpignan579, qui fait le détail des cruautés qu'exercent sur les prisonniers français les féroces Espagnols ; [on n'] en parlait qu'en frémissant d'horreur. Si elle est vraie, disait-on, il n'y a point de vengeance assez grande à exercer contre ces brigands catholiques. En un mot, on espère que le Comité de salut public, qui doit être instruit de ces infamies, ne négligera point d'en tirer une vengeance éclatante.
  On débitait aujourd'hui que Robespierre est bien malade580, et qu'il est bien en danger. On est bien inquiet de sa personne. Il n'est pas d'endroit public où on n'en parle, et toujours dans la crainte d'apprendre quelque chose de pis.
  Il n'en est pas de même de Fabre d'Églantine581 ; car, au café du Rendez-Vous, un citoyen qui se disait de la Société des Jacobins assurait qu'à la séance prochaine il serait très fort dénoncé.
  La fabrication du salpêtre s'opère de plus en plus. Déjà la section du Bonnet-Rouge en a fabriqué une cuette (sic) de deux à trois cents livres. Sous cinq à six jours, un grand nombre de sections en auront aussi de fait ; mais le mal qu'il y a là dedans, c'est qu'il y a beaucoup d'intrigants qu'ils veulent tout savoir et qui finissent par faire plus de mal que de bien.
  On assurait aujourd'hui qu'un village aux environs de Paris s'était permis d'arrêter l'approvisionnement de Paris, de manière que la peur s'emparait déjà de tous les citoyens. On parlait de battre le rappel, afin d'aller délivrer nos subsistances de nos frères, qui peut-être, disent des citoyens sages, en manquent aussi. On répandait même que les habitants de la campagne manquent de grains pour faire les mars, et qu'ils sont dans une grande misère. Cela fait beaucoup réfléchir les citoyens.

Rapport de Dugas, W 112

  Brunet582, président de la Commission des subsistances et approvisionnements ["...La commission des subsistances est créée le 1er brumaire an II [22 octobre 1793] pour centraliser les données statistiques sur la situation des subsistances, organiser leur circulation entre les départements, dresser les tableaux du maximum. La circulaire du 9 brumaire [30 octobre] précise ses buts : « Embrasser les besoins de la nation en tous genres, connaître tout ce qu’elle possède pour en user, tout ce qui lui manque pour y suppléer […], encourager, soutenir et développer l’agriculture et la reproduction, l’industrie et le commerce, dompter l’avidité des spéculateurs, établir le bonheur du peuple sur les débris de la coalition de ces hommes d’argent ». Elle jouit des mêmes prérogatives institutionnelles que le Ministère de l’Intérieur. Elle se compose de trois membres et un secrétaire. Les trois premiers commissaires sont Brunet, Goujon et Raisson. Elle comporte cinq divisions : subsistances végétales, subsistances animales, matières, transports et cadastre, comptabilité. La commission connut en trois mois trois organisations différentes, sédimentant un ensemble de domaines liés à son objet principal : les transports et l’entretien des voies de communication, le contrôle du commerce extérieur, l’encouragement des progrès agricoles, les manufactures. Pour faire face à ses missions, elle demanda et obtint la création d’agences : le 12 brumaire [2 novembre], une agence du maximum ; le 17 [7 novembre], un conseil de commerce et d’agriculture ; le 10 frimaire [30 novembre], une agence de commerce : pour les importations et exportations. Enfin, et toujours pour soulager la commission des subsistances, une deuxième commission fut créée le 23 pluviôse [11 février 1794], chargée du commerce et de la circulation des marchandises... " ; source], a invité, dans un placard583, ses concitoyens à ne pas ajouter foi à un prétendu tarif qui fixe le prix des denrées, ainsi que toutes les marchandises, et qui se débite dans les rues de Paris. Il prévient que celui qui a été décrété, avec le nouveau maximum, est à l'impression et qu'il sera bientôt présenté au public.
  Le peu d'épiciers chez lesquels on trouvait aujourd'hui de la chandelle n'en donnaient que deux à la fois.
  La séance des Cordeliers, présidée par Hébert, n'a présenté aucun objet de discussions important. On y a lu une adresse dans laquelle on félicite les Cordeliers de ce qu'on a rendu la liberté à Ronsin584, dont on fait, d'ailleurs, le plus grand éloge.
  On a dit que près de trois cents personnes qui étaient en arrestation ont été mises en liberté.
  On a donné, au Théâtre-National, rue de la Loi, la première représentation des Catilina modernes, ou la mort de Marat585. Le rôle de ce célèbre martyr de la liberté a été rempli avec le plus grand succès par Molé [François-René, 1734-1802 ; " Le récit de la longue carrière de François-René Molé, qui débute sous Louis XV et s’achève sous le Consulat, témoigne de ce qu’était alors une vie d’acteur adulé, jouant dans tous les genres, dans le contexte de l’histoire de la Comédie-Française et de l’Histoire tout court. " ; source], et la pièce a été fort applaudie. Le parterre et les loges, qui étaient remplies, ont demandé l'auteur. Le citoyen Fève586, après quelques moments de résistance et de modestie, s'est déterminé à paraître.
 
 
La biographie
 
 
 
 
Le tombeau de François-René Molé. Photo : AntonyB
 
Mogue [Nicolas-Memmie Mogue, dit " le Bourreau des Ardennes ", 1766-1795, guillotiné à Mézières, Ardennes ; Mogue, en mission dans les Ardennes écrit : « La Révolution est un pot bouillant dont la guillotine est l’écumoire, sans-culottes, dénoncez et dénoncez toujours, votre intérêt vous y engage ; car tous ceux que vous dénoncerez seront détenus ou déportés ou guillotinés, votre intérêt vous y engage ; les biens des détenus, des déportés, des guillotinés seront confisqués au profit de la république ; et la république, c’est vous. » ; source], qui se dit Propagateur des droits de l' homme587, a fait placarder une pétition à la Convention dans laquelle il se plaint du système employé depuis quelques temps pour faire incarcérer les meilleurs patriotes. Il demande que sa pétition soit renvoyée au Comité de salut public ou de sûreté générale.

Sedan : la Chartreuse du Mont-Dieu
  Hier

Le 22 septembre 1793, sur décision de l’administration départementale, l’ex-chartreuse du Mont-Dieu devient prison pour « suspects ». Source

Aujourd'hui

Source

  Plusieurs marchands de volailles, dans les cours de la Maison-Égalité588, vendent de l'agneau à raison de 40 sols la livre.

Rapport d' Hanriot, W 112

  La Convention nationale, en décrétant, il y a quelques jours589, la loi du nouveau maximum, a mérité les applaudissements de tous les bons patriotes. Ils n'ont vu, dans ce décret, que le moyen sûr de faire renaître l'abondance dans les marchés publics. Cependant sa promulgation, différée jusqu'au Ier germinal [21 mars], semble les affliger. Quelques uns se sont plaints à moi des mouvements de la malveillance pour en empêcher les salutaires effets. Une fausse déclaration de ce maximum, qui est encore sous la presse, m'ont-ils dit, se répand déjà dans Paris par les colporteurs590. Des patriotes peu instruits l'ont saisie avec avidité, et ont voulu en faire usage, comptant que c'était la véritable. N'est-ce pas en effet lui donner de l'autorité par le délai qu'on emploie, et la véritable ne devrait-elle pas paraître plus tôt? — modérez votre impatience, leur ai-je dit ; les bases seules de cette nouvelle loi ont été décrétées et discutées ; mais, comme elle est susceptible d'un détail infini, à raison de la quantité des choses qu'elle doit renfermer, ne vous plaignez point du temps ; une loi informe et laissant beaucoup de choses à désirer ne vous serait d'aucune utilité. Ils ont paru contents et satisfaits.
  L’extrait d'une délibération de la commune d' Angers, qui se trouve dans les papiers publics591, a fait sur les esprits la plus vive sensation. J'étais dans un café lorsque plusieurs après lecture faite, s'écrièrent à haute voix : Voilà la conduite qu'on devrait tenir dans la capitale. À l'instant il se forma autour d'eux un cercle nombreux, chacun parut en désirer une seconde lecture, qui se fit ; mais, ce qui excita le plus les acclamations, c'est le commencement de l'arrêté, que voici : " Le Conseil général de la commune, considérant qu'il est urgent de prendre tous les moyens de faire cesser la somptuosité scandaleuse qui, tous les jours, a lieu dans les auberges... " Ce début qui semble faire allusion à nos salles de restaurateur du Palais de l' Égalité, a été fort applaudi. On les regarde, dans ce moment, comme l'asile des égoïstes et des parasites. C'est là, disait-on, où ils se rassemblent pour rire entre eux des souffrances et des efforts de nos braves républicains. De pareilles maisons échapperont-elles à la censure d'une bonne police? On sait qu'on y mange à un prix excessif, qu'on s'y nourrit encore des mets les plus fins et les plus délicats, et que les viandes communes y sont distribuées sans aucun ménagement. Tous s'accordèrent à dire qu'il fallait des traiteurs dans une ville aussi considérable que Paris, mais qu'il était essentiel de fixer leur cupidité en les soumettant à un prix raisonnable, et qu'en leur permettant de donnes au-dessous de ce prix, il leur fût expressément défendu de donner au-dessus.
  Hier, à quatre heures et demie, passant sur la place de la Révolution, mes yeux furent frappés par le spectacle de dix-sept conspirateurs condamnés à la mort592, quatre femmes, qui furent expédiées les premières, et treize hommes ensuite. Le premier était un vieillard de quatre-vingt ans. Sa faiblesse et son grand âge ne lui permettant pas de monter, il fallut le porter à l'échafaud.   L'humanité, dans toute autre occasion, aurait excité la pitié et la commisération ; mais la vengeance national prenant la place de la pitié, au moment où sa tête est tombée on a entendu que des : Bravo! Vive la République!

Rapport de Latour-Lamontagne, W 112


   À suivre...

   Pierre Caron, Paris pendant la Terreur, rapports des agents secrets du Ministère de l' Intérieur, tome IV - 21 pluviôse an II - 10 Ventôse an II, 9 février 1794 - 28 février 1794, La Société de l' Histoire de France, Librairie Marcel Didier, Paris, 1949, pp. 316-328.

567. Ces points de suspension sont dans le texte.
568. Ces points de suspension et ceux qui suivent ci-après sont dans le texte.
569. Le 6 ventôse, par le cit. Rochefort, envoyé par Lacoste et Baudot, représentants en mission près les armées du Rhin et de la Moselle : Moniteur, réimp., t. XIX, p. 538.
570. Maussion, Étienne-Thomas, ci-devant maître des requêtes et intendant de Normandie, condamner à mort le 6 ventôse : Wallon, Hist. du Trib. révol., t. II, p. 436. — Bordier était un prévenu de participation à une émeute pour les grains à Rouen, qu'il avait livré à la justice, et qui fut pendu.
571. Drame patriotique en deux actes et en prose, par L. Archambault-Dorvigny, représenté pour la première fois le 20 pluviôse [8 février].
572. Les Petits Montagnards, opéra-bouffe en trois actes et en prose, par Aristide Valcour, musique de Foignet, représenté pour la première fois le 28 nivôse [17 janvier]
573. Cf. t. II, p. 51, note 3.
574. Sic. Westermann n'a pas servi en Provence.
575. Cf. t. Ier, p. 16, note 1.
576. C. A. Dauban a publié dans Paris en 1794 et en 1795, p. 92-94, le rapport de Latour-Lamontagne du 7 ventôse, et des extraits de ceux de Perrière et Rolin, même date.
577. Rue du Théâtre-Français, aujourd'hui rue de l' Odéon.
578. Du 6 ventôse [24 février].
579. Certainement publiée dans un journal, nous ignorons lequel.
580. Cf. ci-dessus, p. 148, note 1.
581. Cf. t. II, p. 329, note 3.
582. Sur Brunet, J.J, voir P. Caron, La Commission des subsistances de l'an II, p. xxiii.
583. Reproduit d'après le Moniteur, dans la publication précitée de P. Caron, p. 408.
584. Cf. t. III, p. 283, note 4.
585. Le Moniteur en annonce la première représentation dans son numéro du 7 ventôse : réimp. t. XIX, p. 556.
586. Pas de renseignements. L' Almanach des spectacles de 1794 donne la pièce, dite : fait historique en 3 actes, en vers, comme étant de " Féru ".
587. Il était agent du Comité de salut public à l'armée de l' Ouest. La pétition dont parle Charmont doit être celle que Mogue présenta à la Convention le 4 ventôse [22 février], et où il se plaignait d'accusations qu'avait, disait-il, portées contre lui Bourdon, de l'Oise ; elle fut renvoyée au Comité de sûreté générale : Moniteur, réimp., t. XIX, p. 547.
588. Le Palais-Royal.
589. La veille, 6 ventôse.
590. Cf. ci-dessus, p. 325.
591. Nous ne l'avons pas trouvé dans les journaux que nous avons dépouillés.
592. Ces condamnés du 7 ventôse étaient : Ploquin, prêtre, et Bimbenet-Laroche émigré rentré ; leurs hôtesses les sœurs Barberon ; un ex-noble Marivetz ; et douze habitants de Sarrelouis [pendant la Révolution française, la Lorraine et Sarrelouis s’allient aux révolutionnaires contre la coalition des princes germaniques alliés à l'Angleterre ; les révolutionnaires, trouvant son nom trop royal, rebaptisent la ville Sarrelibre jusqu’en 1810 [...] chef-lieu de district de 1790 à 1795 [...] aujourd’hui une des principales villes du Land de la Sarre : Allemagne] dont deux femmes et l'octogénaire Guillaume Schmitt.
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