HAUTE-MARNE, POINSON-LÈS-NOGENT : LE CONSEIL MUNICIPAL SOUHAITE TOUS LES MALHEURS DE L' ÉOLIEN À SES VOISINES ET À LEURS HABITANTS

  Comme la procédure l'exige, dans le cadre d'une enquête publique concernant un projet d'une usine éolienne, les communes situées dans un rayon de six kilomètres autour de la zone d’implantation potentielle, doivent réglementairement être soumises aux obligations d'affichage de l'avis d'enquête publique et peuvent, si elles le souhaitent, donner leur avis.
  Poinson-lès-Nogent est dans ce cas pour le projet de l'usine de 6 éoliennes, situé sur les communes de Bonnecourt et Chauffourt, dont l'enquête publique est close depuis le 23 juin; voir carte ci-devant.

 



En rouge, le projet en cours d'instruction. Crédit carte : GRAND EST / DREAL

   Et, c'est ainsi que, débordant de " générosité " et de " bienveillance ", comme les participants d'une " fête des voisins ", le conseil municipal, à l'unanimité, à dit oui pour le projet éolien !... Bon, d'un autre côté, la commune, et ses habitants, a de l'expérience en la matière, puisqu'elle vit, depuis 20I0, déjà sous les pales des I4 éoliennes de sa propre usine, dit " Haut de Conge I, II et III ", qu'elle partage avec Dampierre et Vitry-lès-Nogent; et, visiblement, tout se passe remarquablement, d'où le vote !? Pour la petite histoire, sachez que l'exploitant de cette usine est le même qui porte le projet de Bonnecourt/Chauffourt. Mais, promis, juré, craché, cela n'a rien à voir...

Mais qui sont ces fidèles soutiens à l'éolien ?
  Conseil municipal 2020-2026
  - 6 réélus, 4eme mandat pour tous, 200I !..., la ville est à eux et, 5 nouveaux
  - Jean-Michel Konarski, maire, techniciens,
  - Stéphane Besson, ouvriers qualifiés de type industriel,
  - Francis Charles, anciens agriculteurs exploitants,
  - David Descharmes, ouvriers agricoles,
  - Jean-Guy Hanche, anciennes professions intermédiaires,
   - Daniel Leloup, anciens employés,
  - Valérie Gossé, techniciens,
  - Cristelle Guyot, professions intermédiaires de la santé et du travail social,
  - Grégoire Blondel, commerçants et assimilés,
  - Geoffrey Jeangeorge, ouvriers non qualifiés de type industriel,
  - David Monsus, agriculteurs sur moyenne exploitation
  En gras, les réélus en 2020

  - inscrits : I30 / I34 en 20I4
  - abstentions : 37 / 30
  - votants : 93 / I04
  - blancs ou nuls : 2 / 0
  - exprimés : 9I / I04
  Source

  On notera toutefois, que de nombreux projets sur le même secteur, voir carte ci-dessus, ONT ÉTÉ REFUSÉS ces dernières années ! Normal, puisque le secteur est " une zone incompatible à l’éolien selon l’étude sur la « capacité des paysages à accueillir le développement de l’éolien en Haute-Marne2 ", nous confirme, la Mission Régionale d' Autorité environnementale, MRAe, dans son expertise, à destination de la préfecture; et, elle va même plus loin : " L’ Ae recommande au Préfet de ne pas autoriser le projet tant que le pétitionnaire n’aura pas reconsidéré sa localisation. "
  PAS MIEUX !...

EXTRAITS


A – SYNTHÈSE CONCLUSIVE
   L’ Ae a principalement identifié les enjeux relatifs à la biodiversité, au paysage et aux nuisances sonores. Elle rend un avis court et ciblé particulièrement sur ces trois enjeux majeurs du projet.
   En premier lieul’ Ae regrette que le choix d’implantation du projet se soit fait au sein d’une zone incompatible à l’éolien selon l’étude sur la « capacité des paysages à accueillir le développement de l’éolien en Haute-Marne2 ». En particulier, le projet étant situé à seulement 3 km du belvédère de Ségrey et les pales étant plus hautes que les observateurs, elles vont créer un point d’appel particulièrement prégnant dans le paysage et concurrencer très fortement la lecture du paysage ouvert actuel.
  En deuxième lieu, l’analyse de l’état initial est insuffisante alors que les incidences potentielles sur les oiseaux, avifaune, en particulier le Milan royal et les chauves-souris sont importantes.
   En effet, plusieurs espèces patrimoniales d’oiseaux et de chauves-souris sont présentes sur le site
pendant leurs différents cycles de vie. Certaines éoliennes s’implantent à moins de 200 m des lisières boisées qui constituent pour ces espèces des zones de chasse privilégiées. La garde au sol des machines est par ailleurs inférieure à 30 m sans qu’une étude spécifique ne montre que celle-ci ne génère pas de risque supplémentaire pour les oiseaux et les chauves-souris.
   En troisième lieu, les résultats de l’étude font apparaître un risque de dépassement des seuils réglementaires pour les phases nocturnes.
   2 Étude pilotée par la DDT de la Haute-Marne en collaboration avec la DREAL Grand Est et la préfecture de la Haute-Marne en 20I8 spécifiquement pour aider au choix de site pour les projets éoliens.

L’ Ae recommande principalement au pétitionnaire de :

  • dans son obligation de présenter les solutions de substitution raisonnables3 et la justification environnementale de son projet, reconsidérer l’implantation de son projet dans un secteur compatible à l’éolien au regard des résultats de l’étude sur la « capacité des paysages à accueillir le développement de l’éolien en Haute-Marne » ;
  • déposer une demande de dérogation au titre des espèces protégées, en application de l’article L.411-2 du code de l’environnement, avec des mesures complémentaires, car la séquence Éviter -Réduire-Compenser, ERC, n’est actuellement pas satisfaisante pour qu’une telle dérogation soit accordée ;
  • réaliser une étude acoustique qui démontre dès la mise en service le respect des valeurs réglementaires relatives aux nuisances sonores en présentant les meures prises.

  3 Extrait de l’article R.I22-5 du code de l’environnement : « II. – En application du 2° du II de l’article L.I22-3, l’étude d’impact comporte les éléments suivants, en fonction des caractéristiques spécifiques du projet et du type d’incidences sur l’environnement qu’il est susceptible de produire : […] 7° Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d’ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l’environnement et la santé humaine »

État des lieux
   "...sollicite l’autorisation d’implanter le parc éolien de Bonnecourt-Chauffourt sur les territoires des communes de Bonnecourt et Chauffourt, 52, à l’extrême nord des collines et lacs de Langres. Le projet est situé à une altitude comprise entre environ 360 à 450 m. Le projet est constitué de 6 éoliennes de I50 mètres de hauteur maximum avec une garde au sol4 inférieure à 30 m, et de 2 postes de livraison... 

Hauteur minimale entre le sol et le bout de pale d’une éolienne "
Crédit carte : MRAe

   Lire le document en entier, c'est ICI.

  La dénonciation au lance-flammes du projet de la part de la MRAe, auxquels viennent s'ajouter les récents refus préfectoraux concernant les projets de Bourg et d' Heuilley-Cotton, nous laissent un peu d'espoir de voir ce projet ne pas aboutir; mais prenons garde tout de même car, avec la nouvelle Loi relative à l'accélération de la production des énergies, qui a pour mission première d'imposer à chaque commune rurale une usine éolienne, avec les Zones favorables au développement éolien, ZFDE, associée, au revirement de monsieur le Président de la République au sujet de l'éolien terrestre*, le peu d'espoir pourrait très rapidement se transformer en cauchemar !...

   * Beaucoup d'éoliennes en mer et, ainsi, moins d'éoliennes terrestres : tel était le propos d' Emmanuel Macron, discours de l'usine General Electric à Belfort, février 2022 :
  " « Personne ne souhaite voir nos paysages remarquables, nos sites classés, abîmés par des grandes toiles blanches ». Depuis, l’élection est passée et ce qui a changé est que :

  I. les besoins en électricité sont plus élevés que prévu, par exemple les voitures électriques progressent plus vite;
  2.  les éoliennes en mer, c’est bien et c’est loin, mais c’est long à installer;
  3.  on ne parle même pas du temps qu’il faudra pour disposer de nouveaux réacteurs nucléaires dont on ne sait pas quand ils tourneront : 2035 si tout va bien, et le présent ne milite pas en faveur d’une confiance absolue. "
   Sur le Web

   Bref, c'est, pour l' État, l'en avant toutes et PARTOUT, pour les EnR et ce, quoi qu'il en coûte, pour les futurs riverains ! Aujourd'hui, la France installe, déjà, en moyenne 500 machines/an. LE PIRE EST AVENIR !...


   jhmQuotidien 2023 06 30

 

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