UNION EUROPÉENNE : OU L' INCROYABLE HISTOIRE DE CETTE ALLEMAGNE QUI IMPOSA SA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE " RUSSE " À TOUS

  " So träumt man " " C'est ainsi que l'on rêve !... "
TUCHOLSKY Kurt, I890-I935; écrivain allemand

 Kurt Tucholsky en I928.

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La politique énergétique allemande contre l’Europe ?


  L’histoire du conflit déclenché le 24 février 2022 par la Russie dans les plaines ukrainiennes reste évidemment à écrire, sans d’ailleurs que nous soyons aujourd’hui capables d’en voir les échéances ni toutes les conséquences géopolitiques, diplomatiques et économiques à plus long terme. Il est toutefois possible de tirer quelques enseignements simples quant aux évènements en cours.  Clairement, l’Union européenne et ses États membres sortent affaiblis d’une guerre qui leur échappe et qui nous condamne à nous engager dans un engrenage qui pourrait nous être collectivement fatal (2) si la montée aux extrêmes se poursuit de part et d’autre des lignes de front. À court et moyen terme, l’autre principal enseignement de ce conflit reste la révélation de l’ineptie de multiples politiques allemandes en général et de la politique énergétique de ce pays en particulier. Il ne me semble pas excessif de considérer que l’Allemagne, aveuglée par la faiblesse de ses partenaires européens, dont la France et l’Italie, fascinée par les ressources énergétiques russes, et prisonnière d’une idéologie mortifère pour la France et de nombreux pays européens, en matière d’énergie en général et de nucléaire civil en particulier, porte une très lourde responsabilité dans les évènements récents qui frappent les marchés européens, notre économie et notre industrie, sans même parler de l’élan qu’elle a donné à la Russie pour bâtir une économie de rente apte à financer ses conflits extérieurs.
 
 
 En novembre 2011, la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Dmitri Medvedev, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, et le Premier ministre français François Fillon assistaient à la cérémonie d’ouverture du gazoduc Nord Stream. Pourtant, dès 2007, des craintes quant au partenaire russe et à l’indépendance énergétique européenne étaient formulées dans un rapport suédois indiquant que le gazoduc placerait l’Europe « dans une situation de dépendance pouvant [la] rendre vulnérable ». © Kremlin​.ru
 
  Sans aller jusqu’à faire des comparaisons toujours hasardeuses avec le pacte germano-soviétique du 23 août I939, il n’est pas excessif de dire que la politique énergétique allemande a été l’imbécile utile de la politique de revanche de Vladimir Poutine et le fossoyeur d’une certaine idée des coopérations industrielles franco-allemande et européenne; à supposer que celles-ci aient jamais existé. De fait, le crash récent et continu de toutes les coopérations d’armement franco-allemandes, masqué par l’ampleur des inquiétudes économiques et énergétiques en Europe, ne fait qu’ajouter au séisme industriel que représente pour la France et nombre de ses partenaires européens la guerre en Ukraine. En résumé, dans le contexte actuel des derniers projets encore sur étagère, le projet de char de combat franco-allemand MGCS ne sert que de monnaie de singe pour permettre aux industriels allemands, très en retard dans l’aéronautique par rapport aux Français, de gagner des parts industrielles et des compétences dans le projet d’avion de combat franco-hispano-allemand SCAF.  Ces industriels allemands font semblant de jouer le jeu de la coopération pour affaiblir Dassault, Thales et Safran, dans l’intérêt d’Airbus Allemagne, d’ Hensoldt (3) et du motoriste MTU, tout en donnant des miettes aux Espagnols d’ Indra et d’ ITP. Dans le même temps, la Commission européenne ridiculise la politique de base industrielle et technologique de défense européenne, la BITD,[ Base industrielle et technologique de défense] en donnant des contrats à des sociétés venues de nulle part ou directement liées aux intérêts industriels américains, à l’image de l’attribution du moteur du projet Eurodrone contre lequel se bat Safran (4). Dans l’armement comme dans l’énergie, les mêmes mécanismes sont à l’œuvre et il serait temps de réaliser que l’Allemagne nous entraîne dans le gouffre et que ce processus doit à tout prix s’arrêter pour notre pays et notre industrie.

Comment l’Allemagne a-t-elle construit sa politique énergétique depuis la fin de la guerre froide ?
  Parvenue à la Chancellerie le 22 novembre 2005 dans le cadre d’une grande coalition avec le parti social-démocrate, Angela Merkel et son parti CDU/CSU ont poursuivi et accentué les orientations politiques et industrielles engagées par son prédécesseur, le chancelier SPD Gerhard Schröder. Globalement, tirant les conséquences stratégiques de la fin de la guerre froide et de la réunification, l’Allemagne a lancé une politique d’investissement industriel, fort logique au vu de son histoire et de sa géographie, à destination des pays d’Europe centrale et orientale. Travaillée par de forts courants politiques anti-nucléaires et une orientation environnementaliste depuis les années I980, l’Allemagne a aussi fait des choix critiques dans les années 2005/2011 en matière d’énergie. En premier lieu, l’Allemagne s’est engagée dans une politique de long terme de rapprochement avec la Russie dans le domaine énergétique, en aidant celle-ci à rénover son parc d’exploitation de ses ressources naturelles en hydrocarbures (5) et en orientant les exportations russes de gaz naturel et de pétrole vers l’Union européenne, UE, en général, et l’Allemagne en particulier (6). Elle a d’ailleurs fait de Gerhard Schröder le premier VRP des intérêts énergétiques russes en Europe et elle a été le moteur du lancement du projet de gazoducs Nord Stream I et 2 visant, déjà, à contourner l’approvisionnement de gaz par l’Ukraine. En second lieu, l’Allemagne a fait le choix de renoncer à l’industrie nucléaire civile (7), sans concertation avec ses partenaires européens, faisant fi de toutes les coopérations existantes, entre autres celle de Siemens avec Alstom, et en mettant la France devant le fait accompli le I5 mars 2011, invoquant alors l’accident de Fukushima comme prétexte à ce renoncement. L’Allemagne décida d’arrêter définitivement et immédiatement sept réacteurs nucléaires et d’achever la fermeture de son parc électronucléaire pour le 3I décembre 2022. Les évènements en Ukraine ont évidemment changé la donne et cette fermeture est repoussée sine die pour ses trois dernières centrales encore en activité.
  Ces deux choix fondamentaux ont eu des conséquences dramatiques pour la sécurité énergétique de l’Europe (8). Elles ont fragilisé nos marchés électriques et nos capacités d’approvisionnement (9), nous ont rendu dépendants de la Russie au-delà du raisonnable et ont conduit l’industrie nucléaire civile en Europe dans une quasi-impasse, en ayant sans doute comme arrière-pensée de mettre à bas l’un des secteurs de pointe de l’industrie française. Il suffit d’ailleurs de se pencher sur la lutte qui oppose actuellement la France à l’Allemagne sur l’hydrogène vert à Bruxelles pour mesurer à quel point le renoncement allemand au nucléaire a porté préjudice à la France et à toute l’UE, au point de tout faire pour rejeter le nucléaire de la taxonomie européenne (I0) et en refusant toute idée de lien entre le nucléaire et le service d’intérêt économique général, SIEG (11) ; position reconnue par le traité de Lisbonne qui a créé cette appellation européenne pour des services marchands ou non marchands que les autorités publiques considèrent comme étant d’intérêt général et qui se soumettent à des obligations spécifiques de service public. Ces SIEG peuvent être fournis directement par des collectivités publiques en régie, mais aussi par des entreprises, publiques ou privées, mandatées à cet effet. Le nucléaire peut donc tout à fait logiquement rentrer dans cette catégorie.
  Aujourd’hui, du fait de ce recul du nucléaire, pour sa consommation, l’Allemagne se repose encore très largement sur les énergies fossiles, même si la part des énergies renouvelables dans sa production électrique augmente fortement. En 202I, la production brute d’électricité était constituée à 47 % par les énergies fossiles, soit I9 % pour le lignite, I5 % pour le gaz naturel, 9 % pour le charbon et 5 % pour le fioul, contre 4I % pour les énergies renouvelables et I2 % pour le nucléaire. Le gaz naturel occupe une place tout à fait spécifique. 60 % de la demande allemande en gaz provenait de la Russie à la veille de la guerre en Ukraine, un niveau qui était destiné à augmenter avec l’arrivée de Nord Stream 2. Or, les industries allemandes, notamment chimiques et automobiles, ont besoin de ces approvisionnements à bas coût en gaz pour rester compétitives. L’arrêt progressif de l’usage du charbon, couplé aux fermetures de centrales nucléaires, devait donc être compensé par la construction de centrales électriques au gaz afin de recevoir les importations de gaz russe, prioritaires pour l’industrie allemande. La crise ukrainienne est venue bouleverser ce fragile équilibre, au point de renverser totalement la table énergétique européenne en 2022, en poussant les États membres de l’UE dans une course inflationniste mortifère qui met maintenant en grave péril ce qu’il reste du tissu industriel français.
  En résumé, si l’ère Merkel devait être brièvement synthétisée du point de vue énergétique, la crise ukrainienne montre qu’elle est celle d’un profond unilatéralisme qui, dans l’énergie comme ailleurs, ne disait pas son nom, et qui menace maintenant très directement nos intérêts industriels.

Quelle est la nouvelle stratégie énergétique de l’Allemagne ? Quelles sont nos perspectives pour l’UE ? (I2)
  La transition énergétique choisie par l’Allemagne depuis les années 2000 reste un facteur majeur d’incertitude pour l’économie et l’industrie, pour elle-même comme pour l’ensemble de l’Union européenne. La crise énergétique actuelle ne fait que souligner une forte dépendance aux énergies fossiles importées et le fait que l’Allemagne a joué avec le feu en fermant l’option nucléaire civile et en mariant ses intérêts à ceux du régime de Vladimir Poutine. Les prix de l’énergie et de l’électricité ont ainsi atteint des niveaux extrêmement élevés depuis le printemps 2022 et ces difficultés ne sont pas seulement conjoncturelles et temporaires. C’est un problème de long terme et structurel qu’il faudra bien traiter.
  Face à la crise, l’Allemagne fait feu de tout bois. Mais ses choix sont souvent encore plus mauvais que ceux qu’elle a déjà faits. L’Allemagne a fortement relancé la consommation et l’exploitation de charbon. Simple exemple, l’extension de la mine de charbon, et de lignite, à ciel ouvert de Garzweiler, Rhénanie du Nord/Westphalie, exploitée par l’opérateur RWE, a été décidée début 2023, tout en gardant un objectif global de sortie du charbon pour 2030 : il est permis d’y croire mais il ne faut pas être naïf. L’Allemagne a relancé l’exploitation de lignite ; la pire des énergies fossiles. La mine de Hambach, en Rhénanie-Palatinat, mine à ciel ouvert de lignite, est connue pour être la première source de gaz à effet de serre d’Europe et pour la lutte menée par ses opposants pour préserver la forêt de Hambach, menacée de destruction par la mine. Elle doit aussi être agrandie et ses opposants ont été expulsés du site le I6 janvier 2023. Ce ne sont là que des exemples de l’absolue incohérence de la politique énergétique que certains leaders politiques français, fort mal inspirés, avaient portée au pinacle durant des années pour justifier l’abandon du nucléaire et nous faire croire que notre transition énergétique devait suivre un supposé modèle allemand.
  Autre problème : l’UE, il faut le rappeler, possède un fort tropisme allemand dans le domaine énergétique. Elle s’est fixée, à travers son Green Deal, l’ambition de s’émanciper des énergies fossiles et de baisser significativement ses émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030. L’UE pense atteindre la neutralité carbone en 2050, tout en préservant sa compétitivité économique, en interdisant par exemple la vente de voitures neuves à moteur thermique en 2035 et en obligeant de nombreux secteurs industriels français, dont le secteur du décolletage en région Auvergne Rhône-Alpes, à se restructurer et à faire des choix politiques plus que véritablement économiques qui les mettent sur la route de la Chine et menacent très concrètement des régions entières de chaos industriel (I3). Croire que l’UE est prête pour cette transition énergétique et qu’elle dispose des armes face à la Chine, ou face aux États-Unis, c’est à mon avis penser que les peupliers peuvent produire des poires, comme le disaient couramment nos amis roumains à l’époque du régime de Ceaucescu. [Nicolae, I9I8-I989; Secrétaire général du parti communiste roumain à partir de I965, il est élu président du Conseil d'État en I967. Succédant à Gheorghiu-Dej, il poursuit sa politique indépendante à l'égard de l'U.R.S.S. et maintient fermement l'autorité du parti à l'intérieur du pays. Il crée en I974 une présidence de la République, à laquelle il est désigné, et instaure un régime de plus en plus dictatorial. En I989, il est renversé par une insurrection et exécuté.Larousse]
  Au-delà de l’Allemagne, l’UE est elle-même menacée par le fonctionnement de ses marchés énergétiques et par les conséquences durables des stratégies énergétiques déployées en Allemagne depuis 25 ans, en particulier sur les marchés de l’électricité. La crise actuelle montre qu’il existe des forces en Europe, comme la solidarité et la coordination entre pays, mais elle montre surtout que nos faiblesses pourraient l’emporter, comme la surexposition des consommateurs à la volatilité des prix sur les marchés de l’électricité ; une situation qui pourrait s’aggraver surtout si l’hiver 2023/24 devait par exemple être rigoureux. De fait, si l’optimisation des marchés électriques européens, au cœur du sujet sur l’énergie et l’Allemagne, a été rendue possible par la multiplication des interconnexions électriques en Europe (I4) et par la mise en place d’un marché commun de l’électricité, sur lequel les moyens de production utilisés sont supposés être les moins coûteux parmi ceux qui sont disponibles à un instant donné, prix du CO2 inclus, ce système, qui devait d’abord profiter au consommateur final, a révélé toutes ses faiblesses en 2022, en gérant les conséquences catastrophiques des choix de l’ère Schröder/Merkel sur l’ensemble de l’UE. D’où d’ailleurs ce que j’appelle « l’ Ibérixit » de l’automne 2022 qui a occasionné la sortie de l’Espagne et du Portugal de la plate-forme électrique commune européenne où la France se trouve toujours.
  Début 2023, nos marchés de gros souffrent de ne pas donner de visibilité sur les prix futurs; ce qui peut conduire, dans le pire des cas, à un risque de pénurie. Les consommateurs finaux, et en première ligne les TPE et les PME françaises comme les boulangeries ou les boucheries, se retrouvent exposés à une violente volatilité des prix du marché de gros, en raison d’un marché de détail insuffisamment régulé car il n’existe aucune obligation de couvertures sur les volumes vendus ni clause de revoyure dans la plupart des contrats électriques que de nombreux entrepreneurs doivent signer dans des conditions qu’ils estiment léonines.
  Pour éviter un possible chaos industriel, la France doit absolument pousser nos partenaires, et l’Allemagne au premier chef, à accepter une réforme permettant de concilier la planification des investissements et l’optimisation à court terme du réseau électrique sur les marchés de gros, en assouplissant en particulier les règles permettant de proposer des contrats de long terme et en liant nos marchés à des règles claires de sécurité d’approvisionnement visant à offrir un cadre efficace aux industriels et sûr aux consommateurs. Pour ces derniers, la réforme des marchés de détail est une priorité absolue. Quatre axes doivent absolument être réformés à brève échéance; ce qui devrait conduire la France dans de dures négociations avec l’Allemagne : 
  1°) Les États devraient assurer un contrôle à intervalles réguliers du taux de couverture des fournisseurs au regard de leur portefeuille : la CRE serait donc compétente pour la France. Ces couvertures, chez les fournisseurs, pourraient être assurées par des contrats de long terme, une trésorerie dédiée et des moyens de production détenus en propre. 
  2°) Il faut réformer le système du fournisseur de dernier recours, dont le financement devrait être mutualisé entre tous les fournisseurs : EDF pour la France. 
  3°) Les clients professionnels doivent bénéficier de contrats au-delà de trois ans, avec des clauses de revoyure. Ces contrats de long terme doivent permettre aux consommateurs de profiter de prix de long terme plutôt que d’être exposés aux aléas du marché comme c’est le cas actuellement. 
  4°) Enfin, il faut garantir aux gros investisseurs, comme EDF, qu’ils auront une vraie visibilité à long terme pour leurs investissements et leurs revenus.
  Actuellement, la Commission européenne prépare une réforme des marchés de l’électricité, mais le temps presse. Elle a conclu ses consultations publiques le I3 février 2023. Le lendemain, l’Allemagne a mis en garde contre une réforme fondamentale et précipitée du marché de l’électricité de l’UE qui aurait un impact négatif sur la transition énergétique, sans préciser évidemment qu’elle est, et de très loin, le premier pollueur européen. Vérité en deçà du Rhin, erreur au-delà !
  En conclusion, et même si l’Allemagne est malgré tout loin d’être l’unique responsable du marasme énergétique et économique que connaît l’UE, ses choix structurels en faveur de la Russie, contre le nucléaire civil et en maintenant un double langage sur la transition énergétique d’une part, l’exploitation et la consommation de charbon et de lignite d’autre part, font qu’elle porte bien une lourde responsabilité dans notre situation actuelle. Pire, ses financements ont entretenu l’oligarchie russe dans ses illusions impériales, préparant indirectement et sans le vouloir les voies et moyens d’une agression de l’Ukraine (I5). L’extrême faiblesse du couple franco-allemand ne plaide pas en faveur d’un redressement de la situation. Il faut simplement espérer que la politique menée par l’Allemagne n’ait pas été l’arme la plus efficace pour mettre à bas l’Europe.

Notes

(I) Voir mon précédent article sur la relation franco-allemande, « L’Allemagne face à l’inconnue française », Diplomatie n° 116, juillet 2022 : https://​rb​.gy/​i​q​h​ufj.
(2) Voir mon précédent article, « La crise ukrainienne met-elle l’Union européenne et ses membres au pied du mur ? », Diplomatie n° 115, mai 2022 : https://​rb​.gy/​t​s​2​kox.
(3) Hensoldt est une entreprise allemande spécialisée dans l’électronique militaire et dans la défense.
(4) Voir la réponse de la Commission européenne à cette question soulevée par le député européen Christophe Grudler, Renew : https://​rb​.gy/​d​e​x​xag
(5) Voir mon article, « Gazprom, mode d’emploi pour un suicide énergétique », Notes de l’ IFRI, Russie. NEI.Visions, n° I7, mars 2007 : https://​rb​.gy/​x​a​k​5gt.
(6) Voir mon article, « Russie, Ukraine, Union européenne : faux-semblants et perspectives », IRIS, Revue internationale et stratégique n° 84, 2011 : https://​rb​.gy/​5​d​k​gcb.
(7) C´est au début des années 2000 que la coalition SPD/Verts a engagé ce processus. Une convention passée entre le gouvernement et les exploitants fixait à 32 ans la durée de fonctionnement d´une centrale nucléaire, mais sans échéance définie. À chaque réacteur, un quota de TWh restant à produire avant son arrêt définitif était attribué. Toute nouvelle construction de centrale nucléaire fut interdite. Cette convention fut transcrite dans un amendement à la Loi atomique en 2002. L´Allemagne a été le premier pays au monde ayant procédé à l’arrêt prématuré de ses centrales nucléaires sans raison technique ou économique.
(8) Voir le chapitre que j’ai écrit dans la XXe édition de l’Annuaire français des relations internationales, AFRI, « Le problème de l’énergie dans les relations internationales », Centre Thucydide, Université Panthéon Assas, 20I9 : https://​rb​.gy/​r​k​j​o7r.
(9) Voir l’ouvrage collectif sur ces sujets liés à l’électricité auquel j’ai participé, Les nouvelles régulations électriques, sous la direction de Michel Lapeyre, Hermès/Lavoisier, 20I2.
(I0) La taxonomie européenne désigne une classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l’environnement. Son objectif est d’orienter les investissements vers les activités « vertes ». Elle a été révisée le 6 juillet 2022 pour intégrer le nucléaire, ce que refusait l’Allemagne jusque-là.
(11) Voir mon article, « Le nucléaire est-il un service d’intérêt économique général ? », La Tribune, septembre 20I9 : https://​rb​.gy/​r​u​8​lyd.
(I2) Les questionnements sur la politique énergétique allemande ne sont pas récents. Je renvoie à mon article « L’Allemagne, la Russie et l’énergie » du I9 mars 2007 publié par la Fondation Robert Schuman pour Questions d’Europe : https://​rb​.gy/​x​8​6​jzo.
(I3) Voir par exemple l’article suivant paru dans Capital le I7 décembre 2022 : https://​rb​.gy/​a​a​5​ivk
(I4) Voir mon ouvrage Quelles stratégies énergétiques pour l’Europe ?, Fondation Robert Schuman, janvier 2006 : https://​rb​.gy/​5​a​e​r57.
(I5) Voir le chapitre de mon ouvrage Les nouvelles guerres économiques, Ophrys, 2011 disponible sur Diploweb : « La chute de l’économie russe est-elle durable ? » : https://​rb​.gy/​r​w​5​aao.



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