L’ AGONIE D’ UNE ARMÉE, METZ – I870, JOURNAL DE GUERRE D’UN PORTE-ÉTENDARD DE L’ ARMÉE DU RHIN, ÉPISODE XIV

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   Pendant la paix nous avions exercé nos cavaliers à pointer à toutes allures sur des mannequins : ils allaient mettre sur l'adversaire ces leçons en pratiquecxxvii. Autant que faire se peut, négliger les coups de sabre, le coup de pointe pénétrant, bien appliqué, est souvent mortel il n'en est pas de même du coup de sabre qui demande plus de force et n'a pas la même puissance destructrice. En quelques mots rapides nous leur fîmes nos recommandations dernières : le calme indispensable pour profiter des fautes; se glisser de façon à avoir son ennemi à sa droite, ou faire face et ne pas offrir le flanc; enfin et surtout, de la tête, du sang-froid. Ne pas agir à tort et à travers, se montrer preste, adroit et prompt; plonger autant que possible le sabre dans le flanc du cheval, le retirer rapidement et atteindre le cavalier dans les mêmes conditions; choisir d'instinct le défaut de la cuirasse; faire vite, avec énergie et vigueur : ce n'est pas compliqué, il suffit d'être calme. Enfin si le cheval et le cavalier n'ont pas été renversés à la première attaque, ce qui est très rare, activer les coups de pointe ou se tenir en garde, prompt à la riposte.
  Les uhlans ralliés, se sentant appuyés par les cuirassiers de Magdebourg, s'élancèrent sur nous, lance croisée. C'est à ce moment qu'au commandement de " Chargez ! " répété par tous les officiers, notre alignement maintenu jusqu'à-là, fut rompu pour permettre aux chevaux les plus vigoureux de donner tout leur élan de charge à fond. Il en est de ces animaux comme des cavaliers audacieux : le danger les attire.
  Nous arrivâmes sur les uhlans comme une trombe. Nos chevaux, lancés à une allure de champ de course, faisaient trembler la terre qui résonnait sous leurs foulées. Quelle ne fut pas notre surprise, en voyant cette cavalerie qui avait pris la première l'initiative de se précipiter sur nous, faire demi-tour à une vingtaine de mètres au moment d'être atteinte; elle nous tournait le dos, fuyait dans un grand désordre ! Elle qui nous avait provoqués, croyant sans doute nous influencer par la menace de ses lances garnies de petits drapeaux noirs et blancs et qui, inclinés horizontalement, produisaient réellement un effet terrifiant.
  Comment, ces fiers uhlans, cette cavalerie si renommée, dont toute l'armée vantait l'audace et le courage, c'était cela ? Ils ne se défendaient même plus ! Ils fuyaient devant les sabres de nos cuirassiers !
  Oh ! alors, notre victoire sur eux fut facile. Nos chevaux, entrainés par la rapidité de l'allure, joignirent les uhlans embarrassés de leur lance. À notre grand étonnement, ils ne montrèrent pas dans cette rencontre la valeur que la légende se plait à leur attribuer.
  Ce qui resta des uhlans s'éparpilla dans toutes les directions; le reste du I0e cuirassiers, les dragons de Murat et la cavalerie de Valabrègue les poursuivirent. Quand ils passaient à proximité de l'infanterie, des coups de fusil les battaient. Les autres que l'on n'a pu atteindre se sont ralliés sur des cuirassiers du Roi qui, à leur tour, se précipitèrent sur nous. Ce fut autre chose que les uhlans !
  Le grand choc eut lieu ! La mêlée à l'arme blanche se généralisa. Il faut s'observer, agir vite, il n'y a plus une minute à perdre : deux coups de pointe envoyés pendant que ces lourds cuirassiers blancs lèvent le bras en l'air pour donner leur coup de sabre, voilà ce qu'il était utile de démontrer à nos soldats. Ils comprirent, en effet, qu'en procédant ainsi, leur effectif était en quelque sorte doublé. Dans ce combat acharné, ce fut un duel à mort entre les deux régiments, 7e cuirassiers du Roi et 7e cuirassiers françaiscxxviii
  Les Allemands n'avaient ni la même méthode de combattre que nous, ni la même agilité. Ces colosses montés sur de grands chevaux mecklembourgeois, fatigués et blancs d'écume, se trouvèrent devant nous en mauvaise posture. Nos cavaliers prirent rapidement le dessus et ne furent pas intimidés; ils remarquèrent vite que le coup de sabre qui découvre le cavalier est très inférieur au coup de pointe.
  Quand aux uhlans, ils ne tinrent pas ! À la première sommation, ils jetèrent bas leurs armes et se rendirent. Leurs officiers étaient dans une agitation extrême; ils lançaient des commandements colères, désespérés, menaçaient leurs cavaliers de leur arme; mais sans succès.
  Le terrain était couvert de chevaux et d'hommes morts ou mourants; nos cuirassiers étaient pleins d'orgueil et de fierté devant ce  résultat. Ce qui ne se rendit pas fut impitoyablement sabré ! Ce fut un carnage épouvantable. Que de vies détruites en si peu de temps !
  Notre brave colonel était radieux; nous avions tous l'œil sur lui pour le préserver du danger; il combattit comme un simple soldat, donnant l'exemple de la bravoure à tout son régiment engagé sans réserve dans cette affaire. Il criait en allemand ce qui se traduit par : " Bas les armes ! ", les réponses " Ja ! ja ! " ne se faisaient pas attendre. Ces soldats, dont beaucoup étaient blessés, jetaient bas leurs armes, mettaient pied à terre, débouclaient leurs cuirasses et se rendaient. Vers la fin de la lutte, l'ennemi se sentant vaincu, cherchait à fuir. Quelques courageux préféraient mourir les armes à la main. Nous avons remarqué un cuirassier adossé à son cheval qui, ayant les doigts de la main gauche coupés, résistait comme un lion; on eut bien de la peine à le désarmer; il nous blessa plusieurs cavaliers avant de se rendre. Le capitaine Chauveau de Bourdon [Edmond Joseph, I834-I896; il est nommé chef d'escadron, instructeur en chef à l'école de cavalerie de Saumur, I875 et général de brigade, I893] fit épargner ce courageux soldat. Un autre, quoique prisonnier, avant de rendre ses armes, déchargea son gros pistolet sur un groupe où se trouvait le sous-lieutenant Motte qu'il visa particulièrement. Il n'atteignit pas cet officier, et, malgré les prières de ce dernier qui voulait qu'on l'épargnât, il fut tué par un cavalier du 7e qui lui traversa la gorge d'un coup de pointe.
 
La guerre de l'Allemagne contre la France / n°I3 / La bataille de Mars-la-Tour le I6 août 1870. Auteur inconnu, entre I870 et I87I. Musée Carnavalet, Paris.
 
 
   CHAUVEAU de BOURDON, Edmond. Photo : Pierfit

  Ceux qui ne se rendirent pas ensuite, furent, quand ils cherchèrent à se défendre, exterminés sans pitié. C'est de rigueur dans un corps à corps, tant qu'il en reste.
  Le 9e bataillon de chasseurs qui se trouvait en arrière et sur notre gauche, ne croyant avoir à portée que des cuirassiers blancs, tiraient dans la mêlée de notre côtécxxix; nos hommes et nos chevaux furent blessés par leurs projectiles que l'on put extraire et reconnaître après la charge; heureusement que les salves mal dirigées passant au-dessus de nous ne nous firent pas grand mal.
  Ce bataillon avait perdu son sang-froid. Il était " affolé " suivant les dires du commandant d'artillerie Vignotti qui nous a déclaré avoir eu beaucoup de peine à faire cesser le feu des chasseurs en prêtant son concours aux officiers de ce bataillon tandis que nous étions aux prises avec l'ennemi.
  On ne cessa de se battre qu'après la destruction complète de la brigade de BredowcxxxOn avait fait courir le bruit que le général se trouvait parmi les morts; nous avons appris par des officiers prisonniers qu'il n'avait pas pris part à la lutte.
  La grande préoccupation des officiers de uhlans que nous avons ramenés était de nous persuader que leurs cavaliers étaient des soldats très braves; que s'ils avaient fait demi-tour à notre approche, c'est à la panique des chevaux qu'il fallait l'attribuer; qu'eux-mêmes avaient été exempts de terreur. " Nos chevaux ont été effrayés, affirmaient-ils, en voyant arriver sur eux cette ligne de cavalerie étincelante, et aussi par les cris poussés par vos cuirassiers. "
  Le ralliement fut sonné de tous les côtés. Les prisonniers, au nombre d'une centaine, marchèrent en tête avec nous, mais à pied, conduisant les chevaux de prise. La poussière soulevée était gênante pour la surveillance; aucun d'eux ne chercha à s'évader. Les officiers parlaient le français presque tous, plus ou moins correctement. Quelques-uns nous surprenaient, tant ils s'exprimaient avec aise et sans accent. Les uns déploraient la guerre, causaient volontiers sans rancune apparente; d'autres se renfermaient dans un mutisme absolu, rageurs, irrités, la figure contractée par la honte de la défaite.
  Quand le feu de l'action est passé et le calme revenu, on se demande si cela est bien arrivé. Chacun raconte ce qu'il a vu avec plus ou moins de sincérité. Or, comme les témoins sont nombreux en plein jour, il n'est pas possible aux hâbleurs de s'écarter de la vérité. Quand un soldat s'est signalé, on le sait par le témoignage de ses camarades. Il y a des hommes que les circonstances favorisent et que le courage exalte : ce jour-là tous furent bravescxxxi.
  Plus tard en prenant connaissance de mes notes, mon colonel a trouvé qu'une action qui avait particulièrement illustrée le régiment n'était pas décrite avec assez de détails, qu'il y avait encore beaucoup de choses à ajouter. Je lui répondis que ce n'était pas facile à rédiger quand on ne peut parler que de coups de sabre et de coups de lance; il faudrait être littérateur. Mon colonel insista pour que je donne plus d'extension à cette page d'histoire, il ajouta : " Vous pourriez parler de ce qui vous est arrivé à vous; comme tous, officiers et cuirassiers, se sont trouvés dans le même cas, ce serait leur histoire que vous reproduiriez. Il faut entrez dans le vif de l'action. Tout d'abord, je n'ai pas eu cette bravoure que vous signalez; je me suis battu comme il convenait; mon devoir était de voir ce qui se passait en me tenant souvent à l'écart pour juger le combat et diriger les secours là où il fallait. "
  Je me récriai, ne pouvant consentir à parler de moi cela produit un mauvais effet : " le moi est haïssable ". Mon colonel venait de se montrer modeste, il me semblait pénible de faire parade de ce qui m'était arrivé. Les commandants Bouthier et Rollin et d'autres officiers qui assistaient à cette conversation, approuvèrent notre colonel; il leur paraissait nécessaire de faire ressortir la bravoure de nos soldats; car en présence du million d'hommes destinés à se battre, ceux qui ont combattu à l'arme blanche ne seront guère nombreux et se compteront plus tard. Je fus un peu ébranlé. 
  Puis le commandant Bouthier, le plus convaincu de tous ajouta : " Trève de modestie; au surplus que chacun en dise autant, s'il s'est trouvé en pareil cas; nul ne peut s' y opposer et le trouver mauvais; il y a assez de témoins, c'est un devoir à remplir, vous ou un autre; ce que vous pouvez écrire s'applique à tous nos camarades, officiers et soldats, on ne saurait trop honorer le courage du 7e cuirassiers; corsez votre récit, la vérité se sait toujours. Il ne s'agit pas de faire de la littérature, mais de dire ce qu'a accompli le régiment ! "
  Il n'y avait plus à répliquer, car tous supposaient que mes cahiers seraient livrés à la publicité après la guerre. L'explication que je donne ci-dessus sera mon excuse et la preuve que j'aurais voulu passer sous silence ce qui m'est personnel. On voit beaucoup de choses et on précise trop peu; je fais à l'avance toutes mes excuses aux camarades qui se sont distingués d'une manière particulière, si je ne mentionne que ce que j'ai vu moi-même, en donnant un peu plus d'extension à ce glorieux fait d' armes. 
 

XIV

 

CHARGE DU 7e CUIRASSIERS

 
 Au moment où l'ordre fut donné de charger, je me trouvais à ma place derrière le colonel Friant; je le priai de m'autoriser à aller me mettre à la tête de mon ancien peloton du 4e escadron, ce qui me fut accordé. Je n'oublierai jamais l'accueil joyeux de mes anciens soldats que je commandais depuis près de sept années comme officier de peloton; je les avais instruits, j'avais dressé leurs chevaux, j'étais heureux de me retrouver en tête de mes hommes; on me comprendra.
  Quand le régiment s'est élancé si vigoureusement à la charge sur un signe du général de Forton, la régularité du galop cadencé disparut.
  Qu'est-ce qu'une charge sur l'ennemi ?
  Beaucoup ne peuvent s'en rendre compte; je vais essayer de leur en donner une description aussi exacte que possible. Que l'on n'aille pas croire que c'est une marche en bataille alignée au moment de l'arrêt, comme cela se passe dans une revue devant les tribunes officielles. Non ! c'est tout autre chose, il n'y a personne pour applaudir, on n'entend que cris et gémissements. 
   On entame d'abord l'allure au trot, puis, à l'approche de l'ennemi, au commandement de : " Chargez ! ", chaque cheval, pressé par l'éperon, donne son maximum de vitesse. On voit de suite qu'il n'est plus question de charge " en muraille " préconisée par certains théoriciens en chambre. Le choc ne peut avoir lieu en ligne de bataille; la vitesse de certains chevaux lancés à fond et le désordre occasionné par les projectiles ne permettent plus cette régularité. Les premiers arrivés sur l'ennemi le culbutent, ou, s'ils ont tout leur sang-froid, choisissent l'adversaire qu'ils veulent atteindre et l'endroit où ils veulent frapper. Voilà donc l'action engagée : on ne reconnait plus que les uniformes; il se produit alors un éparpillement où tout se mêle dans une confusion qu'augmente la poussière. La mêlée s'étend sur un ou deux kilomètres carrés, on court de l'un à l'autre, toujours ! encore ! et cela tant qu'il reste un ennemi.
  
 I870 : l'infanterie française tentant de repousser une charge de la cavalerie prussienne.
 
  Il serait difficile de dépeindre l'énergie partout déployée; les forces se décuplent, les coups se multiplient, les visages s'altèrent. La rage, le désespoir font de ceux-ci des masques de terreur; l'audace, le mépris de la mort embellissent ceux-là.
  Cavaliers et chevaux sont affolés, les hommes hument l'odeur de la poudre, les animaux s'excitent au cliquetis des armes, au vacarme des détonations. En avant !
  Quant à moi, un sentiment singulier m'empoigna : je me sentais capable d'un effort surhumain, il me semblait que si je lançais mon cheval d'un seul élan contre une muraille, elle allait s'écrouler comme un château de cartes; et cela me donnait une puissante sensation de supériorité; je n'étais plus un homme, mais un géant. Je communiquais cette impression quasi ridicule à mon ancien capitaine commandant Amos, à côté duquel je me trouvais pendant notre galop raccourci; il me répondit : " C'est curieux, cette coïncidence, je me faisais la même réflexion. "
  Il venait à peine de prononcer ces mots que ma jument fit un bond si violent qu'elle faillit me désarçonner. Je perdis mes étriers et n'eus le temps d'empoigner la crinière avec la main de bride pour me remettre en selle et chausser mes étriers; par miracle j'avais évité la culbute.
  Cette pointe désordonnée de mon cheval m'avait projeté en avant, je ne vis plus à la place qu'il occupait le capitaine Amos; son cheval avait été foudroyé par un éclat d'obus, il avait roulé sous lui dans la poussière. En cherchant à franchir cet obstacle plusieurs chevaux tombèrent entrainant leurs cavaliers avec eux. On disait le capitaine tué.
  C'est ainsi que nous arrivâmes sur les uhlans; nos adversaires serrés de près ne maniaient pas facilement leur lance; dans une mêlée de cavalerie cette arme est dangereuse, embarrassante.
  Aussitôt la lutte commença. On éprouve une singulière impression dans de pareils instants quand on se trouve pour la première fois face à face avec l'ennemi, les yeux dans les yeux, corps contre corps, cri contre cri.
  Dans ma pensée, en arrivant sur la cavalerie ennemie, je voulais négliger le soldat et tâcher de combattre en officier; j'en étais là de mes idées lorsque, tout à coup, je reçus près de l'épaule gauche un coup violent qui heurta la gouttière de ma cuirasse et déchira le dessous de mon épaulette. Ce coup, porté par derrière, visait sans doute ma tête mais il porta trop bas et manqua son effet. Au même instant je vis passer au galop un officier de uhlans qui devait être l'auteur du coup de sabre. Je le poursuivis. Il me tournait le dos, fuyant à 3 ou 4 mètres en avant de moi, dans un espace libre. Je lui criai à plusieurs reprises : " Rendez-vous ou je vous tue ! " Il ne répondit pas, cherchant à me gagner de vitesse. Alors ce ne fut pas long. Je donnai un coup d'éperon à ma jument qui bondit autant de surprise que de douleur, je rattrapai l'Allemand et plongeai la lame de mon sabre dans le flanc de son magnifique cheval. Avant qu'il s’abattit je retirai vivement mon arme et sans différer une seconde, j'atteignis l'homme; ma latte pénétra toute entière dans son corps : monture et cavalier roulèrent dans la poussière !
  Ce que j'éprouvai alors est difficile à décrire. C'était ma première affaire : une sueur froide me monta au visage et je fus pris d'un tremblement nerveux en voyant sur la lame de mon sabre ce sang fumant dont quelques gouttes avaient rejailli sur mes joues.
  Les yeux de cet officier expirant se fixèrent sur moi; en y songeant j'éprouve encore un frisson. Je n'ai pas distingué son grade; c'était un homme d'une quarantaine d'années, de taille ordinaire, un peu maigre, portant une barbe noire. Je fus troublé à tel point que je ne vis pas le capitaine Vignal qui combattait non loin de moi en poussant de grands cris.
  Il paraît aussi que le commandant Rollin vint à passer et me complimenta; je ne l'entendis pas : mon émotion était si vive que je ne pouvais commander à mes nerfs, je l'avoue sincèrement.
  Ce trouble passager, qui n'était certes pas de la faiblesse, sera peut-être mal interprété, pourtant je tiens à le citer. Que celui-là qui n'a jamais tremblé me jette la première pierre !   
    
    À suivre...
 
cxxvii. " Nos pertes furent insignifiantes comparées à celles de l'ennemi, parce que nos cavaliers, frappant avec la pointe, trouvaient un passage aux entournures des cuirasses et aux couvre-nuques des casques, tandis que les Prussiens se servant du tranchant ou du pistolet, blessaient les chevaux, mais peu les hommes protégés par des cuirasses. " Lieutenant-colonel BONIE, la Cavalerie française, 69.
 
cxxviii. " Ajoutons que c'était principalement contre le 7e cuirassiers français que le 7e cuirassiers prussien avait eu à lutter. " DICK DE LONLAY, loc. cit., III, I86.

cxxix. " Voulez-vous bien cesser de tire, c'est trop bête de se faire tués par les nôtres ! " criaient des officiers du 7e cuirassiers à des chasseurs à pied du 9e et à des soldats du I00e embusqués derrière la voie romaine. Germain BAPST, loc. cit., V, 323. Le commandant FARINET nous écrit à propos de la notre précédente : " Cette observation de Germain BAPST est absolument inexacte. Aucun officier du 7e cuirassiers n'a prononcé ces paroles, pour la raison bien simple que voici : nous étions bien trop éloignés du 9e bataillon de chasseurs pour qu'aucun de nous puisse être entendu. M.BAPST a été induit en erreur. " Lettre en date du 24 octobre I9I3.

cxxx. Les six escadrons de la brigade von Bredow qui prirent part à la charge et qui étaient forts de 600 hommes environ perdirent I6 officiers, 363 hommes et 409 chevaux soit à peu près les deux tiers de leur effectif; 7e cuirassiers, 7 officiers, I89 hommes, 209 chevaux; I6e uhlans, 9 officiers, I74 hommes, 200 chevaux. 

cxxxi. " L'acharnement des nôtres est si grand, chacun est tellement lié à son adversaire, que, malgré la sonnerie du ralliement, le massacre continue toujours. " Lieutenant-colonel BONIE, loc. cit., 68.
 
  COMMANDANT FARINET, L'Agonie d'une Armée, Metz-I870, Journal de guerre d'un porte-étendard de l' Armée du Rhin, ancienne librairie Furne, Boivin & Cie, Éditeurs, I9I4, p. I39-I50. 

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