Suisse : au pays de Jean-Jacques Rousseau, l'éolien écrase tout, même la démocratie

  " Rousseau méditait depuis 1743 un traité des Institutions politiques qui prend forme en 1762 sous le titre du Contrat social. Le fondement de la vie civile ne réside plus dans l'autorité verticale mais dans un contrat : " Tout système de législation se réduit à deux objets principaux : la liberté, l'égalité : la liberté, parce que toute dépendance particulière est autant de force ôtée au corps de l'1tat ; l'égalité parce que la liberté ne peut subsister sans elle. " [ De même, Rousseau considère qu'il n' y a jamais de véritable démocratie et qu'il n'en existera jamais. " S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. " Le Contrat social s'en tient finalement à un gouvernement aristocratique non pas héréditaire, " le pire de tous les gouvernement ", mais électif.,... "
Claude Quétel, Croix ou meurs, Histoire incorrecte de la Révolution française, Texto, Éditions Tallandier / Perrin, 2019 et 201, p. 23-24.

 

 Page de titre de l'édition de 1762 Du contrat social ou Principes du droit politique, de Jean-Jacques Rousseau. Gravure de C. Boilly d'après B. Bolomey. Ph. Michel Didier © Archives Larbor

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La démocratie n'existe pas

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2022 05 25


  La démocratie : ce beau grand mot qui donne des ailes aux uns et les retire aussi sec dès qu'ils en font un usage dérangeant.
  Je pense à ces communes qui ont dit non aux éoliennes et que l'on va faire revoter, non pas pour vice de quoi que ce soit, mais juste parce que les intérêts dépassent leur concept de la démocratie : Sonceboz [Sonceboz-Sombeval, commune du canton de Berne ; "...un village paisible situé au pied de la chaîne du Chasseral, de la Montagne du droit et au pied du Montoz. Dans le fond du Vallon coule la Suze, rivière apaisante où il fait bon se promener en suivant ses méandres et en observant la faune et la flore qui la peuplent... " ; source]

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  Je pense à ces journalistes qui relatent des non-faits à longueur d'articles la plupart du temps nourris par la littérature de puissants lobbys. Inutile de les citer, c'est tout le temps : le savoir et la raison pour tous ceux qui encensent sans aucun discernement les énergies renouvelables à échelle industrielle, et le délit d'émotions pour ceux qui veulent stopper les colonisations forcées des espaces naturels par des producteurs d'énergie, ici comme ailleurs, qui creusent, saccagent, tuent même si il le faut : Mexique. Qui paient des millions à des agences de communication pour argumenter, enjoliver même, leurs crimes contre la terre et l'humanité. Charbon, pétrole, gaz, nucléaire, mais aussi solaire, éolien, géothermie profonde, ils pillent la planète par tous les moyens, avec le même cynisme et une auréole en plus depuis que le profit se compte en vert! : NZZ [Neue Zürcher Zeitung, quotidien suisse, considéré comme le journal suisse de référence], ces derniers jours, lamentable démonstration de parti pris à propos de Sainte-Croix.
  Je pense à ces sociétés qui organisent leur propagande avec la complicité de l'éducation nationale en invitant des enfants à venir passer leur journée de sortie scolaire sur un site de production d'énergies renouvelables : bourrage de petits crânes qui rentreront chez eux avec la bonne parole. Bien que l'école se devrait d'être le berceau de l'éveil à la démocratie, personne ne sera là pour cracher sur leur vision du soleil et du vent : le savoir et la raison n'ont qu'un seul son de cloche, le leur : Mont-Crosin ["... Entre la centrale solaire de Mont-Soleil et les éoliennes de Mont-Crosin, vingt postes avec chacun entre un et huit panneaux didactiques vous apprendront une foule de choses sur les énergies renouvelables, mais aussi sur la région, ses particularités géologiques ou encore la météo... " ; source], cet été.
  Je pense à ces conférences organisées pour " informer " sur des sujets sérieux et urgent, comme le réchauffement climatique. À ces personnalités invitées qui osent parler de leur scepticisme à propos de l'efficacité des éoliennes face à l'urgence, et même qui le démontrent. Leurs propos sont rayés du compte-rendu dans la presse et ignorés des autres intervenants qui exhortent l'assemblée à accepter le parc éolien projeté près de chez eux, sous peine de manquer de jus par manque de foi en leurs solutions! : Delémont ["...capitale de la République et Canton du Jura, compte environ 12'000 habitants. Siège du Parlement et du Gouvernement jurassiens... " ; source], ce printemps.
  Je pense à ces politiciens qui se gargarisent de vent pour se donner l'air de ceux qui savent ce qui est bon pour nous, ceux qui ne veulent plus voir d'opposants à leur vision du monde qu'ils s'apprêtent à construire à grands coups de pales et de matériaux rares. Ces grands dadets qui jamais ne parlent de leur ignorance sur ce qu'il en sera dans 20 ans de ce monde renouvelable, quand tout sera à refaire parce que tout sera en ruine, en fin de course, en panne, en baisse de productivité... etc. : le Canton de Neuchâtel [un des 26 cantons en Suisse] ce jour.
  Je ne pense même pas à la justice qui ânonne sur le sujet sans que personne ne puisse rien y faire, enveloppée dans son manteau fédéral elle peut dire tout et n'importe quoi, comme ce fut le cas pour le feu vert donné au parc de Sainte-Croix.
  Pour toute cette lassitude, ces attaques incessantes contre l'opposition, pourtant saine partenaire de toute démocratie qui se respecte, je peine à poursuivre ma lutte. Non pas que je cède au chant des multiples sirènes utilisées ces dix dernières années pour justifier la prise de contrôle des crêtes jurassiennes par les producteurs d'énergies : d'abord le prétexte d'un peu de modernité dans nos paysages, puis la peur du nucléaire, puis les menaces de pénuries, puis la guerre en Ukraine, que de plaies livrées aux bienfaits du vent jurassien. Que de foutaises.
  Le mobile du crime contre les crêtes, reste le profit, en aucun cas la raison et surtout pas le savoir. Personne ne sait de quoi notre monde énergétique sera fait demain, mais tout le monde veut en faire son cheval de bataille sans réfléchir comment, combien, pour quoi ni pour qui. Douze ans de blablas, je ne serai plus là pour constater les dégâts de cette attaque-là, mais vu où nous en sommes aujourd'hui et vu que la manière de faire ne change pas, nous ne sommes pas en train de faire quelque chose pour la planète, nous continuons simplement de la défaire.

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